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Covid-19 : Mohammed VI donne le coup d’envoi à la production de vaccins « made in Morocco »

juillet 6, 2021
Le roi Mohammed VI et Othman Benjelloun (à g.), le 6 juillet 2021, au Palais royal de Fès, lors de la cérémonie de signature des accords de coopération avec Sinopharm.

La volonté du monarque de faire du royaume un hub régional de fabrication et de distribution de vaccins se concrétise à travers la signature d’accords de coopération avec le géant chinois de l’industrie pharmaceutique Sinopharm. Explications.

Après avoir été l’un des pionniers mondiaux en matière de vaccination de sa population contre le Covid-19, Rabat veut désormais se lancer dans la production de vaccins : le roi a ainsi présidé, ce lundi 5 juillet au Palais royal de Fès, la cérémonie de lancement et de signature de conventions relatives au projet de fabrication et de mise en seringue au Maroc du vaccin anti-Covid-19 et d’autres sérums.

« Ce projet a pour objet la production dans notre pays du vaccin anti-Covid, ainsi que d’autres vaccins-clés, de manière à promouvoir l’autosuffisance du royaume et de faire du Maroc une plateforme de biotechnologie de premier plan à l’échelle du continent africain et du monde dans le domaine de l’industrie du fill & finish« , indique un communiqué du cabinet royal diffusé dans la soirée.

Souveraineté sanitaire

Il vise également à « doter le royaume de capacités industrielles et biotechnologiques complètes et intégrées, dédiées à la fabrication de vaccins au Maroc ». « Il s’agit de renforcer la souveraineté sanitaire » du pays face « aux dépendances extérieures et aux contingences politiques », précise le document.

Au cours de cette cérémonie, à laquelle ont pris part, entre autres, le chef du gouvernement, Saâdeddine El Othmani, le conseiller royal Fouad Ali El Himma, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, le PDG d’Attijariwafa Bank, Mohamed Kettani, et le PDG de Banque populaire, Mohamed Karim Mounir, plusieurs mémorandums ont été signés, dont un premier concernant la coopération entre le royaume et le groupe pharmaceutique chinois Sinopharm.

CE PROJET MOBILISERA 500 MILLIONS DE DOLLARS POUR UNE PRODUCTION INITIALE DE 5 MILLIONS DE DOSES PAR MOIS

Fruit d’un partenariat public-privé qui survient après l’entretien téléphonique du 31 août entre le roi Mohammed VI et le président chinois Xi Jinping, le projet devrait démarrer à court terme – la date n’a pas été précisée – avec une capacité de production de 5 millions de doses de vaccin anti-Covid-19 par mois. Puis cette capacité devrait être démultipliée progressivement, à moyen terme.

Collaboration avec Sothema

L’investissement global représentera 500 millions de dollars, selon un montage qui a fait l’objet d’un accord signé ce 5 juillet par le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Benchaâboune, le PDG de la société Recipharm, Marc Funk, et le représentant du consortium de banques marocaines, le milliardaire Othman Benjelloun. Objectif : permettre l’établissement de capacités de fabrication de vaccins au Maroc dans les meilleures conditions, et le développement de ce qui s’apparente à un géant de l’industrie pharmaceutique sino-marocain.

Enfin, un contrat de mise à disposition des installations de remplissage du laboratoire pharmaceutique marocain Sothema pour la fabrication du vaccin anti-Covid-19 (propriété de la société chinoise Sinopharm) a été signé par sa PDG, Lamia Tazi, et par le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb. L’entreprise avait déjà participé aux essais cliniques de phase III du vaccin Sinopharm dans le royaume.

Depuis le début de la campagne de vaccination fin janvier, le Maroc, qui compte 36 millions d’habitants, a vacciné plus de 10 millions de personnes, dont 9,1 millions ont déjà reçu les deux injections requises.

Avec Jeune Afrique par Fadwa Islah

Canada: Un vaccin potentiel contre le coronavirus sera fabriqué à Montréal

mai 13, 2020
© Fournis par La Presse canadienne
MONTRÉAL — Une collaboration entre le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) et la firme chinoise CanSino Biologics permettra la fabrication et le développement clinique, au Canada, d’un candidat vaccin contre la COVID-19.

Les travaux auront lieu dans les installations du CNRC à Montréal.

«C’est certainement un des candidats les plus prometteurs à ce point-ci, alors c’est intéressant qu’on puisse peut-être l’évaluer ici, au Canada», a dit Rhonda Kuo Lee, qui est gestionnaire de projets au Centre de recherche en thérapeutique en santé humaine du CNRC.

Le vaccin Ad5-nCoV a été approuvé par les autorités règlementaires chinoises plus tôt cette année et des essais cliniques de phase 2 ont déjà été lancés dans ce pays.

CanSino a entamé auprès de Santé Canada les démarches nécessaires afin de procéder à des essais cliniques au Canada.

Le vaccin utilise un adénovirus pour introduire dans l’organisme des protéines de spicule du coronavirus et provoquer une réaction immunitaire.

«C’est un adénovirus qui, même s’il est vivant, ne peut pas se répliquer lui-même, a dit Mme Lee. Pour se répliquer il faut utiliser les cellules HEK293, et ce sont ces cellules-là qui appartiennent au CNRC. On va aussi utiliser ces cellules-là pour cultiver le vaccin lui-même.»

Une centaine de vaccins contre le SRAS-CoV-2 sont en développement à travers le monde, mais seulement huit auraient atteint l’étape des essais cliniques. Le vaccin Ad5-nCoV aurait une longueur d’avance sur les autres.

«Il y a plusieurs vaccins candidats, mais on a toujours l’espoir qu’on puisse voir des résultats positifs, a commenté l’administrateur en chef adjoint de la santé publique du Canada, le docteur Howard Njoo.

«Ce sont vraiment de bonnes nouvelles pour le Canada, mais aussi pour la recherche pour trouver un vaccin partout dans le monde.»

Les essais cliniques pourraient commencer au Canada d’ici quelques semaines. Si tout va bien, le vaccin pourrait être disponible commercialement d’ici douze ou quinze mois.

Le CNRC et CanSinoBIO collaborent depuis 2013. Le CNRC a accordé à CanSinoBIO une licence d’utilisation de sa lignée cellulaire HEK293. Le nouveau candidat vaccin contre la COVID-19 est produit à l’aide de cette lignée cellulaire.

Avec La Presse canadienne par Jean-Benoit Legault

Congo/Covid-19 : la première livraison des masques artisanaux attendue mardi prochain

mai 1, 2020

Le gouvernement congolais a lancé une commande publique d’un million et demi de masques protecteurs auprès des artisans à Brazzaville et Pointe-Noire. Pour accélérer la fabrication, le gymnase Nicole Oba a même été transformé en un gigantesque atelier.

  

Yvonne Adélaïde Mougany observant le travail des couturiers/Adiac

La production locale de masques est l’une des stratégies adoptées par le gouvernement pour stopper la propagation du coronavirus(Covid-19) dans le pays. Dans son message à la nation, le 30 avril, le président Denis Sassou N’Guesso a annoncé que les masques commandés seront distribués gratuitement aux ménages démunis.

Moins de 24 heures après cette annonce, la ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel, Yvonne Adélaïde Mougany, est allé visiter quelques ateliers consignés par les autorités. L’objectif de la descente, d’après la tutelle, est de voir si les normes retenues pour la fabrique de ces équipements sont bien respectées. Dans le cadre de ce partenariat, l’État se charge de la fourniture des matériels et tissus dont une partie a déjà été remise aux artisans.

La ministre Yvonne Adélaïde Mougany s’est montrée rassurante sur la qualité des plateaux techniques des ateliers sélectionnés, le respect des dimensions des masques, ainsi que de leurs modèles. « Quant au délai de livraison, la production a commencé effectivement que cette semaine sans compter le temps des installations des ateliers. La moitié de la commande est déjà prête, nous espérons recevoir une première livraison dès le 5 mai. Des moyens ont été mis en œuvre pour que le travail se passe un peu plus vite », a-t-elle déclaré.

En effet, les masques attendus devraient être confectionnés selon des dimensions définies, soit 19 cm de longueur et 8 cm de largeur. Les matériaux de confection ont été minutieusement étudiés, soit un tissu en coton, la doublure légère, l’élastique dont la couleur doit correspondre à celle du tissu et le rouleau en biais.

Le gymnase Nicole Oba transfromé en atelier/Adiac

Plusieurs dizaines d’ateliers de couture ont été sollicités parmi lesquels l’atelier ‘‘Palacio’’ qui a mobilisé 225 artisans dans le gymnase Nicole Oba, à Talangaï, dans le sixième arrondissement de la capitale. Avec une capacité de production journalière de quatre mille masques, l’atelier doit livrer une commande de cinq-cent-mille masques avant le 15 mai.

C’est la même ambiance dans les autres ateliers visités à Brazzaville. Celui d’Hippolyte Diayoka a commencé sa production de masques. Il a déjà mobilisé ses travailleurs et son plateau technique pour une capacité journalière de trois cents masques. Par contre, le promoteur de l’atelier ‘‘Welua’’ attend de nouvelles machines afin d’accélérer sa livraison de quarante mille masques avant le 10 mai.

 

Avec Adiac-Congo par Fiacre Kombo

De Dakar à Lagos, les créateurs africains s’engagent dans la fabrication de masques

avril 21, 2020

Dans l’atelier de Touty Sy, à Dakar, qui propose d’offrir des masques en tissus aux personnes vulnérables, le 20 avril 2020.

Dans l’atelier de Touty Sy, à Dakar, qui propose d’offrir des masques en tissus aux personnes vulnérables, le 20 avril 2020. © Sylvain Cherkaoui pour JA

À Dakar, le collectif de créateurs de mode l’Atelier 221 collabore avec l’association Les Racines de l’espoir pour la confection et la distribution de masques en tissu. Et les initiatives se multiplient sur le continent.

« 1 Sénégalais, 1 Masque ». C’est le nom de la campagne citoyenne de distribution de masques en tissu lancée à Dakar, le 4 avril, par l’Atelier 221, collectif de créateurs fondé en mai 2019 par la styliste Touty Sy. Et ce, en collaboration avec l’association sénégalaise Les Racines de l’espoir, présidée par Sophie Gueye.

« L’idée est d’apporter une réponse sociale et économique dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Non seulement l’association s’occupe de distribuer gracieusement « les masques-barrières » lavables et réutilisables en sensibilisant les populations les plus exposées et vulnérables comme les talibés, mais nous, créateurs, avons la possibilité de redonner du travail aux tailleurs avec lesquels nous collaborons en temps normal », explique Touty Sy. Les différents ateliers des stylistes du collectif Atelier 221, dont font notamment partie By Pathé, Sophie Zinga ou Awa Seck (Les Moussors de Awa), sont mis à contribution.

Mille tailleurs volontaires

La créatrice de mode sénégalaise Touty Sy, en avril 2020.
La créatrice de mode sénégalaise Touty Sy, en avril 2020. © © Sylvain Cherkaoui pour JA

Depuis le début de la campagne, 2 500 masques ont ainsi été distribués dans la capitale. « Pour le moment, cela n’est pas encore possible dans les autres régions, pour des raisons sanitaires. Mais, à terme, c’est notre objectif. Ce sont mille tailleurs, dans tout le pays, qui se sont portés volontaires pour nous rejoindre », s’enthousiasme Touty Sy, qui évoque déjà l’exportation du concept au Tchad ou au Niger et espère le voir se propager ailleurs sur le continent. « Tous les pays africains sont appelés à rejoindre le mouvement !

 

L’initiative est soutenue par des ONG telles qu’ONU-Femmes – qui a déjà commandé 10 000 masques (pour une subvention d’une valeur de 10 millions de F CFA, soit 15 000 euros environ, un masque équivalant à 1 000 F CFA) –, des entreprises du secteur privé, des personnalités comme Mohamed Kagnassy, homme d’affaires malien et, accessoirement, conseiller en agrobusiness du président guinéen Alpha Condé, ainsi que par des artistes.

Elle s’ouvrira également à la fabrication de blouses afin de venir en aide au personnel de santé – à l’image de griffes de mode internationales comme Louis Vuitton.

Dans l’atelier de Touty Sy, à Dakar, le 20 avril 2020.
Dans l’Atelier 221 de Touty Sy, à Dakar, le 20 avril 2020. © Sylvain Cherkaoui pour JA

Mais les créateurs de l’Atelier 221 ne sont pas les seuls à se mobiliser dans la fabrication et la distribution de masques au Sénégal. La styliste Adama Paris a, elle aussi, lancé semblable initiative. Ses masques en coton sont fabriqués dans ses ateliers dakarois puis gracieusement distribués à la population de divers quartiers.

Ailleurs, sur le continent, on peut également évoquer les créateurs ivoiriens Ibrahim Fernandez et Loza Maléombho, qui, respectivement, confectionnent masques en coton et visières de protection.

Au Mali, la designeuse malienne Awa Meite fait fabriquer, quotidiennement, 50 à 80 masques à partir de chutes de tissu. « Nous avons commencé à recycler les chutes de tissus de mon atelier, à les laver et à en faire des cache-nez. Puis, j’ai acheté du coton en gros, afin que l’on puisse en confectionner davantage », a-t-elle expliqué à la plateforme Africa Women Experts.

Awa Meite est par ailleurs à l’initiative d’une campagne de sensibilisation citoyenne baptisée So Kadi. « Nous donnons, en plus des masques, du savon et une bouilloire pour permettre de se laver régulièrement les mains. Nous précisons aussi que l’on doit souvent laver son masque à l’eau chaude avant de le réutiliser. »

Masques ultra-branchés

Au Nigeria, la prévention est au cœur des préoccupations de nombreux créateurs de mode. Cela dit, le style également. Dès la fin du mois de mars, la créatrice Tiannah Toyin Lawani a carrément lancé toute une ligne de masques en tissu ultra-branchés (à paillettes, par exemple), non seulement pour lutter contre la maladie mais aussi parce que porter un masque assorti à ses vêtements, voire à son bikini, c’est mieux… Plus sérieusement, « plusieurs maisons de mode nigérianes consultent d’ores et déjà des médecins et se procurent du matériel pour la fabrication de masques (…), souligne-t-elle. La mode peut sauver des vies ».

C’est ce qu’a assuré Omoyemi Akerele, fondatrice de la Lagos Fashion Week, au Washington Post. Pour prévenir la contamination par le coronavirus, l’efficacité du masque fait maison est loin d’être prouvée. Mais nombreux sont ceux à le voir comme un vecteur de distanciation sociale à l’heure où le masque chirurgical est réservé au personnel soignant, ou est, purement et simplement, devenu une « denrée rare ».

Avec Jeune Afrique par Katia Dansoko Touré

Au Yémen, des femmes fabriquent des masques contre le coronavirus

mars 18, 2020

 

Une ouvrière yéménite coud des masques de protection dans une usine de textile à Sanaa, au Yémen, le 16 mars 2020
© Mohammed HUWAIS Une ouvrière yéménite coud des masques de protection dans une usine de textile à Sanaa, au Yémen, le 16 mars 2020
Derrière des rangées de machines à coudre, des couturières yéménites redonnent vie à la plus ancienne usine textile du pays pour confectionner des masques de protection, craignant la propagation du nouveau coronavirus dans ce pays en guerre, déjà confronté à une grave crise humanitaire.

Une ouvrière yéménite coud des masques de protection dans une usine de textile à Sanaa, au Yémen, le 16 mars 2020

© Mohammed HUWAIS Une ouvrière yéménite coud des masques de protection dans une usine de textile à Sanaa, au Yémen, le 16 mars 2020
En niqab noir et gants blancs, des employées font défiler le tissu sous leurs machines à coudre, tandis qu’à l’autre bout de l’usine, d’autres rassemblent les masques dans des sacs en plastique, soigneusement désinfectés au préalable.

Une ouvrière yéménite coud des masques de protection dans une usine de Sanaa, au Yémen, le 16 mars 2020

© Mohammed HUWAIS Une ouvrière yéménite coud des masques de protection dans une usine de Sanaa, au Yémen, le 16 mars 2020
« Je suis prête à travailler gratuitement ici pour la santé de nos enfants, nos nourrissons et nos femmes », assure Faten al-Masoudi, l’une des vingt travailleuses de cette usine, située dans l’est de Sanaa.

La capitale du Yémen est sous le contrôle depuis 2014 des rebelles Houthis, soutenus par l’Iran.

Leur guerre contre le gouvernement a dégénéré en la pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU, depuis l’intervention en 2015 d’une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite pour appuyer le régime.

Depuis six ans, la guerre au Yémen a tué des dizaines de milliers de personnes, essentiellement des civils, selon des organisations humanitaires. Trois millions de Yéménites vivent entassés dans des camps de déplacés et environ 24 millions, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d’assistance, estime l’ONU.

Une ouvrière yéménite coud des masques de protection dans une usine de Sanaa, au Yémen, le 16 mars 2020

© Mohammed HUWAIS Une ouvrière yéménite coud des masques de protection dans une usine de Sanaa, au Yémen, le 16 mars 2020
Le Yémen est menacé par la famine, frappé par des épidémies de la dengue et du choléra et souffre d’un système de santé en déliquescence.

Mais, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), aucun cas de nouveau coronavirus n’a été enregistré dans ce pays qui vit déjà presque entièrement isolé, sous le blocus aérien imposé par la coalition menée par Ryad.

« Nous fabriquons les masques depuis (lundi) et, Dieu merci, nous avons commencé avant que la maladie ne nous atteigne », se réjouit Faten al-Masoudi, payée comme ses collègues au nombre de pièces cousues.

– « Forte demande » –

Construite en 1967 avec l’aide de la Chine, l’usine textile a joué un rôle important dans la culture du coton, un secteur-clé pour l’économie du Yémen dans les années 1970. Son propriétaire, l’Etat yéménite, ferme l’établissement en 2005 pour « rénovation ».

Après l’intervention de la coalition, des frappes aériennes endommagent l’usine. En 2018, elle rouvre partiellement ses portes pour produire principalement des vêtements de travail destinés au personnel médical.

Depuis mars, « nous avons transformé une partie du département de confection des vêtements en une section dédiée à la production des masques », explique son directeur, Abdallah Chaïban, en chemise et veste.

Il espère que la manufacture atteindra son « plein potentiel » rapidement, avec davantage d’embauches pour « produire entre 8.000 et 10.000 masques par jour », contre environ 2.000 à l’heure actuelle.

« Il y a une forte demande », explique-t-il.

Cette hausse de la demande a conduit des commerçants au gros appétit à majorer les prix des masques, généralement importés, ce qui exaspère le directeur.

« Ce n’est pas quelque chose que nous acceptons. Il doit y avoir de l’éthique, de la morale, du religieux et de l’humain », réprimande M. Chaïban.

– « Rester unis » –

Face à l’épidémie dont l’épicentre est désormais l’Europe, l’OMS dit travailler en étroite collaboration avec les autorités de Sanaa comme celles d’Aden (sud), que le gouvernement a instauré comme capitale temporaire et où il s’est retranché.

« Le virus ne respecte pas les frontières, il ne fait pas de différence entre les individus de l’est, ouest, nord ou sud » du pays, a insisté le représentant du Yémen à l’OMS, Altaf Musani, lors d’une visioconférence depuis Sanaa.

« Il n’y a pas assez de tests (…) nous sommes sur le point d’augmenter ce nombre », a-t-il ajouté, précisant que l’OMS avait fourni des équipements de protection, tels que des masques et des gants, mais pas « suffisamment », et s’efforçait d’en obtenir davantage.

A Sanaa, les rebelles ont fermé les écoles et l’aéroport –qui servait uniquement aux vols de l’ONU et à acheminer de l’aide humanitaire– alors que les riches pays voisins du Golfe ont annoncé environ 1.000 cas de personnes infectées par la maladie du Covid-19, imposant de strictes mesures de précaution.

« Nous avons survécu à la guerre, nous affronterons cette maladie », promet Abdelbasit al-Gharbani, directeur de la section couture dans l’usine de Sanaa. « Pour la combattre, nous devons rester unis », plaide-t-il.

Par AFP ave str-dm-mah/aem/all

Le passeport britannique post-Brexit peut-être fabriqué par une société…française

mars 22, 2018

Le spécialiste français de la sécurité numérique Gemalto serait sur le point de remporter l’appel d’offres lancé par le gouvernement britannique pour la fabrication des passeports post-Brexit / © AFP/Archives / Pau Barrena

Le nouveau passeport que les Britanniques utiliseront après le Brexit devrait être fabriqué par une entreprise française, rapportait jeudi la presse britannique, un choix vécu comme un « humiliation nationale » par les partisans de la sortie de l’UE.

Selon le quotidien conservateur Telegraph, le spécialiste français de la sécurité numérique Gemalto serait sur le point de remporter l’appel d’offres lancé par le gouvernement britannique, devançant l’entreprise britannique De La Rue, qui assurait jusqu’à présent la fabrication des passeports.

« C’est une décision surprenante et décevante », a réagi sur la BBC Martin Sutherland, patron de De La Rue.

« Quand je pense que nous avons entendu ces dernières semaines des ministres venir joyeusement dans les médias pour parler des passeports bleus et du fait que ce passeport bleu était une icône de l’identité britannique », a-t-il ajouté, en référence au fait que les futurs passeports abandonneraient la couleur bordeaux pour revenir à leur bleu « emblématique » d’antan.

« Maintenant, cette icône de l’identité britannique va être fabriquée en France », a-t-il regretté, invitant la Première ministre Theresa May « à venir dans (son) usine pour expliquer à (ses) employés dévoués pourquoi elle pense que c’est une décision sensée de délocaliser la fabrication d’une icône britannique ».

Interrogé par l’AFP au sujet de l’appel d’offres, le ministère de l’Intérieur n’a pas confirmé le choix de Gemalto qui n’a pas non plus réagi à une sollicitation de l’AFP. Le ministre de la Culture Matt Hancock a lui indiqué que le processus n’était pas terminé.

Il s’agit d’une mise en concurrence « équitable » entre plusieurs entreprises et « nous n’exigeons pas que les passeports soient fabriqués au Royaume-Uni », a ajouté le ministère de l’Intérieur, en soulignant que certains passeports britanniques étaient déjà fabriqués à l’étranger.

L’affaire n’en provoquait pas moins la colère des pro-Brexit, dont beaucoup ont voté lors du référendum de juin 2016 pour « reprendre le contrôle » de leur économie, y compris de ce type de marchés publics.

« Ce devait être un moment de célébration, le retour de notre emblématique passeport bleu, le rétablissement de l’identité britannique », a déclaré l’ancienne ministre conservatrice Priti Patel dans le tabloïd The Sun.

« Confier cette tâche aux Français est tout simplement stupéfiant. C’est une humiliation nationale », a-t-elle ajouté.

L’affaire suscitait également moult réactions sur les réseaux sociaux via le mot clef #passportgate.

« Une définition de l’ironie: nous quittons l’UE et le gouvernement attribue la fabrication du nouveau passeport britannique à un pays (de l’UE) », a tweeté Nick Druce.

Romandie.com avec(©AFP / 22 mars 2018 12h57)                

Le Japon va fabriquer le 1er TGV de l’Inde

décembre 12, 2015

New Delhi, Dec 12 – Le Japon va fabriquer le premier train à grande vitesse de l’Inde, a annoncé samedi le Premier ministre indien Narendra Modi à l’occasion de la visite de son homologue japonais Shinzo Abe qui a débouché sur plusieurs accords entre les deuxième et troisième économies d’Asie.

Le projet de TGV va lancer une révolution dans les chemins de fer indiens et accélèrera le passage de l’Inde vers l’avenir. Cela deviendra un véritable moteur de la transformation économique de l’Inde, a déclaré le Premier ministre indien à l’issue d’un entretien avec son homologue japonais.

Les deux hommes d’Etat ont également conclu un protocole d’accord sur la coopération dans le domaine nucléaire civil, dont les détails seront finalisés avant qu’il soit signé, a précisé un porte-parole de ministère indien des Affaires étrangères sur son compte Twitter.

Tokyo a longtemps refusé de coopérer avec l’Inde dans ce domaine car Delhi n’a pas ratifié le traité de non-prolifération.

Mais New Delhi et Tokyo veulent profiter des bonnes relations entre leurs deux chefs de gouvernement conservateurs pour tenter de contrer l’influence croissante de la Chine en Asie.

Les deux pays sont également convenus d’étudier des projets à l’avenir sur le transfert de technologie en matière de défense, dont les avions amphibies japonais US-2.

M. Modi a en outre annoncé que l’Inde fournirait à partir de l’année prochaine des visas à l’arrivée aux citoyens japonais.

Le Premier ministre indien a promis de moderniser le tentaculaire réseau ferré indien, qui souffre d’un gros retard d’investissement.

Les politiques économiques de M. Modi sont comme le shinkansen (le TGV japonais, NDLR) — à haute vitesse, sûres et fiables, tout en transportant un grand nombre de gens, a déclaré le Premier ministre japonais.

La technologie ferroviaire à grande vitesse japonaise devrait être employée sur une ligne de 505 kilomètres reliant Bombay à Ahmedabad, selon des responsables. Le coût de travaux est évalué à 980 milliards de roupies (13,5 milliards d’euros).

Après une rencontre avec des dirigeants d’entreprises samedi, M. Modi a salué la décision du fabriquant de voitures japonais Maruti Suzuki d’exporter au Japon les voitures Baleno construites en Inde.

Pour la première fois, le Japon va importer des voitures d’Inde. Et Maruti va fabriquer des voitures ici (en Inde), s’est-il félicité.

MM. Modi et Abe entretiennent d’étroites relations remontant à avant l’arrivée au pouvoir de l’Indien en mai 2014, tous deux étant issus de la droite et affichant leur nationalisme.

Romandie.com avec(©AFP / 12 décembre 2015 11h31)