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Canada-Fraudes aux cryptomonnaies : un premier pas vers une action collective contre Facebook

avril 24, 2023
Johanne Gauthier, à gauche, et Fernand Larouche, à droite, affichent un air impassible.

Johanne Gauthier et Fernand Larouche ont respectivement perdu environ 250 000 $ et 1 000 000 $ après avoir cliqué sur une publicité frauduleuse sur Facebook. Photo : Radio-Canada

Deux plaignants qui s’étaient confiés à La facture viennent de déposer, par l’entremise de leur avocat, une demande pour autorisation d’exercer une action collective contre Facebook.

Pour Fernand Larouche et Johanne Gauthier, cette démarche constitue le dernier espoir de récupérer les économies de toute une vie. Pour leur avocat, David Bourgoin, il s’agirait d’une première au pays.

L’avocat David Bourgoin n’a fait ni une ni deux après avoir vu les témoignages de Fernand Larouche et de Johanne Gauthier à La facture le 28 mars dernier, puis aux Décrypteurs quelques jours plus tard.

Indigné face aux pertes astronomiques des deux plaignants, il s’est mis au travail avec pour objectif de déposer une demande d’autorisation de recours collectif le plus vite possible contre Facebook et sa maison mère Meta. Fernand Larouche et Johanne Gauthier ont accepté rapidement d’agir à titre de représentants.

Ces gens-là ont tout perdu en lien avec des publicités qu’ils n’auraient jamais dû voir. Je trouvais que c’était un non-sens que les gestionnaires de réseaux sociaux ne puissent pas être imputables des dommages qui sont causés. Il faut qu’il y ait une responsabilité quelque part, fait valoir l’avocat.

Leur requête vient tout juste d’être déposée en cour à Montréal et signifiée à Facebook Canada Ltd ainsi qu’à Meta Platforms et Facebook Inc.

Les demandeurs allèguent que les défenderesses sont des publicitaires et que la vente et la diffusion de publicités constituent leur principale source de revenus. À leur avis, la multinationale a contrevenu à plusieurs dispositions de la Loi sur la protection du consommateur et de la Loi sur la concurrence en permettant que de la publicité fausse ou frauduleuse soit diffusée à ses utilisateurs.

Cette démarche s’apparente aux procédures judiciaires entreprises par les autorités australiennes contre Meta, et ce, pour les mêmes motifs.

Quelques-uns des articles invoqués par la poursuite :

219 Aucun commerçant, fabricant ou publicitaire ne peut, par quelque moyen que ce soit, faire une représentation fausse ou trompeuse à un consommateur.

Source : Loi sur la protection du consommateur

52 (1) Nul ne peut, de quelque manière que ce soit, aux fins de promouvoir directement ou indirectement soit la fourniture ou l’utilisation d’un produit, soit des intérêts commerciaux quelconques, donner au public, sciemment ou sans se soucier des conséquences, des indications fausses ou trompeuses sur un point important.

Source : Loi sur la concurrence

L’équipe de l’émission Décrypteurs, qui traque les fausses informations sur les réseaux sociaux, a documenté la présence de ces publicités frauduleuses sur Facebook visant spécifiquement les Canadiens. Elle en avait comptabilisé des centaines dans le cadre de son enquête l’an dernier. Un an plus tard, elle en a trouvé tout autant.

Ces publicités mènent vers de faux articles de journaux, avec les logos de La Presse ou de CBC, entre autres, et mettent souvent en vedette le grand patron de Tesla. Tout récemment, les images de l’animateur de Tout le monde en parle, Guy A. Lepage, et de celui de Zone économie, Gérald Fillion, ont aussi été utilisées par les fraudeurs.

Questionnée à ce sujet, Meta nous avait répondu qu’il était impossible d’enrayer complètement la fraude sur ses plateformes, mais qu’elle y consacrait des ressources considérables.

Fernand Larouche en entrevue à Radio-Canada.

Fernand Larouche a perdu les économies de toute une vie, soit environ un million de dollars, après avoir cliqué sur une publicité frauduleuse sur Facebook. Photo : Radio-Canada

L’histoire de Johanne Gauthier et de Fernand Larouche

Les drames financiers de Fernand Larouche et de Johanne Gauthier ont fait l’objet de reportages récents aux émissions La facture et Décrypteurs. Les deux retraités ont respectivement perdu environ 1 000 000 $ et 250 000 $ après avoir eu la malchance de cliquer sur une publicité frauduleuse apparue sur leur fil Facebook vantant les rendements des cryptomonnaies.

Après avoir laissé leurs coordonnées sur cette page, ils ont reçu l’appel d’un faux conseiller financier qui a gagné leur confiance et les a incités à investir toujours plus. Il leur a ensuite été impossible de récupérer leur argent. La compagnie, le conseiller financier, les rendements : tout était faux de A à Z.

Fernand Larouche et Johanne Gauthier ont tout perdu dans cette arnaque et ont dû retourner sur le marché du travail. Ils ont porté plainte à la police de Gatineau, leur lieu de résidence au moment du drame.

Johanne Gauthier espère que cette démarche incitera d’autres victimes de ces publicités à sortir de l’ombre malgré le sentiment de culpabilité qui les habite souvent. Elle souhaite aussi que les procédures judiciaires aient un impact sur la vigilance des réseaux sociaux en matière de publicités frauduleuses. Je pense que les médias sociaux, avant de passer des annonces comme ça, vont y penser à deux fois, dit-elle.

Une publicité qui comporte le logo de Tesla et le visage de son patron, Elon Musk, promet aux Canadiens qu'ils pourront faire beaucoup d'argent.

Johanne Gauthier a cliqué sur une publicité semblable à celle-ci. Photo : Capture d’Écran

Le groupe, pour lequel Johanne Gauthier et Fernand Larouche agissent comme représentants, inclut les personnes qui ont subi une perte financière en raison des publicités frauduleuses diffusées sur Facebook. L’avocat David Bourgoin invite d’ailleurs toutes les personnes qui correspondent à cette définition à entrer en contact avec lui par téléphone ou par courriel afin de lui fournir des informations.

En vertu de la demande d’action collective, les demandeurs réclament le remboursement des sommes perdues, ainsi que des dommages punitifs et des dommages pour troubles, ennuis et inconvénients subis.

Me David Bourgoin est persuadé que la procédure pourra passer le test de l’autorisation pour ensuite être entendue sur le fond. Il est cependant conscient que le dossier est loin d’être gagné et il s’attend à ce que ses arguments soient hautement contestés.

Par courriel, Meta n’a pas souhaité faire de commentaire sur cette demande d’action collective.

Radio-Canada par Marie-France Bélanger avec les informations de Nicholas De Rosa et Jeff Yates.

Voici les applications qui ont été les plus téléchargées au monde en 2022

janvier 11, 2023
Un écran d'iPhone montrant l'App Store et un téléphone Android affichant le Google Play Store côte à côte.

Apptopia dresse chaque année des palmarès des applications les plus téléchargées au monde et aux États-Unis. Photo : Getty Images/Ymgerman

TikTok trône toujours au sommet du palmarès des applications les plus téléchargées au monde, une place qu’elle occupe depuis 2020, selon la firme d’analyse de données américaine Apptopia.

Avec ses 672 millions de téléchargements, elle devance Instagram, propriété du groupe Meta, qui a été téléchargée pour sa part 548 millions de fois. 

WhatsApp et Facebook, les deux autres applications phares de Meta, figurent de leur côté aux 3e et 8e rangs, avec 424 millions et 298 millions de téléchargements, respectivement.

CapCut, une application d’édition de vidéo qui appartient au groupe chinois ByteDance, tout comme TikTok, se trouve en quatrième position de la liste d’Apptopia, cumulant 357 millions de téléchargements.

Le magasinage et les jeux vidéo ont la cote

Au rayon des applications de magasinage, le détaillant chinois de mode ultra-accélérée (fast fashion) en ligne SHEIN règne en maître, avec son application téléchargée 229 millions de fois. Suivent son concurrent sur le marché indien Meesho et l’application de Shopee, entreprise singapourienne spécialisée dans les ventes aux enchères en ligne. Le géant américain Amazon se trouve quant à lui au 4e rang de ce palmarès.

Du côté des applications mobiles de jeux vidéo, c’est le jeu de plateforme gratuit Subway Surfers, du développeur danois Kiloo Games, qui s’est illustré, avec 304 millions de téléchargements dans le monde.

Stumble Guys, un jeu mobile inspiré de Fall Guys, occupe la deuxième position, et la plateforme Roblox, très populaire auprès des jeunes joueurs et joueuses, arrive en troisième place.

Le palmarès d’Apptopia combine les données provenant des deux plus grandes boutiques d’applications, l’App Store d’Apple sur iOS et le Google Play Store sur Android.

Avec Radio-Canada

Algérie : mourir en prison pour un post sur Facebook

avril 28, 2022

Que s’est-il passé dimanche 24 avril à la prison de Koléa ? C’est la question qui agite la toile après la mort soudaine – et pour l’instant inexpliquée – de Hakim Debbazi, un détenu d’opinion.

Hakim Debbazi. © DR

Dans la soirée du 24 avril, de nombreuses publications sur les réseaux sociaux ont annoncé la nouvelle. À 22h44, l’information est confirmée par l’avocat Tarek Merah : le détenu d’opinion Hakim Debbazi, 55 ans, sous mandat de dépôt depuis le 22 février pour des publications sur sa page Facebook jugées nuisibles à l’intérêt national, est décédé dans la prison de Koléa. 

Avant son arrestation, ce père de trois enfants qui résidait à Hadjout, une ville côtière de la wilaya de Tipaza, à l’ouest d’Alger, comptabilisait à peine 121 abonnés pour les vidéos pro-Hirak qu’il relayait. Quatre jours après son décès, son compte comptait à peine une quarantaine de « like » supplémentaires. Pas de quoi menacer le pouvoir. 

Demande de « liberté provisoire » rejetée

Aussitôt après l’annonce du décès, la Ligue algérienne des droits de l’homme a exhorté les autorités judiciaires à communiquer « sur les circonstances de cette tragique disparition », partant du principe que le sort d’un prisonnier relève de la responsabilité des autorités carcérales. Ce qui rend l’ouverture d’une enquête inévitable.

Mais ni le ministère de la Justice, ni le parquet n’ont encore réagi, entretenant ainsi les suspicions sur la cause du décès. D’autant que le détenu ne souffrait, d’après son entourage présent à son enterrement, d’aucune pathologie avant son incarcération. Mais lors du dernier parloir, le 2 avril, il s’est plaint à sa famille de douleurs thoraciques. Sa demande de « liberté provisoire » avait été rejetée.

Avant son décès, ni les membres du Collectif de défense des détenus d’opinion, ni les militants des droits de l’homme ne suivaient le dossier de ce détenu. Et il n’est pas le seul. De nombreuses familles, attestent des militants des droits humains, préfèrent ne pas médiatiser les poursuites qui touchent leurs proches pour ne pas les lier au mouvement du Hirak, durement réprimé depuis l’arrivée au pouvoir d’Abdelmadjid Tebboune.

NI LE COLLECTIF DE DÉFENSE DES DÉTENUS D’OPINION, NI LES MILITANTS DES DROITS DE L’HOMME NE SUIVAIENT SON DOSSIER

En contrepartie de cette discrétion, les proches espèrent la clémence des juges. Une douzaine de familles qui comptent l’un de leurs membres en prison ont catégoriquement refusé toute forme d’aide, selon un militant qui suit de près le dossier des détenus d’opinion. Au moins 150 prisonniers poursuivis pour des publications sur les réseaux sociaux sont en attente de leurs procès depuis plusieurs mois.

Les tribunaux répondent rarement favorablement aux requêtes de liberté provisoire. Ces derniers jours, des membres de la défense ont alerté sur le cas de deux détenus souffrant de troubles psychologiques. Plusieurs demandes de liberté provisoire, appuyées par deux expertises judiciaires introduites par leurs avocats, ont été déboutées.

Conséquence ou non du décès de Hakim Debbazi, Ibrahim Khelil Adel, un jeune de 22 ans originaire de Laghouat, incarcéré à la prison d’El Harrach, a été libéré le 27 avril. En revanche, Ibrahim Tolmit, détenu depuis onze mois au centre pénitentiaire Tazoult, à Batna, en dépit d’un diagnostic de schizophrénie par un collège d’experts, n’a pas bénéficié de cette procédure.

Extension de la détention préventive

Ces cas ont remis au centre du débat la détention préventive, censée constituer une exception quand l’accusé ne présente pas assez de garanties pour se présenter à son procès ou lorsqu’il est poursuivi pour des faits graves.

Les organisations de défense des droits de l’homme comme la Ligue algérienne des droits de l’homme ou Amnesty International ont été les premières à monter au créneau pour réclamer la mise en place d’une commission d’enquête, dénoncer le recours abusif à la détention préventive et réclamer la création d’une commission de visite pour s’enquérir des conditions de détention.

LE POUVOIR DEMEURE ET DEMEURERA LE SEUL ET UNIQUE RESPONSABLE DE SA MORT »

Des personnalités politiques, comme le président du Mouvement pour la société et la paix (MSP), Abderrazak Makri, le vice-président de Jil Jadid, Zoheir Rouis, l’avocate Zoubida Assoul, présidente de l’Union pour le changement et le progrès, ou encore Karim Tabbou, coordinateur de l’Union démocratique et sociale ont tous exprimé leur colère et appelé les autorités à faire la lumière sur les circonstances de la mort de Hakim Debbazi.

Karim Tabbou révèle ainsi que « les autorités ont annoncé à sa famille que Hakim est décédé des suites d’un arrêt cardiaque dû à une grave déficience respiratoire ». Pour lui, le « pouvoir demeure et demeurera le seul et unique responsable de sa mort ».

« Offense au président et aux institutions »

Des citoyens également indignés ont lancé une pétition sur les réseaux sociaux, dénonçant la mort de Hakim Debbazi. Un texte signé par des figures connues du Hirak, comme l’avocat et militant des droits de l’homme Mustapha Bouchachi et le vice-président de la Ligue algérienne des droits de l’homme Said Salhi.

L’affaire Hakim Debbazi a ravivé le souvenir de la mort, en 2019, de Kameleddine Fekhar, un fervent défenseur des droits des Mozabites, ou encore de celle, en 2016, du journaliste et cybermilitant Mohamed Talmat.

Fekhar était poursuivi pour « offense au président et aux institutions ». Ce médecin qui, pour dénoncer sa détention préventive, a rapidement entamé une grève de la faim, a rendu son dernier souffle le 28 mai 2019 à l’hôpital Frantz-Fanon de Blida. Sa famille réclamait régulièrement sa libération après la dégradation de son état de santé.

Mohamed Talmat, condamné à deux ans de prison ferme également pour « offense aux institutions et au président », est décédé en prison le 11 décembre 2016 à l’âge de 42 ans, après trois mois de grève de la faim. Les enquêtes ouvertes sur les circonstances de ces décès n’ont jamais rendu publiques leurs conclusions.

Avec Jeune Afrique par Rania Hamdi – à Alger

Facebook menace de fermer la page de Paul Mukendi

février 11, 2022
L'homme au micro.

Après avoir fui le Canada, le pasteur Paul Mukendi est maintenant menacé de voir son compte Facebook fermé. Photo: Facebook/Ministère Paul Mukendi

La page Facebook Paul Mukendi, qui rejoint plus de 337 000 abonnés, est menacée de fermeture. Le pasteur de 44 ans, qui a fui la justice canadienne après avoir été reconnu coupable d’agression sexuelle, invite désormais ses admirateurs à le suivre sur le réseau social qui sera bientôt lancé par Donald Trump.

Pour le moment, la page Facebook nommée Ministère Paul Mukendi est toujours active. Dans une publication mise en ligne le 9 février, le pasteur raconte avoir été mis en garde qu’il ne respecterait pas les standards de la communauté Facebook.

Mon bureau a fait appel de la décision auprès de Facebook, ajoute le pasteur, qui jette le blâme sur les ennemis de [son] ministère. Ces derniers auraient, selon Paul Mukendi, porté plainte après une conférence qu’il a tenue à Kinshasa, fin janvier.

Devant la menace de voir l’un de ses principaux canaux de communication bloqué, le pasteur invite désormais ses fidèles à le suivre ailleurs, notamment sur Truth Social.

Il s’agit du réseau social fondé par l’ex-président américain Donald Trump, l’an dernier, après qu’il ait été banni des grands réseaux sociaux dans le foulée de l’assaut au Capitole.Donald Trump lors d'un rassemblement à Florence en Arizona.

Donald Trump avait été banni de Twitter, Facebook et YouTube après l’assaut du 6 janvier au Capitole. Photo : Getty Images/Mario Tama

Le réseau Truth Social n’a cependant pas encore été officiellement lancé. La date prévue pour le début de ses activités en ligne est le 21 février prochain.

Des discours qui dérangent?

Contacté par Radio-Canada, Facebook n’avait aucun commentaire à faire au sujet de la possible fermeture de la page du Ministère Paul Mukendi.

On m’indique ne pas avoir plus d’informations à partager sur la page en question, répond simplement par courriel Lambert Gosselin, qui assiste Meta, la maison-mère de Facebook, dans ses relations de presse au Québec.

Il n’a donc pas été possible de savoir quels standards de la communauté Facebook auraient été enfreints par la page de Paul Mukendi. Ces standards incluent, par exemple, l’interdiction des discours haineux et des propos incitant à la haine.

Ces derniers mois, Paul Mukendi s’en est pris à de nombreuses reprises aux homosexuels, les accusant d’être responsables de ses déboires judiciaires au Canada.

En fuite depuis six mois

Le pasteur évangélique, qui se décrit comme l’apôtre de Québec, continue d’ailleurs de clamer son innocence par rapport aux crimes dont il a été reconnu coupable.

Il a fui le Canada à bord d’un avion en partance de Toronto le 18 août dernier, soit deux jours avant le début de la peine de huit ans de prison qu’il devait purger pour avoir agressé sexuellement une mineure.

Paul Mukendi a alors trouvé refuge dans son pays d’origine, la République démocratique du Congo. En décembre dernier, un deuxième procès pour une autre agression sexuelle s’est tenu à Québec, en son absence.

Une fois de plus, le pasteur a été reconnu coupable et a écopé d’une peine de deux ans de prison. Cela porte donc à 10 le nombre d’années qu’il doit maintenant purger de manière consécutive au Canada.

Or, comme il n’existe pas de traité d’extradition entre le Canada et la République démocratique du Congo, les possibilités que le fugitif soit un jour ramené au Canada sont minces.

Récemment, les oppositions politiques à Ottawa ont dénoncé l’inaction du ministre de la Justice, David Lametti, qui refuse de dire publiquement quelles démarches ont été entreprises pour tenter de ramener Paul Mukendi au pays.

Radio-Canada a tenté de joindre l’équipe de Paul Mukendi à plusieurs reprises, par téléphone, texto et courriel, et n’avait reçu aucune réponse au moment d’écrire ces lignes.

Avec Radio-Canada par Alexandre Duval

Il n’est plus possible d’identifier automatiquement des photos sur Facebook

novembre 2, 2021

Empêtré dans le scandale, le réseau social a annoncé qu’il n’utiliserait plus la reconnaissance faciale et supprimerait les données inhérentes accumulées.

Le reseau social de Mark Zuckerberg n'utilisera plus, sur sa plateforme, la reconnaissance faciale qui permet d'identifier, depuis 2010, une personne sur des photos ou des videos postees sur le reseau social.
Le réseau social de Mark Zuckerberg n’utilisera plus, sur sa plateforme, la reconnaissance faciale qui permet d’identifier, depuis 2010, une personne sur des photos ou des vidéos postées sur le réseau social.© ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP

Grâce à la reconnaissance faciale, les utilisateurs de Facebook peuvent identifier des personnes sur des photos ou des vidéos. Une fonctionnalité présente sur le réseau social de Mark Zuckerberg depuis 2010. Mais ce dispositif appartient désormais au passé. Mardi 2 novembre, Facebook a annoncé qu’il n’utiliserait plus, sur sa plateforme, la reconnaissance faciale.

Empêtré dans des scandales sur son modèle économique, le groupe californien a aussi indiqué qu’il supprimerait les données de reconnaissance faciale accumulées sur plus d’un milliard d’utilisateurs. « Ce changement va représenter une des plus importantes évolutions en termes d’usage de la reconnaissance faciale dans l’histoire de cette technologie », a noté Jerome Pesenti, le vice-président de la société, chargé de l’intelligence artificielle.

Certaines fonctionnalités vont disparaître

Plus d’un tiers des utilisateurs quotidiens de Facebook ont activé la reconnaissance faciale et peuvent être reconnus. Plus d’un milliard de modèles numériques de reconnaissance faciale vont ainsi être supprimés. Cette décision inattendue signifie que certains outils populaires du réseau ne fonctionneront plus : quand un utilisateur publiera une photo, l’algorithme ne devinera plus les noms des personnes présentes dessus, par exemple.

Meta, la toute nouvelle maison mère de Facebook et de ses autres plateformes (Instagram, WhatsApp…), reconnaît que cette technologie peut être utile au quotidien, notamment pour déverrouiller l’écran de son smartphone. Mais elle suscite aussi de « nombreuses inquiétudes », d’autant que les autorités n’ont pas encore fourni de « règles claires » sur son usage, a souligné Jerome Pesenti. « Étant donné l’incertitude actuelle, nous pensons que limiter l’utilisation de la reconnaissance faciale à un nombre de cas limité est approprié. »

Ce changement va représenter une des plus importantes évolutions en termes d’usage de la reconnaissance faciale dans l’histoire de cette technologie.Jerome Pesenti, vice-président de Facebook

Facebook fait actuellement face à des vagues d’accusations liées à la fuite de documents internes orchestrée par une lanceuse d’alerte. L’informaticienne Frances Haugen a assuré, devant le Congrès américain, le Parlement européen ou encore les participants du Web Summit à Lisbonne, que le réseau social faisait passer ses profits avant la sécurité des utilisateurs.

Par Le Point avec AFP

Facebook devient Meta

octobre 28, 2021

Parce qu’il estime que le secteur technologique tel qu’il est actuellement « nuit à l’innovation » et que « ce n’est pas ainsi qu’on devrait se servir de la technologie », le p.-d.g. de Facebook Mark Zuckerberg lance une offensive majeure dans une réalité virtuelle et augmentée qu’il dit « plus centrée sur l’humain ». Il en profite du même coup pour renommer son entreprise. Adieu Facebook, place à Meta.

© Justin Sullivan Getty Images via Agence France-Presse

Le p.-d.g. de Facebook a expliqué les raisons derrière ce geste à l’occasion d’une conférence qui a été diffusée à la fois sur sa plateforme sociale et dans l’environnement virtuel de ses casques Oculus jeudi en après-midi.

Dix-sept ans après sa création, la société Facebook – propriétaire du réseau social éponyme mais aussi d’Instagram, de WhatsApp et de la société de réalité virtuelle Oculus – s’appellera dorénavant Meta. Ce nom s’inspire du préfixe « meta », inspiré du grec et qui signifie en somme « au-delà ». Dans le cas de Facebook, c’est un triple sens. L’entreprise souhaite aller au-delà de son réseau social actuel. Elle veut aussi sortir du bourbier sur l’utilisation des données numériques dans lequel elle s’enlise et sur lequel elle se fait attaquer tant pas les gouvernements que par ses rivaux, y compris Apple. Elle veut aussi casser le modèle d’affaires dominant dans les technos en ce moment, qu’on surnomme souvent « l’économie de l’application » dans l’industrie.

Ce modèle place le téléphone intelligent au cœur de l’expérience technologique. Les applications sont distribuées via des boutiques virtuelles contrôlées par Apple, Google et Microsoft. Les seuls moyens d’en tirer des revenus – vendre des applis, offrir du contenu par abonnement ou afficher de la publicité – sont de se plier aux règles fixées par ses trois là.

Clairement, Mark Zuckerberg veut voir émerger un autre modèle d’affaires pour s’affranchir de ses rivaux. « Notre mission demeurera la même. Nous souhaitons rapprocher les gens. Nos applications ne changeront pas non plus. Mais désormais, nous créerons pour le metavers d’abord, et pour Facebook ensuite », a résumé le jeune milliardaire californien.

Un metavers en construction

L’autre grande nouveauté pour Facebook – Meta – verra le jour pièce par pièce. Déjà en février dernier, l’entreprise californienne présentait de nouveaux outils pour son environnement de réalité virtuelle Oculus qui donnent un aperçu de là où elle souhaite aller.

Ce que Mark Zuckerberg appelle le « metavers » (« metaverse » en anglais) est un environnement numérique et virtuel qui se superpose au vrai monde. En enfilant un casque de réalité virtuelle ou des lunettes de réalité augmentée, une personne pourrait entrer en contact avec des collègues ou des amis dans un lieu virtuel imitant un lieu de travail commun ou un hall de cinéma.

Tout est cependant à construire dans ce monde numérique parallèle. Zuckerberg en convient et le présente comme ce qu’il manquait chez Facebook pour continuer de croître. « En tant que grande entreprise, nous avons appris à bâtir de nouveaux produits. Nous avons besoin de nouveaux écosystèmes où tout le monde peut être récompensé pour leur créativité », a-t-il dit.

En plus de nouvelles applications de réalité virtuelle pour sa plateforme Oculus et de nombreux outils de programmation destinés aux créateurs d’applications intéressés à se joindre à cet environnement, Facebook a aussi dévoilé son Projet Cambria, un casque de réalité mixte qui sera commercialisé l’an prochain et qui rendra sa vision du futur un peu plus près de se réaliser.

Entre-temps, Zuckerberg devra s’attaquer à des enjeux autrement plus concrets pour sa société, s’il ne souhaite pas voir les discours haineux et la désinformation venir polluer également son metavers. La question de démanteler Facebook, qui exerce un rôle de quasi-monopole aux yeux de plusieurs de ses critiques, devra également être réglée.

Avec Le Devoir par  Alain McKenna

Une panne majeure affecte Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp

octobre 4, 2021

Les sites et applications du groupe Facebook – WhatsApp, Messenger, Facebook et Instagram – sont en panne depuis 11 h 45 lundi, selon ce que des milliers d’internautes d’un peu partout dans le monde ont rapporté au site Downdetector.com.

Les internautes sont des milliers à se plaindre d'une panne qui touche les applications et sites du groupe Facebook lundi.

© Wilfredo Lee/Associated Press Les internautes sont des milliers à se plaindre d’une panne qui touche les applications et sites du groupe Facebook lundi.

Ce site spécialisé dit avoir reçu plus de 20 000 signalements d’incidents de la part d’internautes incapables de se connecter aux différents services de l’entreprise californienne.

Selon des témoignages, les sites et applications affichent un message d’erreur stipulant qu’il est impossible de charger la page.

C’est une panne qui n’est pas passée inaperçue chez de nombreux utilisateurs, dans l’après-midi de ce lundi 4 octobre. Les réseaux sociaux Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger ne fonctionnaient plus peu avant 18 heures. Ces différentes applications, qui sont propriété de Facebook, fonctionnent selon la même infrastructure. Si les internautes n’arrivent pas à se connecter à Facebook, ils peuvent accéder à Instagram et WhatsApp. Néanmoins, aucun nouveau contenu ne charge depuis le début de la panne, survenue vers 17 h 45, heure française.

Cette panne massive affecte potentiellement des dizaines de millions d’utilisateurs dans le monde, d’après des sites spécialisés de suivi des plateformes. Le site Down Detector montrait notamment des pannes dans des zones densément peuplées comme Washington ou Paris. « Ce site est inaccessible », « impossible de trouver l’adresse du serveur », indiquait le site de Facebook à de nombreux utilisateurs lundi vers 18 heures. La panne semblait durer depuis environ une heure.

« Nous sommes au courant que certaines personnes ont du mal à accéder à nos applications et produits. Nous travaillons à un retour à la normale le plus rapidement possible et nous présentons nos excuses pour ce désagrément », a tweeté Andy Stone, un porte-parole du groupe. L’entreprise n’a pas réagi immédiatement à une sollicitation de l’Agence France-Presse sur la panne. À Wall Street, le cours de Facebook, déjà en baisse en début de séance, accélérait ses pertes et chutait de près de 6 %.

Des révélations accablantes ces dernières semaines

La plateforme aux près de 3 milliards d’utilisateurs mensuels traverse l’une des pires crises sur sa réputation depuis deux semaines, à cause de révélations d’une lanceuse d’alerte. Ancienne ingénieure chef de produits chez Facebook, Frances Haugen a fait fuiter de nombreux documents internes, notamment au Wall Street Journal, et a accusé le groupe de « [choisir] le profit plutôt que la sûreté » de ses utilisateurs, dans un entretien diffusé par la chaîne CBS dimanche.

Avant son départ de l’entreprise, en mai, Frances Haugen avait emporté avec elle de nombreux documents issus de recherches internes à l’entreprise et confiés notamment au Wall Street Journal. Dans un article publié à la mi-septembre, le quotidien a révélé, sur la base de ces informations, que l’entreprise effectuait des recherches sur son réseau social Instagram depuis trois ans pour en déterminer les effets sur les adolescents.

Les études évoquent notamment les liens entre le mythe du corps féminin idéal véhiculé par de nombreux contenus sur les réseaux et les risques pour la santé mentale des adolescentes complexées. La lanceuse d’alerte est aussi revenue sur le scrutin présidentiel américain de novembre 2020, quand Facebook avait modifié ses algorithmes pour réduire la diffusion de fausses informations. Mais selon Frances Haugen, « dès que l’élection a été terminée », le groupe les a reconfigurés comme avant, « pour donner la priorité à la croissance plutôt qu’à la sûreté », a-t-elle soutenu dans son entretien à l’émission 60 Minutes, sur CBS.

Elle doit être interrogée mardi par les élus américains lors d’une audition consacrée à l’impact de Facebook et Instagram sur les jeunes utilisateurs, une semaine après une longue séance de questions des sénateurs adressées à Antigone Davis, responsable de la sécurité et de l’enfance au sein de la firme.

Par Le Point avec  CBC/Radio-Canada 

La Russie veut des bases de données de Facebook et Twitter sur son territoire

mai 26, 2021

LA RUSSIE VEUT DES BASES DE DONNÉES DE FACEBOOK ET TWITTER SUR SON TERRITOIRE

© Reuters/Dado Ruvic 

MOSCOU (Reuters) – Facebook, Twitter et les autres réseaux sociaux doivent disposer d’ici le 1er juillet en Russie de bases de données sur leurs utilisateurs russes, sous peine d’amendes, a déclaré mercredi l’agence fédérale russe de surveillance des communications, Roskomnadzor, citée par l’agence Interfax.

Dans le cadre des efforts plus larges déployés par Moscou pour exercer un contrôle accru sur les grandes entreprises technologiques, la Russie envisage d’adopter une loi qui obligerait les entreprises technologiques étrangères à ouvrir des filiales en Russie sous peine de sanctions telles que des interdictions de publicité.

Google et Facebook ont reçu mardi des amendes pour ne pas avoir supprimé des contenus jugés illégaux par Moscou, tandis que Twitter est la cible depuis mars de mesures visant à ralentir l’accès à son réseau.

Facebook, Twitter et d’autres doivent localiser en Russie leurs bases de données sur les utilisateurs russes d’ici le 1er juillet ou s’exposer à une amende pouvant aller jusqu’à 18 millions de roubles (200.000 euros) pour non-respect de la législation, a déclaré mercredi Milos Wagner, directeur adjoint de Roskomnadzor.

Facebook, Twitter et Roskomnadzor n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.

Facebook et Twitter ont déjà été condamnés en février 2020 à une amende de 4 millions de roubles (45.000 euros) chacun pour avoir enfreint une loi russe de 2015 exigeant que toutes les données concernant les citoyens russes soient stockées dans le pays.

Avec Reuters par (Alexander Marrow etAnastasia Teterevleva, version française Laura Marchioro)

Facebook maintient la suspension imposée à Donald Trump le 7 janvier dernier

mai 5, 2021

© Fournis par La Presse Canadienne

Les membres du conseil de surveillance quasi indépendant du réseau social ont voté en faveur du maintien de la suspension du compte de Donald Trump qui avait été décidée il y a quatre mois, le 7 janvier.

On avait alors jugé que le président américain en poste avait incité à la violence qui avait culminé avec l’insurrection meurtrière de la veille au Capitole, à Washington.

Instagram a aussi désactivé le compte du président le même jour.

Facebook a mis en place le conseil de surveillance pour se prononcer sur des questions épineuses concernant le contenu de ses plateformes, en réponse aux nombreuses critiques sur son incapacité à réagir rapidement et efficacement à la désinformation, aux discours haineux et aux campagnes d’influence néfastes.

Avec La Presse Canadienne

Donald Trump apprendra mercredi s’il pourra retrouver son compte Facebook

mai 3, 2021

L’ancien président Donald Trump découvrira cette semaine s’il peut revenir sur Facebook.

© Fournis par La Presse Canadienne

Le conseil de surveillance quasi indépendant du réseau social a dit qu’il annoncera sa décision mercredi sur une affaire concernant l’ancien président.

Le compte de Donald Trump a été suspendu pour avoir incité à la violence qui a conduit aux émeutes meurtrières du 6 janvier au Capitole.

Après des années à tolérer la rhétorique incendiaire de M. Trump, Facebook et Instagram ont désactivé ses comptes le 7 janvier, affirmant à l’époque qu’il serait suspendu «au moins» jusqu’à la fin de sa présidence.

Facebook a mis en place le conseil de surveillance pour se prononcer sur des questions épineuses concernant le contenu de ses plateformes, en réponse aux nombreuses critiques sur son incapacité à réagir rapidement et efficacement à la désinformation, aux discours haineux et aux campagnes d’influence néfastes.

– Par The Associated Press avec La Presse Canadienne