Alors que la pénurie de main-d’oeuvre peut amener des employeurs à solliciter davantage les étudiants durant l’année scolaire, un concours vient d’être lancé par la Table régionale de l’éducation de la Mauricie qui vise à favoriser la conciliation études-travail.
La première édition du concours Mon Boss, c’est le meilleur a donc pour but de mettre en lumière les employeurs qui ont à coeur la réussite éducative des jeunes et qui le démontrent en étant à leur écoute et en facilitant leur conciliation études-travail.
«C’est une belle façon de donner une petite tape dans le dos à ceux et celles qui pensent à nos jeunes, les soutiennent et les encouragent. Aussi, cela donnera peut-être le goût à d’autres gens du milieu des affaires d’emboîter le pas et d’encourager la conciliation études-travail au sein de leur entreprise», a déclaré la directrice générale de la TREM, Mélanie Chandonnet.
Bien que le but premier du concours soit de mettre en valeur les employeurs engagés pour la réussite éducative, il permettra également, dit-on, de faire de la sensibilisation auprès des élèves et étudiants au sujet de la conciliation études-travail, de même que les qualités d’un bon patron.
D’ailleurs, une équipe formée d’une agente de développement de la TREM et d’un conseiller des Carrefours Jeunesse Emploi (CJE) de la Mauricie effectuera une tournée des différents établissements d’enseignement.
«Avec cette tournée, nous pourrons sensibiliser les étudiants à ce qu’est réellement un bon employeur. Un bon boss n’est pas un ami, c’est un mentor, un adulte responsable qui devrait être là pour t’appuyer dans ton cheminement et respecter ta réalité étudiante», explique Félix Dupont, chef d’équipe et responsable des communications du CJE Trois-Rivières/MRC des Chenaux.
Puisque bon nombre d’élèves et d’étudiants travaillent durant l’été, l’idée de lancer le concours en début d’année scolaire se voulait un bon moment pour leur rappeler l’importance d’ajuster leur horaire afin que leurs études demeurent leur priorité, a-t-on fait valoir.
«Actuellement, il y a une importante pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs et il peut être tentant pour les employeurs de sursolliciter les jeunes. Le retour en classe venant de s’effectuer il y a à peine quelques semaines, c’est un bon moment pour s’adresser aux élèves et aux étudiants afin de les mettre en garde concernant les dangers de vouloir en faire trop», ajoute Mme Chandonnet.
Les étudiants qui inscrivent leur patron au concours courent la chance de gagner l’une des six cartes-cadeaux d’une valeur de 100 dollars chacune. Quant à eux, les patrons gagnants se verront remettre un certificat de reconnaissance afin de souligner leurs bonnes pratiques en matière de conciliation études-travail.
Les étudiants ont jusqu’au 17 octobre 2021 pour participer au concours en se rendant sur le site de la TREM.
Ces bourses d’études sont destinées aux étudiants étrangers et africains pour étudier aux USA.
Données sur la bourse
Année de la bourse : 2022
Pays : États-Unis
Organisme : Clark University
Niveau d’études : licence
Spécialité de la bourse : gestion, sciences humaines et sociales, sciences fondamentales, informatique, droit, plusieurs, …
Montant de la bourse : 20.000$
Date limite pour postuler : 1 octobre 2021
Organisme d’accueil
Nom de la bourse : Clark merit scholarships
Organisme : Clark University
Description de la bourse
Si vous êtes un étudiant international, vous pourriez être éligible à des bourses pour vous aider à payer le coût de vos études de premier cycle à l’Université Clark.
Des bourses sont offertes par Clark et de nombreuses autres organisations.
Votre éligibilité aux bourses dépend de vos réalisations académiques, en plus d’autres facteurs.
Si vous êtes un étudiant international postulant à votre première année d’études de premier cycle à l’Université Clark, vous pourriez être éligible aux bourses d’excellence offertes par l’Université.
Lorsque vous envoyez votre demande d’admission, vous serez automatiquement considéré pour plusieurs bourses d’excellence.
Votre éligibilité aux bourses dépend de vos résultats scolaires, et non de vos besoins familiaux.
Cependant, les étudiants internationaux qui peuvent prétendre à des bourses doivent toujours démontrer leur capacité à couvrir un pourcentage important du coût de leurs études.
Le candidat doit remplir toutes les conditions d’admission au programme d’études sélectionné et doit s’inscrire au programme d’étude de diplôme admissible.
Des étudiants installent des migrants à la fac de Jussieu
Des migrants dans le bâtiment de Jussieu à Paris réquisitionné par des étudiants, mercredi.Photo Cyril Zannettacci pour Libération
Le mouvement d’occupation des universités pour y loger des «personnes en situation d’exil», entamé à Lyon a fait des émules. Mercredi, des étudiants et militants ont installé 25 hommes migrants dans un bâtiment de Paris-VI.
Cette nuit, Hafez devrait dormir au chaud. A moins que la présidence de l’université Jussieu (Ve arrondissement de Paris) ne décide de faire évacuer le préfabriqué occupé depuis mercredi par des étudiants, des militants, et des migrants. Le mouvement d’occupation des universités pour y loger des «personnes en situation d’exil», entamé à Lyon cet automne et poursuivi notamment à Nantes cet hiver, a fait des émules. Après Paris-VIII, c’est désormais une deuxième université parisienne qui est occupée. Avec un double objectif : offrir un toit aux migrants, alors que le thermomètre affiche dans la capitale des températures négatives, et créer une plateforme de revendication politique, notamment contre la politique migratoire du gouvernement.
Un étudiant bloque l’accès à la salle occupée, mercredi. Photo Cyril Zannettacci pour Libération.
Mercredi matin, des étudiants se sont rendus au campement de la Villette (XIXe arrondissement de Paris) pour proposer à Hafez et d’autres migrants à la rue de venir occuper un bâtiment vide de leur université. Arrivé il y a un peu plus d’un an du Darfour (Soudan) via la Libye, Hafez, 28 ans, dit ne pas avoir encore obtenu de place d’hébergement même s’il a déposé sa demande d’asile. «Ça faisait une semaine que je dormais à la Villette, il faisait très, très froid», témoigne-t-il. «C’était très difficile là-bas, abonde un jeune homme qui refuse de donner son nom ou son âge. Il fait froid. Les étudiants nous ont dit qu’il y avait beaucoup de place dans l’université, qu’on serait au chaud et qu’on aurait à manger.»
Houmous-salade-tomate
Puis, dans la matinée, des étudiants et militants ont fait entrer, par petits groupes, dans l’université – où l’on ne contrôle à l’entrée que le contenu des sacs – environ 25 hommes migrants. Bientôt rejoint par d’autres soutiens, tout ce petit monde s’achemine ensuite vers le préfabriqué repéré au préalable. «Il était vide et chauffé», résume un étudiant habitué à ce type d’action militante. Aucune difficulté pour entrer, mais, pour éviter de se faire sortir, les étudiants placent des tables et des anciens lavabos contre une partie des portes extérieures.
Jussieu est la deuxième université parisienne réquisitionnée par des étudiants pour y loger des migrants. Photo Cyril Zannettacci pour Libération.
Si l’électricité fonctionne, l’eau est coupée. «Bah je vais trouver où c’est et aller l’ouvrir !» lance un membre du comité de soutien, qui s’est déjà occupé des serrures récalcitrantes de quelques salles à l’étage. Une poignée de membres de la sécurité de l’université déboulent, échangent avec des étudiants, restent devant le bâtiment sans intervenir. La présidence vient d’être prévenue. Pendant ce temps, des migrants regardent par les fenêtres des péniches défiler sur la Seine. Chacun cherche une prise pour brancher son téléphone, on distribue des sandwichs houmous-salade-tomate et des crêpes.
«Infantilisation»
Le programme de l’après-midi est chargé. Tandis que les migrants commencent à se détendre, des étudiants nettoient quelques salles jusqu’ici en chantier – en témoignent les chaussures de sécurité et les plinthes en plastique qui traînent, encore emballées. Quelques étudiants de Paris-VIII arrivent. «On est venus en soutien, apporter un peu d’ustensiles et de bouffe», explique l’un d’eux. Les jours précédents, les étudiants ont récupéré duvets, matelas, couvertures, et les ont stockés discrètement dans un local de l’université. Il faut désormais les récupérer. Dans leur courriel à la présidence, les étudiants revendiquent la libre circulation des migrants et de leurs soutiens dans l’université, mais aussi de pouvoir sans difficulté transporter leur matériel.
Photo Cyril Zannettacci pour Libération.
Il leur faut aussi organiser l’assemblée générale de 18 heures, aller tracter devant le restaurant universitaire, expliquer aux autres étudiants le sens de l’action («l’occupation est un moyen de peser dans le rapport de force face à ces politiques migratoires injustes, qui permet à ces personnes d’échapper momentanément à une situation de survie et d’infantilisation à leur égard», peut-on lire sur le tract qu’ils ont rédigé), faire venir des soutiens parlant notamment l’arabe et capables de traduire.
Vers 13 h 15, une rumeur se répand : «Il y a les flics à l’entrée de Jussieu !» En principe, la police ne peut pas entrer dans l’enceinte de la fac sans l’autorisation de la présidence – c’est d’ailleurs pour cela que les universités sont, aux yeux des militants, des lieux idéaux pour loger des migrants et mener ce type d’action politique.
Au cas où, les étudiants s’échangent quand même le numéro de leur avocate et expliquent à leurs invités qu’ils ont droit à un traducteur et un médecin en cas de garde à vue. Un moment, il est envisagé de conduire les migrants dans un autre local pour éviter qu’ils ne soient arrêtés en cas d’évacuation. Un vote lors d’une assemblée générale, où les échanges sont traduits en quatre langues, tranche le débat : une délégation va aller négocier avec la présidence de l’université un engagement à ne pas faire intervenir la police.
En espérant avoir assez de temps pour organiser un lieu de vie et d’expression politique que les migrants pourront eux-mêmes gérer. A l’instar du bâtiment A de l’université Paris-VIII, qui a fêté mercredi son premier mois d’occupation.
Des étudiants à l’Université York à Toronto, en 2009. Mark Blinch / ReutersPlus de 10 000 étudiants français ont choisi cette année d’effectuer leurs études au Québec, bien que cette province du Canada ait augmenté ses frais d’inscription les concernant. En septembre 2015, ils sont passés d’environ 1 600 euros – le tarif préférentiel réservé aux étudiants québécois – à 4 100 euros, soit le tarif pratiqué pour les étudiants du reste du Canada. Les étrangers, eux, payent le triple.
« Nous avons enregistré cette année un fléchissement de 10 % des étudiants français en licence, en partie compensé par une augmentation des inscriptions en deuxième cycle », constate Guy Breton, recteur de l’Université de Montréal. Il veille sur le sort de 67 400 étudiants, en comptant ceux des deux écoles affiliées, HEC Montréal et Polytechnique, situées sur le même vaste campus verdoyant du Mont-Royal. Quatorze pour cent des étudiants sont étrangers, parmi lesquels figurent 3 800 Français. La Chine est le deuxième pays de provenance, avant les autres pays de la francophonie européenne et africaine.
Le tout jeune Paulin Grosse, 16 ans, rejoindra les rangs de l’Université de Montréal en septembre : il vient d’être admis en première année de sciences économiques avant même d’avoir eu les résultats de son bac S à Lyon. « J’ai opté pour une licence, ticket pour tenter ensuite l’admission dans une école de commerce par une voie parallèle », dit-il. Mais pourquoi le Québec ? « Une camarade de mon lycée a été enthousiasmée par le programme de l’Université de Montréal, dont elle a rencontré les représentants dans un salon d’orientation cette année. Elle m’a convaincu, et nous partons ensemble. »
L’Université de Montréal, l’un des deux établissements francophones de la métropole avec l’Université du Québec à Montréal (UQUAM), a plusieurs atouts. « Elle a une longue tradition d’excellence, elle est celle qui a la plus vaste gamme de cursus au Canada, et la deuxième en matière de recherche », énumère Guy Breton. Un nouveau complexe est en construction, qui regroupera les disciplines scientifiques, mais aussi des acteurs industriels et des institutions, dont une antenne du CNRS français sur les nouveaux matériaux.
Sans lien organique avec son aînée HEC française, HEC Montréal, qui compte plus de 1 500 Français inscrits cette année, admet des bacheliers ES et S avec mention bien, parfois assez bien, dans une année préparatoire avant le bachelor. Il s’agit d’une remise à niveau en mathématiques et en langues pour ceux qui ont choisi un programme bilingue en anglais ou trilingue, avec l’espagnol en plus. « L’aspect méthodologique est aussi important, ajoute la responsable, Karine Deshayes. Alors qu’ils sont habitués à viser la note, les étudiants français doivent apprendre à s’impliquer dans et en dehors des cours, à travailler en petits groupes multiculturels, à gérer les désaccords ou les conflits, et le stress. » Un quart d’entre eux échouent à l’issue de cette année de transition.
Simon Rivera et Sarah Tijani, étudiants français d’HEC Montréal. Martine Jacot / Le Monde
Originaire de Pau, Simon Rivera, 19 ans, l’a réussie. En s’expatriant, il voulait « tester son autonomie et éviter une classe prépa ». Dans l’édifice hypermoderne, tout en vitres, de HEC Montréal, il affiche un sourire rayonnant : « Ici, la pédagogie inversée est beaucoup plus efficace pour apprendre. On est très soutenus, et les opportunités d’entreprendre au sein des comités de l’école sont nombreuses : ça stimule. » En première année de bachelor, sa compatriote Sarah Tijani, venue de Narbonne, se félicite de côtoyer une centaine de nationalités différentes sur le campus. Elle va poursuivre son cursus au Mexique pendant six mois. « Quarante-cinq pourcent de nos étudiants en bachelor passent au moins un trimestre à l’étranger, dans l’un de nos 120 établissements partenaires », indique le directeur de l’établissement, Michel Patry. Son objectif est de passer« de 8 500 à 10 000 étudiants équivalents temps plein ». « La population francophone au Québec n’est pas en croissance et donc, nous cherchons à attirer davantage d’étudiants francophones et aussi asiatiques », ajoute-t-il.
Devant « l’explosion des besoins », son établissement a accentué la composante « big data » de nombreux cursus, et procède au réaménagement de toutes les salles de cours pour les adapter au numérique, grâce à des fonds gouvernementaux. Côté recherches, HEC Montréal héberge un étonnant laboratoire baptisé « Tech 3 », où une quinzaine de personnes, parmi lesquelles le Français David Brieugne, analysent les réactions humaines devant un écran (de smartphone, d’ordinateur ou de cinéma), au niveau des yeux, du rythme cardiaque, du cerveau et de la sudation des mains. Elles testent ainsi, pour des entreprises, des applications ou des publicités.
Autre originalité de cette école de commerce, l’un des cours, « histoire des affaires », se déroule sur le terrain et… à bicyclette. Les professeurs Anne Pezet et Brian King ont inauguré l’expérience l’an passé et la renouvellent cet été pendant douze jours, avec une quinzaine d’étudiants. Ils se rendront alors en vélo dans plusieurs installations industrielles ou touristiques de différentes régions du Québec, à raison d’une cinquantaine de kilomètres par jour. « De quoi souder un groupe », commente la jeune Française Clémence Modoux qui a vécu la première de ces aventures.
Pour attirer davantage de francophones de tous les pays, l’Université d’Ottawa – 43 000 étudiants, dont 12 % d’étrangers – a décidé de baisser leurs frais de scolarité à 4 800 euros, de manière à ce qu’ils ne soient guère plus élevés que ceux demandés à un Français au Québec. Seule condition demandée par cet établissement de la capitale du Canada , que les étudiants choisissent au moins trois cours enseignés en français (neuf crédits) par session. « En 2014, année où nous avons appliqué cette mesure, le nombre de demandes d’admission d’étudiants africains a triplé, et celui des Européens francophones a un peu augmenté », constate Gary Slater, vice-recteur, dont l’« objectif est de porter de 30 à 40 % notre pourcentage d’étudiants francophones, canadiens ou étrangers ».
Bilinguisme intégral à Ottawa
Khadija Moulahid, étudiante à l’Université d’Ottawa. Martine Jacot / Le Monde
Dans cette université bilingue où les trois-quarts des professeurs le sont aussi, les étudiants peuvent commencer leurs études en français s’ils ne sont pas sûrs de leur anglais, puis accroître le nombre de cours dans la langue de Shakespeare. C’est ce qu’a fait Khadija Moulahid, qui a eu son bac S (mention très bien) au lycée français de Rabat (Maroc). Actuellement en quatrième année de génie civil, elle peut rendre ses devoirs dans l’une ou l’autre langue. « J’ai choisi Ottawa pour cette raison et parce que son université a l’un des programmes de bourses parmi les plus généreux du Canada, et offre de nombreuses possibilités de jobs et d’études en alternance », ajoute l’étudiante, elle-même payée 14 dollars canadiens de l’heure (10 euros) pour fairevisiter le campus.
Service de soutien aux devoirs, centre d’aide à la rédaction des travaux, centre de développement des carrières, résidences universitaires sur place, clinique, cantine et bibliothèque ouverte presque 24 heures sur 24 : la vie étudiante est bien facilitée sur ce campus situé au centre-ville.
Un tout nouveau bâtiment devrait ouvrir ses portes à la rentrée prochaine. Il sera doté, dans plusieurs salles de classes, d’équipements spécialement conçus pour l’enseignement hybride (présentiel et cours en ligne) et en petits groupes.