Nouveau drame en Floride. Un Américain contaminé par une amibe dite « mangeuse de cerveau » est décédé en Floride, jeudi 2 mars, rapporte BFM. Le département de la Santé du comté de Charlotte n’a donné ni le sexe ni l’âge de la victime mais a souligné la rareté d’un tel drame. L’homme a été infecté après s’être rincé le nez avec l’eau du robinet, le 23 février dernier, explique un communiqué du Département de la Santé local.
L’amibe, qui porte le nom scientifique de Naegleria fowleri, est un organisme monocellulaire qui vit dans les sols ou les surfaces d’eau douce relativement chaudes. Elle doit son surnom de « mangeuse de cerveau » aux infections cérébrales qu’elle provoque, traduites par les symptômes comme des céphalées, des nausées, des hallucinations et un coma.
Jae Williams, porte-parole du département de Santé local, a précisé qu’« une enquête épidémiologique [était] en cours pour comprendre les circonstances uniques de cette infection ». Les autorités sanitaires insistent qu’une « infection par Naegleria fowleri est rare et ne peut survenir que dans le cas où l’eau contenant l’amibe pénètre le corps par le nez. On ne peut pas être contaminé en buvant l’eau du robinet ». Les sucs gastriques se chargent en effet de détruire le microorganisme lorsqu’il est ingurgité par la bouche.
Les autorités recommandent donc de s’en tenir à de l’eau distillée ou stérilisée pour se nettoyer les sinus ou à faire bouillir l’eau du robinet.
En 2022, un adolescent vivant en Floride a été infecté par le parasite. S’il parvient à guérir, il serait seulement la cinquième personne à survivre à une contamination à l’amibe, dont le taux de létalité s’élève à 97 %, d’après CBS News.
L’amibe n’est pas présente en Europe. Elle se développe principalement dans les climats humides des régions chaudes du globe, notamment en Asie du Sud-Est, dans le sud-est et l’ouest de l’Afrique, en Amérique centrale et en Amérique du Sud, où les conditions d’hygiène la précarité ou l’absence des systèmes d’épuration des eaux usées favorisent la circulation et la transmission du parasite. En France, un seul cas a été identifié en 2008. Il s’agissait d’un enfant de 9 ans, décédé brutalement peu de temps après s’être baigné dans un bassin alimenté par une source d’eau chaude en Guadeloupe.
L’ampleur des dégâts est impressionnant à Fort Myers, en Floride, jeudi matin. Photo : Getty Images/Joe Raedle
Des vents violents, des vagues de plus de trois mètres et de la pluie en quantité. La tempête tropicale Ian s’est déchaîné en Floride dans la nuit de mercredi à jeudi, causant des inondations « catastrophiques » et, possiblement, des centaines de morts.
Carmine Marceno, le shérif du comté de Lee, a déclaré à l’émission Good Morning America sur les ondes du réseau ABC, qu’il y avait eu des milliers d’appels au 911 et qu’il pensait que le nombre de morts se chiffrerait « dans les centaines ».
Les sauvetages sont en cours, a-t-il dit, mais « nous ne pouvons toujours pas accéder à de nombreuses personnes dans les cours d’eau, les ponts sont compromis, et la route est vraiment très difficile. »
Le gouverneur de la Floride, Ron DeSantis, a plus tard précisé que ce bilan n’avait pas été confirmé et qu’il s’agissait d’une estimation sur la base des appels reçus au 911. Il a ajouté que la Garde côtière des États-Unis a commencé les opérations de secours jeudi matin, dès que les vents s’étaient suffisamment calmés.
La tempête, qui a touché terre un peu après 15 h mercredi sur la côte ouest de la Floride, alors qu’elle était à ce moment un ouragan de catégorie 3, a été ramenée à un ouragan de catégorie 1 en fin de soirée mercredi et au rang de tempête tropicale à 5 h, jeudi, par le Centre national des ouragans (NHC).
Jeudi matin, les vents violents de la nuit se sont calmés et la pluie a cessé de tomber sur la côte ouest. Mais au plus fort de la tempête, Ian générait des vents soutenus de 241 kmh/h. Cela le place à égalité au cinquième rang des ouragans les plus puissants, en fonction de la force des vents, à avoir jamais matraqué les États-Unis.
Ravages de l’ouragan Ian en Floride
L’ouragan Ian a poursuivi sa course en Floride en laissant derrière lui des inondations monstres. Plus de deux millions 500 mille foyers sont sans électricité en ce moment. On en discute avec Jean-Sébastien Cloutier qui est à Daytona Beach, sur la côte atlantique de la Floride.
Des millions d’Américains dans le noir et dans l’eau
Le site web PowerOutage.us estime que plus de 2,5 millions de foyers n’avaient pas d’électricité tôt jeudi. Des comtés rapportent que plus de 50 % de leurs clients sont privés d’électricité. Le comté de Lee, qui comprend la ville de Fort Myers, est le plus touché avec 90 % des foyers sans électricité.
Un journaliste américain a publié sur son compte Twitter une vidéo des effets des vents forts durant le passage de Ian.Début du widget . Passer le widget?
I’ve been capturing video from this webcam in Fort Myers all day and I’ve put it into a Timelapse. Check out the storm surge rushing in! Crazy. #Ian#flwxpic.twitter.com/lj7a1wThga— Brennan Prill (@WxBrenn) September 28, 2022
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Un peu plus au nord, à Port Charlotte, le long de la côte du golfe de la Floride, l’onde de tempête a inondé une salle d’urgence au niveau inférieur d’un hôpital et les vents violents ont arraché une partie du toit de son unité de soins intensifs, a rapporté une médecin qui y travaille.
Le niveau de l’eau montait à l’unité de soins intensifs, forçant le personnel à évacuer les patients les plus malades de l’hôpital — dont certains étaient sous respirateurs — vers d’autres étages, a déclaré la médecin. Les membres du personnel ont utilisé des serviettes et des poubelles en plastique pour essayer d’éponger les dégâts.
Les rues du centre-ville de Fort Myers ont été inondées lors du passage de l’ouragan Ian. Photo : Reuters/Marco Bello
Après l’État de la Floride, c’est au tour de la Georgie, de la Caroline du Sud, de la Caroline du Nord et de la Virginie de déclarer l’état d’urgence en prévision du passage de la tempête Ian.
Le NHC rappelle que même si Ian est rétrogradé au rang de tempête tropicale, il continuera de produire de forts vents, de la pluie abondante et d’importantes ondes de tempête.
À 5 h, les vents soufflaient à 100 km/h et la tempête se trouvait à 70 km au sud-est d’Orlando. La tempête se déplace à 13 km/h.
Les rues de la ville de Fort Myers, en Floride, étaient désertes avant l’arrivée de l’ouragan. Photo : Reuters/Marco Bello
Selon le service national de météorologie des États-Unis, certains secteurs de Tampa Bay ont déjà reçu plus de 30 centimètres de pluie.
La directrice de l’agence fédérale de gestion des situations d’urgence (FEMA), Deanne Criswell, a indiqué que Ian continuerait d’être une tempête très dangereuse pour les jours à venir.
L’ouragan Ian avait déjà frappé Cuba mardi, tuant deux personnes et plongeant l’île dans le noir.
La chaussée juste avant l’autoroute vers Sanibel est lourdement endommagée après le passage de l’ouragan Ian, le jeudi 29 septembre 2022. Photo: AP/Douglas R. Clifford
De nombreux évacués
De nombreux comtés aux États-Unis ont émis des ordres d’évacuation obligatoire pour les zones côtières les plus vulnérables.
C’est le cas du comté de Hillsborough, où habite la Québécoise Marie-Claude Tremblay depuis six ans. La résidente de Tampa a trouvé refuge à l’intérieur des terres, dans la ville de Clermont, près d’Orlando.
Shawn Hulbert, 38 ans, se tient devant sa maison endommagée à la suite de l’ouragan Ian à Punta Gorda, en Floride, le 29 septembre 2022. Photo : Reuters/Shannon Stapleton
Avant de partir, elle a protégé sa résidence, qui se trouve à quelques kilomètres de la côte. Il faut enlever tout ce qui traîne dans ta cour, le barbecue, les meubles de patio, ce qui pourrait voler au vent, il faut tout rentrer en dedans. Après, j’ai mis tout sur des étagères, comme mes albums photos, pour qu’ils soient épargnés s’il y a des inondations, a-t-elle raconté jeudi matin à l’émission Tout un matin sur les ondes de ICI Radio-Canada Première.
Mme Tremblay se prépare aussi à l’après-Ian et à d’éventuelles pannes d’électricité, qui pourraient durer des jours, voire des semaines. C’est beaucoup d’organisation, dit-elle.
Radio-Canada avec les informations de CNN et Associated Press
Marmen a construit des pièces qui seront acheminées vers le Cap Canaveral dans les deux prochaines semaines (archives). Photo : Reuters/Joe Skipper
L’entreprise Marmen s’aventure dans l’industrie aérospatiale. Le fabricant trifluvien livrera bientôt des pièces en acier géantes à Cap Canaveral, en Floride, soit la principale base de lancement de véhicules spatiaux américains.
Il s’agit d’un contrat hautement confidentiel dont Marmen ne peut dévoiler les détails, a déclaré le président de l’entreprise, Patrick Pellerin, en entrevue à l’émission En direct. Sans vouloir révéler le nom du destinataire, il a confirmé qu’il s’agit d’un client du secteur de l’aérospatial.
Ce que je peux vous dire, c’est que ce sont des pièces pour le secteur spatial. C’est rendu un très gros marché pour nous. On a de très beaux projets en perspective , s’est réjoui Patrick Pellerin.
L’entreprise joue un rôle important de plus en plus important dans le secteur de l’industrie spatiale. Ça amène chez Marmen un autre service lié à la conception. On recherche beaucoup d’ingénieurs en conception mécanique, électrique, manufacturière, a expliqué M. Pellerin.
Des pièces transportées de nuit
Mesurant jusqu’à 10 mètres de diamètre et près de deux mètres de haut, les trois pièces seront acheminées en Floride depuis le port de Trois-Rivières.
Leur transport entre l’usine du secteur Cap-de-la-Madeleine jusqu’au port se fera durant la nuit dans les deux prochaines semaines.
Des interdictions de stationner dans les rues seront en vigueur entre minuit et 5 h du matin durant trois jours.
Les employés travaillent depuis deux ans minimum à la construction de ces pièces, a précisé le président de Marmen, au micro d’Anne-Marie Lemay.
Plusieurs autres composantes fabriquées par Marmen seront livrées ultérieurement, selon M. Pellerin.
Les bâtiments principaux de Mar-a-Lago, à Palm Beach, en Floride, résidence de Donald Trump Photo : Radio-Canada/Ivanoh Demers
L’ancien président américain Donald Trump a annoncé lundi que sa célèbre résidence de Floride, Mar-a-Lago, avait été « perquisitionnée » par la police fédérale (FBI).
Notre nation vit des jours sombres, ma belle demeure, Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride, est assiégée et a été perquisitionnée et occupée par de nombreux agents du FBI, a-t-il déclaré dans un communiqué, se disant victime d’une persécution politique.
Après avoir travaillé et coopéré avec les agences gouvernementales concernées, [je trouve que] cette perquisition non annoncée de mon domicile n’était ni nécessaire ni appropriée, a-t-il affirmé.
« Ils ont même forcé mon coffre-fort. »
Contacté par l’AFP, le FBI, qui n’a pas encore confirmé la perquisition, n’a pas souhaité faire de commentaire.
Le républicain n’a pas indiqué les raisons de cette opération policière. Il est lié, de près ou de loin, à plusieurs dossiers judiciaires en cours.
Parti avec 15 boîtes d’archives
L’intervention concernerait la potentielle mauvaise gestion de documents classifiés, qui avaient été envoyés à Mar-a-Lago, a déclaré une source proche du dossier au Washington Post.
La façon dont le milliardaire gérait ses documents officiels lorsqu’il se trouvait à la Maison-Blanche est au cœur de plusieurs enquêtes. L’ancien président est accusé d’avoir délibérément négligé certains de ses dossiers avant leur transmission pourtant obligatoire aux Archives nationales américaines.
Cette agence fédérale avait demandé à la justice américaine d’ouvrir une enquête sur ces faits, selon plusieurs médias américains. Elle avait dû récupérer en Floride 15 cartons de documents que Donald Trump avait emportés avec lui lors de son départ de Washington en janvier 2021.
Dans ces boîtes, des lettres de Barack Obama et du leader nord-coréen Kim Jong-un, une carte des États-Unis qui avait fait l’objet d’échanges houleux avec le service météo américain, mais aussi, selon le Washington Post, plusieurs documents marqués secret défense.
Les Archives nationales assurent que le républicain n’avait en aucun cas le droit de partir avec ces cartons. En vertu d’une loi de 1978, tout président américain doit transmettre l’ensemble de ses courriels, lettres et autres documents de travail à cette agence, chargée de les conserver.
Le personnel de la Maison-Blanche découvrait aussi régulièrement des liasses de papiers bouchant les toilettes, et soupçonnait le président de vouloir se débarrasser de documents, selon un livre à paraître d’une journaliste vedette du New York Times.
L’assaut du Capitole
Les partisans de Donald Trump à l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021. Photo : AFP via Getty Images/Alex Edelman
Une commission parlementaire cherche également à faire la lumière sur le rôle que le milliardaire a joué dans l’assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021. Ce jour-là, des centaines de ses partisans avaient semé la violence et le chaos à l’intérieur du siège du Congrès, retardant la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle.
Le département de la Justice enquête sur cette attaque, mais n’a pour l’heure pas engagé de poursuites contre l’ancien président. À la fin de juillet, le secrétaire à la Justice Merrick Garland n’avait toutefois pas écarté cette possibilité.
« Nous avons l’intention de faire rendre des comptes à quiconque est responsable pénalement pour [son rôle dans] les événements autour du 6 janvier, dans une quelconque tentative d’interférer avec le transfert légal du pouvoir d’une administration à l’autre. »
Enfin, deux enquêtes, l’une civile et l’autre pénale, sont menées à New York sur des soupçons de fraudes financières au sein de la Trump Organization.
Donald Trump, toujours très populaire parmi les républicains, flirte de plus en plus ouvertement avec l’idée de se présenter à l’élection présidentielle de 2024.
Le corps de Richard Paquet, porté disparu le matin du 4 mai, a été retrouvé le 6 mai 2022 à Hernando Beach, en Floride. Photo : Bureau du Shérif du Comté D’Hernando , Floride
Un homme de la Nouvelle-Écosse disparu dans la nuit de mardi à mercredi dernier a été retrouvé mort vendredi par la police en Floride, a indiqué le shérif du comté d’Hernando, Al Nienhuis.
Richard Joseph Adolphe Paquet, 74 ans, et son épouse avaient récemment conduit de la Nouvelle-Écosse jusqu’en Floride.
Le 3 mai à Brooksville en Floride, M. Paquet avait été impliqué dans un accident de la route, qualifié de très mineur et n’ayant pas fait de blessé, selon la police locale.
Plus tard ce soir-là, il a été interpellé par des policiers, à qui l’on avait signalé la présence d’un invididu conduisant imprudemment dans un terrain de stationnement à Hernando Beach. Il s’agissait de M. Paquet, mais les policiers l’ont laissé poursuivre son chemin.
Peu après minuit, les Paquet ont stationné leur camionnette dans le stationnement d’un domicile d’un quartier résidentiel d’Hernando Beach.
Les occupants de la résidence ne connaissaient pas les Paquet et personne dans le voisinage n’a remarqué le véhicule du couple canadien avant le lendemain matin.
Selon les policiers appelés sur les lieux, l’épouse de M. Paquet a dit s’être endormie vers minuit dans le véhicule, son mari à ses côtés. À son réveil, l’homme avait disparu, a-t-elle dit. Le portefeuille et le téléphone de M. Paquet étaient toujours dans la camionnette.
Selon le bureau du shérif du comté d’Hernando, la disparition de Richard Paquet est survenue entre minuit et 7 h 30 le matin du 4 mai.
La garde côtière des États-Unis, des bateaux, des hélicoptères, des drones et des chiens ont participé aux recherches.
Le corps de Richard Paquet a été repêché vendredi après avoir été localisé dans un canal à Hernando Beach par les chiens policiers.
Nous croyons qu’un problème médical quelconque est survenu, ce qui pourrait l’avoir amené à quitter la camionnette, à se rendre jusqu’au bord de l’eau et éventuellement y tomber, a affirmé Al Nienhuis, le shérif du comté d’Hernando, dans une vidéo sur la page Facebook du service de police, vendredi.
Le défunt portait toujours ses lunettes, et la police locale ne croit pas qu’il ait été la victime d’un acte criminel.
Radio-Canada avec des renseignements de CBC Canadian Broadcasting Corporation et du Hernando Sun
Se comparant à l’icône Rosa Parks, un Américain de 38 ans a été expulsé d’un vol en Floride après avoir dénoncé « l’absurdité » des mesures anti-Covid.
C’est une histoire improbable dont se sont fait l’écho les médias américains. Un passager d’un vol United Airlines, « couvert » par un string rouge sur le visage en guise de masque, a été contraint de débarquer avant le décollage à l’aéroport de Fort Lauderdale, en Floride.
Cet homme de 38 ans a expliqué à la chaîne locale NBC2 avoir ainsi voulu démontrer « l’absurdité » de la règle obligeant à porter un masque pour se protéger contre le Covid-19 à bord des avions tout en autorisant les passagers à les retirer pour boire et manger. Une vidéo de l’incident survenu mercredi, filmée par un autre passager, montre l’équipage l’informer qu’il ne pourra pas rester à bord de l’appareil s’il conserve son string sur le visage. Après discussion, l’homme finit par quitter son siège, résigné.
Une comparaison avec… Rosa Parks
Lors de son entretien à NBC2, le principal intéressé s’est ensuite comparé à l’Afro-Américaine Rosa Parks, icône de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis qui a refusé en 1955 de céder son siège à un homme blanc dans un bus, remettant en cause les lois discriminatoires en vigueur à l’époque. « Dans ce pays, chaque changement a été provoqué par des gens ordinaires », a-t-il expliqué avec sérieux. Et d’ajouter : « Rosa Parks n’était pas célèbre. Elle a changé le cours de l’Histoire. »
United Airlines a réagi dans un communiqué transmis à la presse locale. « Le client ne respectait clairement pas l’obligation fédérale de porter un masque et nous sommes reconnaissant à notre équipage de s’être occupé du problème au sol avant le décollage, évitant une quelconque interruption potentielle dans les airs », a fait savoir la compagnie aérienne.
L’astronaute français a terminé sa deuxième mission à bord de l’ISS. La capsule Dragon, à bord de laquelle il a voyagé, a amerri dans la nuit de lundi à mardi au large de la Floride.
La deuxième tentative aura été la bonne. Après un premier report du voyage de retour vers la Terre à cause de mauvaises conditions météorologiques, l’astronaute français Thomas Pesquet et trois de ses coéquipiers ont quitté, lundi, la Station spatiale internationale (ISS) à bord d’un vaisseau qui a, comme prévu, amerri au large de la Floride dans la nuit, mardi 9 novembre à 4 h 33, heure de Paris.
La capsule Dragon de la firme spatiale SpaceX a été freinée dans sa vertigineuse descente par l’atmosphère terrestre puis par d’immenses parachutes. Elle a amerri dans le Golfe du Mexique. Roussie par les températures extrêmes expérimentées durant sa chute, elle a été hissée à l’aide d’une grue sur un navire qui avait été posté en mer à proximité.
L’écoutille de Dragon a été ouverte, et les premières images de Thomas Pesquet l’ont montré, encore assis à bord dans sa combinaison spatiale, brandir un pouce en l’air. Les astronautes en ont ensuite été extraits un par un, Thomas Pesquet en dernier. Comme les autres, il a d’abord été placé sur un brancard par mesure de précaution.
Deux cent jours en orbite
« Une fierté d’avoir représenté la France une nouvelle fois dans l’espace ! », a tweeté quelques heures avant le départ celui qui, par ses abondantes publications sur les réseaux sociaux, a offert à des millions de personnes un goût de la vie en orbite. « La prochaine fois, la Lune ? », avait-il lancé.
L’astronaute de 43 ans, arrivé à la fin d’avril à bord de l’ISS, a passé quelque deux cents jours – soit plus de six mois – en orbite pour sa deuxième mission dans l’espace. « Sentiment doux-amer à l’idée de quitter l’ISS. Quand on y pense, c’est vraiment un lieu magique, presque impossible à atteindre et qui vous donne des superpouvoirs comme voler, ou faire le tour du monde en 1 h 30… Ça ressemble quand même un peu à un rêve éveillé… », avait-il confié sur Twitter.
Trois semaines de tests médicaux
Le Français et les autres membres de la mission Crew-2, – le Japonais Akihiko Hoshide et les Américains Shane Kimbrough et Megan McArthur –, rapportent avec eux 240 kg de matériel et d’expériences scientifiques.
Leur voyage de retour vers la Terre s’est fait en plusieurs étapes. Le désamarrage de la capsule a d’abord eu lieu à 20 h 05. Puis Dragon a fait le tour de la Station spatiale durant environ une heure et demie afin d’en photographier l’extérieur. Sur la retransmission vidéo en direct de la NASA, on pouvait alors apercevoir Thomas Pesquet ayant retiré sa combinaison, en train de prendre ces photos à travers un hublot.
La descente vers la Terre à proprement parler a ensuite commencé, le voyage ayant duré environ huit heures et demie au total. L’amerrissage est une première pour l’astronaute français. Lors de sa précédente mission, en 2016-2017, il avait atterri dans les steppes kazakhes à bord d’un Soyouz russe.
Une fois la capsule récupérée et les astronautes sortis, un hélicoptère les a ramenés sur la terre ferme d’où ils ont pris un avion pour le centre spatial de la NASA situé à Houston, au Texas. Après de rapides tests médicaux, Thomas Pesquet s’est envolé pour Cologne, en Allemagne, où se trouve le Centre européen des astronautes.
Durant trois semaines, il y suivra « un programme intense de remise en forme », et sera soumis aux mêmes tests qu’avant et durant son séjour en apesanteur, afin de contribuer à la collecte de données scientifiques sur les effets sur le corps humain d’un séjour prolongé en orbite. Ses proches pourront cependant le voir. « Et ensuite j’espère, première semaine de vacances depuis de nombreux mois », a-t-il dit vendredi. « J’ai même l’impression que ça fait des années. » Retraçant les six derniers mois, il a qualifié la mission de « très, très intense ».
SpaceX choisie par la NASA
Crew-2 est la deuxième mission régulière assurée par SpaceX, l’entreprise d’Elon Musk, pour le compte de la NASA – un partenariat récurrent, puisque l’agence spatiale américaine a également choisi SpaceX pour le prochain voyage sur la Lune. L’entreprise a permis à la NASA de reprendre les vols depuis le sol américain, après l’arrêt des navettes spatiales en 2011.h
Les remplaçants de Thomas Pesquet et de ses collègues – les Américains Raja Chari, Kayla Barron et Tom Marshburn, ainsi que l’Allemand Matthias Maurer, appelés Crew-3 – devraient partir de la Terre mercredi, à 21 h 03 heure de Floride (03 h 03 heure de Paris, jeudi) depuis le centre spatial Kennedy. Leur départ a déjà été plusieurs fois retardé, notamment à cause de la météo.
Dans l’intervalle, la Station spatiale ne sera pas inhabitée : deux Russes et un Américain restent en effet à bord.
L’effondrement d’une tour résidentielle en Floride le mois dernier a eu des échos jusqu’au Québec, où plusieurs organisations et experts recommandent une surveillance obligatoire des chantiers et un meilleur entretien des bâtiments. Le gouvernement Legault se dit à l’écoute.
C’est à l’entrepreneur responsable du chantier que revient ce rôle. En juin, la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, a d’ailleurs soulevé, dans son rapport annuel, le manque de vérification par la RBQ des compétences et des antécédents des entrepreneurs en construction.
« C’est tellement inexplicable. Un bâtiment qui s’effondre comme ça et qui s’émiette à ce point, c’est étonnant », lance au Devoir le président de l’Ordre des architectes du Québec (OAQ), Pierre Corriveau, encore soufflé par l’effondrement, le 24 juin dernier, de la Champlain Towers South, une tour de 12 étages. Le décompte des morts n’a cessé de grimper dans les derniers jours.
Les causes de cette tragédie, survenue à Surfside, demeurent nébuleuses. Un rapport d’une firme d’ingénierie avait néanmoins fait état en 2018 d’une importante détérioration de la structure de béton présente dans le stationnement souterrain du bâtiment, ont rapporté plusieurs médias américains. Quelques mois avant l’effondrement de l’immeuble, un autre rapport avait fait d’état d’une dégradation du béton situé près de la piscine de celui-ci, tandis que la présidente de l’assemblée des copropriétaires de la tour s’inquiétait dans une lettre datée du mois d’avril de la dégradation rapide du bâtiment.
Au nord de la frontière, une question émerge : une telle tragédie, aussi rare soit-elle, pourrait-elle survenir au Québec ? « Oui, ça peut arriver, mais les risques sont infimes », tranche M. Corriveau, qui assure que des règles encadrent la conception des bâtiments dans la province.
Resserrement des règles
Les normes entourant l’inspection des grands bâtiments résidentiels au Québec ont d’ailleurs été resserrées en 2013 à la suite d’accidents mortels survenus à Montréal quelques années plus tôt. En juillet 2009, une femme de 33 ans a perdu la vie après qu’un bloc de béton se fut détaché du 18e étage d’un hôtel de la rue Peel, au centre-ville de la métropole, pour aboutir sur la table du restaurant où elle se trouvait en présence de son compagnon, qui, lui, a survécu. Moins d’un an plus tôt, en novembre 2008, une partie du stationnement souterrain d’un immeuble résidentiel de 14 étages situé dans l’arrondissement de Saint-Laurent s’était effondrée, tuant un homme dans la trentaine.
Ainsi, depuis mars 2013, les propriétaires d’immeubles de cinq étages et plus qui ont été construits depuis au moins 10 ans sont dans l’obligation de faire inspecter la façade et le stationnement étagé de ceux-ci de façon approfondie tous les cinq ans par un ingénieur. Ce n’est toutefois que lorsqu’un danger imminent est repéré que les rapports d’inspection sont acheminés à la Régie du bâtiment du Québec. Certains « gestionnaires d’immeubles » ignorent par ailleurs l’existence de ces exigences, constate l’ingénieur en structure André Houle.
« Ce n’est pas systématique […] Quand vous n’inspectez pas, vous ne savez pas. C’est là qu’il y a un trou dans le système », laisse-t-il tomber.
Les copropriétaires sont par ailleurs souvent réticents à approuver des travaux de rénovation de la structure de leur immeuble, de crainte que cela ait pour effet de faire gonfler leurs frais de copropriété, évoque pour sa part le secrétaire général du Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec, Yves Joli-Cœur. « Il y a de la misère qui est en train de s’installer dans les immeubles », estime-t-il.
Pour remédier à cette situation, le professeur en génie civil à l’Université Concordia Adel Hanna propose que les inspecteurs du gouvernement Legault et des villes de la province inspectent les bâtiments résidentiels de façon « plus rigoureuse » et impose « une grande pénalité » aux propriétaires immobiliers qui négligent l’entretien de leurs immeubles. « L’entretien des bâtiments, c’est vraiment important », souligne-t-il.
Manque de surveillance
Par ailleurs, l’OAQ et l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) déplorent que le gouvernement Legault n’ait pas encore rendu obligatoire la surveillance des chantiers par des professionnels, comme c’est le cas notamment en Ontario. Ainsi, les promoteurs immobiliers s’assureraient du respect des plans et des devis de leurs projets pendant la construction et éviteraient ainsi d’avoir à réaliser des travaux correctifs pour corriger un vice de construction après coup, souligne la présidente de l’OIQ, Kathy Baig.
« Au Québec, il n’y a aucun contrôle de qualité qui est fait en inspection continue [pendant la construction]. C’est-à-dire que vous pouvez monter une tour de 60 étages et que personne ne va vous dire s’il y a assez d’armatures dans les colonnes ou pas. Il faut s’en remettre à l’entrepreneur », explique également M. Joli-Cœur.
Dans son rapport annuel publié en juin, la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, a d’ailleurs soulevé le problème du manque de vérification par la RBQ des compétences et des antécédents des entrepreneurs en construction.
« On joue un peu avec le feu compte tenu du fait qu’on s’en tient à la compétence des entrepreneurs [sur les chantiers de construction]. Ça peut être une patate chaude. Il faut réagir rapidement à la surveillance », dit Pierre Corriveau.
Québec promet d’agir
Joints par Le Devoir, tant la RBQ que le gouvernement du Québec assurent que la possibilité de rendre obligatoire la surveillance des chantiers est envisagée. « Nous avons l’intention de nous y attaquer de façon imminente », souligne le cabinet de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest. « C’est un élément qui est à l’étude », indique pour sa part le porte-parole de la RBQ, Sylvain Lamothe, qui rappelle par ailleurs que les exigences contenues dans le Code de construction du Québec « sont revues de façon périodique ».
L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) prévient pour sa part qu’une surveillance obligatoire des chantiers pourrait faire monter la facture de ceux-ci d’environ 7 %. « Ce n’est pas vrai que les gens sont prêts à payer ça, contrairement à ce que les ingénieurs disent », dit le directeur du service technique de l’APCHQ, Marco Lasalle. L’OIQ a pourtant mené des sondages qui montrent un appui de la population à une telle mesure, malgré la facture qui y est associée.
Chose certaine, tant les architectes et les ingénieurs que la RBQ et Québec attendent avec impatience de voir ce qui ressortira de l’enquête en cours pour élucider les causes du drame survenu en Floride le mois dernier. « Si jamais il y a des informations qui nous portent à croire qu’on devrait prendre des mesures [pour améliorer nos façons de faire au Québec], on va les prendre, ça c’est certain », affirme Kathy Baig.
SURFSIDE, Fla. — Le corps d’un Canadien a été retrouvé sur le site de l’immeuble en copropriété qui s’est effondré il y a près de deux semaines dans le sud de la Floride.
Affaires mondiales Canada indique mardi que le Canadien fait partie des 32 morts confirmés jusqu’ici dans l’effondrement survenu le 24 juin à Surfside. L’agence gouvernementale précise que trois autres Canadiens font partie des 113 personnes toujours portées disparues.
Affaires mondiales Canada a transmis ses condoléances à la famille et aux amis qui ont perdu un être cher dans l’effondrement de l’immeuble, et précise que ce sont trois familles canadiennes différentes qui ont été touchées par cette tragédie.
Un effort de sauvetage intensifié dans l’immeuble en copropriété effondré a été confronté à de nouvelles menaces météorologiques, alors que la tempête tropicale Elsa a commencé à frapper la Floride.
Les responsables locaux affirment que les équipes de recherche peuvent travailler sous la pluie, mais des éclairs les ont parfois forcées à faire une pause, et un garage souterrain dans les décombres s’est rempli d’eau.
Les responsables consulaires canadiens à Miami ont déclaré qu’ils fournissaient un soutien direct à la famille du défunt et aux familles des personnes disparues. Affaires mondiales Canada continuera également à assurer la liaison avec les autorités locales au cas où elles auraient des mises à jour à fournir.