Posts Tagged ‘Exhumation’

Côte d’Ivoire: des fans déterrent le corps de Dj Arafat à Abidjan

août 31, 2019

Publiée par Believeinyou.Tele

Gambie : mise au jour des corps de trois comploteurs contre Yaya Jammeh

avril 2, 2017

Yaya Jammeh encadrés de sa garde rapprochée en 2016 © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

La police gambienne a indiqué samedi 1er avril que les corps de trois des instigateurs d’une tentative de coup d’Etat en 2014 contre l’ex-président gambien Yahya Jammeh ont été mis au jour grâce aux informations d’anciens membres de sa garde rapprochée.

C’est grâce aux informations fournies par d’anciens membres d’un corps d’opérations spéciales, connus localement comme les « Junglers » et accusés par les Nations unies d’avoir pratiqué tortures et exécutions sommaires, que les autorités ont pu localiser les cadavres des trois comploteurs.

« Les restes du colonel Lamin Sanneh, de Njaga Jagne et d’Alagie Nyass ont été exhumés vendredi dans un champ de tir militaire de Tintinto, près de Kanilai, le village natal du président Jammeh », a affirmé à l’AFP un responsable de la police gambienne sous couvert d’anonymat.

« Les enquêteurs ont été conduits sur les lieux par des membres des Junglers et les restes des victimes ont été exhumés en présence de la police, de l’armée et des membres des familles », a ajouté ce responsable.

Militaires réhabilités 

L’ex-président Jammeh, en exil en Guinée équatoriale après avoir été battu à la présidentielle de décembre par Adama Barrow, avait toujours refusé de répondre aux demandes d’enquête de la communauté internationale sur les circonstances de la disparition des trois hommes.

Six autres militaires avaient été arrêtés et condamnés – dont trois à la peine capitale – par un tribunal militaire en avril 2015 pour cette tentative de coup d’Etat. Les six hommes ont été grâciés en mars par le chef de l’Etat et réintégrés dans l’armée. 

Jeuneafrique.com

Burkina: des « ossements » exhumés de la tombe supposée de Sankara

mai 26, 2015

Des « ossements » ont été exhumés de la tombe supposée contenir la dépouille de l’ex-président burkinabé Thomas Sankara, a affirmé l’avocat de sa famille à l’AFP. Il avait été assassiné en 1987 lors d’un coup d’État.

« Je peux certifier que dans la tombe supposée être celle de Thomas Sankara, des restes ont été exhumés. En tant qu’avocat représentant la famille, nous avons constaté aux environs de 8h35, à 45 cm de profondeur les premiers ossements », a déclaré Me Benwendé Stanislas Sankara. Il assiste à l’exhumation dans le cimetière de Dagnoën, un quartier de Ouagadougou.

Thomas Sankara avait été enterré à la sauvette le soir du 15 octobre 1987, après son assassinat lors du coup d’État qui porta Blaise Compaoré au pouvoir. Il aurait été inhumé au cimetière de Dagnoën, mais sa famille et ses nombreux partisans doutent que son corps s’y trouve réellement.

Les restes qui ont été retirés de la poussière sont constitués de « quelques ossements, de tissus au fond rouge avec des traits noirs », a détaillé l’avocat. « Nous pensons que les restes qui ont été totalement enlevés aux environs de 11 heures pourront permettre aux experts de faire leur travail scientifique et de produire le rapport que nous attendons », a poursuivi Me Sankara.

Avec douze compagnons
La gendarmerie a empêché tout attroupement autour de l’endroit, mais quelques curieux se sont réunis à plus de 500 mètres de là.

L’exhumation des corps censés être ceux de Sankara et de douze de ses compagnons a démarré lundi. Les tombes de deux de ses compagnons d’infortune de l’ex-président avaient été alors ouvertes.

« Ils ont trouvé des restes de survêtement dans la première tombe. Dans la deuxième tombe, ils ont trouvé deux dents, une partie de la mâchoire et d’autres restes de survêtement », avaient indiqué à l’AFP des proches de victimes.

Au passage du corbillard transportant les « caisses contenant ces restes », et escorté par la gendarmerie, la foule amassée aux abords du cimetière avait entonné l’hymne national.

Enquête

L’opération d’exhumation est conduite par trois médecins, un Français et deux Burkinabé, en présence du commissaire du gouvernement et d’un juge d’instruction.

Le régime de M. Compaoré avait toujours refusé l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de l’assassinat de Sankara. Début mars, le gouvernement de transition mis en place après la chute en octobre du président Compaoré a finalement autorisé l’exhumation du corps de Sankara dans le but de l’identifier formellement.

Les tombes ont été mises sous scellés début avril par la justice militaire du Burkina qui enquête depuis mars sur les circonstances de la disparition du « père de la révolution burkinabé ».

Romandie.com

Exhumation du corps de Sankara : le Burkina retient son souffle

mai 26, 2015

Thomas Sankara, ex-président du Burkina Faso, a été assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou.
Thomas Sankara, ex-président du Burkina Faso, a été assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou. © AFP

Après l’ouverture, lundi, des tombes de deux de ses compagnons, l’exhumation du corps supposé de l’ex-président burkinabè Thomas Sankara, assassiné en 1987 lors d’un coup d’État, aura lieu mardi matin au cimetière de Ouagadougou.

Enterré à la sauvette le soir du 15 octobre 1987, après son assassinat qui porta Blaise Compaoré au pouvoir, le corps de Thomas Sankara est resté pendant près de deux décennies une énigme. Alors que les autorités de l’époque ont toujours affirmé qu’il a été inhumé au cimetière de Dagnoën (quartier est de Ouagadougou), la famille de l’ex-président burkinabè et ses nombreux partisans doutent que sa dépouille s’y trouve réellement au lieu indiqué.

Ce 26 mai, tout le pays maintient son souffle. Car « la tombe de Thomas Sankara sera ouverte ce mardi matin », a déclaré Me Benwendé Stanislas Sankara, l’avocat de la famille.

L’opération d’exhumation des corps de Sankara et de ses douze compagnons assassinés avec lui a commencé lundi, dans le cadre d’une instruction ouverte fin mars.

« On veut la vérité »

Dans la deuxième tombe, ils ont trouvé deux dents, une partie de la mâchoire et d’autres restes de survêtement », ont indiqué des proches de victimes. « Ce n’est pas facile pour certaines familles, c’est une ambiance de mort… C’est comme si on était à la morgue », a raconté Me Sankara. « C’est dur pour nous, je suis dedans [dans le cimetière] avec ma petite sœur. Quand papa est mort, elle avait 6 mois », a confirmé la fille de Der Somda, un compagnon de Sankara assassiné en même temps que lui.

Au passage du corbillard transportant les « caisses contenant ces restes », et escorté par la gendarmerie, la foule amassée aux abords du cimetière a entonné l’hymne national. Le lundi matin, la gendarmerie avait bloqué l’accès du cimetière à des dizaines de curieux qui scandaient : « On veut la vérité » ou « La patrie ou la mort, nous vaincrons ».

Selon des proches des victimes, des jeunes gens munis de « pioches et pelles » ont ouvert « deux tombes » dans le cimetière. « Ça risque de prendre beaucoup de temps », a dit Mariam Gouem, fille d’un des gardes de corps de Sankara également tué le 15 octobre 1987.

L’opération est conduite par trois médecins, un Français et deux Burkinabè, en présence du commissaire du gouvernement et d’un juge d’instruction.

La famille de Thomas Sankara, représentée par son avocat, n’assiste pas à l’exhumation.

Jeuneafrique.com avec AFP

Burkina: la dépouille de Thomas Sankara devrait être exhumée mardi

mai 25, 2015

Burkina: la dépouille de Thomas Sankara devrait être exhumée mardi
Burkina: la dépouille de Thomas Sankara devrait être exhumée mardi © AFP

L’exhumation du corps de l’ex-président burkinabè Thomas Sankara, assassiné en 1987 lors d’un coup d?État, aura lieu mardi dans un cimetière de Ouagadougou où les tombes de deux de ses compagnons ont déjà été ouvertes ce lundi, a affirmé l’avocat de sa famille à l’AFP.

« La tombe de Thomas Sankara sera ouverte mardi matin », a déclaré Me Benwendé Stanislas Sankara, l’avocat de la famille.

L’opération d’exhumation des corps de Sankara et de ses douze compagnons assassinés avec lui a commencé lundi, dans le cadre d’une instruction ouverte fin mars.

Thomas Sankara avait été enterré à la sauvette le soir du 15 octobre 1987, après son assassinat lors du coup d?État qui porta Blaise Compaoré au pouvoir.

Il aurait été inhumé au cimetière de Dagnoën (quartier est de Ouagadougou), mais sa famille et ses nombreux partisans doutent que son corps s’y trouve réellement.

« Ils ont trouvé des restes de survêtement dans la première tombe. Dans la deuxième tombe, ils ont trouvé deux dents, une partie de la mâchoire et d’autres restes de survêtement », ont indiqué à l’AFP des proches de victimes.

« Ce n’est pas facile pour certaines familles, c’est une ambiance de mort. . . C’est comme si on était à la morgue », a raconté Me Sankara.

« C’est dur pour nous, je suis dedans (dans le cimetière) avec ma petite s?ur. Quand papa est mort, elle avait 6 mois », a confirmé la fille de Der Somda, un compagnon de Sankara assassiné en même temps que lui.

Au passage du corbillard transportant les « caisses contenant ces restes », et escorté par la gendarmerie, la foule amassée aux abords du cimetière a entonné l’hymne national.

Le matin, la gendarmerie avait bloqué l’accès du cimetière à des dizaines de curieux qui scandaient : « On veut la vérité » ou « La patrie ou la mort, nous vaincrons ».

Selon des proches des victimes, des jeunes gens munis de « pioches et pelles » ont ouvert « deux tombes » dans le cimetière.

« Ca risque de prendre beaucoup de temps », a dit à l’AFP Mariam Gouem, fille d’un des gardes de corps de Sankara également tué le 15 octobre 1987.

L’opération est conduite par trois médecins, un Français et deux Burkinabè, en présence du commissaire du gouvernement et d’un juge d’instruction.

La famille de Thomas Sankara, représentée par son avocat, n’assiste pas à l?exhumation.

Le régime de M. Compaoré avait toujours refusé l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de l’assassinat de Sankara. Début mars, le gouvernement de transition mis en place après la chute en octobre du président Compaoré a finalement autorisé l’exhumation du corps de Sankara dans le but de l’identifier formellement.

Les tombes ont été mises sous scellés début avril par la justice militaire du Burkina qui enquête depuis mars sur les circonstances de la disparition du « père de la révolution burkinabè ».

Plusieurs auditions ont déjà eu lieu et notamment le 14 mai celle de Mariam Sankara, veuve du défunt président.

La figure de Thomas Sankara, révolutionnaire loué pour son intégrité et icône du panafricanisme, a été abondamment évoquée durant le soulèvement populaire qui a conduit à la chute de Compaoré le 31 octobre dernier.

Jeuneafrique.com

Burkina : l’exhumation du corps supposé de Thomas Sankara débutera le 25 mai à Ouagadougou

mai 22, 2015

Thomas Sankara à Tenkodogo le 2 octobre 1987, quelques jours avant sa mort.
Thomas Sankara à Tenkodogo le 2 octobre 1987, quelques jours avant sa mort. © Archives J.A.

Promises par les autorités de transition, les opérations d’exhumation des corps supposés de Thomas Sankara et de ses douze camarades assassinés le 15 octobre 1987 débuteront le lundi 25 mai au cimetière Dagnoën de Ouagadougou.

Après des années de blocage judiciaire, l’enquête sur l’assassinat du président Thomas Sankara va bientôt connaître un tournant décisif. Lundi 25 mai, trois experts – deux médecins légistes burkinabè et un français, le professeur Alain Miras – débuteront, sur ordre du juge d’instruction militaire François Yaméogo, l’exhumation des corps supposés du capitaine révolutionnaire et de ses douze camarades, au cimetière de Dagnoën, à Ouagadougou.

Selon Me Benewende Sankara, avocat de la famille de l’ancien chef de l’État, les opérations débuteront à 8h du matin en présence des familles des victimes. La première tombe ouverte sera très probablement celle de Thomas Sankara. Si l’ouverture des sépultures et les prélèvements ADN sur les corps supposés ne devraient prendre que quelques jours, l’analyse des résultats devrait, elle, être moins rapide. Selon une source proche du dossier, « les prélèvements seront sûrement analysés dans des laboratoires étrangers ».

Depuis la chute de Blaise Compaoré, le 31 octobre dernier, l’espoir de découvrir la vérité sur la mort du président Sankara a refait surface au Burkina Faso. Pour la première fois en près de vingt ans de procédures, un juge d’instruction a été nommé et chargé d’enquêter sur cette affaire d’État. Il a commencé par placer sous scellé, le 9 avril, les treize tombes présumées de Thomas Sankara et de ses camarades, assassinés par un commando d’hommes armés le 15 octobre 1987 au Conseil de l’entente. Il a ensuite entamé les auditions de témoins ou de proches des victimes. Mariam Sankara, la veuve de l’ancien président, a notamment été entendue pendant plus de huit heures le 18 mai, quatre jours après son retour symbolique à Ouagadougou.

Jeuneafrique.com par Benjamin Roger

Burkina Faso : l’affaire Thomas Sankara, chronique d’un déni de justice

avril 16, 2015

Thomas Sankara, ex-président du Burkina Faso, a été assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou.
Thomas Sankara, ex-président du Burkina Faso, a été assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou. © AFP

Alors que l’enquête vient d’être relancée par la justice militaire du Burkina, retour sur dix-huit années de blocages judiciaires autour de l’assassinat de Thomas Sankara.

Après un long déni de justice sous le régime de Blaise Compaoré, l’enquête sur l’assassinat de Thomas Sankara, le 15 octobre 1987, est sur le point d’être relancée au Burkina Faso. En mars 2015, le gouvernement de transition a saisi le procureur du tribunal militaire et pris un décret autorisant l’exhumation du corps présumé de l’ancien président. Pour la première fois, un juge d’instruction, François Yaméogo, a été nommé et est chargé d’enquêter sur ce dossier. Le 9 avril, il a fait placer la tombe supposée de Thomas Sankara sous scellé et s’apprête à mener ses premières auditions.

Ces récentes avancées contrastent avec dix-huit longues années de combat judiciaire mené par la famille de Sankara et ses défenseurs. Depuis 1997, date de la première plainte auprès de la justice burkinabè, ils n’ont cessé de se heurter à un mur, aujourd’hui fissuré depuis la chute de « Blaise ».

1997 – La première plainte contre X pour assassinat

Le 29 septembre 1997, juste avant le dixième anniversaire de la mort de Thomas Sankara et la fin du délai de prescription, sa veuve, Mariam, et ses deux fils, Philippe Relwendé et Auguste Wendyam, se constituent partie civile dans une plainte contre X pour assassinat au tribunal de grande instance de Ouagadougou.

La famille porte également plainte pour faux en écriture administrative, le certificat de décès de l’ex-président révolutionnaire portant en effet la mention « mort de mort naturelle ».

>> Lire aussi Burkina Faso : les Sankara, une famille à recomposer

2001 – Impossible de saisir la justice militaire

Après cinq années de péripéties judiciaires, ponctuées de renvois devant différentes juridictions, la Cour suprême, dans un arrêt en date du 19 juin 2001, déclare irrecevable le pourvoi du dossier en cassation.

Le lendemain de cette décision, le 20 juin 2001, les avocats de la famille Sankara mènent plusieurs requêtes pour tenter de saisir la justice militaire, vu que les juridictions civiles se sont déclarées incompétentes. Elles restent toutes sans suite. Ils écrivent notamment une lettre au ministre de la Défense pour lui demander de saisir le procureur du tribunal militaire.  Leur demande ne sera jamais entendue, le ministre de l’époque n’était autre que… Blaise Compaoré en personne.

2002 – Saisine du Comité des droits de l’homme de l’ONU

Constatant que leur plainte contre X pour assassinat n’aboutissait pas, la partie civile dépose, le 8 octobre 2002, une plainte contre X pour enlèvement et séquestration de Thomas Sankara. Mais le dossier reste totalement bloqué au Burkina Faso. Les défenseurs de la famille ont donc recours aux procédures juridiques internationales. La « Campagne internationale justice pour Sankara » (CIJS), un collectif juridique composé d’une quinzaine d’avocats canadiens, européens et africains, dépose plainte contre l’État burkinabè le 13 octobre 2002 devant le Comité des droits de l’homme des Nations unies pour violation du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifié par le Burkina en 1999.

Thomas Sankara à Tenkodogo, le 2 octobre 1987. © Archives Jeune Afrique

Thomas Sankara à Tenkodogo, le 2 octobre 1987. © Archives Jeune Afrique

2006 – Le Comité des droits de l’homme de l’ONU donne raison à la famille Sankara

Après avoir jugé recevable la plainte de la CIJS en mars 2004, le Comité des droits de l’homme de l’ONU donne raison aux plaignants le 5 avril 2006. Il demande à l’État burkinabé « d’élucider l’assassinat de Thomas Sankara; de fournir à la famille les moyens d’une justice impartiale; de rectifier son certificat de décès; de prouver le lieu de son enterrement; de compenser la famille pour le traumatisme subi; d’éviter que pareille tragédie ne se reproduise; et de divulguer publiquement la décision du comité », précisant que le régime Compaoré « dispose de 90 jours pour s’exécuter ».

2008 – … avant de revenir sur sa décision

Le 21 avril 2008, à la surprise des plaignants, le Comité des droits de l’homme des Nations unies clos le dossier Sankara.  Dans son communiqué, il déclare qu' »il considère le recours de l’État partie comme satisfaisant aux fins du suivi de ses constatations et n’a pas l’intention d’examiner cette question plus en avant au titre de la procédure de suivi. » En clair : le comité onusien estime que l’État burkinabè a répondu à ses demandes et que l’affaire est close.

2009 – Lancement de la campagne « Justice pour Thomas Sankara, Justice pour l’Afrique

Le 21 décembre 2009, à l’occasion du soixantième anniversaire de la naissance de Thomas Sankara, le collectif international « Justice pour Thomas Sankara, Justice pour l’Afrique », soutenu par de nombreuses ONG, lance une pétition en ligne disponible en cinq langues demandant l’ouverture d’une enquête indépendante et l’ouverture des archives, notamment en France. Elle reçoit le soutien de nombreuses personnalités et artistes africains (Alain Mabanckou, Tiken Jah Fakoly, Balufu Bakupa-Kanyinda…) et européens, mais aussi d’associations et de partis politiques.

2011 – Des députés burkinabè demandent une enquête parlementaire en France

Le 26 avril 2011, douze députés burkinabè écrivent à leurs homologues français pour solliciter la « création d’une commission d’enquête parlementaire dans le cadre de l’assassinat du Président Thomas Sankara ». Cette demande d’enquête parlementaire n’a jamais été acceptée par la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française.

Thomas Sankara (g), le chef de l'État burkinabé, et Blaise Compaoré (d), ministre d'État, le 4 août 1987 à Bobo Dioulasso. © Manouche/Archives Jeune Afrique

Thomas Sankara (g), le chef de l’État burkinabé, et Blaise Compaoré (d), ministre d’État, le 4 août 1987 à Bobo Dioulasso. © Manouche/Archives Jeune Afrique

2012 – Classement de la plainte contre X pour séquestration

Près de dix ans après le dépôt de la plainte contre X pour séquestration et enlèvement de Thomas Sankara, la cour burkinabè de cassation déclare le 28 juin 2012 que cette procédure est irrecevable. La plainte pour séquestration est définitivement classée et la famille de l’ancien président subit un nouveau revers judiciaire.

2014 – La justice civile se déclare incompétente sur la demande d’expertise ADN

Le 30 avril 2014, le tribunal de grande instance de Ouagadougou se déclare incompétent sur la demande d’exhumation du corps supposé de Thomas Sankara pour procéder à des expertises ADN. La famille de l’ex-président avait demandé à ce qu’on ouvre la tombe où il est censé être enterré, au cimetière de Dagnoën, dans l’est de la capitale burkinabè, pour qu’on identifie la dépouille.

2015 – Un décret autorise l’exhumation du corps supposé de Thomas Sankara

Le 4 mars 2015, un décret du gouvernement de transition « permet aux ayants-droit de feu Thomas Isidore Noël Sankara, président du Faso du 4 août 1983 au 15 octobre 1987, d’ouvrir la tombe supposée contenir son corps et de faire procéder à toute expertise nécessaire à l’identification ». Ce texte, annoncé à plusieurs reprises par les autorités de transition et attendu par la famille, permet formellement l’exhumation du corps reposant dans sa tombe supposée au cimetière de Dagnoën.

Jeuneafrique.com par Benjamin Roger