Trois Vénézuéliens ont été tués dimanche dans le nord-est de la Colombie, dans une attaque attribuée à l’Armée de libération nationale (ELN), dernière guérilla du pays, a annoncé la police.
Les trois personnes ont été tuées par des rebelles présumés qui circulaient à moto, dans la localité de Tibu, à la frontière avec le Venezuela, a précisé la police dans un communiqué.
Ces rebelles avaient auparavant attaqué un poste de police dans la même région, sans faire de blessé, selon la même source.
Dans cette région, l’une des principales pour la culture de coca, outre l’ELN, opèrent plusieurs organisations qui se livrent au trafic de drogues.
Le processus de paix avec l’ELN est au bord du gouffre après une série d’attentats de la dernière guérilla de Colombie qui semblent avoir fait perdre patience au gouvernement. Mais les rebelles insistent pour la poursuite des pourparlers.
Par ailleurs, la Colombie et le Venezuela qui partagent 2.200 kilomètres de frontière, entretiennent des relations tendues.
La Colombie est confrontée à l’arrivée massive de milliers de Vénézuéliens fuyant la crise économique et humanitaire dans leur pays.
Selon les autorités colombiennes, quelque 550.000 Vénézuéliens se trouvent dans le pays, et leur nombre ne cesse d’augmenter.
Amar Saadani était secrétaire général du FLN depuis 2013. Il a mis le pouvoir dans l’embarras par de violentes accusations contre l’ancien chef des services de sécurité.
Amar Saadani, ici en mai 2015, alors qu’il était encore secrétaire général du FLN, lors du Xe congrès du parti. Crédits : FAROUK BATICHE / AFPAmar Saadani, secrétaire général du Front de libération national, « parti du pouvoir et non parti au pouvoir », comme tiennent à le préciser les observateurs de la vie politique algérienne, a démissionné samedi 22 octobre pour « raisons de santé ».
L’explication laisse de marbre les médias algériens qui considèrent que le départ du très polémique dirigeant du FLN a été tout simplement décidé par le président Abdelaziz Bouteflika, formellement président du FLN, ou par son entourage immédiat.
Désigné secrétaire général du FLN en août 2013, reconduit en mai 2015 pour un mandat de cinq ans, Amar Saadani, 66 ans, ancien cadre syndical réputé proche du président Bouteflika, avait fait le 5 octobre dernier une rentrée tonitruante.
Après des semaines d’absence, M. Saadani a mis en cause l’ancien chef des services de renseignement, le général major Mohamed Mediene, dit Toufik, limogé en septembre 2015, en l’accusant d’être le chef de file des anciens officiers de l’armée française et suggérant qu’il servait des intérêts extérieurs. Il a également accusé son prédécesseur à la tête du FLN, Abdelaziz Belkhadem, tombé depuis en disgrâce, de « servir la France ».
En Algérie, il y a « des officiers de la France, des ‘moudjahidine’ de la France et des intellectuels de la France » a-t-il dénoncé, ciblant ainsi directement les officiers algériens déserteurs de l’armée française, les fameux « DAF », qui avaient rejoint le FLN entre 1956 et 1961 et qui ont eu par la suite un poids important dans l’armée algérienne.
Paris a perdu ses « hommes en Algérie » et elle doit se « résigner à traiter avec les institutions de l’Etat Algérien » a poursuivi M. Saadani, parfois surnommé « le percussionniste » pour avoir joué des percussions et dansé dans la troupe du chanteur Abdellah Menai.
Le site Algérie Patriotique, tenu par le fils de l’ancien ministre de la défense, le général Khaled Nezzar, un « DAF », a réagi en affirmant que Saadani agissait« sur la base d’une feuille de route » et « des directives » :
« En osant tirer ainsi à boulets rouges sur ‘les officiers de l’armée française’(…) il dévoile son jeu et démasque indirectement son parrain dans une guerre au sommet qui ne dit pas son nom et dont l’enjeu principal tourne autour de la succession au président Bouteflika ».
A Alger, on y a vu un message du général Khaled Nezzar, très lié au général Toufik, pointant l’actuel chef d’état-major de l’armée et vice-ministre de la défense, le général Ahmed Gaïd Salah.
Si l’histoire des « DAF » fait partie des polémiques sans fin en Algérie, l’accusation contre l’ancien chef des services de renseignement d’avoir été l’instigateur du conflit intercommunautaire à Ghardaïa est beaucoup plus grave.
Commencés en décembre 2013, ces affrontements ont atteint un pic sanglant les 7 et 8 juillet 2015 avec un bilan officiel de 22 morts, ce qui a amené les autorités à déployer l’armée pour imposer le calme.
L’accusation a fait réagir des responsables de l’opposition qui ont demandé à la justice de s’autosaisir et d’engager une enquête. Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet à la présidence, même s’il parlait en tant que chef du parti du RND (rassemblement national démocratique) a exprimé le premier désaveu officiel à M. Saadani.
Le pouvoir dans l’embarras
« Quand certains parlent j’espère qu’ils n’oublient pas que derrière une personne [Toufik], il y a des milliers d’agents, des officiers, sous-officiers et des djounouds. Ils sont aussi de l’armée nationale populaire. J’ai déjà répondu sur Ghardaïa, je ne suis pas d’accord avec le dernier discours », avait-il déclaré.
La charge de M. Saadani, dont la motivation reste encore mystérieuse, était d’autant plus malvenue pour le pouvoir qu’il venait de faireadopter une loi imposant le silence aux anciens officiers de l’armée.
Le général Gaïd Salah, qualifié de « grand moudjahid », par Amar Saadani lors de sa sortie controversée du 5 octobre, ne pouvait avoir plus mauvais cadeau alors qu’il s’était doté d’un moyen légal de faire taire les ex-généraux.
Amar Saadani, qui a été début 2014 le porte-voix d’une mise en cause sans précédent du général Toufik, a mis tous les pôles du pouvoir dans l’embarras, selon les médias algériens. « On lui a juste laissé le soin d’annoncer lui-même son départ », note un journaliste. Amar Saadani a été remplacé comme secrétaire général du FLN par l’ancien ministre de la Santé Djamel Ould Abbès.
ALGER – Le Front de libération nationale (FLN), parti majoritaire en Algérie, a annoncé samedi avoir désigné Abdelaziz Bouteflika, âgé de 76 ans et au pouvoir depuis 1999, comme son candidat à la présidentielle de 2014 pour un 4e mandat à la tête de l’Etat.
Le comité central a choisi le président du parti, le moudjahid Abdelaziz Bouteflika, comme candidat du FLN à la prochaine élection présidentielle, selon une déclaration politique adoptée à l’issue d’une réunion à Alger de cette instance suprême du parti, boycottée par plusieurs de ses dirigeants.
M. Bouteflika, qui a des ennuis de santé, ne s’est pas encore lui-même prononcé sur sa candidature.
Au pouvoir depuis 14 ans, le président est rentré en Algérie le 16 juillet après trois mois de soins en France. Il avait été hospitalisé d’urgence le 27 avril à Paris à la suite d’un AVC. A son retour il était resté un temps absent de la scène politique, avant d’y revenir petit à petit.
Le chef du FLN Amar Saïdani a indiqué samedi dans son discours que le choix de M. Bouteflika pour la présidentielle s’impose de lui-même car nous avons dressé un bilan positif de ses trois mandats.
La limitation du nombre de mandats présidentiels a été supprimée par une révision partielle de la Constitution en novembre 2008, ce qui avait permis à M. Bouteflika de briguer un troisième quinquennat en avril 2009.
L’ancien président américain Franklin Roosevelt a été élu à quatre reprises alors qu’il se déplaçait en chaise roulante, a souligné le chef du FLN, cherchant à battre en brèche l’idée, défendue par des partis d’opposition, selon laquelle les ennuis de santé de M. Bouteflika ont fragilisé l’hypothèse d’un nouveau mandat.
La convalescence de M. Bouteflika, qui tire à sa fin, n’empêche pas légalement notre président de briguer un quatrième mandat, a-t-il ajouté.
Des dirigeants du FLN ont annoncé vendredi qu’ils boycottaient la réunion de la direction du parti la jugeant illégale, notamment en raison de l’élection controversée en août de son secrétaire général Amar Saïdani, un homme du sérail.
Ils ont déposé un recours devant le conseil d’Etat pour demander l’annulation de cette élection.
Selon M. Saïdani, 288 membres du Comité central sur un total de 340 ont pris part à la réunion de samedi.
Le FLN, dont M. Bouteflika est le président d’honneur, est en proie depuis les législatives de mai 2012 à une crise ouverte qui a pris de l’ampleur après l’éviction fin janvier de son ex-chef contesté Abdelaziz Belkhadem.
Selon les experts, l’élection de Amar Saïdani offre aux partisans de M. Bouteflika l’opportunité de garder la mainmise sur le parti à l’approche de 2014.
Le FLN a par ailleurs appelé le président Bouteflika à réviser dans les plus brefs délais la Constitution du pays pour consolider les réformes politiques annoncées en avril 2011 afin d’éviter toute contagion du printemps arabe en Algérie, alors en proie à des émeutes et des manifestations contre la vie chère.
M. Bouteflika avait mis en oeuvre dans la foulée du Printemps arabe des réformes politiques, jugées, au mieux, timides par l’opposition.
L’ancien président algérien Chadli Bendjedid est décédé samedi à Alger à l’âge de 83 ans des suites d’un cancer, a annoncé l’agence algérienne APS.
Chadli Bendjedid est l’un des présidents à être resté le plus longtemps au pouvoir, de février 1979 à janvier 1992.
Il avait été admis, il y a plus d’une semaine, à l’hôpital militaire d’Aïn Naâdja à Alger.
Bendjedid a été à l’origine de la démocratisation des institutions, notamment par la promulgation d’une constitution pluraliste en février 1989 et la renonciation à la présidence de l’ancien parti unique, le Front de libération nationale (FLN), en juillet 1991.
Il était né le 14 avril 1929 à Bouteldja, un village de l’est algérien, à la frontière tunisienne.
Ahmed Ben Bella, le premier président algérien est décédé mercredi 11 avril à son domicile d’Alger, a annoncé l’agence officielle APS qui a cité ses proches. Il était âgé de 96 ans.
La rumeur de la mort de Ben Bella avait couru à plusieurs reprises, la dernière il y a moins de deux mois. Le 22 février 2012, le quotidien El Watan avait annoncé sur son site internet le décès de l’ancien président algérien à l’hôpital militaire d’Ain Naâdja, dans la banlieue algéroise, avant que l’information ne soit démentie une heure plus tard par l’agence officielle APS, qui citait également un proche d’Ahmed Ben Bella.
Bio-express de Ahmed Ben Bella :
Décembre 1916 Naissance à Maghnia (Oranais)
1947 Rejoint l’Organisation spéciale, formation paramilitaire chargée de préparer la lutte armée
5 avril 1949 Dirige l’attaque de la poste d’Oran
23 octobre 1954 Création du Front de libération nationale (FLN)
1er novembre 1954 Déclenchement de la guerre d’indépendance
22 octobre 1956 Arrêté par la France avec Aït Ahmed, Bitat, Boudiaf, Khider, après le piratage de l’avion qui les conduisait de Rabat à Tunis
26 septembre 1962 Forme le premier gouvernement de l’Algérie indépendante
15 septembre 1963 Élu président de la République
19 juin 1965 Renversé par Boumédiène et emprisonné
À cette époque, l’ancien président avait également été hospitalisé à Paris pour des « complications respiratoires », après avoir contracté une phlébite à l’été 2011. Le héros de l’indépendance algérienne aura tout de même pu vivre, avant de s’éteindre, le 50e anniversaire des accords d’Évian, signés le 18 mars 1962, qui mettaient fin à huit ans de guerre de libération, et à l’issue desquels il devint le premier président de l’Algérie libre, en 1963.
http://platform.twitter.com/widgets/hub.1326407570.htmlL’ancien homme fort de la puissante armée algérienne, le général à la retraite Mohamed Lamari, est décédé lundi à 73 ans d’un arrêt cardiaque à Biskra (420 km au sud-est d’Alger), après avoir marqué l’Algérie des années noires par sa détermination à combattre la violence islamiste.
Le général Lamari est mort à l’hôpital de Tolga où il avait été admis en urgence à la suite d’un malaise, a précisé son frère Khaled à l’agence APS.
« C’était un grand dirigeant de l’armée nationale populaire (ANP). Nous allons transmettre un message de condoléances à sa famille », a dit à l’AFP le porte-parole du Front de Libération Nationale (FLN, ex-parti unique), Kassa Aïssi.
Cet ancien officier de l’armée française avait déserté pour rejoindre en 1961 les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN), qui avait mené la guerre d’indépendance contre la France (1954-1962).
Formé à l’académie militaire de Moscou, le général Lamari avait été nommé chef d’état-major de l’armée algérienne en 1993 au moment où les violences des groupes islamistes armés étaient à leur paroxysme en Algérie.
Considéré comme un « laïc » et un républicain, Mohamed Lamari, né en juin 1939 à Alger, avait tout d’abord exercé les fonctions de commandant de la 5e région de Constantine (nord-est), avant de devenir commandant en chef des forces terrestres.
Il occupa cette fonction jusqu’en 1992, date à laquelle il devint pour quelques mois le conseiller du ministre de la défense de l’époque, Khaled Nezzar.
Un haut responsable militaire plus bavard que les autres
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A la tête d’un corps spécial antiterroriste formé des élites de l’armée, de la gendarmerie et de la police chargé de la lutte contre les islamistes armés, il a pesé de tout son poids pendant une décennie sur la vie politique du pays.
« Résolument engagé dans la lutte antiterroriste, il a fait jouer à l?armée un rôle important dans le maintien de l’ordre et l’instauration de la sécurité, alors que l’Algérie menait une lutte implacable contre le terrorisme », a relevé l’agence APS.
En août 2004, Lamari a démissionné officiellement pour « raison de santé » de son poste de chef d’état-major de l’armée, trois mois après l’élection du président Abdelaziz Bouteflika pour un deuxième mandat.
Il avait alors affirmé avoir quitté l’armée à sa demande, une fois sa mission accomplie.
Nombre d’observateurs à Alger avaient vu dans son départ l’opportunité pour le chef de l’Etat de conforter sa position face à l’armée, considérée 40 ans durant comme la véritable détentrice du pouvoir en Algérie, imposant traditionnellement son candidat à la présidence de la République.
En juillet 2002, Lamari avait reconnu que l’armée s’était « immiscée » par le passé « dans les problèmes politiques » du pays, en 1992 quand les élections législatives, sous la pression des militaires, avaient été annulées, alors que le Front islamique des salut (FIS, dissous) était en passe de les remporter.
Il avait alors assuré que l’armée se cantonnait à présent dans les missions qui lui sont dévolues par la Constitution, « ni plus ni moins ».
Seul dirigeant militaire à s’exprimer publiquement, le général Lamari avait affirmé la neutralité de l’armée avant l’élection présidentielle de 2004.
Selon l’agence APS, le général Lamari devrait être inhumé à Alger.
Depuis sa démission de l’armée en 2004, le général n’apparaissait que très rarement en public. Ce fut le cas notamment à l’occasion de l’anniversaire de la guerre d’Algérie le 1er novembre 2008 lorsque la télévision l’avait montré en train de présenter ses voeux au chef de l’Etat.