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Le nombre de femmes enceintes souffrant de malnutrition aigüe augmente

mars 6, 2023

Une situation particulièrement vraie dans les pays touchée par la crise alimentaire mondiale et qui entraîne des conséquences délétères sur leurs enfants. 

Les problemes de malnutrition touchent tout particulierement l'Afghanistan, le Burkina Faso, l'Ethiopie, le Kenya, le Mali, le Niger, le Nigeria, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud, le Tchad et le Yemen
Les problèmes de malnutrition touchent tout particulièrement l’Afghanistan, le Burkina Faso, l’Éthiopie, le Kenya, le Mali, le Niger, le Nigeria, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud, le Tchad et le Yémen© PIERRE ROUANET / MAXPPP / PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP

Le constat est alarmant. Selon l’Unicef, le nombre de femmes enceintes et de mères allaitantes souffrant de malnutrition aigüe a augmenté de 25 % depuis 2020 dans 12 pays à l’« épicentre » de la crise alimentaire mondiale, et ce, avec des conséquences délétères sur les enfants.

Le rapport, basé sur l’analyse de données relatives à l’insuffisance pondérale et à l’anémie dans presque tous les pays, estime que plus d’un milliard de femmes et d’adolescentes dans le monde souffrent de dénutrition – entraînant insuffisance pondérale et petite taille -, de carences en micronutriments essentiels et d’anémie. Dont une majorité dans les régions les plus pauvres.

Ainsi, l’Asie du Sud et l’Afrique subsaharienne concentrent 68 % des femmes et adolescentes présentant un poids insuffisant et 60 % de celles souffrant d’anémie.

« De génération en génération »

Ces carences alimentaires ont un impact sur le bien-être de ces femmes, mais se répercutent aussi sur leurs enfants, souligne l’Unicef, notant que « la mauvaise nutrition se transmet de génération en génération ».

La malnutrition augmente le risque de mortalité néonatale mais nuit également « au développement fœtal, générant des effets durables sur la nutrition, la croissance et l’apprentissage des enfants, ainsi que sur leur future capacité à subvenir à leurs besoins ».

« À l’échelle mondiale, 51 millions d’enfants de moins de 2 ans présentent un retard de croissance. Nous estimons que dans près de la moitié des cas, celui-ci survient durant la grossesse et les six premiers mois de la vie, lorsque la nutrition d’un enfant dépend entièrement de sa mère », souligne le rapport, qui porte une attention particulière aux femmes enceintes et allaitantes.

Il estime ainsi qu’entre 2020 et 2022, le nombre de femmes enceintes ou allaitantes souffrant de malnutrition aiguë a augmenté de 25 %, passant de 5,5 à 6,9 millions, dans 12 pays en crise alimentaire (AfghanistanBurkina Faso, Ethiopie, Kenya, Mali, Niger, Nigeria, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Tchad et Yémen).

Donner priorité aux femmes et aux filles

« Si la communauté internationale n’agit pas de toute urgence, cette crise pourrait avoir des conséquences durables sur les générations futures », a mis en garde dans un communiqué la directrice générale de l’Unicef, Catherine Russell. « Pour prévenir la dénutrition chez les enfants, nous devons également lutter contre la malnutrition chez les adolescentes et les femmes. »

L’Unicef appelle ainsi à donner la priorité aux femmes et aux filles en matière d’accès à une alimentation nutritive, à mettre en place des mesures contraignantes pour « étendre à grande échelle l’enrichissement des aliments » courants comme farine, huile de cuisson ou sel, ou encore à éliminer certaines pratiques discriminatoires conduisant au partage inéquitable de la nourriture dans les ménages.

Le Point par JLB avec AFP

Sénégal : le kaolin, une drogue de femmes

mai 15, 2013
Le kaolin est rarement consommé en public car ce n’est pas bien vu.
 
Argile blanche et friable, le kaolin, appelé « kew » en wolof, est très prisé des femmes sénégalaises qui le consomment à l’envi. Mais cette roche calcaire faisant aussi office de produit de beauté pour la peau, importée du Mali, présente quand elle est ingurgitée de nombreux dangers pour la santé.

« Au Sénégal, les femmes mangent plus de kew que de riz ». Sira, vendeuse au marché Tilène, dans le vieux quartier de la Médina à Dakar, en connaît un rayon sur le kaolin. « Je m’approvisionne au Marché malien situé à proximité de la gare routière. J’en vends des kilos par jour. À tel point que je me retrouve parfois en rupture de stock », indique-t-elle. Sur son étal en bois, des tas de trois à six cailloux blanchâtres – valant à peine 50 francs CFA – côtoient des petits sachets de kaolin en poudre et des sacs de roches de plusieurs kilos. « Les deux kilos et demi, je les vends à 250 francs CFA », explique-t-elle avant d’énumérer les vertus de son produit : apport en fer, en calcium, gestion du stress, traitement des maux d’estomac… La substance ferait même office d’antiémétique chez les femmes enceintes. Toutefois, Sira n’a jamais « croqué » la pierre miracle. « Quand tu commences à manger ça, tu ne peux pas t’arrêter », prévient-elle. Ce n’est pas Coumba qui dira le contraire. À 17 ans, cette adolescente mince et élancée consomme du kaolin quotidiennement depuis l’âge de 13 ans. « Ma grande sœur et ma mère en mangent aussi. Je trouve ça bon même si j’ai mal au ventre parfois », confie-t-elle.

Le Kaolin ou « kew » en Wolof est une pierre argileuse officiellement utilisé pour les masques de beauté, mais la plupart du temps mangé par les femmes qui en deviennent « accro ».

Pour la psychiatre Aïda Sylla, basée à l’hôpital de Thiaroye, si ces femmes sénégalaises – souvent issues de milieux ruraux et défavorisés – consomment du kaolin, c’est d’abord pour « combler leur ennui ». Beaucoup d’entre elles s’y mettent en période de grossesse. « La pierre, qui n’a pas de saveur, apporte à une femme enceinte, dont le goût est perverti, une sensation recherchée de sable dans la bouche », continue Aïda Sylla. « Chez les autres, il peut y avoir une sorte de mimétisme avec l’enfance, car au Sénégal, beaucoup d’enfants mangent du sable ». Et à l’instar de tout comportement alimentaire compulsif, « le kaolin agit à la manière d’une drogue, d’un point de vue psychologique».

C’est l’un des effets du syndrome de Pica, un trouble comportemental qui induit la consommation de substances non nutritives comme la terre, le papier ou l’argile. Ce syndrome, dont la genèse allie carences alimentaires et affectives, touche particulièrement les régions d’Afrique de l’Ouest depuis des siècles. Ainsi le kaolin est considéré comme trompe-la-faim pour les uns, médicament ou plaisir pour les autres.

Pratique dangereuse et taboue

Si, à dose unique, le kaolin peut servir à calmer les douleurs d’estomac, sa consommation régulière induit de sérieux problèmes de santé. La pierre empêche l’absorption de fer dans le sang et provoque une anémie qui, dans le cas des femmes enceintes, entraîne des complications comme des fausses couches ou des retards de croissance chez le bébé, selon le gastro-entérologue Birame Fall. Le kaolin modifie aussi le transit intestinal et est la cause de constipation sévère, quand il « forme une boule dans le rectum qui peut provoquer des dommages irréversibles », explique-t-il. « Les femmes qui consomment du kaolin ne le disent pas. C’est une pratique taboue. Elles n’en mangent pas en public et ne le diront jamais à leur médecin », affirme-t-il.

Un tabou qui rend difficile l’obtention de chiffres sur le nombre de femmes concernées par ce type de géophagie, banalisée au Sénégal. « C’est un phénomène culturel et très informel dont l’ampleur est difficile à chiffrer. Sans compter que certains hommes mangent également du kaolin », avance-t-on à l’Agence nationale de la statistique et de la démographie du pays.

Au cours des dernières décennies, le marché du kaolin au Sénégal s’est développé grâce à l’entremise des grossistes du Mali acheminant leur marchandise via le train ralliant Bamako à Dakar. Le Ministère des Affaires sociales et de la Santé du Sénégal a eu vent du problème sanitaire que pose le kaolin, notamment en ce qui concerne les femmes enceintes. Mais il n’a, pour l’instant, mis en place aucun programme de prévention.

Jeuneafrique.com par Katia Touré

Le désir sexuel chez la femme enceinte

avril 24, 2013
 
 

Dans notre société, les femmes enceintes et les mères sont souvent désexualisées. Pourtant, les femmes sont des êtres sexuels à toutes les étapes de leur vie. La grossesse est une période de changement et d’adaptation qui touche tous les aspects de la vie d’une femme, y compris sa sexualité. Il existe d’innombrables façons pour la femme enceinte de vivre l’intimité sexuelle (notamment par le toucher, les baisers, les caresses de la langue, le massage, la masturbation, la pénétration et les rapports sexuels oraux). La communication entre partenaires est essentielle, pour des relations sexuelles confortables et satisfaisantes, en particulier pendant la grossesse.

Est-il sécuritaire d’avoir des rapports sexuels pendant la grossesse?

Oui. L’activité sexuelle pendant la grossesse est saine et sécuritaire, à moins d’avis contraire de votre professionnel de la santé. L’on pourrait toutefois vous recommander de vous abstenir de rapports sexuels vaginaux :

Si vous avez déjà eu une fausse-couche.

Si vous avez des saignements durant le premier trimestre.

Si vous avez déjà eu un accouchement prématuré.

Si vous avez eu beaucoup de contractions durant le dernier mois de votre grossesse.

 Le désir sexuel varie-t-il pendant la grossesse?

Le niveau de désir et d’aisance peut varier, chez la femme enceinte, en raison de changements physiques et émotifs qui s’opèrent en elle. Chaque femme, chaque grossesse est unique. Tandis que certaines se sentent plus attrayantes et jouissent davantage de leur sexualité, d’autres n’ont peu ou pas d’intérêt pour la sexualité durant leur grossesse. Le partenaire de la femme enceinte pourrait aussi remarquer des fluctuations dans son propre désir sexuel. Il est primordial que les partenaires se parlent de ces fluctuations et de leurs sentiments. 

 La phase de travail peut-elle être déclenchée par un rapport sexuel?

Les femmes enceintes ressentent souvent de légères contractions pendant l’excitation sexuelle ou l’orgasme mais celles-ci ne sont pas assez fortes pour déclencher un accouchement, à moins que la grossesse soit arrivée à terme. Lorsque le terme de la grossesse est dépassé, on recommande parfois la stimulation des mamelons et les rapports sexuels pour stimuler le déclenchement de la phase de travail. Le sperme contient une faible concentration de prostaglandine, une substance semblable à une hormone qui détend le col de l’utérus et peut aider à déclencher le travail. Pour les femmes qui ont un risque élevé d’accouchement prématuré, il pourrait être recommandé d’éviter l’orgasme, la stimulation des mamelons et les rapports sexuels, ou d’utiliser un condom lors de rapports sexuels, pour éviter tout contact de sperme avec l’utérus. Pour plus d’information, consultez votre professionnel de la santé.

 Ma partenaire est enceinte. Que devrais-je faire

Demandez à votre partenaire si elle est à l’aise, allez-y doucement et respectez ce qu’elle désire, à chaque étape de la grossesse. Votre intérêt pour la sexualité pourrait aussi fluctuer; il pourrait être utile de parler de vos sentiments avec votre partenaire. Cela vous aidera tous deux à composer avec vos préoccupations à l’égard de la sexualité et de la grossesse, et à donner et recevoir du plaisir.

Quand peut-on recommencer à avoir des rapports sexuels après la naissance du bébé?

Cela dépend du degré de désir et d’aisance de chaque femme. Après l’accouchement, chez certaines femmes, l’intérêt pour la sexualité peut diminuer ou les rapports sexuels peuvent être douloureux pour diverses raisons : fatigue liée aux soins du nouveau-né, inconfort physique, lubrification vaginale moins abondante, fluctuations hormonales et émotives.

Certaines formes d’activités sexuelles peuvent être pratiquées quelques jours après l’accouchement, si la femme est à l’aise et intéressée. Les médecins recommandent généralement d’attendre de 4 à 6 semaines avant de recommencer à avoir des rapports sexuels. D’un point de vue physique, les rapports sexuels sont possibles dès la fin des saignements vaginaux. Il est également important d’attendre la guérison de l’épisiotomie ou du déchirement vulvaire (dans le cas d’un accouchement vaginal) ou encore des cicatrices abdominales (dans le cas d’un accouchement par césarienne), avant de reprendre les rapports sexuels. Encore une fois, rappelez-vous de maintenir une bonne communication avec votre partenaire. Il est important pour la femme de faire ce qui lui semble approprié et de ne pas se sentir bousculée.

 Y a-t-il autre chose à savoir sur la sexualité et l’intimité après l’accouchement?

Allaitement : Pendant l’allaitement, les femmes peuvent avoir des sensations semblables à l’excitation sexuelle ou à l’orgasme. L’allaitement peut entraîner une sécheresse vaginale et une lubrification réduite en phase d’excitation sexuelle; l’utilisation d’un lubrifiant à base d’eau peut rendre la stimulation vaginale plus agréable. 

Contraception : Il est possible de redevenir enceinte peu après un accouchement; il est donc important de penser à la contraception. Certaines méthodes contraceptives peuvent être utilisées après la grossesse même chez les femmes qui allaitent. Il est préférable de discuter de contraception post-partum avec votre professionnel de la santé, avant la naissance de votre bébé, pour avoir le temps de réfléchir à votre choix et de vous procurer la méthode choisie.

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