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États-Unis: Trump accuse l’euro d’être dévalué et s’en prend encore à la Fed

juin 11, 2019

 

Le président Donald Trump a accusé mardi l’Europe de dévaluer l’euro, dans une série de tweets matinaux qui ciblent aussi, une nouvelle fois, la politique monétaire de la Réserve fédérale. «L’euro et d’autres monnaies sont dévaluées contre le dollar, causant un gros désavantage pour les États-Unis», a affirmé Donald Trump sans autre précision.

«Le taux d’intérêt de la Fed est beaucoup trop élevé et s’ajoute à un assouplissement quantitatif ridicule», ajoute-t-il dans le même message, avant de tweeter deux minutes plus tard que le taux d’inflation aux États-Unis est «TRÈS BAS, une belle chose !».

Trump, en rupture avec ses prédécesseurs qui s’abstenaient de commenter les actions de la Fed, avait déjà égratigné lundi la banque centrale, dont le comité de politique monétaire se réunit la semaine prochaine.

Un maintien des taux d’intérêt est probable à cette occasion mais la banque centrale a ouvert la porte à un assouplissement plus tard dans l’année si les tensions commerciales continuent d’impacter négativement l’économie.

Par Le Figaro.fr avec Reuters

Plombée par les banques, Wall Street chute

août 11, 2011

Le Dow Jones abandonne plus de 4%. La rumeur d’une dégradation de la France, bien que démentie, a affecté les marchés. Problèmes de dettes souveraines et croissance américaine inquiètent encore.

Wall Street n’a pas réussi à confirmer son rebond ce mercredi. À la clôture, le Dow Jones dévisse de 4,62% à 10.719,94 points, le Nasdaq lâche 4,09% à 2381,05 points et le S&P perd 4,42% à 1120,76 points. Comme en Europe, les signes de nervosité étaient palpables. Le volume des échanges a encore été très étoffé et la volatilité exacerbée.

Encore une fois, les problèmes de dettes souveraines en Europe ont focalisé l’attention. La Grèce envisage d’étendre son programme d’échanges d’obligations afin d’y inclure des titres à plus longue échéance, ce qui pénaliserait en premier lieu ses créanciers privés. Comme sur les places européennes, le secteur bancaire a particulièrement été attaqué à l’image de Bank of America (-9,87%), Citigroup (-8,49%), Goldman Sachs (-7,76%), Morgan Stanley (-7,52%), Wells Fargo (-6,17%) et JP Morgan Chase (-6,13%).

De plus, des rumeurs de dégradation de la note de la dette française par une agence de notation ont perturbé les investisseurs. «Ces rumeurs sont totalement infondées et les trois agences Standard’s and Poor, Fitch et Moody’s ont confirmé qu’il n’y avait pas de risque de dégradation», a toutefois déclaré l’entourage du ministre des Finances français, François Baroin.

«À ce stade, les investisseurs ont la tête qui tourne», remarque Oliver Pursche, président de Gary Goldberg Financial Services.

Crainte d’une récession

Par ailleurs, les opérateurs se montrent encore très inquiets de l’état de l’économie américaine. Hier, les Bourses mondiales ont surréagi, positivement et contre toute attente, aux propos de la Fed. Cette dernière a en effet assuré qu’elle maintiendrait ses taux à un niveau exceptionnellement bas, et jusqu’à la mi-2013, afin de soutenir l’économie. Ses dirigeants ont également promis diverses mesures de relance, mais sans en préciser la teneur. Il faudra vraisemblablement patienter jusqu’à son communiqué final, fin août. Sur le fond pourtant, la Fed a dressé un bilan inquiétant de la première économie mondiale. La croissance, a notamment pointé la banque centrale américaine, y a crû à un rythme annuel de moins de 1% au premier semestre, là où l’institution attendait, en début d’année, plus de 3%.

Le marché subissait «les craintes sur l’économie, qui se dirige peut-être vers une nouvelle récession», a expliqué Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

À l’inverse, les prix du pétrole étaient en forte hausse sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Le baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre a terminé à 82,89 dollars, en progression de 3,59 dollars par rapport à la veille. Les stocks de pétrole ont baissé de façon spectaculaire et inattendue la semaine passée aux Etats-Unis, selon des chiffres publiés par le département américain de l’Energie. Les stocks de brut ont reculé de 5,2 millions de barils à 349,8 millions de barils lors de la semaine achevée le 5 août. Les analystes interrogés par l’agence Dow Jones Newswires tablaient au contraire sur une augmentation de 1,1 million de barils.

À noter que le déficit budgétaire des Etats-Unis a poursuivi sa baisse en juillet, pour le quatrième mois consécutif selon des chiffres publiés mercredi par le département du Trésor. Ce déficit s’est établi à 129,4 milliards de dollars pour ce dixième mois de l’exercice budgétaire 2010-2011, entamé le 1er octobre, soit 22% de moins qu’en juillet 2010, a indiqué le ministère.

Disney malmené malgré de bons résultats

Du côté des entreprises, Cisco (-2,31% à 13,73 dollars) devait dévoiler ses résultats du quatrième trimestre, en même temps que News Corp (-5,77% à 13,71 dollars).

Disney (-9,14% à 31,53 dollars) chute après que le groupe de médias a pourtant annoncé de résultats trimestriels supérieurs aux attentes à la faveur de recettes publicitaires solides sur ses réseaux câblés.

Le titre du groupe internet américain AOL (-8,67% à 10,22 dollars)avait perdu plus du quart de sa valeur ce mardi à la Bourse de New York après la publication de résultats trimestriels décevants et d’une baisse des prévisions. Le titre a lâché 25,75 %, à contre-courant d’un marché en très forte hausse. L’action a même atteint pendant la séance 10,36 dollars, le plus faible prix jamais enregistré depuis la scission d’avec Time Warner en 2009.

Facebook a lancé mardi une nouvelle application pour les téléphones portables iPhone (Apple) et ceux équipés du système d’exploitation Android (Google) permettant d’envoyer des messages à ses « amis » sur le réseau social, mais également aux autres contacts. Baptisée « Messenger », l’application permet d’envoyer aussi bien des textos (SMS) que des courriers électroniques.

Apple (-2,76% à 363,69 dollars) a brièvement ravi, hier, à Exxon Mobil (-4,59% à 67,90 dollars), sa place de première capitalisation boursière.

Lefigar.fr par Anne-Sophie Cathala, Hayat Gazzane

Wall Street rebondit malgré l’inquiétude de la Fed

août 10, 2011

Le Dow Jones reprend 4% et le Nasdaq plus de 5%, après un passage à vide au moment où la Fed annonçait un maintien de ses taux proches de zéro jusque mi-2013.

Wall Street a fermé ses portes sur une jolie hausse ce mardi. Enfin du vert, alors que la veille a été très dure : le Nasdaq a chuté de 6,90%. Ce mardi, dès l’ouverture, le rebond était de mise. Et même s’il a été ébranlé par la Fed, qui a tenu un discours plutôt inquiétant vers 20 heures (heure de Paris), la tendance est finalement revenue au positif. À la clôture, le Dow Jones a même grimpé de 3,98% à 11.240 points, avec une montée en flèche durant les dernières minutes, refranchissant ainsi la barre des 11.000 points, perdue hier. Le Standard & Poor’s 500 et le Nadsad 100, très volatiles aussi, ont finalement rebondi respectivement de 4,75% ) 1173 points et 5,29% à 2483 points.

Une hausse soutenue qui contraste avec l’accueil froid que les investisseurs ont donné aux propos de la Fed ce soir : la banque centrale des Etats-Unis a annoncé ce mardi qu’elle allait garder son taux d’intérêt directeur près de zéro «au moins jusque mi-2013» et qu’elle envisageait de nouvelles mesures de relance pour aider l’économie. Ces annonces ont été justifiées par une croissance «considérablement plus lente» qu’attendu et des risques qui «se sont accrus». Ainsi les investisseurs n’ont pas apprécié que la Fed soit si accomodante, signe que l’économie va vraiment mal. Mais finalement, ils sont soulagés de savoir que les autorités monétaires sont derrière eux.

Également très anxieux avant ce rendez-vous avec la Fed, les marchés européens et l’Asie boursière, ont, eux, finalement clôturé dans le vert, au terme d’une séance de yoyo. À Paris, le CAC40 est passé sous les 3000 points pour la première fois depuis juillet 2009. Mais la tendance semble s’être calmée, les indices étant repassés dans le vert dans l’après-midi.

Demande mondiale de pétrole vue en baisse

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole a abaissé mardi sa prévision de croissance de la demande mondiale de brut pour 2011, évoquant la détérioration des perspectives macroéconomiques dans les économies les plus avancées. Dans son rapport mensuel, l’Opep réduit sa prévision de 150.000 barils par jour (bpj) et prévoit désormais pour cette année une croissance de la demande mondiale de brut de 1,21 million bpj. Sur les marchés financiers, les cours du pétrole ont terminé mardi à un plus bas depuis le 29 septembre 2010, cédant quelque 2,5%. Sur le Nymex, le contrat septembre sur le brut léger américain (WTI) a fini sur une perte de 2,01 dollars, soit 2,47%, à 79,30 dollars le baril. Dans le même temps, le Brent avançait cédait 1,74%, soit 1,81 dollar, à 101,93 dollars.

En début d’après-midi, les investisseurs ont pris connaissance d’une nouvelle meilleure que prévu, mais toutefois peu glorifiante pour l’avenir de la croissance américaine. La productivité, qui mesure la production horaire par salarié, a baissé à un rythme annuel de 0,3% sur la période avril-juin après avoir reculé de 0,6% au trimestre précédent (révisé de +1,8%). Le marché s’attendait à ce qu’elle se replie de 0,8% au deuxième trimestre.

Face à la communication à haut risque de la Fed ce soir, «il est clair que la productivité moyenne des entreprises américaines sur le deuxième trimestre est très loin des préoccupations du marché et passera inaperçue» suggèrent les analystes de Aurel Bgc. D’autant plus que le chiffre sera clairement négatif, victime d’une croissance toujours plus affaiblie.

La capitalisation boursière du fabricant informatique américain Apple (+5,89% à 374,01 dollars) a brièvement dépassé celle du géant pétrolier ExxonMobbil (+2,39% à 71,87 dollars) mardi, devenant ainsi la société la plus chère de la planète, a indiqué un spécialiste à l’AFP. La capitalisation boursière des deux groupes se situaient autour de 340 milliards de dollars dans l’après-midi à New York, a précisé à l’AFP Gregory Volokhine, responsable des marchés pour la société de gestion de portefeuille Meeschaert à New York. Celle d’Apple est passée temporairement au-dessus de celle d’ExxonMobil vers 19h20

Lefigaro.fr par Anne-Sophie Cathala