Il faudra faire preuve de patiente. L’astronaute français Thomas Pesquet et ses trois coéquipiers ne pourront pas rentrer lundi, comme prévu initialement. Le retour sur Terre a en effet été retardé de plusieurs heures et aura finalement lieu mardi 9 novembre à l’aube, a annoncé dimanche 7 novembre la Nasa. En cause : des « vents violents à proximité de la zone d’amerrissage ».
La mission Crew-2 quittera la Station spatiale internationale lundi 8 novembre pour amerrir au large de la Floride mardi. L’amerrissage est prévu à 3 h 33 GMT le 9 novembre, a précisé la Nasa sur son compte Twitter. L’équipage de Crew-2, composé de Thomas Pesquet, du Japonais Akihiko Hoshide et des Américains Shane Kimbrough et Megan McArthur, rentrera sur Terre avant l’arrivée à bord de l’ISS des quatre astronautes de Crew-3, dont le décollage a été plusieurs fois retardé, notamment à cause de la météo.
Thomas Pesquet termine sa deuxième mission en orbite
L’astronaute français de 43 ans termine la deuxième mission de sa carrière en orbite, « Alpha ». Il était arrivé à bord de l’ISS avec ses coéquipiers le 24 avril. Lors de sa précédente mission « Proxima », en 2016-2017, il avait atterri dans les steppes kazakhes. L’amerrissage sera donc une première pour lui.
Le milliardaire Richard Branson a réussi son pari: après avoir passé sa vie entière à en rêver, le Britannique a atteint l’espace dimanche à bord d’un vaisseau de l’entreprise Virgin Galactic, qu’il a fondée il y a 17 ans, et promis le début d’une « nouvelle ère spatiale ».
Il a ainsi ravi à Jeff Bezos le titre de premier milliardaire à faire ce spectaculaire voyage grâce à l’engin d’une entreprise qu’il a lui-même créée.
C’est « une expérience unique dans une vie », a-t-il décrit alors qu’il était encore à bord du vaisseau VSS Unity, en train de revenir vers la base de Spaceport America, dans le désert du Nouveau-Mexique.
« J’ai rêvé de ce moment depuis tout petit, mais rien ne pouvait me préparer à la vue de la Terre depuis l’espace », a-t-il ajouté après son vol. « Nous sommes à l’avant-garde d’une nouvelle ère spatiale », a-t-il lancé.
Outre Richard Branson, deux pilotes et trois autres passagers — des employés de Virgin Galactic — se trouvaient à bord.
A quelque 15 kilomètres d’altitude, le vaisseau s’est détaché de son avion porteur et a entamé une ascension supersonique, jusqu’à dépasser les 80 km d’altitude — la hauteur fixée aux Etats-Unis pour la frontière de l’espace.
Durant quelques minutes, les passagers ont pu se détacher de leur siège pour flotter en apesanteur et admirer la courbure de la Terre depuis l’un des grands hublots de la cabine.
Après un pic à 86 kilomètres d’altitude, le vaisseau est redescendu en planant jusqu’à se poser sur la piste qu’il avait quittée une heure plus tôt.
Durant le vol, le rôle officiel de Richard Branson, qui cultive de longue date son image de tête brûlée, était de tester et évaluer l’expérience que vivront les futurs clients.
Une fois de retour sur Terre, l’excentrique septuagénaire a embrassé ses petits enfants et célébré son nouveau statut d’astronaute sur une scène, arrosant l’assistance de champagne.
« Rejoindre le club »
Des milliardaires s’étaient déjà rendus dans l’espace dans les années 2000, mais à bord de fusées russes.
« Félicitations pour le vol ! », a lancé le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, sur Instagram. « J’ai hâte de rejoindre le club ! »
L’homme le plus riche du monde doit lui aussi s’envoler pour quelques minutes dans l’espace le 20 juillet, avec sa propre fusée, nommée New Shepard et développée par sa société Blue Origin.
Il avait un temps paru être en position de réaliser l’exploit avant M. Branson, mais ce dernier avait finalement annoncé à la dernière minute une date antérieure.
« Ce n’était vraiment pas une course », a toutefois assuré le fondateur du groupe Virgin durant la conférence de presse suivant le vol. « Nous souhaitons le meilleur à Jeff. »
Un autre milliardaire rival, le patron de SpaceX Elon Musk, était lui présent sur place pour l’événement. Il a adressé sur Twitter ses félicitations à Richard Branson après avoir assisté à ce « magnifique vol ».
La base spatiale Spaceport America comprend une piste de plus de 3,6 km de long et un bâtiment au design futuriste, avec des espaces dédiés aux opérations de vol, ainsi qu’à l’accueil des futurs clients.
Virgin Galactic est à l’initiative de sa construction, largement financée par l’Etat du Nouveau-Mexique, dans le sud-ouest des Etats-Unis, et en est le client principal.
Un tournant pour le tourisme spatial
L’avènement imminent du tourisme spatial est annoncé depuis des années, mais la réussite de Virgin Galactic dimanche constitue sans aucun doute un tournant.
Tout avait pourtant bien failli tourner court en 2014: un accident en vol d’un vaisseau de Virgin Galactic avait causé la mort d’un pilote, retardant considérablement le programme.
Richard Branson souhaitait à l’origine voler avant juillet 2019, pour le cinquantième anniversaire des premiers pas sur la Lune.
Depuis, VSS Unity a atteint quatre fois l’espace, dont la dernière en date dimanche.
Désormais, Virgin Galactic prévoit deux nouveaux vols d’essai, puis le début des opérations commerciales régulières pour début 2022. Et ambitionne à terme de mener 400 vols par an depuis Spaceport America.
Quelque 600 billets ont déjà été vendus à des personnes de 60 pays différents — y compris des célébrités hollywoodiennes — pour un prix compris entre 200.000 et 250.000 dollars.
Même si Richard Branson ne cesse de répéter que selon lui, « l’espace nous appartient à tous », l’aventure ne reste donc à la portée que de privilégiés.
Pour tenter d’y remédier, le Britannique a annoncé la possibilité pour deux particuliers de gagner leur place à bord de l’un des premiers vols commerciaux de Virgin Galactic, dans le cadre d’un partenariat avec l’entreprise de collecte de fonds Omaze et l’ONG Space for Humanity.
Washington – Les astronautes américains Drew Feustel et Ricky Arnold, qui ont achevé jeudi une sortie dans l’espace commencée très en retard, ont réussi à exécuter toutes les tâches prévues et ont même pu préparer des travaux futurs, a indiqué la Nasa.
La sortie –la 209e depuis la mise en orbite de la Station spatiale internationale– avait débuté avec beaucoup de retard sur l’horaire initialement prévu (12H10 GMT) en raison d’un problème rencontré lors des tests d’étanchéité sur la combinaison de Drew Feustel. Après plusieurs essais, le feu vert avait finalement été donné pour la sortie par le centre de contrôle à Houston.
La sortie a duré 6 heures et 10 minutes, a indiqué un porte-parole de la Nasa lors de la rediffusion en direct de la sortie.
La quatrième sortie de l’année a permis notamment d’installer des équipements de communication sur le module Tranquility afin d’améliorer le débit du transfert de données d’un instrument de mesure de la température des plantes sur Terre, qui doit encore être acheminé vers l’avant-poste orbital.
Les deux astronautes ont aussi changé une caméra vidéo haute définition qui se trouve sur un portant gauche de la station.
Ils ont également réussi à préparer le terrain pour la prochaine équipe qui fera des installations à l’extérieur de la Station spatiale internationale.
Il s’agissait de la septième sortie de Drew Feustel, qui aura passé au total 48 heures et 28 minutes dans le vide intersidéral. Ricky Arnold a accompli pour sa part sa troisième sortie avec un total dans l’espace de 18 heures et 44 minutes.
Athènes – Les Etats-Unis ont demandé à la Grèce de ne pas autoriser les avions russes effectuant des livraisons en Syrie à emprunter son espace aérien, a déclaré lundi une source au ministère grec des Affaires étrangères, soulignant que son pays étudiait actuellement cette requête.
Nous avons reçu la requête samedi et nous l’examinons, a dit un responsable de la diplomatie grecque ayant souhaité rester anonyme.
La Russie a sollicité la Grèce en vue du passage de deux avions entre les 1er et 24 septembre, a-t-il ajouté.
Un sénateur russe, cité par l’agence russe RIA Novosti, a déclaré de son côté que si Athènes fermait son espace aérien aux appareils russes, Moscou chercherait d’autres routes.
Il s’agit d’une démarche stupide, et si Athènes la soutient cela serait inamical envers la Russie, a déclaré le sénateur Vladimir Djabarov, en suggérant que Moscou puisse se tourner vers des pays comme l’Iran ou la Turquie.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a appelé samedi son homologue russe Sergueï Lavrov pour lui exprimer l’inquiétude des Etats-Unis quant à un éventuel engagement militaire de Moscou en Syrie.
M. Lavrov a de son côté souligné au cours de cet entretien que la partie russe n’avait jamais caché livrer des équipements militaires aux autorités syriennes pour lutter contre le terrorisme, a fait savoir lundi la diplomatie russe.
Vendredi, le président russe Vladimir Poutine avait affirmé qu’il était encore trop tôt pour parler d’un engagement militaire de la Russie en Syrie en vue de combattre l’Etat islamique. Il est prématuré de dire que nous sommes prêts à y aller là, tout de suite, avait déclaré M. Poutine, rappelant toutefois que Moscou vendait depuis longtemps des armes au régime du président syrien Bachar al-Assad.
La Russie a déployé début 2012 des navires de guerre à Tartous, la seule base dont dispose la Russie en mer Méditerranée. Cette base nécessite la présence de marins de la Flotte russe.
Depuis plusieurs jours, des bloggeurs font état sur internet de la présence accrue de soldats russes en Syrie.
Un député d’opposition à la Douma d’État (chambre basse), Dmitri Goudkov, a annoncé lundi avoir adressé une lettre officielle au ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, pour lui demander d’éclaircir la situation.
Je reçois de nombreux messages de citoyens préoccupés par des rumeurs sur une éventuelle participation de soldats russes aux combats en Syrie, a-t-il indiqué, dans cette lettre rendue publique par le député.
Comme le ministère de la Défense ne dément rien et ne commente rien, les citoyens (…) ont l’impression que ces informations pourraient correspondre à la réalité, a expliqué M. Goudkov.
Ce lundi, notre planète, dont l’orbite annuelle autour du Soleil n’est pas exactement circulaire, se trouve au point précis où elle est la plus éloignée de l’astre du jour. Ce qui ne réduira toutefois pas la chaleur estivale, liée à l’inclinaison de l’axe des pôles bien plus qu’à la distance de notre étoile.
Connaissez-vous le périhélie et l’aphélie ? Ces jolis mots désignent respectivement le point où une planète, au cours de son voyage d’un an autour du Soleil, en est la plus proche, et le point où elle en est la plus éloignée. Ce lundi 4 juillet, la Terre est justement à son aphélie, à 152.102.196 kilomètres de l’astre du jour. Le périhélie de cette année, le 3 janvier dernier, avait amené notre planète à 149.597.870 kilomètres de son étoile.
En effet, si la Terre tourne autour du Soleil, cette orbite – comme celle de toutes les planètes du système solaire – n’est pas circulaire mais elliptique, un phénomène démontré mathématiquement, dès le XVIIe siècle, par l’astronome allemand Johannes Kepler. D’où ce maximum et ce minimum, d’ailleurs imperceptibles sans instruments.
Cet éloignement maximal, d’autre part, ne nous évitera pas les chaleurs estivales, dues bien sûr à l’inclinaison de l’axe nord-sud de la Terre (environ 23,4 degrés), bien plus qu’à la distance du Soleil, qui ne varie que de 3% au maximum au cours de l’année. En été, la planète bleue présente son hémisphère nord aux rayons solaires, qui l’atteignent sous un angle plus direct qu’en hiver, et durant des journées plus longues.
Une équipe de scientifiques vient de confirmer, dans un article publié dans la revue Nature qu’un océan d’eau salée est bel et bien présent sous la surface d’Encelade, un des satellites de Saturne.
En 2004, la sonde Cassini (issue d’un partenariat entre la Nasa et les Agences spatiales européenne et italienne) partait en direction de Saturne. Elle était chargée d’explorer la planète géante, ses anneaux, son champ magnétique (magnétosphère) et ses lunes. Parmi la plus petite d’entre elles, se trouve Encelade, une planète glacée de 500 kilomètres de diamètre. A proximité de son pôle sud, les clichés montraient l’expulsion d’immenses panaches. Les données ont été étudiées et il a pu être prouvé que ce sont bel et bien des particules d’eau qui sont propulsées à travers les fissures qui ont été baptisées « rayures du tigre » (« tiger stripes »).
Plusieurs survols supplémentaires de Cassini au-dessus d’Encelade ont permis de découvrir que, sous la surface de planète, se trouve un immense océan d’eau salée de 80 kilomètres de profondeur aux caractéristiques assez semblables à celles que l’on retrouve sur notre planète. Il se pourrait que l’érosion provoquée par cet océan arrache des grains de sodium à la roche avant que ceux-ci ne soient propulsés directement dans l’espace par les geysers. Selon l’étude publiée dans Nature, environ 200 kilogrammes de vapeur d’eau sont évacués chaque seconde.
« Sans un orbiteur comme Cassini qui vole si prés de Saturne et de ses lunes – pour goûter au sel et sentir le bombardement des grains de glace -, les scientifiques ne pourraient jamais savoir combien ces mondes du système solaire externe sont intéressants », explique Linda Spilker qui s’occupe de la mission Cassini. Pour les scientifiques, Encelade réunit de nombreuses conditions favorables à l’émergence de la vie. Un cas passionnant qui nourrit les recherches en exobiologie, cette science qui s’intéresse à la vie susceptible de s’être développée sur d’autres planètes.
En effet, Encelade recèle une importante réserve d’eau liquide ainsi que des sources d’énergies proches et suffisantes qui vont dans ce sens. Il s’agit des forces de marée gravitationnelles de Saturne, qui soumettent Encelade à une friction permanente et engendre de la chaleur. Cette source de chaleur suffit à maintenir l’eau à l’état liquide sous la surface glacée et à la propulser sous forme de geysers près du pôle Sud. Nicolas Altobelli, de l’Agence spatiale européenne, a d’ailleurs déclaré que « cette découverte est une nouvelle preuve cruciale montrant que les conditions environnementales favorable à l’émergence de la vie peuvent être soutenues sur des corps glacés orbitant de planètes géantes et gazeuses ».