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Femmes violées puis brûlées vives: le Soudan du Sud promet de punir les coupables

juillet 5, 2015

Juba – Le gouvernement sud-soudanais a annoncé dimanche que si les faits dénoncés par l’ONU étaient avérés il punirait les militaires qui ont violé puis brûlées vives des femmes et des filles dans ce jeune pays ravagé depuis un an et demi par une sanglante guerre civile.

Dans un rapport publié mardi, des enquêteurs de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss) dénonçaient des violations des droits de l’Homme généralisées, s’appuyant sur le témoignage de 115 victimes et témoins dans l’État septentrional d’Unité, un des plus touchés par la guerre civile.

L’armée sud-soudanaise (SPLA) y a lancé en avril une vaste offensive contre les forces rebelles dans le département de Mayom, qui était une zone pétrolifère majeure avant d’être détruite dans les combats.

Nous avons lu le rapport et ces crimes odieux ne peuvent avoir été commis que par des individus odieux. Notre armée punit sans impunité tous les actes qui sortent des règles habituelles de la guerre, a déclaré dimanche le porte-parole militaire du Soudan du Sud, Philip Aguer dans un communiqué, alors qu’habituellement l’armée balaie ce type d’accusations.

Notre armée a été créée pour protéger nos femmes et nos enfants, assurer leur sécurité et le respect de leur dignité. Si dans les faits, le rapport de l’ONU est juste, alors les quelques individus responsables de ces crimes haineux font honte à la SPLA et cela ne peut être toléré, a ajouté le porte-parole, affirmant que quiconque sera jugé coupable d’avoir participé à ces crimes horribles sera traduit en justice devant les tribunaux et devant Dieu.

Selon l’ONU, les survivants des attaques ont affirmé que la SPLA et ses milices alliées du département de Mayom ont mené une campagne contre la population locale, tuant des civils, pillant et détruisant des villages, et provoquant le déplacement de plus de 100.000 personnes.

Certaines des accusations les plus inquiétantes (…) portent sur l’enlèvement et des abus sexuels contre des femmes et des filles, dont certaines auraient été brûlées vives dans leurs maisons, ajoutaient mardi les Nations unies.

Les enquêteurs évoquaient au moins neufs incidents séparés au cours desquels des femmes et des filles ont été brûlées dans des huttes après avoir été victimes de viol collectif, mais aussi de nombreux autres cas d’abus sexuels, des mères notamment violées devant leurs enfants.

Le camp rebelle a été lui aussi à plusieurs reprises accusé d’atrocités, notamment de viols, meurtres et recrutement d’armées d’enfants soldats.

De leur côté, les rebelles ont annoncé dimanche dans un communiqué avoir abattu un hélicoptère militaire gouvernemental lors d’une offensive militaire du régime sur Malakal, la capitale de l’Etat pétrolier du Haut-Nil.

Les rebelles affirment également avoir combattu les troupes gouvernementales à Nimule, à l’extrême-sud du pays, à la frontière avec l’Ouganda, qui a envoyé au Soudan du Sud des troupes soutenir le régime du président Salva Kiir.

Le communiqué des rebelles affirme qu’ils seront obligés de couper la route commerciale entre l’Ouganda et le Soudan du Sud à Nimule si le gouvernement n’accepte pas la paix et signe un accord.

Le conflit au Soudan du Sud a éclaté en décembre 2013, avec des combats au sein de l’armée sud-soudanaise, fracturée le long de lignes politico-ethniques par la rivalité à la tête du régime entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar.

Romandie.com avec(©AFP / 05 juillet 2015 19h52)

RDC: nouveaux combats entre l’armée et la rébellion M23

juillet 22, 2013

L’armée gouvernementale et les rebelles du Mouvement du 23 mars se sont de nouveau affrontés lundi près de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo, ont déclaré les belligérants.

Les affrontements ont débuté dans la matinée, marquant une reprise des combats après une trêve relative observée depuis jeudi dernier. Ils avaient cessé en fin de journée, selon les rebelles qui affirment n’être qu’à 4 km de Goma mais ne pas vouloir prendre la ville.

Leur porte-parole, le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, a déclaré à l’AFP que le gouvernement avait utilisé des hélicoptères pour pilonner les positions du M23 dans la zone de Kibati et Uvira, « mais sans succès ».

Un officier de l’armée régulière (FARDC) a confirmé ces affrontements. « Le M23 est en train de tirer des obus de mortiers à partir de Kibumba et nous nous avons engagé des hélicoptères pour bombarder les positions ennemies », a-t-il dit sous couvert d’anonymat.

Dans l’après-midi, un officier des forces gouvernementales a déclaré à l’AFP que les combats connaissaient une « accalmie ». Le porte-parole du M23 a ensuite indiqué qu’ils avaient cessé.

L’armée était injoignable pour donner un bilan mais à Kinshasa le porte-parole du gouvernement a accusé lundi le M23 de meurtres, viols et pillages la semaine dernière.

« Les éléments du groupe rebelle M23 ont commis de graves exactions au cours de la semaine dernière dans la cité de Kiwandja, au Nord-Kivu. Le bilan de ces violences fait état de 10 maisons et 15 boutiques pillées, 13 jeunes tués, 7 femmes violées et 13 personnes blessées », a déclaré Lambert Mende.

Le lieutenant-colonel Kazarama pour sa part affirmé: « Nous avons tué 35 militaires et FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, une rébellion hutu) et capturé 20 militaires et FDLR ». Ce bilan n’était pas vérifiable de source indépendante.

Le lieutenant-colonel Kazarama a assuré que la position du M23 la plus proche de Goma se situait à 4 kilomètres de la capitale provinciale.

« Nous avons cette capacité d’arriver à Goma, mais ce n’est pas notre objectif, a-t-il précisé. Notre objectif est d’amener le gouvernement à dialoguer.  »

Le M23 avait occupé Goma une dizaine de jours en novembre et s’en était retiré sous la pression de pays de la région et en échange d’un dialogue avec Kinshasa.

Ce dialogue ouvert en décembre à Kampala, en Ouganda, est au point mort et ce blocage a débouché sur une violente reprise des affrontements le 14 juillet.

Le M23 est essentiellement composé de Tutsi congolais intégrés dans les FARDC à la faveur d’un accord de paix signé en 2009 mais qui se sont mutinés en avril 2012, estimant que cet accord n’avait jamais été pleinement respecté.

Kinshasa et l’ONU ont accusé le Rwanda et l’Ouganda de soutenir le M23, ce que ces deux pays voisins de la RDC ont démenti.

Jeuneafrique.com avec AFP