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Le Parlement angolais a voté l’envoi de 500 soldats en RDC

mars 18, 2023

Après l’échec du cessez-le-feu entre les FARDC et le M23, que Luanda avait contribué à négocier, les députés angolais ont donné le feu vert à la mission d’un contingent en RDC.

Des soldats des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) en patrouille en octobre 2018 en RDC. © afp.com – JOHN WESSELS

Le Parlement angolais a donné le feu vert, vendredi 17 mars, à l’envoi d’environ 500 soldats en RDC, après que le dernier cessez-le-feu   annoncé entre les FARDC et le M23, que Luanda avait contribué à négocier, n’a pas été respecté, la semaine dernière. Les députés ont formellement approuvé, par un vote à l’unanimité lors d’une session extraordinaire retransmise en direct à la télévision, la décision annoncée samedi par la présidence.

« La mission des forces armées angolaises n’impliquera pas d’opérations de combat », a déclaré le ministre d’État et chef de la Maison de sécurité, le général Francisco Furtado, après le vote. Il s’agit « uniquement de superviser le processus de dissolution, de désarmement et de réintégration des forces du M23 », a-t-il poursuivi.

Rôle de médiateur

L’Angola joue un rôle de médiateur dans le conflit qui oppose les force armées de la RDC et le M23. Les soldats angolais ne viennent pas « pour attaquer, mais pour vérifier comment les choses se passent », a assuré en début de semaine le chef de la diplomatie congolaise. Le président de la RDC, Félix Tshisekedi, est attendu ce samedi à Luanda pour une visite de travail, selon la présidence angolaise.

Ce vote intervient alors que des rebelles du M23 se sont retirés ces derniers jours de plusieurs localités de l’est de la RDC, selon des sources civiles et militaires constatant prudemment une accalmie dans les combats.

En 2012, le groupe rebelle s’est brièvement emparé de Goma avant d’être chassé par une offensive conjointe des forces du Congo et de l’ONU. Mais les combats ont repris fin 2021 après que le M23 a accusé le gouvernement de Kinshasa de ne pas respecter son engagement d’intégrer ses combattants à l’armée régulière. Plusieurs pays de la région ont déployé une force conjointe visant à stabiliser la zone.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

Dans l’est de la RDC, les combats continuent malgré le cessez-le-feu

mars 7, 2023

En dépit de la pression internationale et de l’annonce d’un cessez-le-feu prévu ce mardi 7 mars à midi (10 heures GMT) entre l’armée et le M23, les affrontements se poursuivent, selon des sources locales.

Un véhicule détruit à Rugari, dans l’est de la RDC, lors d’affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, le 6 janvier 2023. © Guerchom Ndebo / AFP

Dans la soirée de lundi, depuis New York, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, exhortait « le M23 à respecter le cessez-le-feu » annoncé pour ce mardi 7 mars à midi (10 heures GMT), en vue de « son retrait total et effectif de toutes les zones occupées » dans l’est de la RDC.

Mais le lendemain, les affrontements se sont poursuivis et le M23 s’est emparé de nouvelles localités. Après quelques jours de calme relatif, les combats ont en fait repris dès lundi sur les fronts nord et sud autour des zones contrôlées par les rebelles du M23, dans la province du Nord-Kivu, faisant plusieurs morts et blessés civils selon des sources hospitalières et humanitaires.

Karuba, Kamuronza…

« Karuba [à une trentaine de km à l’ouest de la capitale provinciale Goma] vient de tomber dans les mains des rebelles », a déclaré une source sécuritaire. Nous les avons attaqués cette nuit [du 6 au 7 mars] mais ce matin, ils ont lancé une contre-attaque et à cette heure les combats continuent. » Les combats qui font rage à Karuba depuis lundi ont fait six morts et « au moins dix blessés », selon Folo Ombeni, vice-président de la société civile locale.

Léopold Muisha, de la société civile du groupement Kamuronza, à la sortie ouest de Goma, affirme de son côté dans un communiqué que le M23 a bombardé des objectifs civils, précisant que « sept bombes ont été tirées lundi en fin d’après-midi, tuant deux civils, dont un enfant de 12 ans, et blessant six autres ». Le Comité international de la Croix-rouge (CICR) évoque un mort et sept blessés au cours de ce bombardement.

Les affrontements se poursuivent également sur le front nord, où le M23 reste à l’offensive sur des villages et des positions des FARDC (forces armées de la RDC) provoquant, selon des témoins, le repli de militaires vers la ville de Kanyabayonga, plus au nord.

Accusations mutuelles

Malgré sa progression sur le terrain, la rébellion du M23 a annoncé mardi dans un communiqué « un cessez-le-feu effectif » à 12 heures, afin « d’ouvrir la voie au dialogue direct avec le gouvernement de Kinshasa ». Les deux parties s’accusent mutuellement d’avoir lancé des attaques sur leurs positions.

Willy Ngoma, un porte-parole du M23, a déclaré que l’armée congolaise avait attaqué lundi « simultanément toutes [ses] positions » et que la rébellion subissait encore des attaques mardi matin. Le M23 réagit « en légitime défense », a-t-il affirmé.

Les autorités congolaises, par la voix du lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, porte-parole de l’armée au Nord-Kivu, accusent de leur côté « les terroristes du M23 et leurs parrains des Rwanda Defence Force [l’armée rwandaise] » d’avoir lancé lundi « une attaque qui a ciblé le contingent burundais récemment déployé dans le cadre de la force régionale de l’East African Community (EAC)« .

Selon le lieutenant-colonel Ndjike, cette attaque « au mortier » a également visé un camp de personnes déplacées et la cité de Mubambiro, causant « d’énormes dégâts », à 20 km à l’ouest de Goma.

Sanctions ?

Samedi, au cours de sa visite en RDC, le président français Emmanuel Macron avait déclaré à propos des engagements pris par les parties au conflit qu’en cas de non respect du cessez-le-feu, des sanctions pourraient être prises, y compris contre le Rwanda. La rébellion du M23, restée en sommeil pendant près de dix ans, a repris les armes fin 2021. Kinshasa accuse le Rwanda de la soutenir, ce qui a été corroboré par des experts de l’ONU, bien que Kigali s’en défende.

Le nouveau cessez-le-feu annoncé intervient après l’échec de toutes les précédentes initiatives régionales lancées pour mettre fin à la progression du M23 ces derniers mois dans le Nord-Kivu. Le 3 mars, à Luanda, la présidence angolaise, désignée médiatrice par l’Union africaine dans cette crise, annonçait un nouveau calendrier de cessation des hostilités, débutant ce mardi à midi avec l’arrêt des combats « dans toute la région orientale de la RDC ».

Par Jeune Afrique (Avec AFP)

RDC : reprise des combats entre l’armée et les rebelles du M23

décembre 1, 2022

La trêve obtenue au sommet de Luanda, le 23 novembre, n’aura duré que cinq jours. Les combats ont repris ce 1er décembre, à 70 kilomètres au nord de Goma.

Un officier des FARDC lors d’une session d’enrôlement de volontaires dans le cadre de la lutte contre le M23, à Goma, le 7 novembre 2022. © ALEXIS HUGUET / AFP

Les tirs d’armes lourdes ont de nouveau retenti ce 1er décembre, dans l’est de la République démocratique du Congo, marquant la reprise des combats entre rebelles du M23 et l’armée congolaise, après cinq jours d’une trêve obtenue au sommet de Luanda du 23 novembre.

Il y avait été décidé d’un cessez-le-feu à partir du vendredi 25, suivi deux jours plus tard du retrait du M23 des zones conquises depuis plusieurs mois dans la province du Nord-Kivu.

Aucun retrait n’a été observé, mais les combats avaient cessé depuis le 26 au matin même si le M23 continuait de s’opposer à des milices, notamment le 29 novembre, dans un village de la région de Bambo, à environ 70 km au nord de la capitale provinciale Goma, où de nombreux civils auraient été tués.

« C’est la panique »

C’est non loin de là qu’une reprise des combats entre les rebelles et les forces armées de RDC (FARDC) a été signalée le 1er décembre, à Kirima, à une dizaine de kilomètres de l’agglomération de Kibirizi. « Depuis le matin, des combats ont repris entre les FARDC et le M23 à Kirima. Les rebelles ont traversé le pont en direction de Kibirizi après les combats d’avant-hier à Kishishe. C’est la panique », a témoigné Paul Lutibahwa, président de la société civile de Bambo.

Une source sécuritaire a accusé les rebelles du M23 d’avoir violé le cessez-le-feu et de « continuer à piller et à se battre ». « Les combats sont violents, nous utilisons l’artillerie lourde », a précisé un officier de l’armée congolaise. Également interrogé par l’AFP, le porte-parole militaire du M23, Willy Ngoma, a confirmé ces combats avec les FARDC.

Plus de voyage papal

Une marche a eu lieu jeudi matin à Goma pour protester contre l’attitude de la communauté internationale, accusée d’inaction voire de complicité. Plusieurs journalistes et manifestants ont été malmenés lors de cette manifestation, qui n’avait pas été autorisée par la mairie.

Une autre marche, organisée par l’Église catholique, s’est déroulée dans le calme à Bukavu, dans la province voisine du Sud-Kivu.

La reprise des combats après une courte trêve intervient alors que le Vatican a annoncé les nouvelles dates, du 31 janvier au 3 février 2023, d’une visite du pape François en RDC, initialement prévue en juillet mais reportée pour des raisons de santé. Le souverain pontife viendra à Kinshasa mais l’étape de Goma ne figure plus au programme.

L’endroit qui avait été choisi pour sa messe, à 15 km au nord de la ville, est actuellement occupé par une position militaire installée par les FARDC pour stopper l’avancée du M23 vers la ville.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

RDC-Kinshasa : de nouvelles résidences pour officiers supérieurs des Fardc

juillet 4, 2022

Les officiers supérieurs et généraux des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc) ont désormais leur quartier, ou mieux une nouvelle cité de résidence, situé à une trentaine de kilomètres du centre-ville de Kinshasa, dans sa périphérie est.

Quelques villas pour hauts officiers de l’armée

Le président de la République, Félix-Antoine  Tshisekedi Tshilombo, a remis symboliquement, le 2 juillet, les  trente premières villas sorties de terre  et prêtes à accueillir les premiers occupants.

Il s’agit du « Pool Malebo » qui est un projet du gouvernement initié en 2016 mais dont les travaux s’étaient arrêtés en 2018, faute de financement. En janvier dernier, sur instruction du chef de l’Etat, le gouvernement, à travers le ministère de la Défense nationale, a relancé ce projet avec le même partenaire, à savoir Congo international investment group.

En l’espace de six mois, le partenaire a réussi à rendre viable une trentaine de villas sur les cent quatre-vingt-dix attendues. « Ce résultat ne constitue que les prémices du projet, lequel va s’étendre sur les cinq prochaines années », a précisé le ministre de la Défense nationale, Gilbert Kabanda Kurhenga, qui a ajouté qu’ « au-delà de la sphère des officiers généraux et supérieurs, le projet  couvrira également les besoins en logement de tous les officiers et sous-officiers de carrière ». Chaque occupant devrait consentir à hauteur de 35% du coût de chaque villa.

Avec Adiac-Congo par Alain Diasso

Crise Rwanda-RDC : Félix Tshisekedi appelle à une mobilisation générale autour des Fardc

juin 1, 2022

De la situation sécuritaire dans l’est du pays sur fond de la guerre à laquelle les Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc) font face actuellement contre la rébellion pro-rwandaise du M23, il en a été question lors de la cinquante-cinquième réunion du conseil des ministres du 27 mai dernier.

Une patrouille des Fard

Dans sa traditionnelle communication, en liminaire aux discussions, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a salué les performances des Fardc sur le terrain des opérations. Elles ont, s’est-il félicité, « repris le contrôle de la situation, qui tend à se stabiliser, en repoussant les assauts de ceux qui ont décidé de s’attaquer à la République ».

Sans ambages, le chef de l’État a condamné (sans le citer) l’attitude de ce groupe criminel qui bénéficie des appuis sans équivoques de certains acteurs régionaux. Pourtant tenu au respect d’un engagement républicain, ce groupe armé s’est délibérément attaqué aux forces de défense et de sécurité nationales dans des positions qu’elles occupent dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo. Heureusement qu’il s’est buté à l’engagement farouche et infaillible des Fardc à défendre chaque centimètre carré du territoire national face aux groupes des criminels et barbares qui écument l’est du pays, quels qu’ils soient.

Toujours sur ce même registre, le président de la République a exhorté ses concitoyens à une mobilisation générale ainsi qu’à une union des cœurs et d’esprits pour faire face à cette situation qui impose des défis existentiels à  la République. Bien plus, il a invité les Congolaises et Congolais à apporter un soutien sans faille aux vaillants soldats des Fardc engagés dans la défense de la patrie, conformément aux termes de leur serment.

Sur la même lancée, le président Félix-Antoine Tshisekedi s’est dit préoccupé par le sort des compatriotes actuellement victimes des actes barbares de ces forces négatives et terroristes. Ces dernières, a-t-il assuré, n’échapperont pas à l’action de la justice. De ce fait, des instructions claires ont été données à l’exécutif national pour que des moyens conséquents soient mobilisés afin d’apporter un appui sans faille à ces compatriotes ainsi qu’aux militaires engagés au front. Aussi le gouvernement est-il appelé à poursuivre des efforts politiques et diplomatiques pour le rétablissement de la paix et de la sécurité dans les provinces touchées.

Réitérant son engagement plusieurs fois exprimé de ramener la paix et la sécurité dans l’Est du pays – une priorité absolue de sa gouvernance -, le chef de l’État a, par ailleurs, rappelé le contexte ayant prévalu à la proclamation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Mais aussi les motivations ayant conduit à son appel lancé aux groupes armés locaux à s’engager inconditionnellement dans le processus de paix, à renoncer à la lutte armée et à revenir dans les rangs des Congolaises et Congolais dignes de cette citoyenneté. Toutes ces initiatives, a-t-il souligné, ont reçu le soutien des États de la Communauté d’Afrique de l’Est et ont conduit à la mise en œuvre des résolutions du deuxième conclave des chefs d’État de Nairobi.

Alain Diasso

RDC: Saisie des armes dans une résidence du général Jhon Numbi

juillet 5, 2021

Avec Agences Video

Vidéo d’un massacre en RDC : sept soldats arrêtés au Kasaï

mars 18, 2017

Des soldats des FARDC à Goma, dans l’est de la RDC, en 2012. © Jérôme Delay/AP/SIPA

La justice militaire congolaise a annoncé samedi avoir arrêté sept militaires accusés de crimes de guerre dans le centre de la République démocratique du Congo secouée par une rébellion de miliciens d’un chef coutumier tué ayant fait 400 morts.

Par ailleurs, la mission de l’ONU en RDC (Monusco) s’est déclarée « préoccupée » suite à des informations faisant état d’ »un nombre important de personnes tuées » en deux jours d’affrontements entre les forces de sécurité et les miliciens du chef Kamwina Nsapu, dans un communiqué samedi.

En février, une vidéo tournée dans un village du Kasaï central (centre de la RDC) largement partagée sur les réseaux sociaux montre des hommes en uniforme tirer sur des villageois non armés, ou simplement de lance-pierres ou de bâtons, puis insulter et achever leurs victimes.

Mais le gouvernement l’avait qualifiée de « montage grossier » avant de décider de mener des enquêtes « par précaution » face aux allégations persistantes de violations graves des droits de l’Homme attribuées à des éléments des Forces armées de la RDC (FARDC) dans le village de Mwanza Lomba dans le Kasaï central.

« En rapport avec cette vidéo, nous avons mis la main sur sept suspects, tous éléments des FARDC, qui sont actuellement en détention », parmi eux des officiers et des sous-officiers, a déclaré lors d’une conférence de presse le général-major Joseph Ponde, auditeur général des FARDC.

« Crimes de guerre »

« De l’instruction entreprise, de l’exploitation de la vidéo et des descentes sur les lieux des crimes, les préventions ci-après ont été retenues à charge des suspects: crimes de guerre par meurtre, crimes de guerre par mutilation, crimes de guerre par traitements cruels inhumains et dégradants et refus de dénonciation d’une infraction commise par des justiciables de juridictions militaires », a ajouté le général Ponde.

Pour approfondir les investigations, « l’auditorat général se propose de requérir l’expertise exigée pour l’exploitation de données sur les téléphones cellulaires saisis, ainsi que l’exhumation de deux tombes localisées dans la périphérie de Mwanza Lomba », a indiqué le général, afin « d’identifier » les victimes et de déterminer « le mode opératoire de leurs bourreaux ».

L’auditeur général des FARDC a déclaré avoir sollicité l’appui des Cellules d’appui aux poursuites (CAP) de la mission de l’ONU en RDC (Monusco) depuis le 25 février 2016 pour la suite de l’enquête.

Samedi, la Monusco se déclare « préoccupée par les attaques des miliciens de Kamwina Nsapu contre les institutions et symboles étatiques, mais également par l’utilisation disproportionnée de la force par les forces de défense et sécurité, notamment en ciblant des civils, dont des femmes et des enfants ».

« Dans la nuit du 14 au 15 mars 2017, les opérations des forces de sécurité à Kananga ont conduit à un grand nombre de victimes », note le document.

Région du centre de la RDC, le Kasaï est le théâtre depuis septembre 2016 d’une rébellion née de la mort, le mois précédent, lors d’une opération militaire, du chef coutumier Kamwina Nsapu, entré en conflit avec le pouvoir central. Les violences y ont fait au moins 400 morts depuis septembre.

Dans la même province, deux experts onusiens et leurs quatre accompagnateurs congolais ont été enlevés le 11 mars, et, depuis, sont portés disparus.

Jeuneafrique.com

RDC: 16 morts dans des combats entre l’armée et le M23

février 23, 2017

Goma (RD Congo) – L’armée congolaise a affirmé que seize personnes ont été tuées en trois jours dans des combats qui ont opposé les forces loyalistes et les rebelles du « Mouvement du 23 mars » (M23) dans l’est de la République démocratique du Congo (M23).

Dans les affrontements qui ont duré ces trois derniers jours, les FARDC (Forces armées de la RDC) ont « résisté » et « ont mis en déroute » les rebelles du M23″, a déclaré à l’AFP le major Guillaume Djike, porte-parole des opérations Sukola 2 dans la province troublée du Nord-Kivu, ajoutant que « le bilan est de 16 morts ». Cinq rebelles ont été capturés et 58 autres se sont rendus.

« Aujourd’hui (jeudi) la situation est calme. Nous demandons à la population qui a fui les combats jusqu’en Ouganda de regagner le pays car la situation est déjà rétablie dans le [territoire de] Rutshuru », a déclaré au téléphone à l’AFP Liberata Buratwa, administrateur de territoire adjoint de Rutshuru.

Mi-janvier, le gouvernement congolais et de nombreux témoignages d’habitants avaient fait état de la présence dans la région de Rutshuru (Nord-Kivu) d’ex-combattants du M23 en provenance de l’Ouganda voisin.

Mais, le M23 affirme que « les ex-combattants qui retournent dans leur pays sont non-armés et n’avaient aucune intension de faire la guerre ». Il accuse le gouvernement de refuser « d’appliquer ses engagements » dont la mise en oeuvre devaient « faciliter le retour au pays des réfugiés et des ex-combattants du M23 », ce qui a « obscurci toute perspective d’un retour organisé » et a « ouvert la voie à un retour incontrôlé et individuel ».

Cependant, pour la Monusco le M23 représente « une menace actuelle » pour la sécurité dans l’est de la RDC et elle dispose « de multiples indices » sur la présence de ces ex-combattants sur le territoire congolais.

Dans un communiqué rendu public mercredi à Kampala, le M23 a estimé que « le choix du gouvernement d’imposer la guerre aux ex-combattants retournés au pays, les contraignant ainsi à se défendre, constitue un signal négatif envoyé à leurs collègues restés dans les centres de cantonnement », en Ouganda et au Rwanda. « Car, ils comprendraient qu’ils ne sont pas les bienvenus dans leur propre pays, ce qui risquerait de conforter la logique de la confrontation », a écrit son président Bertrand Bisimwa.

Dernier avatar de la rébellion à dominante tutsi soutenue par le Rwanda et l’Ouganda, le M23 avait été vaincu par les FARDC appuyées par les Casques bleus en 2013, après dix-huit mois de guérilla au Nord-Kivu. Plusieurs centaines de ses combattants avaient alors trouvé refuge en Ouganda, où ils ont été cantonnés dans la base militaire de Bihanga et au Rwanda.

L’est de la RDC, est ravagé depuis plus de vingt ans par des conflits armés menés par des groupes armés parfois soutenus par des pays voisins, et qui se livrent au pillage des ressources naturelles du pays.

Romandie.com avec(©AFP / 23 février 2017 17h46)             

RDC: l’armée annonce le lancement d’une offensive contre les rebelles rwandais

janvier 29, 2015

Beni (RD Congo) – L’armée congolaise a annoncé jeudi le lancement d’une offensive contre les rebelles hutu rwandais dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), planifiée par elle seule et non conjointement avec les Nations unies, comme prévu.

Nous lançons ce jour de nouvelles opérations contre les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), a déclaré à la presse le général d’armée Didier Etumba à Beni, dans le nord de la province du Nord-Kivu, déchirée par les conflits armés depuis plus de 20 ans.

C’est une opération des FARDC (Forces armées de la RDC), a ajouté le général Etumba, ce sont les FARDC qui ont fait le plan.

Ce n’est pas une opération conjointe FARDC-Monusco, tout a été planifié par les FARDC, a confirmé le général de corps d’armée brésilien Carlos Alberto dos Santos Cruz, commandant de la Force militaire de la Mission de l’ONU au Congo (Monusco).

Le gouvernement congolais et la communauté internationale avaient donné jusqu’au 2 janvier aux FDLR pour déposer les armes et se rendre, faute de quoi ils s’exposeraient à un désarmement forcé.

Le groupe rebelle n’a pas répondu à cette injonction. Le président congolais Joseph Kabila était sous forte pression internationale depuis plusieurs semaines pour donner son feu vert au plan d’opération conjoint établi par les FARDC et la Monusco.

Mais selon une source militaire, le chef de l’État n’a pas signé l’ordre d’attaquer conformément à ce plan.

L’annonce de l’offensive survient à la veille d’un sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, où la question de la stabilisation de l’est de la RDC sera abordée.

Plusieurs experts et diplomates doutent de la détermination de Kinshasa à lutter contre les FDLR, opposées au régime du président rwandais Paul Kagame.

Plusieurs chefs des FDLR sont accusés d’avoir participé au génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda et sont recherchés par la justice internationale et par Kigali.

Romandie.com avec(©AFP / 29 janvier 2015 13h54)

RDC: un chef rebelle tué dans le Nord-Est pendant une tentative de fuite

avril 14, 2014

Le chef rebelle congolais « Morgan » qui s’était rendu samedi dans le Nord-Est de la République démocratique du Congo a été tué lundi alors qu’il tentait de s’échapper, a-t-on appris de source militaire.

« Il a voulu s’échapper, il y a eu échange de tirs entre nos élements des FARDC (armée gouvernementale) et sa bande. Morgan a été blessé aux deux jambes et il est décédé des suites de ses blessures », a déclaré à l’AFP le lieutenant-colonel Jean-Claude Kifwa, porte-parole de l’armée en province Orientale (Nord-Est).

D’après lui, Paul Salada, de son vrai nom, est décédé « dans un hélicoptère de la Monusco », la Mission de l’ONU en RDC, qui devait l’évacuer pour des soins. La Monusco n’a pas pu réagir à l’information dans l’immédiat.

Le porte-parole militaire a expliqué qu’il y avait eu « sept morts côté assaillants, deux blessés FARDC », et que « deux civils » ont été touchés quand « Morgan voulait fuir et tirait dans tous les sens ». En outre, « une trentaine » de miliciens ont été « capturés ».

Il a précisé que les affrontements se sont produits à Molokayi, à une trentaine de kilomètres d’Epulu, un parc classé au patrimoine mondial de l’Unesco et où, en juin 2012, Morgan et ses hommes avaient tué dix gardes du parc et quinze okapis, mélange de zèbre et de girafe que l’on trouve uniquement dans le nord-est congolais.

Morgan s’était rendu dans des circonstances peu claires aux FARDC avec une quarantaine de ses hommes dans le village de Badengaido, dans le district de l’Ituri, en Province-Orientale, limitrophe de l’Ouganda.

Les rebelles avaient pu conserver leurs armes – celles dont ils se sont servis pour attaquer les FARDC.

« Ils avaient des armes. C’était une question de les rassurer parce qu’ils posaient des préalables (. . . ) En fait, c’était un piège, une simulation de sa part », a souligné le porte-parole militaire.

Selon le dernier rapport des experts des Nations unies sur la RDC publié en janvier, Morgan, responsable de nombreuses violations graves des droits de l’homme (viols, enlèvements, esclavage sexuel) s’est spécialisé dernièrement dans « l’attaque de mines d’or » après avoir été longtemps actif dans le braconnage d’éléphants.

Ce bandit de grand chemin qui écume les districts du Haut-Uélé et de l’Ituri, dans l’extrême Nord-Est de la RDC bénéficierait, selon les experts de l’ONU de solides soutiens au sein du haut commandement militaire de la Province-Orientale.

Depuis la victoire des troupes gouvernementales sur la rébellion du M23 en novembre, Kinshasa a appelé toutes les milices présentes en RDC à déposer les armes sous peines d’être désarmées par la force par l’armée avec le soutien de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco).

Jeuneafrique.com