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Canada: Lutte contre la violence conjugale et les féminicides : Québec aide 11 corps policiers

février 21, 2022
Un ruban de scène de crime entoure un arbre près d'une maison.

Une femme de 59 ans a été tuée par son conjoint à Dunham vendredi soir. Photo: Alexis Tremblay

Le gouvernement du Québec va octroyer une aide financière à 11 corps de police municipaux pour l’ajout d’effectifs spécialisés en matière de lutte contre la violence conjugale et les féminicides, une annonce qui tombe au terme d’un week-end funeste où deux féminicides et une tentative de féminicide sont survenus.

Dans un communiqué publié lundi, la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, explique que les investissements visent notamment à améliorer la prise en charge et l’accompagnement des victimes par les policiers et à rehausser la surveillance des personnes reconnues coupables de violence conjugale à toutes les étapes du continuum d’intervention.

Les contributions financières du gouvernement totalisent plus de 3,114 millions de dollars sur trois ans. Elles sont octroyées aux corps de police de L’Assomption/Saint-Sulpice, Blainville, Bromont, Châteauguay, Mascouche, Mercier, Repentigny, Saint-Jean-sur-Richelieu, Thetford Mines, de même qu’à la Régie de police de Memphrémagog et celle du Lac des Deux-Montagnes.

La ministre Guilbault signale que ces investissements portent à plus de 509 millions de dollars les investissements du gouvernement actuel dans la lutte contre la violence faite aux femmes. Cela comprend la somme de 180 millions dédiée en décembre 2020 à un plan de prévention et de sécurisation des victimes et une enveloppe de 222,9 millions sur cinq ans pour la mise en place d’actions prioritaires.

Une somme de 41 millions a aussi été récemment affectée au déploiement d’ici la fin de 2023 de bracelets antirapprochements au Québec.

Des athlètes canadiens qui tiennent des drapeaux du Canada.

Entrevue avec Manon Monastesse, directrice générale de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes

Week-end funeste au Québec

Cette annonce de la ministre de la Sécurité publique survient au terme d’un week-end où deux femmes ont perdu la vie aux mains de leur conjoint, et où une autre a été séquestrée puis agressée avant de réussir à s’échapper.

Vendredi soir, à Dunham, les policiers ont été appelés dans un domicile pour prendre en charge un homme en crise. Ils ont retrouvé Patrizia Rao, 59 ans, et Frédéric-Lynn Blair, 62 ans, grièvement blessés. Leur mort a été confirmée plus tard en soirée, et les policiers affirment qu’il s’agit probablement d’un meurtre suivi d’un suicide.

Samedi, c’est le fils d’un couple de septuagénaires qui a alerté les policiers, après avoir découvert les corps inanimés de ses parents dans leur résidence du quartier Duvernay, à Laval. L’identité des victimes n’a pas été dévoilée, mais il s’agit d’une femme âgée de 71 ans et de son conjoint âgé de 75 ans. Là encore, la police privilégie la piste du meurtre suivi d’un suicide.

Dans la région de Québec, une femme de 28 ans a été séquestrée, violentée et menacée de mort vendredi. Elle a réussi à s’enfuir pour se réfugier dans un poste de police. Son conjoint, Nathan Kevin Nzonen, a été arrêté le lendemain et accusé de tentative de meurtre, d’agression armée, de séquestration, de voies de fait, de menaces, de vol et de non-respect des conditions.

Besoin d’aide pour vous ou un proche?

SOS Violence conjugale

1 800 363-9010

sosviolenceconjugale.ca(Nouvelle fenêtre)

Ligne québécoise de prévention du suicide

1 866 APPELLE

besoinaide.ca(Nouvelle fenêtre)

Réseau des Centres d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC)

1-866-532-2822

cavac.qc.ca(Nouvelle fenêtre)

Pour avoir accès à toutes les ressources disponibles au Québec, cliquez ici.

Avec les informations de La Presse canadienne

Féminicide de Mérignac: des policiers devant le conseil de discipline

janvier 4, 2022
Feminicide de Merignac: des policiers devant le conseil de discipline
Féminicide de Mérignac: des policiers devant le conseil de discipline© AFP/Archives/MEHDI FEDOUAC

Six policiers, dont le patron de la police en Gironde, étaient convoqués ce mardi devant deux conseils de discipline dans le cadre de la procédure administrative ayant suivi le féminicide de Mérignac, près de Bordeaux, où un homme avait brûlé vive en mai sa femme en pleine rue, selon une source policière.

Quatre officiers et commissaires, dont le Directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) en Gironde Martin Levrel, sont convoqués à Paris.

Deux brigadiers étaient convoqués à Bordeaux, mais l’un a obtenu un report pour raison de santé. Le conseil de discipline a proposé pour l’autre une « sanction du premier groupe », le moins élevé, a annoncé Eric Marrocq, secrétaire régional du syndicat Alliance.

Cette sanction, qui doit encore être validée, peut prendre trois formes : un avertissement, un blâme, une exclusion temporaire allant jusqu’à trois jours.

« Nous avons démontré que le rôle de la hiérarchie était largement insuffisant dans l’accompagnement de ce dossier et le management de notre collègue », a dit M. Marrocq, qui le défendait. « Il était hors de question qu’il endosse le rôle de lampiste ».

Les sanctions proposées par les instances disciplinaires, où sont présentes les organisations syndicales, seront ensuite transmises à la Direction générale de la police nationale (DGPN) qui décidera in fine de les valider ou non.

Le 4 mai, à Mérignac, dans la banlieue de Bordeaux, Chahinez Daoud avait été blessée par balle avant d’être immolée par le feu dans la rue par son mari violent dont elle était séparée. Déjà condamné pour des faits de violences conjugales, ce dernier, qui venait de sortir de prison, avait de nouveau menacé son épouse. Elle avait déposé une plainte deux mois avant d’être tuée.

En septembre, un rapport de l’IGPN, la « police des polices », avait établi que des fautes ou erreurs d’appréciation avaient été commises par plusieurs agents dans le cadre de ce féminicide qui avait déclenché une vague d’émotion.

Dans ses conclusions, l’IGPN ne préconisait cependant pas la convocation devant le conseil de discipline, une décision prise finalement par le directeur général de la police nationale (DGPN) Frédéric Veaux.

Parmi les quatre supérieurs hiérarchiques – trois hommes et une femme – figurent, outre le DDSP, le commandant de la Division ouest et son adjointe ainsi que le commissaire de Mérignac.

En juillet, le Canard Enchaîné avait révélé que le policier de Mérignac qui avait pris la plainte de Chahinez Daoud le 15 mars avait été condamné le 10 février à huit mois de prison avec sursis probatoire par le tribunal correctionnel de Bordeaux pour « violences habituelles sur son ex-conjointe ». Un conseil de discipline s’était réuni en septembre à Bordeaux pour examiner son cas.

Selon des sources syndicales, le fait que ce gardien de la paix a été privé par le tribunal de son droit d’éligibilité pendant un an a conduit à sa radiation de la police nationale.

Autre conséquence de cette affaire, l’ancien DDSP de Gironde Patrick Mairesse a été sanctionné d’un blâme, sans convocation disciplinaire, selon ces même sources. Il avait été remplacé dans cette fonction en mars par M. Levrel, devenant directeur zonal de la sécurité publique.

Par Le Point avec AFP

Canada: 13e féminicide de l’année : une femme tuée à Québec

juin 15, 2021

 

Une femme dans la cinquantaine a été victime d’un meurtre, la nuit dernière, dans le quartier Limoilou, à Québec. Il s’agit vraisemblablement du 13e féminicide de l’année dans la province.

L'unité des crimes majeurs est sur place.

© Pierre-Alexandre Bolduc/Radio-Canada L’unité des crimes majeurs est sur place.

Les policiers de Québec ont d’abord reçu un appel pour une dispute conjugale vers 2 h dans un immeuble à logements de l’avenue Duval, près de l’intersection avec la rue des Lilas Ouest.

Une fois sur place, ils ont retrouvé le corps d’une femme, qui aurait été poignardée.

Personne d’autre ne se trouvait dans le logement du secteur Lairet.

Le meurtre est vraisemblablement survenu dans cet immeuble à logements de l'avenue Duval.

© Pierre-Alexandre Bolduc/Radio-Canada Le meurtre est vraisemblablement survenu dans cet immeuble à logements de l’avenue Duval.

Un homme se livre aux policiers

Un homme dans la trentaine s’est toutefois livré aux policiers, à la centrale Victoria, vers 4 h. Il est considéré comme le principal suspect dans cette affaire.

Un peu avant 2 h du matin, le 911 reçoit un appel pour une chicane de couple», précise Sandra Dion, porte-parole du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ).

À leur arrivée sur place, les policiers vont constater le corps inanimé d’une femme dans la cinquantaine qui porte des marques de violence. Malheureusement, la femme est décédée », ajoute Mme Dion.

Le drame est survenu vers 2h, la nuit dernière.

© Steve Jolicoeur/Radio-Canada Le drame est survenu vers 2h, la nuit dernière.

Les enquêteurs des crimes majeurs ainsi que le maître-chien ont quitté l’appartement

Radio-Canada par Alain Rochefort avec les informations de Pierre-Alexandre Bolduc

France/ Mort d’un couple dans l’Indre: l’autopsie conforte l’hypothèse d’un féminicide

janvier 14, 2020

L’autopsie du corps de la femme découvert la semaine dernière auprès de son mari, à Villentrois (Indre), a permis d’établir qu’elle est morte par strangulation avant que son mari ne se donne la mort, a annoncé mardi le parquet de Châteauroux.

L’autopsie de l’épouse «a permis d’établir l’origine de sa mort, qui était jusqu’à présent inconnue, à savoir une mort par strangulation; la victime présentait également d’autres traces de violences», a expliqué dans un communiqué la procureure de la République Stéphanie Aouine. «Les examens médico-légaux ont aussi permis d’établir que son décès était antérieur à celui de son mari, ce dernier étant décédé suite à un coup porté par arme à feu», a-t-elle précisé. «L’ensemble de ces nouveaux éléments amène ainsi à privilégier la thèse de l’acte criminel du mari au préjudice de son épouse, suivi de son suicide», a-t-elle ajouté, tout en précisant que «en l’état des auditions et investigations réalisées, le geste de l’intéressé demeure inexpliqué».

Les corps de l’homme de 86 ans et de son épouse de 89 ans ont été découverts après l’alerte de voisins et d’un porteur de repas, inquiets de voir les volets fermés et la porte close. En 2019, au moins 126 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, selon un décompte de l’AFP.

Par Le Figaro avec AFP