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Congo: scandale et mauvaises pratiques à la faculté de droit de Brazzaville

juin 5, 2018

 

La faculté de Doit de Brazzaville : le viol permanent du Droit

 

Il est bien lointain le temps où la faculté de Droit avait pour doyen Zacharie SAMBA, Narcisse MAYETELA, Jean-Claude Mavila et Bernard TCHICAYA. Tous modestes maîtres-assistants, hommes intègres, enseignants par vocation, par prêtrise. Leurs enseignements ne transmettaient pas seulement la connaissance, mais aussi la vie. Ce fut l’âge d’or de la faculté de droit.

Redoutée, élitiste jadis, la faculté de droit ne l’est plus. La déchéance de cette grande école a un nom : MOUDOUDOU-MOYEN-MEBIAMA. Trois amis, trois frères tri-ponctués qui dirigent, à tour de rôle, place pour place la faculté de droit depuis bientôt une dizaine d’années. Dix ans de viol permanent du droit : clientélisme, corruption, trafic d’influence intimidation, harcèlement sexuel, monnayage et trafic de notes. Tout se monnaie, tout peut s’acheter en nature ou en argent. Ils sont parvenus à faire de la faculté de droit un Capharnaüm, l’établissement le plus populeux de l’université Marien Ngouabi, avec un effectif de près de 10.000 étudiants dont plus de la moitié en première année.

La surpopulation et la promiscuité n’étant que la conséquence mécanique de la facilité accordée depuis une décennie pour le passage en classe supérieure. Sans mérite aucun.

Le summum de l’incurie est arrivé le vendredi 1er juin 2018. Guy-Clément MEBIAMA, maitre-assistant, a succédé à Godefroid MOYEN depuis un mois, ce dernier a lui-même succédé à Placide MOUDOUDOU en 2014. C’est l’organisation de l’élection du chef de département des Masters dont MEBIAMA avait la charge en tant que nouveau doyen qui a mis à jour le complot des 3M contre l’institution. La date butoir des candidatures était fixée au jeudi 31 mai à 12 heures précises.

Au vendredi matin, jour du vote, un seul enseignant avait porté sa candidature en la personne d’Aimé BALOKI. Coup de théâtre : en plus d’être forclos, d’autorité MEBIAMA a imposé, sans même aller au vote, la nomination de MOUDOUDOU à la tête du département des Masters. Aux dires du nouveau doyen, MOUDOUDOU (NDLR : professeur plagiaire et très contesté au CAMES) ne peut pas descendre des hauteurs de sa science pour s’opposer par la voie des urnes à BALOKI qui est assistant.

A vrai dire, MEBIAMA a évité la débâcle de son ami et frère car les résultats étaient connus d’avance : BALOKI devrait en faire qu’une bouchée. Le bilan de MOUDOUDOU en tant que doyen ne plaidait pas en sa faveur.

Mais pourquoi diantre cet acharnement à devenir Chef de département pour quelqu’un qui a déjà été doyen ? Cette question a valu des menaces virulentes contre Mesmin KOUMBA, responsable de Parcours. MOUDOUDOU, poussé dans ses derniers retranchements, lui a promis de mettre en péril sa carrière d’universitaire au grand dam du corps électoral.

Pour essayer de comprendre : MOUDOUDOU n’a plus de mandat électif et a été éjecté comme un malpropre des Grands travaux. Il s’acharnerait donc pour arrondir ses fins de mois devenus difficiles.

Une dernière piste pour comprendre, et non des moindres. MEBIAMA a pour secrétaire académique Stani ONDZE. L’arrivée de ce dernier aux affaires académiques est préjudiciable aux entreprises mafieuses organisées pendant longtemps par les prédécesseurs de MEBIAMA. En imposant MOUDOUDOU à la tête du département, MEBIAMA veut protéger ses amis alors que sa nomination était accompagnée d’un immense espoir de renouveau. Le rêve d’une faculté de droit dirigée par des personnes intègres est en train de s’effondrer. En voulant isoler ONDZE pour étouffer ses aspirations de renouveau, MEBIAMA se trompe de combat et se place du mauvais côté de l’histoire.

De toute évidence, tel que se présentent les choses, ce n’est pas par MEBIAMA que la faculté de droit connaitra un renouveau. Le nouveau doyen est en effet pris en otage par MOUDOUDOU et MOYEN qui, en réalité, continuent de violer allègrement jusqu’au saignement la faculté de droit.

Avec Brazzanews.fr