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États-Unis: Des fichiers « ultrasecrets » découverts dans la résidence de Donald Trump

septembre 2, 2022
Pour obtenir un mandat de perquisition, le FBI a dû convaincre un juge qu'il y avait une cause probable qu'un crime avait été commis, et que des agents pourraient trouver des preuves à Mar-a-Lago.

L’ancien président américain Donald Trump Photo : Getty Images/Brandon Bell

Un juge a dévoilé de nouveaux détails sur ce que les agents du FBI ont perquisitionné dans la résidence floridienne de l’ancien président américain Donald Trump le mois dernier. L’inventaire rendu public vendredi révèle que les agents du FBI ont découvert des fichiers jugés « ultrasecrets », des dossiers vides avec la mention « classifiés » ainsi que plus de 10 000 documents sans aucune inscription ni classification.

Bien que l’inventaire dévoilé par la juge Aileen Cannon ne décrive aucun des documents, il montre dans quelle mesure des informations classifiées – y compris des documents de niveau « ultra secret » – ont été conservés dans des boîtes à Mar-a-Lago mélangés avec des journaux, des magazines, des vêtements et autres objets personnels.

Le département de la Justice américain a déclaré qu’il n’y avait aucun espace sécurisé à Mar-a-Lago pour des secrets gouvernementaux aussi sensibles.

Selon le département de la Justice des États-Unis, les enquêteurs ont récupéré 33 boîtes et contenants dans un bureau et une salle d’entreposage à son domicile de Mar-a-Lago le 8 août dernier.

En tout, 18 fichiers avec la mention « ultrasecret » ont été retrouvés. C’est le plus haut niveau de classification des dossiers officiels aux États-Unis.

Également, 28 fichiers avec la mention « classifié » ou une indication qu’ils devaient être retournés ont aussi été retrouvés par les agents du FBI.

Quarante-trois classeurs vides, mais avec la mention « classifié » étaient aussi dans des boîtes. On ignore cependant ce qui était dans ces classeurs et pourquoi ils sont vides.

Radio-Canada avec les informations de Associated Press et Reuters

Tempête politique aux Etats-Unis après la perquisition du domicile de Trump

août 9, 2022
Tempete politique aux Etats-Unis apres la perquisition du domicile de Trump
Tempête politique aux Etats-Unis après la perquisition du domicile de Trump© AFP/Giorgio Viera

Une première étape vers un procès pour les uns, « une persécution politique » pour les autres: la perquisition spectaculaire du domicile de Donald Trump par le FBI jetait mardi une nouvelle lumière sur les profondes fractures de l’Amérique, à l’heure où l’ancien président flirte ostensiblement avec une nouvelle candidature.

Jamais un ancien locataire de la Maison Blanche n’avait été inquiété par la justice de cette façon.

La perquisition de la police fédérale a-t-elle à voir avec les nombreux cartons que Donald Trump a emportés avec lui en quittant la Maison Blanche en janvier 2021 ? Est-elle liée à l’enquête sur sa responsabilité dans l’assaut du Capitole ? Concerne-t-elle plutôt les soupçons de fraude financière dont la Trump Organization fait l’objet à New York ?

Contacté par l’AFP, le FBI n’a pas souhaité faire de commentaire.

Donald Trump, qui clame son innocence dans chacune de ces affaires et prétend faire l’objet d’une chasse aux sorcières, a vivement dénoncé la perquisition de la police fédérale, à laquelle il n’a pas assisté, dans un communiqué.

« Notre nation vit des jours sombres », a-t-il fustigé, assurant que « cette perquisition non annoncée de mon domicile n’était ni nécessaire ni appropriée ».

« Personne n’est au-dessus des lois (…) pas même un ancien président », a rétorqué mardi sur NBC la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi — qui, comme la plupart des autres ténors de son camp, appelle depuis des années à ce que l’ex-magnat de l’immobilier rende des comptes.

Cette escalade judiciaire semble avoir dans le même temps cimenté l’emprise de Donald Trump sur le parti républicain, qui a fait bloc autour de l’ancien homme d’affaires — au point de l’ériger en martyr.

« Guerre civile »

Dès l’annonce de la perquisition, un groupe de partisans de Donald Trump s’est rendu devant la luxueuse résidence de l’ancien homme d’affaires pour crier leur colère.

Plusieurs d’entre eux agitaient des drapeaux « Biden n’est pas mon président », énième rappel que plus d’un an et demi après la défaite de Donald Trump à l’élection, des dizaines de millions d’Américains restent fermement convaincus que la présidentielle de 2020 lui a été « volée ».

Sur les réseaux sociaux, certains trumpistes appelaient purement et simplement mardi au « divorce », dans ce pays aux divisions si béantes qu’elles peuvent sembler irréconciliables.

« Voilà le genre de choses qui se produisent dans des pays en guerre civile », a tancé Marjorie Taylor Greene, élue de Géorgie connue pour ses outrances, appelant même à un démantèlement du FBI. « La persécution politique DOIT CESSER ! ! ! »

Tremplin pour 2024 ?

Dénonçant une « intolérable instrumentalisation à but politique » du ministère de la Justice, le chef des conservateurs à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a promis une enquête sur son fonctionnement quand les républicains reviendraient au pouvoir.

Son camp pourrait reprendre le contrôle du Congrès lors des élections législatives de novembre, qui s’annoncent périlleuses pour le camp de Joe Biden.

Sur la chaîne préférée des conservateurs, Fox News, les bandeaux étaient eux aussi très critiques concernant la perquisition: « Les tactiques de plus en plus radicales du ministère de la Justice sont un danger pour la république », « Le FBI de Biden saccage le domicile d’un de ses adversaires potentiels pour l’élection de 2024 », était-il écrit.

Donald Trump, qui dispose déjà d’un trésor de guerre de plus de 100 millions de dollars (un montant sans précédent pour un ancien président) et pourrait à tout moment se déclarer candidat à un nouveau mandat, a sauté sur l’occasion pour lancer un appel à la générosité de ses partisans.

« Ce n’est pas juste ma maison qui a été attaquée – c’est le domicile de chacun des Américains patriotes pour lequel je me suis battu », a-t-il plaidé dans un e-mail à ses militants, leur suggérant un don de 5 à 5.000 dollars pour combattre une « chasse aux sorcières ».

Par Le Point avec AFP

États-Unis: Donald Trump affirme avoir reçu la visite du FBI

août 8, 2022
Les bâtiments principaux du club Mar-a-Lago, entourés de palmiers.

Les bâtiments principaux de Mar-a-Lago, à Palm Beach, en Floride, résidence de Donald Trump Photo : Radio-Canada/Ivanoh Demers

L’ancien président américain Donald Trump a annoncé lundi que sa célèbre résidence de Floride, Mar-a-Lago, avait été « perquisitionnée » par la police fédérale (FBI).

Notre nation vit des jours sombres, ma belle demeure, Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride, est assiégée et a été perquisitionnée et occupée par de nombreux agents du FBI, a-t-il déclaré dans un communiqué, se disant victime d’une persécution politique.

Après avoir travaillé et coopéré avec les agences gouvernementales concernées, [je trouve que] cette perquisition non annoncée de mon domicile n’était ni nécessaire ni appropriée, a-t-il affirmé.

« Ils ont même forcé mon coffre-fort. »

Contacté par l’AFP, le FBI, qui n’a pas encore confirmé la perquisition, n’a pas souhaité faire de commentaire.

Le républicain n’a pas indiqué les raisons de cette opération policière. Il est lié, de près ou de loin, à plusieurs dossiers judiciaires en cours.

Parti avec 15 boîtes d’archives

L’intervention concernerait la potentielle mauvaise gestion de documents classifiés, qui avaient été envoyés à Mar-a-Lago, a déclaré une source proche du dossier au Washington Post.

La façon dont le milliardaire gérait ses documents officiels lorsqu’il se trouvait à la Maison-Blanche est au cœur de plusieurs enquêtes. L’ancien président est accusé d’avoir délibérément négligé certains de ses dossiers avant leur transmission pourtant obligatoire aux Archives nationales américaines.

Cette agence fédérale avait demandé à la justice américaine d’ouvrir une enquête sur ces faits, selon plusieurs médias américains. Elle avait dû récupérer en Floride 15 cartons de documents que Donald Trump avait emportés avec lui lors de son départ de Washington en janvier 2021.

Dans ces boîtes, des lettres de Barack Obama et du leader nord-coréen Kim Jong-un, une carte des États-Unis qui avait fait l’objet d’échanges houleux avec le service météo américain, mais aussi, selon le Washington Post, plusieurs documents marqués secret défense.

Les Archives nationales assurent que le républicain n’avait en aucun cas le droit de partir avec ces cartons. En vertu d’une loi de 1978, tout président américain doit transmettre l’ensemble de ses courriels, lettres et autres documents de travail à cette agence, chargée de les conserver.

Le personnel de la Maison-Blanche découvrait aussi régulièrement des liasses de papiers bouchant les toilettes, et soupçonnait le président de vouloir se débarrasser de documents, selon un livre à paraître d’une journaliste vedette du New York Times.

L’assaut du Capitole

Les sympathisants de l'ancien président voulaient empêcher la certification des résultats de l'élection présidentielle.

Les partisans de Donald Trump à l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021. Photo : AFP via Getty Images/Alex Edelman

Une commission parlementaire cherche également à faire la lumière sur le rôle que le milliardaire a joué dans l’assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021. Ce jour-là, des centaines de ses partisans avaient semé la violence et le chaos à l’intérieur du siège du Congrès, retardant la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

Le département de la Justice enquête sur cette attaque, mais n’a pour l’heure pas engagé de poursuites contre l’ancien président. À la fin de juillet, le secrétaire à la Justice Merrick Garland n’avait toutefois pas écarté cette possibilité.

« Nous avons l’intention de faire rendre des comptes à quiconque est responsable pénalement pour [son rôle dans] les événements autour du 6 janvier, dans une quelconque tentative d’interférer avec le transfert légal du pouvoir d’une administration à l’autre. »

Enfin, deux enquêtes, l’une civile et l’autre pénale, sont menées à New York sur des soupçons de fraudes financières au sein de la Trump Organization.

Donald Trump, toujours très populaire parmi les républicains, flirte de plus en plus ouvertement avec l’idée de se présenter à l’élection présidentielle de 2024.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

Deux agents du FBI tués dans une fusillade en Floride

février 2, 2021

Deux agents du FBI ont été tués et trois autres blessés, mardi, à la suite d’une fusillade survenue lors d’une perquisition dans un complexe d’habitation de Sunrise, près de Fort Lauderdale. Le tireur a aussi trouvé la mort au cours de l’événement.

Des agents du FBI se réconfortent après la perte de deux de leurs collègues.

© Marta Lavandier/AP Des agents du FBI se réconfortent après la perte de deux de leurs collègues.

Selon le FBI, l’échange de coups de feu s’est produit vers 6 h du matin, lorsque des agents du FBI se sont présentés à l’appartement d’un individu pour y exécuter un mandat de perquisition fédéral concernant une affaire de pornographie juvénile et de violence envers des enfants.

C’est à ce moment que le suspect aurait ouvert le feu sur les agents, tuant deux d’entre eux et en blessant trois autres pendant que les voisins se barricadaient dans leurs appartements pour se protéger des coups de feu.

Les agents fédéraux ont battu en retraite avant de céder leur place à une équipe tactique d’intervention qui a mis fin au siège quelques heures plus tard.

Le suspect, qui s’était barricadé dans son appartement, est décédé, a déclaré le FBI dans un communiqué sans donner davantage de détails sur les circonstances de sa mort.

Le directeur du FBI, Christopher Wray, a identifié les policiers décédés comme étant l’agent spécial Daniel Alfin et l’agente spéciale Laura Schwartzenberger.

«Chaque jour, les agents spéciaux du FBI se mettent en danger pour assurer la sécurité du peuple américain. Les agents spéciaux Alfin et Schwartzenberger ont fait preuve d’héroïsme aujourd’hui pour défendre leur pays», a-t-il déclaré.

«Le FBI honorera toujours leur sacrifice ultime et leur sera à jamais reconnaissant pour leur bravoure», a-t-il assuré.

La fusillade a eu lieu dans le complexe d’appartements de Water Terrace, une riche communauté fermée située à l’extérieur de Fort Lauderdale, en Floride.

Il s’agit de l’une des fusillades les plus meurtrières dans l’histoire du FBI. La police fédérale a promis une enquête exhaustive et approfondie dans cette affaire.

Avec  CBC/Radio-Canada 

Liban: Pour le FBI, l’explosion à Beyrouth a été provoquée par 500 tonnes de nitrate d’ammonium

décembre 29, 2020

L’explosion meurtrière du 4 août au port de Beyrouth a été provoquée par 500 tonnes de nitrate d’ammonium, a indiqué mardi 29 décembre le premier ministre libanais démissionnaire Hassan Diab, citant les résultats d’une enquête de la police fédérale américaine (FBI).

Le jour du drame, qui a fait plus de 200 morts et 6500 blessés, M. Diab avait affirmé que 2750 tonnes de nitrate d’ammonium étaient stockées depuis des années «sans mesures de précaution» dans un entrepôt du port, imputant l’explosion à la présence de cette cargaison. Des experts estimaient toutefois que la quantité de ce produit à haut risque ayant pris feu était moins importante.

Si les autorités libanaises ont refusé les appels à une enquête internationale, elles ont autorisé des enquêteurs français et ceux du FBI américain à venir au Liban pour participer aux investigations préliminaires. «Le rapport du FBI a révélé que la quantité ayant explosé était de 500 tonnes seulement», a indiqué Hassan Diab lors d’une rencontre avec des journalistes. Mais «où sont passées les autres 2200 tonnes ?», a-t-il interrogé.

L’enquête piétine toujours près de cinq mois après l’explosion qui a traumatisé la nation et dévasté des quartiers entiers de la capitale. L’opinion publique, en colère, attend toujours de savoir comment un tel drame a pu avoir lieu et réclame aux responsables de rendre des comptes.

De nombreux dirigeants, dont le président Michel Aoun et le Premier ministre, avaient été officiellement avertis du danger que représentait la présence du nitrate d’ammonium au port. Le chef du gouvernement avait présenté sa démission quelques jours après le drame, tout en se dédouanant de toute responsabilité. Mais avec trois anciens ministres, Diab a été inculpé le 10 décembre par un juge d’instruction. Ils sont accusés de «négligence et d’avoir causé des centaines de décès».

Quelques jours plus tard, l’enquête a toutefois été temporairement suspendue, deux ministres accusés ayant réclamé la récusation du juge d’instruction Fadi Sawan. La cour de cassation doit désormais trancher sur cette requête avant une reprise des procédures. Une vingtaine de personnes, notamment des responsables du port et des douanes, ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête.

Par Le Figaro avec AFP

États-Unis/enquête sur Mme Clinton: l’ex-chef du FBI fautif mais impartial

juin 14, 2018

James Comey, l’ancien directeur du FBI limogé par Donald Trump, lors de son audience le 7 juin 2017 devant le Congrès / © AFP/Archives / Brendan Smialowski

L’ancien chef du FBI James Comey s’est affranchi des règles en supervisant l’enquête sur Hillary Clinton avant la présidentielle de 2016, mais s’est montré impartial en excluant de poursuivre la candidate démocrate, conclut jeudi un rapport officiel.

« Nous n’avons trouvé aucune preuve montrant que les décisions des procureurs ont été influencées par des partis pris ou d’autres considérations déplacées », écrit l’inspecteur général Michael Horowitz, qui relève par ailleurs que M. Comey s’est montré « insubordonné ».

Ce rapport de 500 pages, très attendu car présenté comme susceptible d’être une bombe politique, risque pour M. Trump de ne pas avoir l’effet escompté: le président ne cesse d’affirmer que les démocrates se sont alliés avec des éléments du FBI pour tenter d’aider Mme Clinton à remporter la Maison Blanche.

M. Comey, que M. Trump a limogé en mai 2017 et qui s’est montré depuis très critique du président, est épinglé dans ce rapport pour avoir pris des libertés avec les procédures en vigueur à la tête de la police fédérale américaine.

L’inspecteur général Horowitz dirige un organe indépendant traquant d’éventuels abus au sein du ministère de la Justice et des agences en dépendant, censées être apolitiques.

– Couple anti-Trump –

Or son rapport confirme la teneur d’échanges entre deux agents du FBI, par ailleurs amants, ayant travaillé sous les ordres de M. Comey et ensuite pour le procureur spécial Robert Mueller, chargé de l’enquête sur une éventuelle collusion entre la Russie et des collaborateurs de campagne de M. Trump.

Ces deux fonctionnaires, la juriste Lisa Page et l’enquêteur Peter Strzok ont, selon l’inspecteur général, montré une « volonté d’agir officiellement pour affecter » les chances de M. Trump d’être élu président.

Trump « ne va jamais devenir président, n’est-ce-pas ? », avait demandé dans un email Mme Page.

« Non. Sûrement pas. Nous l’en empêcherons », avait répondu M. Strzok.

Le rapport « confirme les soupçons du président sur la conduite de M. Comey et les préjugés de certains membres du FBI », a commenté Sarah Sanders, la porte-parole de la Maison Blanche.

M. Horowitz examine en profondeur certains actes d’enquête cruciaux de James Comey qui, en 2016, a tour à tour été accusé d’avoir favorisé Mme Clinton, puis M. Trump, dans leur course rivale à la Maison Blanche.

Dans une conférence de presse surprise en juillet 2016, M. Comey avait recommandé de ne pas poursuivre Mme Clinton sur ses emails envoyés avec un serveur privé, tout en notant que l’ex-secrétaire d’Etat avait fait preuve d’une « extrême négligence ».

– ‘Contexte extraordinaire’ –

Selon M. Horowitz, il aurait dû en référer d’abord à la ministre de la Justice de l’époque, Loretta Lynch, qui était sa supérieure hiérarchique.

« Cette façon d’agir de M. Comey a été extraordinaire et insubordonnée », a souligné l’inspecteur général.

Puis, fin octobre 2016, le patron du FBI avait relancé de façon retentissante l’affaire des emails en annonçant, dans une lettre au Congrès, rouvrir l’enquête sur Mme Clinton.

Celle-ci a par la suite assuré que cela lui avait coûté la victoire à l’élection présidentielle.

Toujours selon M. Horowitz, M. Comey a alors commis « une grave erreur de jugement » et aurait dû au contraire s’abstenir d’envoyer une telle lettre fracassante à dix jours du scrutin présidentiel.

Sur son compte Twitter et dans une tribune distincte publiée jeudi par le New York Times, James Comey a défendu ses décisions prises dans un « contexte extraordinaire », au nom de la transparence.

« Les conclusions (du rapport) sont acceptables, même si je suis en désaccord avec certaines d’entre elles », a-t-il commenté.

Toujours est-il que ce rapport semble affaiblir la position de l’ex-patron policier, qui a passé ces derniers mois à promouvoir un livre dans lequel il développe son éthique de dirigeant, qu’il oppose à celle de M. Trump.

L’actuel ministre de la Justice, Jeff Sessions, a lui relevé dans un communiqué que les « erreurs importantes » mentionnées dans le rapport étaient intervenues sous le gouvernement de Barack Obama.

Romandie.com avec(©AFP / 14 juin 2018 22h40)

États-Unis: Trump, un menteur invétéré au comportement mafieux selon l’ex-chef du FBI

avril 12, 2018

L’ancien directeur du FBI, James Comey, prête serment le 8 juin 2017 devant une commission du Sénat à Washington / © AFP/Archives / Brendan Smialowski

Le président américain Donald Trump est un menteur invétéré soumettant son entourage à un code de loyauté rappelant l’attitude d’un chef mafieux, estime dans ses mémoires l’ex-patron du FBI, James Comey.

Dans ce livre très attendu dont des passages ont fuité dans la presse jeudi, quelques jours avant sa sortie, l’ex-chef policier décrit un locataire de la Maison Blanche obsédé par des détails scabreux le concernant.

M. Comey relate ainsi que le président lui a demandé d’enquêter sur des allégations le mettant en présence de prostituées russes en 2013 dans un hôtel à Moscou.

Ce « dossier », faisant état d’une vidéo à caractère sexuel montrant Donald Trump, avait été rédigé par un ancien agent du renseignement britannique pour le compte d’opposants politiques au candidat républicain. Jugé crédible dans un premier temps par le renseignement américain, son authenticité avait ensuite été complètement remise en question.

Lors de cette discussion dans la tour Trump en janvier 2017, M. Trump a demandé au chef du FBI de tordre le cou à ces affirmations qui lui étaient très défavorables « au cas où il existerait une seule chance sur 100 qu’elles soient prises au sérieux par sa femme, Melania », selon James Comey.

Cet échange avec le président « m’a fait revenir au début de ma carrière, quand j’étais procureur face au Milieu », a-t-il ajouté.

L’ex-chef policier a décrit une scène digne de la mafia: « Le cercle silencieux qui acquiesce. Le boss qui fait le jour et la nuit. Les serments de fidélité. La vision du monde selon laquelle tous sont contre nous. Le mensonge généralisé, qu’il soit petit ou gros, au service d’une sorte de code de loyauté qui place l’organisation au-dessus de la moralité et de la vérité ».

Les mémoires de James Comey, intitulés « A Higher Loyalty: Truth, Lies, and Leadership », retracent ses 20 ans de carrière comme procureur à New York puis ministre adjoint de la Justice dans le gouvernement de George W. Bush, et chef du FBI entre 2013 et 2017.

Le livre s’est un temps hissé en tête du classement des pré-ventes d’Amazon, grandement aidé par les messages vengeurs sur Twitter de Donald Trump qui l’avait limogé le 9 mai 2017.

Lors d’une audition extraordinaire au Sénat, James Comey avait révélé les pressions venues de la Maison Blanche, le fait que le président ait exigé sa « loyauté » et qu’il lui ait demandé d’abandonner un volet de l’enquête portant sur le général Michael Flynn, son conseiller à la sécurité nationale, forcé à la démission.

Le livre sortira le 17 avril.

Romandie.com avec (©AFP / 13 avril 2018 00h58)                

États-Unis/limogeage choc au FBI: Trump applaudit, avalanche de critiques

mars 17, 2018

Andrew McCabe entendu par une commission au Sénat américain le 11 mai 2017, alors qu’il dirigeait le FBI par intérim / © AFP/Archives / JIM WATSON

Donald Trump se réjouissait ouvertement samedi du limogeage de l’ex-numéro deux du FBI, Andrew McCabe, saluant le départ forcé de sa bête noire comme « un grand jour pour la démocratie » là où beaucoup dénonçaient une vendetta politique.

Ravivant les inquiétudes sur les velléités de la Maison Blanche de mettre un terme à l’enquête russe du procureur spécial Robert Mueller, l’avocat personnel du président américain, John Dowd, a lui dit espérer que le ministère de la Justice refermerait maintenant ce dossier.

Cible depuis des mois des critiques virulentes de l’administration Trump, Andrew McCabe –qui avait quitté en janvier ses fonctions de directeur adjoint du FBI mais restait un employé– a appris son licenciement à 48 heures de pouvoir toucher, après plus de 21 ans de service, sa retraite de haut fonctionnaire.

Donald Trump, lui, a martelé sur Twitter qu’il n’y avait « pas eu collusion entre la Russie et la campagne Trump ».

« Comme beaucoup le découvrent maintenant, en revanche, il y a eu une quantité énorme de fuites, de mensonges et de corruption aux plus hauts niveaux du FBI, de la justice et du (département) d’Etat », a-t-il poursuivi, avant de qualifier à nouveau l’enquête de Robert Mueller de « chasse aux sorcières », qui « n’aurait jamais dû commencer ».

C’est en reprenant l’expression « Vous êtes viré » qui a fait ses grandes heures de star de la téléréalité que Donald Trump avait salué peu après minuit, samedi, le nouveau coup de théâtre dans cette saga politique.

« Andrew McCabe VIRÉ, un grand jour pour les hommes et les femmes du FBI qui travaillent dur – Un grand jour pour la démocratie ».

– ‘Les Américains jugeront’ –

La réponse de ce dernier ne s’est pas faite attendre.

Se déclarant victime d’une « guerre » menée contre le FBI et contre l’enquêté du procureur spécial, Andrew McCabe a dénoncé « une entreprise sans précédent, conduite par le président lui-même », pour le « chasser » de son poste.

Andrew McCabe avait dirigé le FBI par intérim de mai à août 2017, après le licenciement spectaculaire par Donald Trump du directeur James Comey.

Il avait auparavant participé à l’enquête sur les courriels de Hillary Clinton. Une investigation que la candidate malheureuse contre Trump accuse d’avoir sapé ses chances de remporter la présidentielle mais dont certains conservateurs déplorent qu’elle ait été classée sans suite.

A nouveau samedi, Donald Trump a accusé M. McCabe d’être trop proche de M. Comey ainsi que des démocrates.

Et le président de tacler au passage sur Twitter l’ancien patron du FBI, l’une de ses cibles favorites. « Le moralisateur James Comey était son chef et a fait passer McCabe pour un enfant de choeur. Il savait tout des mensonges et de la corruption qui régnaient aux plus hauts niveaux du FBI ! ».

Caustique, James Comey lui a répondu sur le réseau social, faisant allusion à son livre à paraître en avril: « M. le président, les Américains entendront mon histoire sous peu. Et ils pourront juger d’eux-mêmes qui est honorable et qui ne l’est pas ».

– Notes personnelles –

C’est après une enquête interne du FBI que le ministre de la Justice, Jeff Sessions, a annoncé son licenciement vendredi soir, mettant un terme à des semaines de suspense.

Les services du FBI ont établi que M. McCabe a fait des révélations non autorisées aux médias et a « manqué d’honnêteté sous serment », une grave accusation.

La décision de limoger M. McCabe a été prise « après une enquête complète et équitable » par bureau indépendant, a souligné Jeff Sessions. Le détails des faits retenus contre lui n’a pas encore été rendu public.

Andrew McCabe a d’ailleurs déjà livré au procureur spécial ses notes personnelles, prises notamment après des conversations avec Donald Trump, selon CNN samedi.

– ‘Poubelles de l’histoire’ –

Un ancien ministre de la Justice du démocrate Barack Obama, Eric Holder, s’est inquiété sur Twitter de la décision « dangereuse » de Donald Trump.

Et l’ancien chef de la CIA sous Barack Obama, John Brennan, a eu des mots encore plus forts à l’attention du 45e président des Etats-Unis.

« Lorsque l’étendue complète de votre vénalité, de votre turpitude morale et de votre corruption politique sera connue, vous occuperez votre juste place parmi les démagogues déshonorés dans les poubelles de l’histoire ».

Romandie.com avec(©AFP / 18 mars 2018 03h57)                

États-Unis: Trump accuse le FBI d’avoir politisé les enquêtes en faveur des démocrates

février 2, 2018

Le président américain Donald Trump, le 1er février 2018 à Washington / © AFP / MANDEL NGAN

Le président américain Donald Trump a accusé vendredi le FBI et le ministère de la Justice d’avoir « politisé » les enquêtes en faveur de ses adversaires démocrates.

« Les plus hauts responsables et enquêteurs du FBI et du ministère de la Justice ont politisé le processus sacré d’investigation en faveur des démocrates et contre les républicains », a tweeté M. Trump sans dire nommément qui il visait.

« Cela aurait été impensable il y a peu de temps », a-t-il ajouté, saluant par ailleurs, par opposition à leur hiérarchie, le travail des agents qui sont « fantastiques ».

M. Trump a nommé l’actuel ministre de la Justice, Jeff Sessions tout comme l’actuel directeur du FBI Christopher Wray. Ce dernier a remplacé James Comey, abruptement remercié par M. Trump.

Cette mise en cause frontale du FBI, rarissime de la part d’un président des Etats-Unis, intervient au moment ou M. Trump s’apprête à autoriser la publication d’une note confidentielle rédigée par un élu républicain controversé de manière à accabler le FBI.

Or le directeur du FBI a clairement indiqué qu’il n’était pas favorable à cette publication.

La note –inédite– a été rédigée par le controversé président républicain de la commission du Renseignement de la Chambre des représentants, Devin Nunes, contre l’avis des membres démocrates de sa commission, à partir d’informations secrètes.

L’objet: les écoutes mises en place par le FBI contre un membre de l’équipe de campagne Trump en 2016, dans le cadre des investigations sur les actions russes.

Les démocrates s’inquiétent d’une politisation du renseignement par le pouvoir, ainsi que des conséquences pour la légitimité des investigations du procureur spécial sur l’ingérence de la Russie dans la dernière élection, Robert Mueller.

Romandie.com avec(©AFP / 02 février 2018 14h13)                

États-Unis: critiqué par Trump, le numéro 2 du FBI quitte ses fonctions

janvier 29, 2018

Washington – Le numéro 2 du FBI, depuis des mois dans le collimateur du président Donald Trump, a quitté ses fonctions, a confirmé lundi une source gouvernementale.

Andrew McCabe a fait depuis 2016 l’objet de critiques récurrentes de la part de M. Trump et de responsables républicains, qui l’accusent d’être proche des démocrates.

Mais la Maison Blanche a décliné toute responsabilité dans le départ de la direction de la police fédérale de M. McCabe, âgé de 49 ans.

« La Maison Blanche n’a joué aucun rôle dans cette décision », a assuré lundi la porte-parole de l’exécutif, Sarah Sanders, dans son point de presse quotidien.

M. McCabe quitte son poste avec effet immédiat, mais restera sur le registre des employés de la police fédérale jusqu’en mars pour des raisons administratives.

Donald Trump semble avoir focalisé sur ce haut fonctionnaire policier toute l’amertume que suscite chez lui l’enquête très sensible qui cherche à déterminer si l’équipe de campagne du milliardaire républicain s’est concertée avec les Russes pour influencer les résultats de l’élection présidentielle de 2016.

Ainsi, Donald Trump a publiquement reproché à son ministre de la Justice, Jeff Sessions, de ne pas avoir renvoyé Andrew McCabe à l’époque où celui-ci était directeur par intérim du FBI.

Le président a par ailleurs accusé M. McCabe d’être un ami de l’ex-patron du FBI James Comey, lui-même limogé par M. Trump à cause de l’enquête russe. Et il a également reproché à l’épouse de M. McCabe d’avoir des liens avec Hillary Clinton, son ancienne rivale à l’élection présidentielle.

Peu après avoir écarté M. Comey de la tête de la police fédérale, Donald Trump avait convoqué à la Maison Blanche Andrew McCabe, à qui revenait la tâche de diriger par intérim le prestigieux bureau centenaire, aux 30.000 employés jaloux de leur indépendance.

Le président a alors demandé au chef policier pour qui il avait voté à la présidentielle, a rapporté la semaine passée le Washington Post.

Eric Holder, ministre de la Justice sous Barack Obama, a lui rendu hommage au directeur-adjoint du FBI, le qualifiant de « serviteur de l’Etat dévoué ».

Il a sous-entendu qu’Andrew McCabe essuyait les plâtres, face à la colère que suscite chez Donald Trump l’enquête russe.

« Les attaques infondées contre le FBI et le ministère de la Justice afin de détourner l’attention d’une enquête pénale légitime ne font que causer un tort inutile et durable aux fondations de notre Etat », a commenté M. Holder.

Romandie.com avec(©AFP / 29 janvier 2018 20h00)