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Canada-Québec/Trois-Rivières: Une première joueuse des Estacades atteint la NCAA

novembre 19, 2020

Trois-Rivières — Considérée comme l’une des bonnes joueuses au Québec depuis ses débuts dans le sport, Aissatou Diop franchit une autre étape importante. Graduée des Estacades au printemps 2019, elle s’est entendue avec l’équipe de basketball de l’Université du Massachusetts, qu’elle rejoindra dans deux ans.

Aissatou Diop a connu une première saison fort convaincante dans les rangs collégiaux, en 2019-20. Elle a bien hâte, comme des centaines d’étudiantes-athlètes au Québec, de retrouver les courts de basketball.© COURTOISIE, CAVALIERS DU COLLÈGE CHAMPLAIN ST-LAMBERT 

Aissatou Diop a connu une première saison fort convaincante dans les rangs collégiaux, en 2019-20. Elle a bien hâte, comme des centaines d’étudiantes-athlètes au Québec, de retrouver les courts de basketball.

La jeune femme de 18 ans devient la première joueuse du programme de basket aux Estacades à accéder aux rangs universitaires américains.

«Ça veut dire beaucoup pour moi et j’espère que ce n’est que le début», mentionne l’ailière au physique impressionnant (6p0), qui a épaté de nombreux entraîneurs aux États-Unis lors de tournois: Aissatou avait reçu des offres d’au moins cinq universités!

Elle a finalement jeté son dévolu sur UMass, un programme situé à une distance raisonnable de la maison, offrant un encadrement académique de qualité et une équipe évoluant en première division de la NCAA, au sein de la conférence Atlantic-10.

Celle qui désire suivre les traces de sa mère en devenant psychologue y voyait le meilleur… des trois mondes. «J’ai eu quelques entretiens avec des coachs. De concert avec ma famille, on a statué que c’était l’endroit idéal pour moi. Après la visite virtuelle, j’étais convaincue. J’aurais aimé rencontrer tout le monde en personne, mais bon, c’est impossible en ce moment!»

Pas de temps à perdre!

La pandémie de la COVID-19 provoque la fermeture de la plupart des installations sportives et l’arrêt des activités pour des milliers d’athlètes. Elle menace aussi le processus d’adhésion à certains programmes universitaires… et les bourses souvent alléchantes qui y sont associées.

Aux États-Unis, la NCAA ajoutera une année supplémentaire d’éligibilité aux étudiants-athlètes dont l’actuelle saison est gâchée par le coronavirus.

En ce sens, le clan Diop s’est assuré d’avoir un engagement verbal le plus vite possible avec l’entraîneur des Minutewomen de l’Université du Massachusetts. «Cette entente sécurise Aissatou. Cela veut dire que l’équipe sera prête à l’accueillir à l’été 2022, peu importe ce qui arrivera avec les autres joueuses déjà présentes avec le club», explique son entraîneur chez les Cavaliers du Collège Champlain St-Lambert dans le réseau collégial québécois, Georges Germanos.

© COURTOISIE, CAVALIERS DU COLLÈGE CHAMPLAIN ST-LAMBERT

«Aissatou fait tourner les têtes»

Germanos connaît Aissatou Diop depuis ses premiers pas au sein des équipes du Québec. Il l’avait recrutée, très jeune, en vue du Championnat canadien civil des moins de 17 ans. Les fleurdelisées allaient remporter ces nationaux.

«C’est une excellente étudiante-athlète», s’exclame Germanos, également coordonnateur au développement sportif à la Fédération de basketball du Québec.

«Aissatou fait tourner les têtes. C’est dommage que la saison soit mise sur pause, car je m’attendais à ce qu’elle prenne encore plus de place et de maturité avec les Cavaliers. C’est une jeune femme qui a plein d’habiletés. Elle est très intelligente sur un terrain, très cérébrale.»

À son année recrue dans les rangs collégiaux en 2019-20, la Trifluvienne, troisième marqueuse de son équipe, a terminé au sixième rang du circuit de division 1 pour les blocs.

Vers l’équipe nationale du Sénégal?

Aissatou Diop a grandi dans une famille où le basketball est roi. Sa grande sœur Aminata a donné le goût à ses jumelles, Aissatou et Fatima, de suivre ses traces. Les deux jumelles non identiques ont presque toujours joué ensemble depuis leurs débuts. Après les Estacades, elles ont cheminé jusqu’au collégial, à St-Lambert près de Montréal.

Si Aissatou a confirmé son engagement universitaire, rien n’est encore joué pour Fatima, qui évolue à la position de meneuse. Comme sa sœur jumelle, elle vise de hautes études (médecine).

«On est toujours ensemble», sourit Aissatou. «Le confinement n’y a rien changé et on s’entend toujours aussi bien! Je lui souhaite de trouver son université.»

Sinon, les deux caressent le rêve de représenter le Sénégal sur la scène internationale en basketball. Elles ont la double citoyenneté puisque leur père, l’entraîneur aux Estacades Ibrahima Diop, est originaire de ce pays situé sur la côte ouest de l’Afrique.

© COURTOISIE, CAVALIERS DU COLLÈGE CHAMPLAIN ST-LAMBERT

Aissatou et Fatima ont même reçu une invitation formelle pour rejoindre la sélection sénégalaise en vue du Championnat africain des moins de 18 ans, le mois prochain en Égypte. Pour des questions de passeports et d’autres détails administratifs, elles attendront quelques mois avant de démontrer leur talent aux entraîneurs du Sénégal.

Un article publié par Le Nouvelliste il y a deux ans, mettant en vedette les sœurs Diop, avait d’ailleurs traversé l’Atlantique et attiré l’attention de responsables du programme de basketball dans ce petit pays d’Afrique. «C’est notre rêve, de percer une équipe nationale un jour», conclut Aissatou, impatiente de retrouver les courts de basket.

 Par Louis-Simon Gauthier – Le Nouvelliste

Canada/Québec: Des enseignants deviennent livreurs par solidarité

mars 25, 2020
Les enseignants Maxime Giroux et Geoffrey Jouvin ont décidé de faire leur part pour aider leur communauté.
© FRANÇOIS GERVAIS Les enseignants Maxime Giroux et Geoffrey Jouvin ont décidé de faire leur part pour aider leur communauté.
TROIS-RIVIÈRES — Qui peut imaginer des profs se tourner les pouces? Et ce n’est pas un virus qui va mettre un frein au torrent d’idées qui déferle dans leur tête. C’est ainsi que deux enseignants de l’Académie les Estacades, Geoffrey Jouvin et Maxime Giroux, ont eu l’idée de meubler leur temps libre en aidant les autres. Les voilà transformés en livreurs d’épicerie et toute une armée d’enseignants bénévoles s’ajoute à leur suite.

«On est un regroupement d’enseignants. On a décidé d’offrir le service de livraison d’épicerie, mais aussi de courses en général comme la pharmacie et autres», raconte M. Giroux.

Bien sûr, ce service est offert aux personnes âgées, mais leur clientèle ne s’arrête pas là. «On essaie de ratisser le plus large possible», précise M. Giroux. Ainsi, les employés des services essentiels comme le personnel médical sont aussi invités à faire appel à leur service, question de se reposer entre deux quarts de travail plutôt que de courir à l’épicerie. Les familles qui ne sont pas à l’aise de traîner des enfants en bas âge aux quatre coins de la ville sont aussi ciblées. Et bien sûr, il y a aussi les personnes à la santé précaire qui sont plus à risque de souffrir de complications si elles sont infectées par le coronavirus. Par exemple, mardi, ils ont desservi une personne dans le trentaine qui souffre de diabète et de problèmes respiratoires.

Ces enseignants en congé forcé depuis la fermeture des écoles se demandaient comment donner un coup de pouce à leur communauté. «De notre côté, on envoie des ressources pédagogiques aux élèves, on est disponible pour répondre aux questions des parents, mais on cherchait un autre moyen d’aider, pas seulement les jeunes, mais les parents aussi et les différentes sphères de la société. On s’est dit: pourquoi pas? En quarantaine, la seule sortie nécessaire, c’est l’épicerie. Si on peut sauver cette exposition aux gens, on s’est dit qu’on pourrait le faire.»

Ils ont lancé leur projet, lundi. Déjà tôt mardi matin, ils avaient reçu une dizaine d’appels et plusieurs enseignants levaient la main pour s’impliquer. Si MM. Giroux et Jouvin desservent Trois-Rivières et les environs, un bon nombre de bénévoles se trouvent à Shawinigan.

«Nos équipes sont prêtes à aller sur le terrain. Beaucoup de monde veut se joindre à la cause», souligne M. Giroux.

Les gens qui ont besoin d’un tel service sont invités à les contacter sur leur page Facebook (Profs – Livraison), par courriel (Proflivraison@gmail.com) ou par téléphone (819-384-5263). Le service est gratuit. Les gens peuvent payer leurs courses par argent comptant mais aussi par virement interac ou par carte de crédit.

Ces enseignants invitent les citoyens à se serrer les coudes en s’impliquant. «On veut passer le message aux gens qu’ils n’ont pas besoin de faire partie d’un regroupement pour aider. Les gens qui trouvent le temps long pendant la quarantaine peuvent aussi rendre service et donner un coup de pouce à des personnes qui devraient moins s’exposer à l’extérieur. On les encourage à le faire.»

Avec Le Nouvelliste par Marie-Eve Lafontaine