Posts Tagged ‘Évasion’

Nigeria: 300 détenus dont 60 jihadistes s’évadent après une attaque présumée de Boko Haram

juillet 6, 2022
Nigeria: 300 detenus dont 60 jihadistes s'evadent apres une attaque presumee de Boko Haram
Nigeria: 300 détenus dont 60 jihadistes s’évadent après une attaque présumée de Boko Haram© AFP/Kola Sulaimon

Plus de 300 détenus dont une soixantaine de jihadistes se sont échappés mardi soir d’une prison située en banlieue d’Abuja, capitale du Nigeria, après une attaque présumée de Boko Haram, a affirmé mercredi le gouvernement.

Les 64 jihadistes incarcérés dans cet établissement se sont évadés, « plus aucun ne se trouve à l’intérieur », a déclaré mercredi devant la presse le ministre de la Défense, Bashir Magashi, ajoutant qu’il était « très vraisemblable » que des combattants de Boko Haram aient mené l’attaque .

Des commandants d’Ansaru, un groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda, dont le chef Khalid Barnawi, étaient détenus dans ce centre pénitentiaire de moyenne sécurité de Kuje, depuis leur condamnation en 2017.

Des habitants de la région ont rapporté avoir entendu mardi soir de fortes explosions et des tirs près de la prison.

« On a entendu des coups de feu dans ma rue. On pensait que c’était des voleurs armés », a affirmé un habitant. « La première explosion est survenue après les coups de feu. Puis il y en a eu une deuxième et une troisième ».

Le président Muhammadu Buhari s’est rendu sur place mercredi après-midi, où les débris calcinés d’un bus et de plusieurs voitures semblaient comme figés devant une partie détruite de la prison.

« Pour l’instant, nous avons récupéré environ 300 (détenus) sur les quelque 600 qui sont sortis des cellules de la prison », a précisé un responsable du ministère de l’Intérieur, Shuaibu Belgore. Certains détenus se sont rendus tandis que d’autres ont été recapturés, a-t-il précisé.

Un agent de sécurité a été tué dans l’attaque, a affirmé le porte-parole des services pénitentiaires, Abubakar Umar.

Les responsables de la prison tentent toujours de déterminer le nombre exact de détenus manquant à l’appel, selon M. Umar.

Dans la matinée, les forces de sécurité ont ramené à la prison, dans une camionnette noire, une vingtaine de détenus recapturés, a constaté sur place un correspondant de l’AFP.

L’ancien haut responsable de la police, Abba Kyari, détenu au Centre pénitentiaire de Kuje dans l’attente de son procès pour trafic de drogue, est toujours en détention, a-t-il ajouté.

Embuscade

Les forces de sécurité du Nigeria combattent les jihadistes de Boko Haram et ceux du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) dans le nord-est du pays, où un conflit vieux de 13 ans a fait 40.000 morts et 2,2 millions de déplacés.

L’armée est également déployée pour lutter contre des bandes criminelles lourdement armées, appelées localement « les bandits », qui terrorisent le nord-ouest et le centre, attaquant les villages et procédant à des kidnapping de masse.

Quelques heures avant l’attaque du la prison de Kuje, des hommes armés ont également tendu une embuscade à un détachement d’agents de sécurité du président Muhammadu Buhari – qui n’était pas dans le convoi -, près de sa ville natale où il doit se rendre ce weekend dans l’Etat de Katsina (nord-ouest).

Deux agents ont été légèrement blessés dans l’attaque et l’identité des auteurs reste pour l’heure inconnue. « Les assaillants ont ouvert le feu sur le convoi (…) mais ont été repoussés par des militaires, la police et les agents du DSS », a déclaré la présidence.

Cette embuscade illustre une nouvelle fois l’insécurité quasi-généralisée dans le pays le plus peuplé d’Afrique (215 millions d’habitants).

Au Nigeria, les prisons, souvent surpeuplées et gardées par des membres des forces de sécurité débordés, sont la cible de fréquentes attaques.

L’année dernière, plus de 1.800 détenus s’étaient ainsi échappés après que des hommes lourdement armés eurent attaqué à l’explosif une prison du sud-est du pays, en proie à des agitations séparatistes.

Par Le Point avec AFP

Côte d’Ivoire – Un trafiquant de cocaïne s’évade : poudre blanche et poudre d’escampette

juin 21, 2022

Le détenu Mohamed Tambedou s’est échappé, le 16 juin, de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan. En passant par la grande porte…

© Damien Glez

Drogue et évasion seraient-elles les deux mamelles d’un feuilleton judiciaire ivoirien désormais bien rodé ? C’est un communiqué daté du 19 juin et rédigé par le ministère de la Justice et des Droits de l’homme qui annonce l’évasion effarante du détenu Mohamed Tambedou, le 16 juin dernier, de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Ce jeudi, le Franco-Sénégalais de 39 ans, condamné à 10 ans d’emprisonnement pour des faits de trafic international de drogue, obtient des agents pénitentiaires Sakaridja Koné et Lacina Koné et de l’agent du service social Zeba Koné un document illicite de la prison pour effectuer une présumée opération bancaire à l’extérieur, en violation des procédures et des règles de sécurité en vigueur…

S’estimant suffisamment prudents, les trois agents extraient le prisonnier de sa cellule, mais décident de ne pas le lâcher d’une semelle. Sauf que quelques heures plus tard, ils reviennent à la Maca sans lui, expliquant que celui-ci est parvenu à s’échapper après avoir conduit ses accompagnateurs dans une résidence de la Zone 4. Les trois naïfs sont immédiatement soumis à une procédure pour complicité d’évasion…

La cocaïne à la une de la presse

Drogue et évasion ? Les échappées belles parsèment l’histoire carcérale contemporaine de la Côte d’Ivoire. Il y a 10 ans déjà, le gouvernement ivoirien révoquait deux directeurs de prison – dont celui de la Maca –, après l’évasion de 240 détenus en quelques mois, notamment au cours d’évasions collectives.

Quant aux affaires de drogue, elles font la une de la presse ivoirienne, après de nombreuses saisies récentes de cocaïne et l’arrestation de présumés trafiquants. Des étrangers, mais aussi un haut responsable ivoirien de la police criminelle, des hommes d’affaires exerçant dans le milieu de la pâtisserie et de la boulangerie, du bâtiment, de l’hôtellerie ou encore de la sécurité privée. Dans la conclusion du communiqué annonçant l’évasion récente du trafiquant franco-sénégalais, le ministère de la Justice et des Droits de l’homme a tenu à préciser que « contrairement aux informations relayées sur les réseaux sociaux, Tambedou Mohamed ne figure pas au nombre des personnes interpellées dans le cadre de la procédure ouverte à la suite de la découverte de l’importante quantité de cocaïne à Abidjan et à San Pedro, lesquelles demeurent en détention ». Rassurant 

Avec Jeune Afrique par Damien Glez

Plus de 1800 détenus s’échappent après l’attaque d’une prison dans le sud-est du Nigeria

avril 5, 2021

Plus de 1800 détenus se sont échappés lundi 5 avril d’une prison de l’Etat d’Imo, dans le sud-est du Nigeria, après une attaque perpétrées par «des hommes armés», ont déclaré les services pénitentiaires nigérians.

«La prison d’Owerri (…) a été attaquée vers 02h15 du matin, lundi 5 avril, par des hommes armés non-identifiés et ont libéré de force 1.844 détenus», a indiqué Francis Enobore, le porte-parole des services pénitentiaires nigérian dans un communiqué, indiquant que les assaillants avaient utilisé des explosifs.

Par Le Figaro avec AFP

RDC : l’État islamique revendique l’évasion spectaculaire à la prison de Béni

octobre 20, 2020
Des soldats des FARDC à Béni, le 14 décembre 2018.

Plus d’un millier de détenus ont fui la prison centrale de Kangbayi, à Béni, dans l’est de la RDC, après une attaque menée ce mardi qui a été revendiquée par l’organisation État islamique.

Les circonstances de cette spectaculaire évasion restent encore floues. L’attaque a eu lieu vers 4 h du matin, heure locale, ce mardi. « La position militaire installée à proximité de la prison a été attaquée en même temps que les gardes qui se trouvaient à la porte » de celle-ci, a expliqué le maire intérimaire de Béni, Modeste Bakwanamaha, joint par Jeune Afrique. Les assaillants étaient « en grand nombre », a-t-il précisé, affirmant que seulement « une centaine de détenus » n’avaient pas profité de l’attaque pour prendre la fuite.

Selon plusieurs sources officielles, la prison centrale de Kangbayi comptait 1447 détenus au moment de l’attaque. Selon le directeur de la prison, cité par Kivu Security Tracer (KST), les détenus étaient des combattants des Forces démocratiques alliées (ADF), des membres de milices Maï-Maï et des soldats des Forces armées congolaises (FARDC). Selon la même source, « seuls 145 ne se sont pas enfuis », précisent les experts du KST.

Deux prisonniers ont été tués par balles, a précisé la police congolaise sur Twitter, affirmant que l’attaque avait été menée « par des rebelles ADF ».

Revendication de l’EI

Quelques heures après l’attaque, l’organisation État islamique (EI) a revendiqué l’attaque, à travers un communiqué publié par son « agence de presse » Amaq, ont indiqué les experts de SITE Intelligence group.

« Au vu de la nature des personnes qui y étaient retenues et des attaques répétitives contre cette maison carcérale dans le passé, la prison centrale de Béni était une cible privilégiée des assaillants et aurait bénéficiée d’une haute sécurité pour faire face aux attaques de forte ampleur », a dénoncé le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha). Le 11 juin 2017, prison centrale de Kangbayi avait en effet déjà été attaquée par des hommes armés présentés comme des ADF par les autorités. Ce jour-là, 930 détenus s’étaient évadés, et l’attaque avait fait onze morts.

La Lucha regrette en outre que cette évasion « renforce les bandes criminelles dans la région de Béni déjà fortement insécurisée » et souligne qu’elle a permis la fuite d’« auteurs de massacres dont on attendait depuis des années un procès public ».

Les autorités provinciales ont annoncé l’ouverture d’enquêtes sur les circonstances de cette évasion, afin que  « les auteurs soient arrêtés et répondent de leurs actes ». Selon une source sécuritaire qui s’est confiée à Jeune Afrique sous couvert d’anonymat, l’attaque aurait été permise grâce à des « complicités de certains officiers au sein de l’armée »

Avec Jeune Afrique par Stanis Bujakera Tshiamala – à Kinshasa

Syrie: près de 500 djihadistes se sont évadés de prison, selon Moscou

octobre 22, 2019

 

Près de 500 personnes détenues dans les prisons pour djihadistes de l’Etat islamique (EI) dans le nord-est de la Syrie se sont échappées après le lancement de l’offensive turque, a annoncé mardi le ministre russe de la Défense.

La Turquie a lancé cette opération le 9 octobre pour chasser les milices kurdes qui ont joué un rôle décisif dans la lutte contre l’EI. Le retour dans leur pays des djihadistes qu’elles ont faits prisonniers est l’une des principales craintes exprimées par les puissances occidentales depuis le début de cette offensive, qu’Ankara a accepté jeudi de suspendre pour cinq jours.

Par Le Figaro.fr avec Reuters

Cameroun: 160 détenus s’évadent pendant l’attaque de leur prison du Nord-Ouest

juillet 29, 2018

Des habitants fuient les violences dans la région anglophone camerounaise, Buea, 15 juillet 2018 n / © AFP / STRINGER

Au moins 160 détenus se sont évadés dans la nuit de samedi à dimanche à la faveur de l’attaque de leur prison dans la région anglophone du Nord-Ouest par des hommes armés, a appris l’AFP de sources officielles.

« Plus de 160 prisonniers de la prison de Ndop (Nord-Ouest) se sont enfuis » après l’attaque du pénitencier où ils se trouvaient qui a été incendié par un groupe armé, a affirmé une source proche des autorités régionales.

L’attaque a été confirmée par la radio d’Etat CRTV.

L’attaque par « un groupe d’assaillants » s’est « soldée par l’évasion de la majorité des 163 détenus » de le prison, selon la CRTV. Le groupe était constitué d' »une cinquantaine de personnes », a déclaré à la radio William Benoît Emvoutu Mbita, préfet du département du Ngoketunjia où se trouve Ndop.

Les assaillants qui « tiraient de partout », ont pu « défoncer les portes de la prison » avant de « mettre le feu à tous les bâtiments », a ajouté le préfet, précisant qu’ils avaient apporté du carburant pour provoquer l’incendie.

Les détenus « qui reviennent volontairement » seront transférés à la prison de Bamenda, le chef-lieu de la région, selon le préfet qui a ajouté que des opérations étaient en cours pour retrouver les évadés.

C’est la première fois depuis le déclenchement de la crise anglophone fin 2016 qu’un nombre aussi important de prisonniers réussissent à s’évader à la suite de l’attaque d’un établissement carcéral.

La sécurité dans les deux régions anglophones du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, s’est considérablement dégradée depuis fin 2017.

Les combats y sont devenus quotidiens entre les forces de sécurité et des séparatistes armés réclamant la création d’un Etat anglophone indépendant.

Ce conflit armé de plus en plus violent en zone anglophone et celui contre le groupe jihadiste Boko Haram dans le nord du pays risquent de perturber le scrutin présidentiel prévu le 7 octobre.

Le président Paul Biya, 85 ans dont 35 au pouvoir, est candidat à un septième mandat consécutif.

Ses partisans estiment qu’il est le mieux à même de répondre à la crise anglophone, ses opposants l’accusent d’en être responsable.

Romandie.com avec(©AFP / 29 juillet 2018 16h37)

France: un braqueur récidiviste s’évade par hélicoptère d’une prison

juillet 1, 2018

Paris – Un braqueur récidiviste s’est évadé dimanche matin par hélicoptère de la prison de la région parisienne où il était incarcéré, lors d’une opération « de quelques minutes » qui n’a fait ni blessé ni otage, a-t-on appris auprès de l’administration pénitentiaire.

Redoine Faïd était incarcéré à la maison centrale de Réau (région parisienne). Lors de son évasion, il a bénéficié de l’aide d’hommes « lourdement armés », a-t-on précisé de source proche de l’enquête. Redoine Faïd s’était déjà évadé de la prison de Lille-Séquedin (nord de la France) en 2013.

De source proche du dossier, on précise que l’évasion s’est faite « par hélicoptère, avec trois complices ». « L’hélicoptère a été retrouvé » à Gonesse, à une soixantaine de kilomètres de la prison, et « un dispositif de recherche a été activé dans toute l’île de France », a-t-on ajouté. Selon une source policière, l’hélicoptère serait parti du Bourget, au nord de Paris.

La police judiciaire a été saisie et « tous les moyens sont mobilisés pour localiser le fugitif », indique une source au ministère français de l’Intérieur. Les unités territoriales de la police et de la gendarmerie « ont été immédiatement alertées » et « des dispositifs coordonnées de contrôle et d’interception sont mis en place, qui tiennent compte de la dangerosité du fugitif et de ses possibles complices ».

Redoine Faïd, 46 ans, avait été condamné en appel en avril à 25 ans de réclusion pour un braquage raté en région parisienne qui avait coûté la vie en 2010 à une policière municipale, Aurélie Fouquet.

Il avait été condamné deux fois aux assises en 2017: à 10 ans de réclusion pour son évasion de la prison de Lille-Séquedin en 2013, et à 18 ans de prison pour l’attaque d’un fourgon blindé dans le nord de la France en 2011.

Romandie.com avec(©AFP / 01 juillet 2018 11h23)                                                        

RDC: 19 détenus poursuivis pour viol s’évadent

décembre 1, 2017

 

Plusieurs détenus poursuivis pour viol se sont évadés d’une prison dans l’est de la République démocratique du Congo cette nuit, suscitant des craintes de représailles parmi leurs victimes, selon de sources locales.

« Dix-neuf détenus, sur les 20 d’une cellule de la prison de Kalehe, se sont évadés », a indiqué à l’AFP Gérard Nkwana, administrateur du territoire de Kalehe dans la province du Sud-Kivu. « La plupart sont poursuivis pour viol et vol(…). Ils ont profité de la distraction des agents de l’ordre commis à cette prison pour creuser un trou dans le mur sur la façade de derrière pour parvenir à s’échapper », a-t-il expliqué.

« Les gens qui comparaissaient en tant que plaignants et témoins risquent d’être à la merci de ces fugitifs qui risquent de se venger », a estimé Pascal Nabulera, président de la société civile de Kalehe.

Cette évasion n’a cependant rien à voir avec les 18 prévenus qui comparaissent actuellement dans un méga-procès pour viol de fillettes à Kavumu, près de Bukavu, également dans la province du Sud-Kivu.

LeFigaro.fr avec AFP

RDC: 750 millions de dollars se sont « volatilisés » à la Gécamines, selon le Centre Carter

novembre 4, 2017

Un opérateur surveille dans la Grande Cimenterie du Katanga, située à Likasi, détenue par Gécamines. © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique

Selon un rapport dévoilé ce vendredi, la société congolaise d’exploitation du cuivre et du cobalt agirait en véritable « État parallèle » en RDC, négociant les permis avec les autres miniers et opérant sans aucune supervision des institutions d’État.

Le Centre Carter, ONG créée en 1982 par l’ancien président américain Jimmy Carter, a rendu publique ce vendredi la première partie d’un rapport sur les pratiques contractuelles et financières de la Gécamines, la société d’État qui exploite cuivre et cobalt en RDC. « Alors que le code minier de 2002 avait pour objectif de casser le monopole de la Gécamines, celle-ci est au contraire devenue le véritable gardien des ressources minières de la RDC », estiment les auteurs de « La privatisation des concessions de cuivre du Congo : une affaire d’État ».

En effet, la Gécamines ayant été autorisée à conserver ses meilleurs permis, « la plupart des investisseurs ont préféré négocier avec la société d’État pour bénéficier de ces ressources, plutôt que se lancer dans un processus d’exploration plus incertain », poursuit le Centre Carter.

Selon les contrats que les enquêteurs ont pu étudier, les joint-ventures ainsi noués ont permis à la Gécamines de générer en moyenne 262 millions de dollars (225 millions d’euros) par an entre 2009 et 2014, soit 1,5 milliards de dollars. Une manne dont seulement 5 % a été reversée au Trésor national sous forme de taxes et d’avances sur dividendes.

 

Revenus de la Gécamines comparée à ses paiements à l’État (2010-2014). © Source : Centre Carter

Des fonds transférés au groupe de Dan Gertler

Le rapport fait également état de sommes « disparues », pour un montant de 750 millions de dollars sur la période 2011-2014, « dont une partie a été transférée vers une des plus proches relations d’affaires du président, le Groupe Fleurette, de Dan Gertler, en remboursement d’un prêt. L’opacité de la gestion financière de la Gécamines, ainsi que la faiblesse de sa production officielle, alimentent la spéculation sur la possibilité d’un détournement des revenus de l’entreprise au profit d’un petit nombre d’acteurs politiques ». Ce chiffre concorde avec celui avancé en juillet par l’ONG Global Witness, dont l’étude portait sur la période 2013-2015.

Outre ces question financières, le Centre Carter dénonce aussi le jeu trouble de la société, qui a officiellement perdu son statut d’entreprise publique, « mais se sert de son caractère quasi-public pour obtenir des privilèges que ne peuvent avoir les sociétés privées ». la Gécamines peut ainsi transformer ses permis de recherche en licences d’exploitation, sans remplir les prérequis financiers, techniques et environnementaux exigés par la loi, « ce qui lui a permis d’amasser près de deux fois plus de permis que ce que prévoit le code minier ».

La Gécamines, en tant qu’entreprise publique, peut percevoir des aides émanant d’institutions financières internationales officiellement destinées aux « gouvernements africains ». En revanche, « elle invoque son statut d’entreprise privée pour échapper à la supervision du gouvernement et parer aux questions quant à ses pratiques contractuelles, ses revenus et ses dépenses », notent les auteurs, qui recommandent une plus grande transparence et une application plus stricte du code minier.

Jeune Afrique a essayé sans succès de joindre le président du conseil d’administration de la Gécamines, Albert Yuma Mulimbi, pour l’interroger sur ce rapport. De même, notre courrier électronique adressé au service communication de l’entreprise est resté lettre morte à l’heure où nous publions cet article.

Jeuneafrique.com par

RDC: une trentaine de détenus s’évadent d’une prison du Sud-Kivu

septembre 25, 2017
Une route dans le territoire de Mwenga, en RDC, en 2010. © Flickr/Creative Commons/Aide humanitaire et protection civile de la Commission européenne

Un total de 34 prisonniers se sont évadés le 24 septembre d’une prison de l’est de la République démocratique du Congo.

En République démocratique du Congo, on ne compte plus les évasions : le 24 septembre dans la matinée, ce sont encore 34 prisonniers qui se sont fait la belle de la prison centrale de Mwenga, au Sud-Kivu. Selon les autorités, ils ont troué le mur avec des barres de fer.

Parmi eux, 27 détenus avaient été condamnés pour viol et les autres pour vols et assassinat. Si trois des évadés ont été rattrapés, les 31 autres sont toujours dans la nature.

« Explosion de l’insécurité dans les jours à venir »

Dans cette prison, « les conditions carcérales sont déplorables à cause du manque de nourriture et de médicaments qui ne sont plus fournis », explique Désiré Masumbuko, l’administrateur de Mwenga.

« Nous craignons l’explosion de l’insécurité dans les jours à venir », déplore l’influent chef coutumier Mwami Kalenga Riziki qui a qualifié ces évadés « d’extrêmement dangereux ».

Début juin dans la province voisine du Nord-Kivu, plus de 900 prisonniers s’étaient évadés de la prison de la ville de Beni, après une attaque lancée par des inconnus. Le 17 mai, plus de 4 000 prisonniers s’étaient par ailleurs évadés de la prison de Makala dans la capitale Kinshasa après un assaut.

Jeuneafrique.com avec AFP