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La sauce feuille, du chef franco-béninois Lionel Chauvel-Maga

décembre 31, 2022

Pour les fêtes, Jeune Afrique vous livre une sélection de recettes savoureuses. Aujourd’hui, le chef Lionel Chauvel-Maga, du restaurant de soul food Gumbo Yaya, revisite la sauce feuille.

Le chef Lionel Chauvel-Maga, à Paris, le 10 février 2022. © Vincent Fournier/JA

RECETTES DE CHEFS (5/5) – Il est l’un des précurseurs de la cuisine africaine-américaine à Paris. Dans son restaurant « Gumbo Yaya » (« brouhaha », en créole de la Nouvelle-Orléans), ouvert en 2015, Lionel Chauvel-Maga redonne ses lettres de noblesse à la soul food en sublimant les cuisses de poulet frit, qu’il accompagne de gaufres à la farine de maïs, de patates douces, coleslaw, corn bread (pain au maïs hérité des Amérindiens), ou encore de mac and cheese.

Pour les lecteurs de Jeune Afrique, le chef, né d’une mère béninoise et d’un père français, livre sa recette d’un plat typique de Noël : les collard greens, du chou cavalier. « C’est l’un des plats qui lient viscéralement la culture culinaire ouest-africaine à la cuisine noire américaine, explique-t-il. Au Bénin, d’où est originaire ma famille, on l’appelle “la sauce feuille” ».

Une préparation que l’on peut accompagner d’une belle viande fumée comme le jambon de Noël – consommé aux Antilles –, la dinde ou le poisson fumé, que l’on peut également remplacer par du liquid smoke (fumée liquide utilisée dans les barbecues pour arroser les viandes séchées). « L’amertume du chou cavalier ou du chou kale cuisiné dans un bouillon revenu avec de l’ail, des oignons et du piment végétarien se marie parfaitement à la douceur et à la gourmandise d’une viande fumée ». À vos fourneaux !

Ingrédients :

  • 1 oignon rouge
  • 1 gousse d’ail
  • 6 piments végétariens
  • Huile
  • Feuilles de chou kale ou de chou cavalier
  • Bouillon de cubes ou de légumes de saison
  • Viande fumée

Recette (pour 5 à 6 personnes) : 

  1. Dans une casserole, faites revenir l’oignon rouge émincé, la gousse d’ail et les 6 piments végétariens dans un filet d’huile.
  2. Lavez et équeutez les feuilles de chou (enlevez la tige et la nervure centrale).
  3. Cuisez-les dans un bouillon une dizaine de minutes (en option : ajoutez une viande ou un poisson fumé).
  4. Sortez à la pince les feuilles de chou. Faites-les légèrement et rapidement sauter dans la casserole avec les oignons, etc.
  5. Versez le bouillon dans la casserole et laissez cuire à feu doux 45 min à une heure.
  6. Servez chaud et utilisez la viande ou le poisson du bouillon en petits dés.

Restaurant « Gumbo Yaya » : 3, rue Charles Robin, 75010 Paris (France)

31 décembre 2022 à 16:16

Avec Jeune Afrique par Eva Sauphie

Congo-Insécurité à Brazzaville : recrudescence du « phénomène bébés noirs » à l’orée des fêtes

décembre 17, 2022

L’insécurité grandissante a repris son droit de cité à Brazzaville avec la recrudescence du phénomène « Bébés noirs ou kulunas ». De nombreux cas d’agression sont signalés dans plusieurs quartiers dont celui commis le 17 décembre aux environs de 5 heures au quartier Casis, dans le neuvième arrondissement Djiri, où un jeune s’est vu amputer un bras.

Le phénomène de violence urbaine, incarné par les » Bébés noirs » est, en effet, devenu une cause majeure d’insécurité. Ils commettent des forfaits sur la voie publique, dans les domiciles privés, en milieu scolaire. Aussi, les rivalités entre les écuries de ces «  Bébés noirs » créent l’insécurité, la psychose, troublent la sérénité des paisibles citoyens.

« Les bébés noirs ont amputé ce matin le bras d’un jeune alors qu’il sortait de chez lui. Ces actes odieux sont devenus récurrents dans notre quartier », a témoigné une femme qui habite Casis.

Jadis observée dans lequartiers périphériques, la délinquance juvénile se répand presque dans tous les quartiers. « J’ai échappé à une agression physique des bébés noirs le jeudi dernier aux environs de 5 h. Je sortais tôt pour aller acheter la marchandise, en route j’ai rencontré un jeune qui faisait le sens contraire. Ayant eu peur, j’ai rebroussé chemin sans savoir que je pouvais tomber dans son piège. En effet, en retournant, il m’a donné une double avant de brandir sa machette à hauteur de ma tête, me blessant légèrement au niveau du coude droit.  J’étais obligé de lui céder le sac, le téléphone et les lunettes que je venais d’acheter à peine deux mois pour des problèmes de vue. Là, je suis obligé de répartir chez le médecin pour qu’il me prescrive au moins le collyre puisque j’ai des soucis aux yeux »a indiqué une victime des bébés noirs au quartier Casis.

D’après d’autres témoignages, un officier de la force publique a ouvert récemment le feu sur un bébé noir qui tentait de l’agresser à l’aide des machettes avec ses amis. Certains voyous qui semblaient enterrer la hache de guerre ont refait surface, surtout en cette période de fêtes de Noël et de fin d’année.

À Texaco, dans le sixième arrondissement de Brazzaville, Talangaï, un jeune, membre d’un gang, qui semblait se reconvertir en s’occupant désormais de sa petite famille a déterré sa hache de guerre en se faisant parler de lui ces derniers temps. Il justifie son rétropédalage par le fait qu’il serait attaqué par un autre groupe de gang alors qu’il avait déjà tourné cette page.

En attendant la réhabilitation des centres de réinsertion professionnelle, les pouvoirs publics devraient mettre des bouchées doubles pour éradiquer sinon réduire l’ampleur de ce phénomène qui a trop duré.  

Avec Adiac-Congo par Parfait Wilfried Douniama

Canada-Québec: Un maximum de six personnes ou «deux bulles» dans les maisons dès dimanche

décembre 23, 2021

MONTRÉAL — Le premier ministre François Legault demande aux Québécois de reporter leurs plans de Noël si possible, tout en permettant à ceux qui veulent absolument se rassembler de le faire «pour un seul souper» d’ici le 25 décembre, à dix personnes ou moins.

 

© Fournis par La Presse Canadienne

Il suggère aux gens de tenter de minimiser les risques de transmission du coronavirus en maintenant une distance entre eux, en portant un masque, en laissant une fenêtre ouverte pour favoriser l’aération et en se lavant les mains fréquemment.

Québec va toutefois serrer la vis dès le lendemain de Noël en limitant les rassemblements à six personnes au maximum ou de deux bulles familiales, donc à compter du 26 décembre.  La même restriction s’appliquera dans les restaurants.

En conférence de presse mercredi soir à Montréal pour dresser le portrait de la situation sur la COVID-19, qui évolue très rapidement au Québec, M. Legault a mentionné que la province est passée de 2700 cas il y a quelques jours à peine à plus de 6000 cas recensés mardi. Cette montée fulgurante devrait se poursuivre alors qu’environ 9000 nouveaux cas de COVID-19 seraient annoncés jeudi, en raison de la propagation liée au variant Omicron, plus contagieux.

© Fournis par La Presse Canadienne

L’impact pourrait se faire sentir sur les hospitalisations a prévenu M. Legault, indiquant que les Québécois de 60 ans et plus sont davantage à risque de se retrouver à l’hôpital après avoir contracté le virus. Il les invite à aller chercher leur troisième dose de vaccin. 

Plus de la moitié des lits réservés aux patients atteints du coronavirus sont occupés, avec 445 hospitalisations, dont 88 aux soins intensifs. Une augmentation de 30 hospitalisations depuis la veille.

Même en prenant toutes les précautions possibles, «on ne peut pas exclure un dépassement des capacités hospitalières», a indiqué l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) dans un communiqué.

Selon les projections de l’INSPQ, mises à jour mercredi, la hausse des cas et des hospitalisations s’annonce exponentielle dans la plupart des scénarios présentés. 

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a tenté de se faire rassurant. Les hôpitaux ont «encore de la marge de manœuvre», notamment avec le délestage, a-t-il mentionné. Le degré de sévérité du variant Omicron reste cependant inconnu et son effet sur les hospitalisations sera à  suivre dans les prochains jours, a précisé M. Dubé. 

«Un peu de bonheur»

Les traits tirés et l’air plutôt sombre, M. Legault a prévenu que les Québécois «traverseront une très dure épreuve», mais il les a invités à garder espoir, saluant leur résilience.

Devant une situation de plus en plus critique, plusieurs s’attendaient à des resserrements plus sévères. Les mesures annoncées sont «suffisantes pour garder le contrôle dans les hôpitaux», selon M. Legault. Mais il n’a pas caché que d’autres décisions pourraient venir après le 26 décembre, si nécessaire. 

M. Dubé a affirmé que les personnes vaccinées et ayant fait «tous les sacrifices» ont droit à «un peu de bonheur dans les prochains jours». 

«Pour le moment, essayons de fêter un beau Noël avec le nombre le plus restreint possible étant donné les circonstances», a-t-il soutenu. 

Le premier ministre a toutefois invité les non-vaccinés à éviter les rassemblements alors qu’ils représentent 50% des hospitalisations, mais environ 10% de la population adulte. 

«Pas assez» de tests de dépistage

Depuis lundi, des milliers de Québécois se ruent vers les pharmacies pour tenter de mettre la main sur l’une des trousses de tests de dépistage rapide. Ils sont toutefois nombreux à ressortir bredouilles puisque les pharmacies les reçoivent au compte-gouttes. 

M. Legault a prévenu qu’il n’y avait «pas assez» de tests pour tout le monde en ce moment. «C’est pour ça qu’on a dit que pour l’instant c’est important que ces tests-là soient réservés pour les personnes qui ont des symptômes», a-t-il affirmé. 

Le premier ministre a dit attendre de recevoir prochainement des livraisons supplémentaires du fédéral. M. Dubé a affirmé que d’autres alternatives sont considérées pour assurer de répondre à la demande. 

Les tests PCR dans les cliniques de dépistage, qui ont atteint leur capacité quotidienne, doivent aussi être réservés aux personnes symptomatiques, a également soutenu le directeur national de la Santé publique, le Dr Horacio Arruda. 

Les réactions des partis d’opposition

Plus tard en soirée, la cheffe libérale Dominique Anglade a reproché au premier ministre d’être «dépassé par la situation». Elle a cependant incité les Québécois à «se serrer les coudes, question de reprendre le dessus sur le virus».   

«Nous devons tous et toutes agir de façon responsable à la veille de Noël, alors que le gouvernement renvoie le fardeau sur les épaules des Québécois.es, ainsi que sur le réseau de la santé», a déclaré la cheffe de l’opposition officielle par voie de communiqué.  

Selon Mme Anglade, «la CAQ aurait dû être mieux préparée», se disant «sidérée de voir l’improvisation du gouvernement caquiste».

Du côté de Québec solidaire, on souligne que plusieurs questions demeurent sans réponse sur la façon dont le gouvernement compte augmenter ses capacités de dépistage et de traçage. 

«Que va-t-il faire pour accélérer et fluidifier la distribution des tests rapides, qui sont attendus depuis si longtemps? Nous sommes à deux jours de Noël et tous les Québécois n’ont pas reçu leurs tests rapides», a déclaré par communiqué le porte-parole en matière de Santé, Vincent Marissal. 

«Le gouvernement doit partager largement et clairement les consignes entourant le dépistage, tant au sein de la population que dans les centres de soin de santé : la confusion règne et nuit à l’effort collectif», a-t-il poursuivi.

«Soupir de soulagement»

La Fédération des chambres de commerce du Québec s’est pour sa part réjouie de voir que les commerces évitent la fermeture pour le temps des Fêtes, contrairement à l’an dernier. «Un soupir de soulagement» pour les entreprises. 

«C’est un gain qui reflète l’ampleur des efforts déployés par les entrepreneurs pour faire respecter les normes sanitaires dans leurs commerces tout au long de l’année », a affirmé le président-directeur général de la FCCQ, Charles Milliard, dans un communiqué. 

Il accueille aussi favorablement l’annonce d’Ottawa d’élargir des critères d’admissibilité dans certains programmes d’aide pour les entreprises et travailleurs. 

Avec La Presse Canadienne

France-Covid: le gouvernement évoque de nouvelles mesures en fin de semaine

décembre 15, 2021

Le gouvernement français envisage de prendre de nouvelles mesures de lutte contre le Covid-19 d’ici à la fin de semaine, a annoncé mercredi son porte-parole, Gabriel Attal, prévenant que le nombre de patients en réanimation devrait atteindre 4.000 autour des fêtes.

« Il pourrait y avoir « de nouvelles décisions d’ici la fin de la semaine (…) pour prendre les mesures qui s’imposent », a déclaré M. Attal, à la sortie du Conseil des ministres.

Il a mentionné une accélération de la campagne vaccinale, le renforcement des contrôles aux frontières et la mise en place de recommandations pour les fêtes de famille.

Dans ce contexte, auquel s’ajoute l’arrivée du nouveau variant Omicron a priori très contagieux, le gouvernement devrait réunir un nouveau Conseil de défense sanitaire avant le week-end.

Celui-ci aura lieu « vraisemblablement vendredi », a précisé le ministre de la Santé, Olivier Véran, lors d’une audition devant les députés, assurant qu’aucune décision n’était gravée dans le marbre à l’heure actuelle.

Faisant écho aux propos de M. Attal, M. Véran a évoqué plusieurs pistes parmi lesquelles des « mesures d’accompagnement » pour les fêtes ainsi qu’un raccourcissement du délai pour effectuer sa dose de rappel, actuellement fixé à cinq mois après la vaccination initiale.

La France, comme la plupart des pays européens, fait face depuis plusieurs semaines à un envol des contaminations, qui se traduit désormais par de nombreuses hospitalisations.

Le nombre de patients en réanimation qui « devrait dépasser 3.000 très rapidement et atteindre les 4.000 autour des fêtes », a précisé M. Attal.

Olivier Véran s’est projeté au-delà des fêtes, remarquant que les contaminations semblent avoir atteint un pic mais que si elles demeurent à un plateau élevé, les hôpitaux continueront à subir une situation difficile début 2022.

En tout état de cause, les annonces envisagées ne devraient pas concerner dans l’immédiat une ouverture de la vaccination à tous les 5-11 ans, alors qu’elle est désormais accessible aux enfants à risque de forme grave.

Le gouvernement attend l’avis de plusieurs instances: le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) – a priori jeudi, selon M. Véran -, la Haute autorité de santé (HAS) puis en dernier lieu le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV) peu avant Noël, a énuméré le ministre.

« Si les feux étaient au vert, (…) on est prêts pour commencer au 20 mais peut être que l’on ne commencera que le 22 ou le 23 », a déclaré M. Véran, selon qui tout est calé sur le plan logistique

Par Le Point avec AFP.

Le variant Omicron plonge les Fêtes et les Canadiens dans l’incertitude

décembre 6, 2021
Des décorations de Noël en forme d'étoiles à la place d'Armes.

La place d’Armes, à Montréal, en décembre 2021 Photo: Radio-Canada/Daniel Thomas

Les plans de nombreux Canadiens en vue du temps des Fêtes sont plongés dans l’incertitude depuis l’apparition du variant Omicron de la COVID-19.

Par exemple, Meegan Scheffer espérait bien revoir deux de ses trois enfants à Noël. Leurs billets d’avion sont réservés, mais elle craint que le variant l’oblige à reporter le voyage une nouvelle fois.

Je n’ai pas encore sorti les décorations parce que je voulais les attendre pour les installer tous ensemble, raconte-t-elle. L’an dernier, je n’ai même pas monté le sapin. Serais-je à nouveau sans sapin et sans mes enfants à Noël?

Nazeem Muhajarine, un professeur d’épidémiologie à l’Université de la Saskatchewan, dit qu’il sera peut-être nécessaire de réduire l’ampleur des festivités en raison des inquiétudes soulevées par le variant Omicron.

Il est encore trop tôt pour bien connaître la nouvelle mutation. Le Pr Muhajarine garde espoir de sauver l’esprit des Fêtes. Il encourage la population à attendre de voir comment la situation évoluera avant d’annuler les célébrations.

Il est prudent d’avoir une approche plus mesurée, convient-il. Mais on peut attendre que Noël ou le Jour de l’an approche avant de compléter ses plans.

Certains chercheurs ont laissé entendre que le nouveau variant serait plus contagieux que ses prédécesseurs, mais le Pr Muhajarine dit qu’il faudra attendre des semaines avant de connaître le comportement du variant, notamment s’il est plus dangereux ou plus résistant.

Si le variant a provoqué une forte hausse des cas de COVID-19 en Afrique du Sud, il est encore trop tôt pour prédire sa propagation au Canada, puisque le taux de vaccination est supérieur dans notre pays, ajoute-t-il.

Une chose est certaine : l’incertitude complique la tâche de ceux qui prévoient passer leurs vacances à l’étranger. Le Canada et plusieurs autres pays ont pris des mesures restrictives plus sévères à leurs frontières, mentionne le Pr Muhajarine.

Visiter parents et amis au Canada est un pari plus sûr. Il recommande aux visiteurs de subir des tests rapides antigéniques avant leur arrivée et avant leur départ par mesure de précaution.

Le Pr Muhajarine invite la population à se préparer à refaire leur plan, tout dépendant de ce que décideront les provinces pour faire face à l’actuelle vague de COVID-19.

Le Nouveau-Brunswick a déjà annoncé dimanche l’entrée en vigueur de la phase 1 du plan d’action pour l’hiver. Si les rassemblements intérieurs de 20 personnes ou moins sont autorisés, il est recommandé aux personnes non vaccinées de rester chez elles.

Le Québec compte annoncer cette semaine ses intentions, mais le premier ministre François Legault avait l’espoir de porter à 20 ou 25 personnes le nombre limite des participants à un rassemblement intérieur. Mais la récente hausse du nombre de cas lui laissera-t-elle vraiment le choix?

Le Pr Muhajarine préfère des rencontres plus intimes. Il recommande un nombre d’invités inférieur à 10 et de les obliger à être vaccinés.

C’est comme ça qu’on peut s’assurer de passer un petit Noël en toute sécurité cette année. On peut espérer que les choses seront différentes l’an prochain.

Steve Joordens, un professeur de psychologie à l’Université de Toronto Scarborough, s’inquiète que le variant Omicron pousse les gens vers la dépression.

Nous pensions avoir la chance de célébrer un Noël normal cette année. Si on nous en prive, ce sera retourner le fer dans la plaie, dit-il. On commence à ressentir des sentiments dépressifs. On a l’impression qu’on ne peut rien changer. C’est vraiment affolant.

Par La Presse canadienne avec Radio-Canada

Au bon rendez-vous de l’assiette

décembre 20, 2019

 

Le temps des fêtes actuelles est à l’assiette

Où les convives ordonnent à la fourchette

De satisfaire la bouche d’une bonne sauce

Préparée par une main heureuse et grâce

 

Quand un bon vin exquis et compagnon

Est servi dans des coupes aux colliers ronds

Les glandes salivaires saluent les effluves

Qui dansent en nous comme de bons rêves

 

Entre de gentilles conversations chaleureuses

Où les goûts alimentaires au repos s’amusent

Depuis l’intérieur de nos ventres grassouillets

Le repas de la fête se termine dans le respect

 

Bernard NKOUNKOU

 

Aux sons des fêtes

décembre 16, 2019

 

Les fêtes arrivent avec leur bonne sève

Quand dehors la rue grogne avec ses grèves

Qui ralentissent de faire des nettes emplettes

Dans la pleine liberté de ma conscience muette

 

Les réformes avec ses formes qui nous renferment

Produisent la contestation où des langues haranguent

Les tribunes des plateaux et des hémicycles en vagues

Pour nous conduire comme des bœufs attelés à la ferme

 

Les plus courageux jettent l’éponge par la démission

Les récalcitrants indifférents s’accrochent à leur vision

Pour nous diluer leur pilule dans le verre des âges

Afin de taire notre colère dans la tempête de la rage

 

Bernard NKOUNKOU

 

Congo : Des stratégies de persécution du pouvoir pour un meilleur asservissement

janvier 4, 2017

 

Le 31 décembre 2016, le pouvoir de Brazzaville arrête une stratégie dans ses officines pour asservir les populations qui attendent des provisions leur permettant de fêter le Nouvel AN.

Après l’embargo fait sur les camions transportant le charbon de bois, en provenance du Pool, sous prétexte de moyens d’introduction des armes de guerre, l’interdiction est passée sur un autre mode opératoire, cette fois-ci sur les véhicules des marchandises périssables.

Dès lors pour asphyxier les populations en attente de provisions – à consommation rapide – près d’une quarantaine chargée de produits vivriers pour la vente a été immobilisée. Interdiction leur a été faite de traverser Nganga Lingolo pour atteindre les quartiers sud de Brazzaville, lieu de leur destination et de la livraison immédiate de leurs produits.

Les pauvres chauffeurs conduisant ces denrées alimentaires, fatigués et privés de poursuivre leur route, ont subi le martyr de la conscience allant du 31 décembre jusqu’au 3 janvier de l’année, devant leur volant, sans pour autant atteindre leur simple objectif de livraison saine pour répondre à l’attente des populations.

Pire encore, ils ont passé le réveillon à bord de leur véhicule sans leur famille, sentant la sueur de la transpiration, baillant comme des corbeaux en l’absence des corneilles. Ils étaient soumis à un traitement abject et inhumain pour leur seule appartenance à la région du Pool.

Or de nombreux produits ont commencé à pourrir dans les camions et ne pouvaient plus être vendus, hors délai, désormais bons pour la poubelle, à la satisfaction et la grande joie des décideurs se tournant le pouce.

C’est une sorte d’apartheid d’une autre couleur qui s’installe au Congo.

Quel sera dans les mois à venir les autres scénarios concoctés par le pouvoir de Brazzaville pour tenir en laisse cette partie de la population ?

Par LoeilduCongo

La Somalie interdit les célébrations de Noël et du Nouvel An

décembre 23, 2015

des-islamistes-chabab

 
L’an dernier, des islamistes chabab avaient lancé une attaque à Noël contre l’aéroport de Mogadiscio qui avait fait au moins 12 morts. Crédits : Farah Abdi Warsameh / AP
Le gouvernement somalien a interdit, mardi 23 décembre, les célébrations de Noël et du Nouvel An dans le pays à majorité musulmane, expliquant qu’elles pourraient susciter des attaques des islamistes chabab.

« Tous les événements liés aux célébrations des fêtes de Noël et du Nouvel An sont contraires à la culture islamique et pourraient nuire à la foi de la communauté musulmane, » a expliqué à la presse cheikh Mohamed Khayrow, directeur général du ministère des affaires religieuses.
« Il ne doit aucune activité », a-t-il déclaré, précisant que les forces de sécurité avaient reçu l’ordre de mettre fin à toute célébration de ce type.

Pas de rapport avec « les principes de notre religion »

Cheikh Bur Barud Gurhan, du Conseil religieux suprême de Somalie, a expliqué que les festivités non musulmanes pourraient provoquer l’ire des islamistes chabab affiliés à Al-Qaida. « Nous mettons en garde contre les célébrations de ces fêtes qui n’ont pas de rapport avec les principes de notre religion, » a ajouté Gurhan, soulignant que cela pourrait inciter les Chabab « à mener des attaques. »

L’an dernier, des islamistes chabab avaient lancé une attaque à Noël contre l’aéroport de Mogadiscio qui avait fait au moins 12 morts. La Somalie est au moins le deuxième pays à majorité musulmane à interdire Noël cette année, après le Sultanat de Brunei qui a annoncé une interdiction similaire. La Somalie avait également pris la même mesure en 2013.

Le pays suit le calendrier islamique qui ne reconnaît pas le 1er janvier comme le début de l’année. Il n’y a quasiment plus de chrétiens vivant en Somalie. Dans la capitale Mogadiscio, une cathédrale catholique construite par les Italiens et détruite par un bombardement demeure toutefois un repère connu.

Fêtes privées autorisées

Les diplomates étrangers, les travailleurs humanitaires et les soldats qui vivent dans une enceinte fortement sécurisée de l’aéroport sont toutefois autorisés à organiser des fêtes privées.

Les Chabab, chassés depuis mi-2011 de Mogadiscio, puis de leurs principaux bastions du centre et du sud somaliens, contrôlent toujours de larges zones rurales, d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides – parfois jusque dans la capitale somalienne – contre les symboles du fragile gouvernement somalien ou contre la force militaire de l’union africaine en Somalie (Amisom) qui le soutient.

Lemonde.fr avec AFP