Posts Tagged ‘Européens’

France: La forte consommation de cuisses de grenouille met les amphibiens en péril

juin 28, 2022

Les ONG Pro Wildlife et Robin des Bois pointent du doigt le risque d’extinction de certaines espèces de grenouilles, dont raffolent les Européens.

La disparition des grenouilles serait en marche (photo d'illustration).
La disparition des grenouilles serait en marche (photo d’illustration).© BENOIT PERSONNAZ / Biosphoto / Biosphoto via AFP

Le coassement des grenouilles pourrait venir à manquer si les humains poursuivent leurs habitudes de consommation. Dans leur dernier rapport, relayé par Courrier International lundi 27 juin, les ONG Pro Wildlife et Robin des Bois tirent la sonnette d’alarme à propos des amphibiens. À force de finir dans les assiettes, principalement celles des Européens, certaines espèces de quadrupèdes pourraient être amenées à disparaître. « L’Union européenne est responsable de l’extinction en cascade des populations de grenouilles » en Europe de l’Est et dans certains territoires d’Asie, fustigent les deux organisations. Ainsi, la grenouille des marais d’Anatolie (Turquie), surexploitée, pourrait s’éteindre d’ici 2032.

Jusqu’alors, aucune restriction n’a été ordonnée par les Vingt-Sept quant à ce commerce. Les chiffres officiels évoquent une importation annuelle d’environ 4 070 tonnes de cuisses de grenouille à travers le continent. L’équivalent de 81 à 200 millions d’anoures. En Europe, les pays friands de ce mets raffiné se renvoient la balle. The Telegraph, média britannique, affirme que « les coupables sont les Allemands », mais son confrère The Guardian désigne plutôt comme coupable« l’appétit pour les cuisses de grenouille en France et en Belgique ».

Sans grenouilles, la fragilisation des écosystèmes

« La faim de viande de grenouille semble plus grande en Belgique, destinataire de 70 % des importations, mais, selon l’organisation Pro Wildlife, la plus grande partie est ensuite envoyée en France, qui en importe directement 16,7 % », argue The Guardian dans ses colonnes. En 2020, l’Allemagne « a déboursé 73 millions de livres (près de 85 millions d’euros) pour ce plat, contre une addition de 33 millions de livres (38 millions d’euros) côté français », renchérit The Telegraph.

Au-delà de ces accusations pouvant prêter à sourire, une menace réelle plane sur les grenouilles et les différents écosystèmes dont elles font partie à travers le globe. Un seul déséquilibre peut y avoir des conséquences multiples.

Par Le Point

Covid-19 : le patron de Moderna incite les Européens à signer vite pour ne pas retarder les livraisons de son vaccin

novembre 17, 2020

Le patron de la société américaine de biotechnologie Moderna a prévenu mardi les Européens que le prolongement des négociations pour acheter des doses de son vaccin contre le Covid-19 risquait de ralentir les livraisons, d’autres pays étant prioritaires car ils ont signé depuis des mois.

«C’est clair que d’avoir pris du retard, ça ne va pas limiter la quantité totale, ça va ralentir la livraison», confie Stéphane Bancel à l’AFP. Des «discussions avancées» ont bien été annoncées avec la Commission européenne le 24 août pour l’achat de 80 millions de doses du vaccin, mais aucun engagement ferme n’a été signé depuis.

Entre-temps, Moderna a signé avec le Canada, le Japon, Israël, le Qatar, le Royaume-Uni… Sans compter les 100 millions de doses promises début août aux États-Unis depuis début août, précise Stéphane Bancel. «On a déjà plusieurs millions de doses déjà en magasin» dans le pays, prêtes à être livrées aux autorités américaines dès que l’autorisation de commercialisation aura été délivrée, sans doute en décembre.

Par Le Figaro avec AFP

Quand les Européens mangeaient des humains

août 4, 2019

MEC

Alors que les Européens partaient à la conquête de ce qui est aujourd’hui le continent américain, les conquistadors et autres explorateurs revenaient chez eux avec de terribles récits sur le cannibalisme, pratique de certaines tribus en Amazonie par exemple (Tupinamba et Wari). Les choses n’étaient cependant pas très différentes en Europe à l’époque. Les Européens, surtout aux XVIe et XVIIe siècles, avaient également un goût prononcé pour l’Homme, notamment sous forme d’os, de graisse et de sang!

L’Histoire de la médecine est entachée de pratiques bizarres. Par conséquent, bien que cela ne soit pas une surprise, le cannibalisme était en réalité beaucoup plus répandu en Europe que vous ne le pensez. Cela soulève la question: les Européens étaient-ils des cannibales? Au sens strict du terme, oui, semble-t-il.

Médecine et cannibalisme

Le recours aux membres du corps humains en tant que remèdes médicinaux fut particulièrement populaire en Europe durant la période de la Renaissance

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Médecine et cannibalisme

Aux 16e et 17e siècles en particulier, les Européens ont commencé à utiliser le sang humain, les os et les graisses en tant qu’ingrédients essentiels pour la guérison de nombreuses maladies

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Moyen Âge

Mais la relation entre le cannibalisme et l’Europe est ancienne, les famines du Moyen Âge ayant été un facteur déterminant. Les croisés affamés étaient également connus pour manger leurs ennemis une fois morts. Et en Égypte, pour citer un autre exemple, la chair humaine était même marinée et mise en conserve.

MA

 

Par Stars Insider

Londres traitera les Européens comme les autres immigrés après le Brexit (May)

octobre 2, 2018

Birmingham (Royaume-Uni) – La Première ministre britannique Theresa May a annoncé mardi de nouvelles règles en matière d’immigration au Royaume-Uni, qui entreront en vigueur après le Brexit, et donneront la priorité aux travailleurs qualifiés en supprimant la libre circulation des citoyens européens.

« Quand nous quitterons (l’Union européenne), nous mettrons en place un système d’immigration qui met fin, une fois pour toutes, à la libre circulation » des citoyens européens au Royaume-Uni, a déclaré la cheffe du gouvernement dans un communiqué. « Ce sera un système basé sur les compétences des travailleurs, et non sur leurs origines ».

« Ce nouveau système permettra de réduire l’immigration des personnes peu qualifiées », a ajouté la cheffe du gouvernement. « Il mettra le Royaume-Uni sur la voie d’une immigration réduite à des niveaux viables, comme promis ».

Theresa May s’était engagée, dans le programme présenté pour les élections législatives de juin 2017, à réduire le solde migratoire à moins de 100.000 personnes par an, contre 273.000 en 2016. La dirigeante britannique devrait détailler ce nouveau système dans un discours qu’elle prononcera mercredi au congrès du Parti conservateur, à Birmingham (centre de l’Angleterre).

Selon ces nouvelles règles, les personnes souhaitant s’installer outre-Manche devront attester d’un certain niveau de revenu, pour garantir qu’elles n’occupent pas des emplois « qui pourraient être pourvus » par la population britannique.

Les visas délivrés aux étudiants ne seront pas soumis aux mêmes critères.

Le ministre de l’Intérieur Sajid Javid a de son côté proposé une réforme du test que doivent passer les personnes souhaitant obtenir un passeport britannique, en y intégrant des références aux « valeurs britanniques ».

Le test actuel, qui porte sur la culture du pays, son histoire, le sport ou encore la cuisine, « n’est pas suffisant », a déclaré mardi le ministre lors d’un discours devant le congrès des Tories.

« Certes, a-t-il développé, il est peut-être utile de connaître le nom de la sixième épouse d’Henri VIII (NDLR: Catherine Parr). Mais le plus important pour moi, c’est (de) comprendre aussi les valeurs progressistes et démocratiques qui unissent notre société ».

« Nous devons en faire un test sur les valeurs britanniques – et c’est exactement ce que je vais faire », a-t-il dit.

Les citoyens de l’Union européenne sont actuellement libres de s’installer et de travailler au Royaume-Uni, une situation qui doit prendre fin à l’issue de la période de transition post-Brexit, en décembre 2020, en cas d’accord entre Londres et Bruxelles sur les conditions de la sortie britannique de l’UE.

Le nouveau système présenté par Mme May s’appuie sur les recommandations du Comité consultatif sur les migrations (CAM) dans un rapport publié le 18 septembre.

Dans ce rapport, le CAM recommandait d’élaborer un système d’immigration qui n’offre aucune préférence aux citoyens issus de l’Espace économique européen si la question de l’immigration n’est pas intégrée aux négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l’UE.

Downing Street a précisé qu’un Livre blanc sur l’immigration serait publié dès cet automne, tandis qu’un projet de loi sera présenté en 2019.

Romandie.com avec(©AFP / 02 octobre 2018 12h42)                                                        

Facebook: 5 millions d’Européens touchés par la récente faille de sécurité

octobre 2, 2018

Luxembourg – La récente faille de sécurité révélée par le réseau social Facebook aurait touché quelque 5 millions d’Européens, sur les 50 millions de comptes affectés au total, a indiqué mardi à l’AFP la commissaire européenne en charge de la Justice, Vera Jourova.

Cette faille, qui a été « réparée » jeudi selon le patron du réseau social Mark Zuckerberg, a permis à des pirates d’accéder aux informations figurant sur les profils des utilisateurs (noms, genre, ville…).

« J’en saurai plus dans quelques heures ou quelques jours (mais) d’après ce que l’on sait, cinq millions d’Européens ont été touchés sur ces 50, ce qui est un nombre incroyable », a dit Mme Jourova, interrogée lors d’une réunion européenne à Luxembourg.

Le piratage de grande ampleur de Facebook a ravivé les critiques contre le réseau social, déjà sérieusement ébranlé par plusieurs controverses, en particulier autour de la protection des données personnelles.

« C’est une question pour la direction (de Facebook) de savoir si elle a la situation en main », a dit Mme Jourova, interrogée sur une éventuelle perte de contrôle du géant américain.

La taille de l’entreprise « la rend très difficile à gérer, mais ils doivent le faire parce qu’ils recueillent les données et qu’ils gagnent énormément d’argent en utilisant notre vie privée comme marchandise », a-t-elle ajouté.

Mme Jourova a estimé que la révélation rapide de l’affaire par Facebook a démontré que les nouvelles règles européennes sur la protection des données, entrées en vigueur cette année, fonctionnaient.

Cette nouvelle réglementation de l’UE – le règlement général sur la protection des données (RGPD) – donne aux régulateurs européens de nouveaux pouvoirs de contrôle et de sanctions en cas de violations par les entreprises récoltant des données personnelles.

Les arguments en faveur du RGPD ont été renforcés par un autre scandale récent concernant la collecte de données des utilisateurs de Facebook par Cambridge Analytica, un institut de recherches politiques américano-britannique, à l’occasion des élections présidentielles américaines de 2016.

Les entreprises peuvent désormais se voir infliger une amende allant jusqu’à 4% de leur chiffre d’affaires annuel mondial si elles ne respectent pas les règles, y compris la notification de la violation de données dans les 72 heures.

Romandie.com avec(©AFP / 02 octobre 2018 14h45)                                                        

Brexit: Londres veut mettre en place un enregistrement « simple » pour les européens

juin 21, 2018

Londres – Les citoyens européens résidant au Royaume-Uni pourront commencer à s’enregistrer dès l’automne pour obtenir un titre de séjour permanent après le Brexit, a annoncé jeudi le gouvernement britannique, s’engageant à rendre la procédure « aussi simple que possible ».

Près de quatre millions de ressortissants européens vivent au Royaume-Uni, où ils bénéficient actuellement d’une liberté de mouvement qui prendra fin à l’issue d’une période de transition de 21 mois après le Brexit, prévu le 29 mars 2019.

Ces citoyens pourront commencer à s’enregistrer « dès l’automne de cette année », avec l’objectif que la procédure soit totalement opérationnelle d’ici à fin mars 2019, a déclaré le ministre de l’Intérieur Sajid Javid, devant la chambre des Lords. Il a assuré que la procédure sera « aussi simple que possible ».

En décembre 2017, Londres et Bruxelles avaient conclu un accord pour garantir, après le Brexit, le maintien des droits de ces citoyens ainsi que ceux des Britanniques vivant dans le reste de l’UE. Mais les uns comme les autres avaient exprimé de fortes inquiétudes quant au flou entourant la mise en oeuvre effective de ces garanties.

Les demandes de titre de séjour pourront être introduites en ligne ou via une application sur téléphone portable, a détaillé Sajid Javid.

Il a toutefois reconnu que cette application n’est pas totalement opérationnelle sur les iPhone, en raison d’une incompatibilité technologique ne permettant pas de lire la puce du passeport. Il a indiqué que les autorités travaillaient avec le géant américain pour résoudre le problème.

Les candidats devront prouver leur identité, fournir une preuve de résidence au Royaume-Uni et ne pas avoir commis d’infraction grave. Aucun revenu minimum ne sera exigé tandis que le droit au regroupement familial est garanti.

« Nous ne chercherons pas du tout de raisons, d’excuses pour ne pas accorder le statut », a assuré Sajid Javid.

Les Européens résidant au Royaume-Uni avant la fin de la période de transition, qui s’achèvera le 31 décembre 2020, auront jusqu’au 30 juin 2021 pour introduire une demande.

Ceux s’y trouvant depuis au moins cinq ans à cette date pourront prétendre à un titre de séjour permanent. Les autres pourront obtenir un statut leur permettant de séjourner cinq ans supplémentaires et d’introduire une demande pour un statut permanent.

« Les citoyens européens contribuent grandement à notre économie et à notre société », a déclaré la secrétaire d’Etat à l’Immigration Caroline Nokes, devant la chambre des Communes. « Ils sont nos amis, notre famille et nos collègues et nous voulons qu’ils restent ».

Le coût sera de 65 livres (74 euros), similaire à celui d’une demande de passeport britannique, et de 32,50 livres pour les moins de 16 ans.

Les Irlandais ne devront pas s’enregistrer tandis que Londres entend également ouvrir la procédure d’enregistrement aux citoyens de la Norvège, de l’Islande, du Liechtenstein (trois pays membres de l’Espace économique européen) et de la Suisse.

Sajid Javid a reconnu que l’enregistrement de toutes ces personnes constituerait un « défi » pour le ministère de l’Intérieur, dont le personnel dédié va passer de 700 à 1.500, probablement d’ici à la fin de l’année.

Romandie.com avec(©AFP / 21 juin 2018 14h15)                                                        

Forte hausse des départs de citoyens européens du Royaume-Uni

août 24, 2017

Une rue de Notting Hill à Londres, le 8 août 2017 / © AFP/Archives / Tolga Akmen

Au total 122.000 citoyens européens installés au Royaume-Uni ont quitté le pays entre avril 2016 et mars 2017, un chiffre au plus haut en 9 ans, selon les données publiées jeudi par l’Office national des statistiques britannique (ONS).

L’émigration européenne s’est accélérée ces derniers mois: depuis un an, elle a augmenté de 37% (+33.000 départs par rapport à 2016).

La hausse est particulièrement alimentée par les départs des citoyens roumains et bulgares (+100%) et par ceux des ressortissants d’Europe de l’est (+58% pour le groupe de pays regroupant Pologne, Estonie, Lettonie, Lituanie, Hongrie, République Tchèque, Slovaquie, Slovénie).

Dans le même temps, l’immigration européenne a reculé de 7% (-19.000 arrivées).

Le solde migratoire de citoyens européens au Royaume-Uni reste néanmoins positif sur la période, à +126.000 arrivées, mais accuse une forte baisse par rapport à 2016 (-29%).

Ces variations interviennent alors que les Britanniques ont voté en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne en juin 2016, après une campagne marquée par la question de la réduction de l’immigration.

Pour Jonathan Portes, professeur d’économie à l’université King’s College de Londres, ces résultats « confirment que le Brexit a un impact significatif sur les flux migratoires, même avant tout changement politique ou législatif ».

« Les citoyens européens, ceux qui prévoient de venir au Royaume-Uni comme ceux qui sont déjà installés, sont inquiets pour leur futur statut dans le pays », juge-t-il sur Twitter.

Pour Nicola White, directeur du service des migrations internationales à l’ONS, il est « trop tôt pour dire si ces chiffres sont l’indication d’une tendance de long terme ».

La question du statut des 3,2 millions d’Européens qui vivent outre-Manche et du million de Britanniques installés dans le reste de l’UE est au coeur des négociations de divorce entamées entre Londres et Bruxelles en juin dernier.

Romandie.com avec(©AFP / 24 août 2017 13h51)                

Italie: Rome demande aux Européens d’ouvrir leurs ports aux bateaux de migrants

juillet 2, 2017

Le ministre de l’Intérieur italien Marco Minniti (G) et le commissaire européen chargé des migrations Dimitris Avramopoulos, le 20 mars 2017 à Rome / © AFP / TIZIANA FABI

Le ministre italien de l’Intérieur a appelé dimanche les pays européens à ouvrir leurs ports aux bateaux secourant les migrants pour alléger la pression sur Rome, peu avant une réunion à Paris avec ses homologues français et allemand.

Les trois ministres devaient se retrouver dimanche soir à Paris pour parler d’une « approche coordonnée » pour aider l’Italie à faire face à l’afflux de migrants, selon une source proche du dossier.

L’Italie fait face à « une énorme pression », a déclaré dans une interview au quotidien Il Messaggero le ministre Marco Minniti, dont le pays avait menacé de bloquer l’entrée de ses ports aux bateaux étrangers transportant des migrants secourus en Méditerranée.

Les bateaux qui sauvent les migrants « battent pavillon de différents pays européens », a souligné le ministre, expliquant que des navires d’ONG, de l’opération navale européenne antipasseurs Sophia et de l’agence européenne des frontières Frontex étaient impliqués, aux côtés des gardes-côtes italiens.

« Si les seuls ports vers lesquels les réfugiés sont acheminés sont les ports italiens, cela ne marche pas. C’est le coeur de la question », a-t-il dit.

« Je suis un europhile et je serais fier si même un seul bateau, au lieu d’arriver en Italie, allait dans un autre port. Cela ne résoudrait pas le problème de l’Italie mais ce serait un signal extraordinaire » montrant que l’Europe veut aider l’Italie, a dit le ministre.

SOS Méditerranée, l’une des ONG qui portent secours aux migrants en mer, a estimé que forcer les bateaux transportant des migrants à aller dans d’autres ports européens serait très difficile.

Si un tel ordre était donné, « on n’aurait pas le choix, on obéirait. Mais ce serait complètement impossible avec plus de 1.000 personnes à bord », a déclaré à l’AFP Mathilde Auvillain, chargée de communication au sein de l’ONG.

« Dans tous les cas, il faudrait bien qu’on fasse une escale dans un port italien pour se ravitailler. Ou bien, nous nous arrêterions en mer pour demander nous-mêmes à être secourus… », a-t-elle relevé.

Après des semaines ou des mois dans les camps libyens – où nombre de migrants subissent des viols ou des tortures -, ceux qui sont secourus en mer sont « traumatisés » et « extrêmement vulnérables », souligne-t-elle. « Les journées de navigation vers l’Italie sont déjà éprouvantes, imaginez ajouter deux ou trois jours supplémentaires en mer ? Notre priorité est de protéger ces personnes (…) », a-t-elle dit.

L’Italie se plaint d’être livrée à elle-même face à la crise migratoire et appelle ses partenaires européens à davantage de solidarité. Le pays a enregistré depuis le début de l’année plus de 83.000 arrivées de migrants, en hausse de plus de 19% sur la même période en 2016, en provenance de Libye pour la plupart.

Les migrants sont ensuite transportés vers des ports italiens où ils sont hébergés dans des centres d’accueil dont la capacité est saturée.

– Tri de migrants en Libye? –

La réunion de Paris doit regrouper à 18H00 GMT M. Minitti, ses homologues français Gérard Collomb, allemand Thomas de Maiziere ainsi que le commissaire européen chargé des migrations, Dimitris Avramopoulos.

« L’idée, c’est d’avoir une approche coordonnée et concertée des flux migratoires en Méditerranée centrale » et de « voir comment on peut mieux aider les Italiens », en amont de la réunion informelle des ministres de l’Intérieur de l’UE prévue le 6 juillet à Tallinn en Estonie, avait indiqué vendredi à Paris une source proche du dossier.

Jeudi à Berlin, la chancelière allemande Angel Merkel et le président français Emmanuel Macron se sont tous deux dit prêts à mieux soutenir l’Italie.

Le ministre italien a indiqué que Rome pousserait pour déplacer en Libye le processus de demande d’asile, et pouvoir acheminer en toute sécurité en Europe les migrants qui seraient retenus.

« Nous devons distinguer entre ceux qui (…) ont le droit à une protection humanitaire et ceux qui ne l’ont pas », a-t-il dit. « Et sur la base des décisions faites par le HCR, nous devons nous assurer que les premiers peuvent partir pour l’Europe, alors que les migrants économiques doivent être rapatriés sur une base volontaire ».

Selon les médias italiens, qui ne citent pas de source, Rome pourrait appeler à élaborer un code de conduite européen pour les bateaux de secours privés. Le Corriere della Sera affirme que les embarcations qui ne le respecteraient pas seraient « saisies ».

Selon leurs détracteurs, les ONG attirent les trafiquants en croisant près des côtes libyennes. Les ONG affirment pour leur part qu’elles n’ont pas le choix, car les trafiquants abandonnent les migrants dans des embarcations précaires qui font naufrage dès qu’elles atteignent les eaux internationales.

Rome souhaiterait qu’un centre maritime régional supervise toutes les opérations de secours en Méditerranée, de la Grèce à la Libye en passant par l’Espagne, et répartisse les migrants parmi les pays européens, selon le Corriere della Sera.

Romandie.com avec(©AFP / 02 juillet 2017 18h47)

Allemagne: Merkel veut souder les Européens avant un G20 difficile

juin 28, 2017

La chancelière allemande Angela Merkel arrive à la Chancellerie à Berlin le 28 juin 2017 / © AFP / John MACDOUGALL

La chancelière allemande Angela Merkel réunit jeudi à Berlin plusieurs dirigeants européens pour tenter de constituer un front uni avant le sommet du G20 en Allemagne, qui s’annonce houleux avec le président américain Donald Trump.

La pression pesant sur les Européens pour qu’ils prennent davantage leur destin en main se dessine depuis plusieurs années « et cela s’est encore renforcé avec le nouveau chef d’Etat américain », a indiqué cette semaine Mme Merkel dans une interview.

Jeudi matin, en introduction, elle doit faire une déclaration sur les objectifs du G20 devant la chambre des députés à Berlin, vers 09H00 (07H00 GMT), avant de recevoir en milieu de journée les responsables européens qui participeront au sommet de Hambourg (nord de l’Allemagne) les 7 et 8 juillet.

Il s’agit du chef de l’Etat français Emmanuel Macron, des chefs de gouvernement britannique et italien Theresa May et Paolo Gentiloni, mais aussi de ceux de l’Espagne, des Pays-Bas et de Norvège, qui sont invités cette fois par le G20, ainsi que des dirigeants des institutions de l’UE.

– Conflits –

Le sommet des dirigeants des pays développés du G20 promet d’être l’une des réunions internationales les plus conflictuelles depuis des lustres.

Qu’il s’agisse de la lutte contre le réchauffement climatique, du commerce, des flux migratoires mondiaux ou de l’aide au développement – sujets traditionnels de ce type de grand-messe diplomatique -, la nouvelle administration américaine a marqué une rupture.

Les Etats-Unis de Donald Trump ont annoncé leur retrait de l’Accord de Paris sur le climat, ils tiennent un discours protectionniste en matière commerciale, notamment à l’égard de l’Allemagne et de ses exportations, et veulent lutter contre l’immigration en construisant un mur avec le Mexique.

Selon plusieurs sources diplomatiques, les travaux préparatoires du G20 pour aboutir à une déclaration commune se révèlent jusqu’ici « très difficiles ». Dès lors, Berlin veut s’assurer que l’Europe au moins affiche un front uni face au président américain à Hambourg.

« Merkel a convoqué un sommet entre Européens avant le G20 » pour « assurer la cohésion car le problème est dans la relation avec Trump », souligne un diplomate.

– ‘Anti-Europe’ –

Le chef de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel accuse franchement Washington de volonté de sabotage.

« Il n’y a pas de stratégie anti-américaine, et certainement pas de la part du gouvernement allemand, mais il y a des stratèges américains qui planifient une politique anti-Europe et anti-Allemagne », a-t-il clamé mardi.

Les autorités allemandes ont relevé avec une certaine surprise que Donald Trump a choisi, la veille du G20, de se rendre en Pologne à une réunion de pays d’Europe de l’Est dont beaucoup, comme la Hongrie, contestent la ligne Merkel en Europe.

« C’est une position assez traditionnelle de la diplomatie américaine que de jouer la division entre Européens, entre l’Est et l’Ouest, et j’imagine que cela plaît beaucoup à Trump », explique Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Schuman, spécialisée dans les questions européennes.

Pour faire front, Angela Merkel pourra compter sur la dynamique retrouvée dans la relation avec la France depuis l’élection du président Emmanuel Macron, même si une forme de compétition de leadership en Europe commence à se dessiner entre les deux dirigeants.

Le chef de l’Etat français vient de réussir deux « coups » diplomatiques, en faisant venir le président russe Vladimir Poutine à Paris et en obtenant la venue de Donald Trump pour le 14 juillet.

« Avec Macron, la France est de retour, il y a un rééquilibrage, qui était nécessaire, de la relation avec l’Allemagne », après une période de domination sans partage d’Angela Merkel en Europe, souligne M. Giuliani.

Romandie.com avec(©AFP / 29 juin 2017 05h30)                

Brexit: May veut rassurer les Européens installés au Royaume-Uni

juin 26, 2017

Capture d’écran à partir d’une vidéo de la chaîne parlementaire britannique (PRU) qui montre la Première ministre Theresa May le 26 juin 2017 au Parlement à Londresnn / © PRU/AFP / HO

« Nous voulons que vous restiez »: la Première ministre britannique Theresa May a tenté lundi de rassurer les citoyens européens installés au Royaume-Uni en leur promettant qu’il ne leur serait pas demandé « de quitter le Royaume-Uni » après le Brexit.

« Je sais qu’il y a de l’inquiétude concernant ce qui arrivera aux citoyens européens », a déclaré Mme May en détaillant devant le Parlement britannique son projet sur le statut des immigrés européens dans le Royaume-Uni post-Brexit.

« Mais aujourd’hui, je tiens à calmer ces inquiétudes. Je souhaite rassurer pleinement les gens en leur disant qu’en vertu de ce projet, il ne sera demandé à aucun citoyen européen se trouvant actuellement légalement au Royaume-Uni de (le) quitter au moment où le pays quittera l’UE ».

« Nous voulons que vous restiez », a assuré Mme May.

Cette question très sensible concerne 3,2 millions de ressortissants de l’UE qui s’interrogent depuis le référendum sur l’UE du 23 juin 2016 sur leur avenir dans ce pays.

Une communauté « appréciée », mais dont le sort dépendra aussi des droits qui seront accordés après le Brexit aux 1,2 million de Britanniques installés dans les 27 autres pays de l’UE, souligne le projet du gouvernement, un document de 17 pages, dévoilé lundi.

Le règlement de cette question fait partie des dossiers érigés en priorité par l’UE dans le cadre des négociations sur le Brexit qui ont officiellement débuté il y a une semaine.

Selon le projet, les citoyens européens conserveront leurs droits actuels jusqu’au jour de sortie de l’UE, et devront ensuite demander l’obtention d’un nouveau statut.

Le gouvernement fait la distinction entre les personnes présentes depuis au moins cinq ans dans le pays, à une date butoir restant à définir, et les autres.

Dans le premier cas, les citoyens européens pourront réclamer un statut de résident permanent, et disposer alors des mêmes droits qu’un Britannique, en termes d’accès au travail ou à la santé par exemple.

Les autres devront en revanche passer par un statut de résident temporaire, dont les contours n’ont pas été précisés.

La date butoir devrait être comprise entre le lancement officiel de la procédure de divorce (mars 2017) et la sortie effective du pays (théoriquement mars 2019). Elle fera l’objet de « discussions » avec les 27 en lien avec un accord de réciprocité pour les droits des Britanniques installés dans l’UE, selon le gouvernement.

Le document précise que ces règles ne s’appliqueront pas aux personnes qui se seront rendues coupables de crimes « graves » ou « répétés », ou considérées comme une « menace pour le Royaume-Uni ».

– ‘Pas une offre généreuse ‘ –

Alors que nombre de ressortissants présents dans le pays s’inquiètent d’éventuelles futures lourdeurs procédurales pour l’obtention d’un nouveau statut, le gouvernement promet de « moderniser » le fonctionnement de l’administration, avec des frais aussi bas que possible.

L’exécutif assure également que la transition se fera en douceur et que les candidats au statut de résident disposeront d’un délai « adapté » pour déposer leur dossier.

Le projet confirme enfin que la Cour européenne de justice ne sera plus compétente au Royaume-Uni pour trancher les litiges sur les droits des citoyens de l’UE après le Brexit.

La proposition a été vivement critiquée par le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn. « Ce n’est pas une offre généreuse (…) C’est la confirmation que Mme May veut utiliser les gens comme monnaie d’échange », a-t-il dénoncé, en estimant le Royaume-Uni avait besoin « d’une nouvelle approche sur le Brexit ».

Présentée la semaine dernière par Theresa May lors d’un sommet à Bruxelles, l’offre non détaillée alors avait été fraîchement accueillie par les dirigeants européens, comme par les citoyens européens installés au Royaume-Uni.

Ce projet est « en-deçà de nos attentes » et « risque d’aggraver la situation » pour les Européens qui vivent au Royaume-Uni, avait ainsi déploré le président du Conseil européen Donald Tusk.

« C’est un premier pas, mais ce pas n’est pas suffisant », avait estimé le président de la Commission Jean-Claude Juncker.

Romandie.com avec(©AFP / 26 juin 2017 16h57)