SURFSIDE, Fla. — Le corps d’un Canadien a été retrouvé sur le site de l’immeuble en copropriété qui s’est effondré il y a près de deux semaines dans le sud de la Floride.
Affaires mondiales Canada indique mardi que le Canadien fait partie des 32 morts confirmés jusqu’ici dans l’effondrement survenu le 24 juin à Surfside. L’agence gouvernementale précise que trois autres Canadiens font partie des 113 personnes toujours portées disparues.
Affaires mondiales Canada a transmis ses condoléances à la famille et aux amis qui ont perdu un être cher dans l’effondrement de l’immeuble, et précise que ce sont trois familles canadiennes différentes qui ont été touchées par cette tragédie.
Un effort de sauvetage intensifié dans l’immeuble en copropriété effondré a été confronté à de nouvelles menaces météorologiques, alors que la tempête tropicale Elsa a commencé à frapper la Floride.
Les responsables locaux affirment que les équipes de recherche peuvent travailler sous la pluie, mais des éclairs les ont parfois forcées à faire une pause, et un garage souterrain dans les décombres s’est rempli d’eau.
Les responsables consulaires canadiens à Miami ont déclaré qu’ils fournissaient un soutien direct à la famille du défunt et aux familles des personnes disparues. Affaires mondiales Canada continuera également à assurer la liaison avec les autorités locales au cas où elles auraient des mises à jour à fournir.
Les opérations de recherches, interrompues le temps de la démolition du reste de l’immeuble qui s’était partiellement effondré à Surfside, ont repris lundi matin, même si les chances de retrouver des survivants sont « proches de zéro », selon un responsable.
A l’approche de la tempête Elsa et des vents violents qu’elle pourrait amener avec elle, les autorités avaient choisi d’accélérer la destruction du bâtiment, jugé trop instable.
La destruction « contrôlée » a eu lieu tard dimanche, et les recherches ont repris quelques heures plus tard dans les gravats, selon les médias locaux. La maire du comté de Miami-Dade, Daniella Levine, avait jugé « essentiel de faire tomber le bâtiment » pour « étendre » la zone accessible aux secouristes.
La majeure partie de l’édifice, baptisé Champlain Towers South, s’était écroulée en pleine nuit le 24 juin, faisant au moins 24 morts et 121 disparus, l’une des plus graves catastrophes urbaines de l’histoire des Etats-Unis.
Onze jours après l’effondrement, les chances de retrouver des survivants dans les décombres sont « proches de zéro », a affirmé Golan Vach, expert qui dirige une des équipes de recherche israélienne présentes sur place, à la chaîne Local 10.
« Nous essayons d’être optimistes, mais aussi réalistes », a-t-il ajouté.
« Les circonstances qu’on a vues sont trop difficiles pour dire, de façon professionnelle, qu’on pense avoir de bonnes chances de retrouver quelqu’un vivant », a déclaré M. Vach.
Un seul rescapé – un adolescent – a été extrait des décombres, aux premières heures des opérations de secours. Aucun autre survivant n’a été retrouvé malgré la mobilisation des sauveteurs, venus de partout aux Etats-Unis, et même d’Israël et du Mexique.
Parmi les personnes manquant à l’appel, des dizaines de Latino-Américains originaires d’Argentine, de Colombie, du Paraguay, du Chili et d’Uruguay.
L’effondrement reste encore largement inexpliqué, même s’il y a des questionnements sur l’entretien et la structure du bâtiment, sur des travaux de construction à proximité et sur la montée des eaux.
Un rapport notait dès 2018 des « dommages structurels majeurs », ainsi que des « fissures » dans le sous-sol du bâtiment, selon des documents publiés par la ville de Surfside.
L’Amérique redoutait un bilan catastrophique vendredi après l’effondrement spectaculaire d’un immeuble résidentiel près de Miami, le nombre de morts comme celui des personnes manquantes s’étant alourdis, et les secouristes poursuivant leur course contre la montre pour retrouver d’éventuels survivants dans les décombres.
Au moins quatre personnes ont trouvé la mort dans cette catastrophe pour l’heure inexpliquée, survenue aux premières heures de jeudi. Les corps ont été évacués dans des housses mortuaires jaunes, et transportés pour que la police puisse confirmer leur identité et informer les familles.
En tout « 120 personnes ont été localisées (…) mais le nombre de personnes dont nous sommes sans nouvelles est monté à 159 », a déclaré lors une conférence de presse Daniella Levine Cava, la maire du comté de Miami-Dade.
« Nous confirmons une hausse du bilan des morts qui est désormais de quatre », a-t-elle ajouté tout en assurant que les recherches se poursuivaient dans les décombres car les autorités ont « encore un espoir de retrouver des personnes vivantes ».
Une opération de secours dangereuse
Pompiers, unités cynophiles et grues s’activaient ainsi sans relâche vendredi, en dépit des conditions météorologiques difficiles, dans les ruines de cet immeuble situé au sein du complexe Champlain Towers South dans la ville de Surfside, en Floride, dans le sud-est des Etats-Unis.
Des bruits ont été entendus émanant des gravats, sans que les sauveteurs n’aient la certitude qu’ils étaient d’origine humaine.
Les secouristes « sont extrêmement motivés par la perspective de retrouver des gens. Il nous faut les obliger à effectuer leurs rotations, cela montre combien leur motivation est forte », a insisté Daniella Levine Cava.
« Les opérations sont effectuées avec un très fort risque pour ces individus. Des débris leur tombent dessus alors qu’ils font leur travail », a-t-elle précisé.
Une tempête s’est déclenchée vers 22H00 locales dans la nuit de jeudi à vendredi charriant de fortes pluies, sans que les recherches s’interrompent. Un incendie a aussi dû être maîtrisé au niveau du côté nord de l’immeuble. De fortes précipitations continuaient à tomber vendredi sur le site de l’effondrement d’où émanaient des odeurs de caoutchouc et de plastique brûlé.
Le président Joe Biden a déclaré l’état d’urgence vendredi afin de fournir une assistance fédérale pour les opérations de secours et de relogement d’urgence des rescapés.
Selon le sénateur républicain de Floride Marco Rubio, « presque un tiers des disparus (…) sont étrangers ».
Figurent notamment parmi les personnes manquantes, neuf Argentins, trois Uruguayens et six Paraguayens, dont la soeur de la Première dame du Paraguay.
Les recherches pourraient durer « au moins une semaine », a estimé jeudi Andrew Hyatt, un autre responsable de Surfside.
La ville accueille une importante communauté juive et des rabbins ont été mobilisés pour apporter du soutien aux résidents juifs évacués et à leurs proches.
« Nous avons été durement frappés, mais il y a encore de l’espoir », a confié à l’AFP Zalmi Duchman, 41 ans.
L’homme, qui vit à Surfside depuis 20 ans, est venu apporter son aide aux résidents frappés par la tragédie.
« Nous, les Juifs, nous croyons très fort aux miracles et nous n’abandonnons jamais, nous sommes résistants et nous essayons de rester positifs dans les temps difficiles », explique-t-il.
Recherches d’explications
L’effondrement des douze étages de ce complexe donnant sur l’océan, qui a touché environ 55 appartements, s’est déroulé vers 01H30 du matin (05H30 GMT) jeudi, dégageant selon des témoins un grand nuage de poussière sur plusieurs pâtés de maisons.
« J’étais dans un sommeil profond, et j’ai entendu un grand fracas, que j’ai pris pour un crash et de la foudre. Mais ça a continué, pendant 15-20 minutes je dirais », a témoigné Barry Cohen, 63 ans, un habitant de l’immeuble effondré.
Les causes de l’écroulement de ce complexe résidentiel étaient toujours inconnues vendredi mais les hypothèses se multipliaient.
« Je ne sais pas si l’effondrement était prévisible mais nous avons détecté que l’immeuble bougeait dans les années 1990 », a expliqué sur CNN Shimon Wdowinski, professeur spécialisé dans l’environnement à la Florida International University (FIU).
M. Wdowinski est l’un des auteurs d’une étude de 2020 montrant que cet immeuble a subi un affaissement au moins dans les années 1990, à une vitesse d’environ 2 millimètres par an entre 1993 et 1999. L’étude ne dit pas si l’affaissement s’est poursuivi.
« En soi, l’affaissement des sols ne causerait pas l’effondrement d’un immeuble », explique toutefois la FIU dans un communiqué.
L’immeuble a été construit en 1981 et comprenait plus de 130 appartements.
Des travaux visant à mettre le bâtiment aux normes étaient en cours, notamment sur le toit, ont précisé plusieurs responsables, estimant néanmoins peu probable qu’ils soient la cause de l’effondrement.
L’enquête pour déterminer les causes exactes de ce sinistre risque de prendre des semaines, a prévenu un autre expert de la FIU, Atorod Azizinamini, spécialiste en infrastructure.
« Dans ce genre de cas, les ingénieurs spécialistes des structures (…) examinent les plans, la façon dont l’immeuble a été construit, prélèvent des échantillons d’acier, de ciment, examinent les signes de corrosion », a-t-il détaillé.
Un immeuble résidentiel de 12 étages s’est effondré dans la nuit de mercredi à jeudi près de Miami. Les secours craignent un bilan humain « catastrophique ».
Au moins une personne a trouvé la mort et les autorités étaient sans nouvelles de dizaines d’autres jeudi 24 juin, après l’effondrement spectaculaire d’un immeuble résidentiel près de Miami, où une opération de recherches massive était en cours, les secours redoutant un bilan catastrophique. « Nous avons transporté au moins deux personnes à l’hôpital ce matin et l’une d’entre elles est décédée », a déclaré sur NBC Charles Burkett, le maire de la ville de Surfside, où se trouve le complexe Champlain Towers South auquel appartenait l’immeuble en Floride, dans le sud-est des États-Unis.
Les douze étages se sont écroulés vers 1 h 30 du matin (5 h 30 GMT), dégageant, selon des témoins, un grand nuage de poussière sur plusieurs pâtés de maisons. On ignore pour l’heure la cause du sinistre. « Un côté de l’immeuble est tombé, il n’existe plus », a raconté à l’Agence France-Presse Nicolas Fernandez, un Argentin vivant à Miami et dont des amis logeaient dans le complexe. « Je n’ai pas de nouvelles d’eux. Je ne sais pas s’ils sont vivants ou si… » a balbutié le jeune homme de 29 ans.
« Nous nous préparons à recevoir de mauvaises nouvelles »
Les services de secours craignent pour la vie de 51 personnes « censées habiter » dans la partie effondrée de l’immeuble et n’ayant « ni appelé (pour signaler être en sécurité) ni demandé à quelqu’un d’appeler » à leur place, a indiqué sur CNN Sally Heyman, une administratrice du comté de Miami-Dade. « Mais on ne sait jamais, entre les vacances et autres… Donc, on continue d’attendre. Et malheureusement, même s’il en reste, l’espoir s’amenuise. » « Nous nous préparons à recevoir de mauvaises nouvelles, étant donné la destruction à laquelle nous avons assisté », a prévenu le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, qui a salué la « réponse rapide » des secours, ce qui a, selon lui, « sauvé des vies ».
L’effondrement de toute une aile de ce complexe donnant sur l’océan a touché environ 55 appartements, a précisé lors d’une conférence de presse Ray Jadallah, chef adjoint des services de secours du comté de Miami Dade, qui a ajouté que 35 personnes avaient été évacuées de l’immeuble, dont certaines de la partie effondrée.
« Comme un tremblement de terre »
Le ministère argentin des Affaires étrangères a confirmé jeudi matin la présence d’au moins quatre ressortissants argentins dans l’immeuble, trois adultes et une fillette de 6 ans, portés disparus. « Nous avons soigné dix personnes sur place », a indiqué le maire de Surfside, précisant que les unités canines n’avaient détecté aucune victime sous les gravats. Les recherches pourraient durer « au moins une semaine », a estimé lors de la même conférence de presse Andrew Hyatt, un autre responsable de Surfside.
Un habitant du quartier, Santo Mejil, a indiqué que sa femme, une aide à domicile, se trouvait dans l’immeuble au moment de son effondrement. « Elle a dit qu’elle a entendu une grosse explosion. C’était comme un tremblement de terre », a-t-il confié au quotidien Miami Herald, les larmes aux yeux alors que sa femme le rappelait pour lui dire qu’elle était en train d’être évacuée.
Causes encore inconnues
Les causes de l’écroulement de ce complexe résidentiel étaient toujours « inconnues » jeudi matin, a confié au Miami Herald Daniella Levine Cava, une autre administratrice du comté. Des travaux visant à le mettre aux normes étaient en cours, notamment sur le toit de l’immeuble, ont précisé plusieurs responsables, estimant néanmoins peu probable qu’ils soient la cause de l’effondrement.
Les services d’urgence ont dépêché près de 80 unités d’intervention sur les lieux, près de la plage. La police de Miami Beach a indiqué que ses agents étaient venus en aide à la ville de Surfside. Des médias locaux ont rapporté que l’immeuble avait été construit en 1981 et comprenait plus de 130 appartements.
Deux agents du FBI ont été tués et trois autres blessés, mardi, à la suite d’une fusillade survenue lors d’une perquisition dans un complexe d’habitation de Sunrise, près de Fort Lauderdale. Le tireur a aussi trouvé la mort au cours de l’événement.
Selon le FBI, l’échange de coups de feu s’est produit vers 6 h du matin, lorsque des agents du FBI se sont présentés à l’appartement d’un individu pour y exécuter un mandat de perquisition fédéral concernant une affaire de pornographie juvénile et de violence envers des enfants.
C’est à ce moment que le suspect aurait ouvert le feu sur les agents, tuant deux d’entre eux et en blessant trois autres pendant que les voisins se barricadaient dans leurs appartements pour se protéger des coups de feu.
Les agents fédéraux ont battu en retraite avant de céder leur place à une équipe tactique d’intervention qui a mis fin au siège quelques heures plus tard.
Le suspect, qui s’était barricadé dans son appartement, est décédé, a déclaré le FBI dans un communiqué sans donner davantage de détails sur les circonstances de sa mort.
Le directeur du FBI, Christopher Wray, a identifié les policiers décédés comme étant l’agent spécial Daniel Alfin et l’agente spéciale Laura Schwartzenberger.
«Chaque jour, les agents spéciaux du FBI se mettent en danger pour assurer la sécurité du peuple américain. Les agents spéciaux Alfin et Schwartzenberger ont fait preuve d’héroïsme aujourd’hui pour défendre leur pays», a-t-il déclaré.
«Le FBI honorera toujours leur sacrifice ultime et leur sera à jamais reconnaissant pour leur bravoure», a-t-il assuré.
La fusillade a eu lieu dans le complexe d’appartements de Water Terrace, une riche communauté fermée située à l’extérieur de Fort Lauderdale, en Floride.
Il s’agit de l’une des fusillades les plus meurtrières dans l’histoire du FBI. La police fédérale a promis une enquête exhaustive et approfondie dans cette affaire.
Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés à Los Angeles a atteint un nouveau record ce week-end, les autorités sanitaires de la mégalopole s’inquiétant particulièrement du taux d’infection élevé des jeunes adultes.
En Floride, autre foyer de l’épidémie sur le sol américain, la crise sanitaire a continué de s’aggraver et il ne restait plus lundi que 18% des lits disponibles dans les services de soins intensifs. Le comté de Los Angeles, qui représente dix millions d’habitants à lui seul, a recensé dimanche 2.216 malades hospitalisés après avoir contracté le nouveau coronavirus, contre 2.193 le 15 juillet, date du précédent record. Parmi les patients actuellement hospitalisés, 26% se trouvent dans une unité de soins intensifs et 19% ont été placés sous respirateur, soulignent les autorités sanitaires.
«Nous continuons à atteindre des niveaux préoccupants», a déclaré la directrice de la santé publique du comté, Barbara Ferrer. «En ce moment, les jeunes adultes sont hospitalisés à un rythme encore jamais vu», a-t-elle relevé, avant de mettre en garde cette catégorie de population. «Aussi jeunes que vous soyez, vous êtes vulnérables à ce virus». D’après les chiffres officiels, plus de la moitié de 2.848 nouveaux cas de Covid-19 recensés dimanche concernaient des malades de 40 ans ou moins.
Le record d’hospitalisations s’est accompagné en Floride d’une série de cas de syndrome inflammatoire sévère touchant des enfants. Quinze d’entre eux ont été diagnostiqués la semaine dernière après avoir développé ce syndrome inflammatoire multisystémique, lié à l’infection par le nouveau coronavirus. Au niveau national, ce syndrome a déjà provoqué la mort de six enfants.
Des réouvertures trop rapides
Le maire de Los Angeles Eric Garcetti a renouvelé dimanche ses avertissements face à la pandémie, répétant une fois de plus que la ville était «au bord» d’un nouveau confinement en raison de la flambée de cas de Covid-19 ces dernières semaines. Le maire a également estimé que la Californie avait levé trop tôt les restrictions sanitaires qu’elle avait pourtant été le premier Etat à imposer dès la fin du mois de mars. «Les maires n’ont souvent aucun contrôle sur ce qui rouvre ou pas, ça se joue au niveau de l’Etat ou du comté, et je reconnais que ces réouvertures sont arrivées trop rapidement», a dit Eric Garcetti sur la chaîne CNN.
En Floride, plus de 9.500 personnes souffrant du Covid-19 étaient à l’hôpital lundi, avec plus de 10.300 nouveaux cas recensés en 24 heures, et plus de 5.000 décès au total depuis le début de la pandémie. Critiqué pour sa gestion de la crise sanitaire et notamment son refus d’ordonner le port du masque généralisé, le gouverneur de Floride Ron DeSantis a appelé ses administrés à faire un test sérologique et à donner leur plasma s’ils possédaient des anticorps. Selon certains experts, cette transfusion de plasma pourrait aider les patients atteints par les formes les plus graves du Covid-19 à lutter contre l’infection.
Un nouveau volet judiciaire s’est ouvert dans le dossier dit des « biens mal acquis » présumés de la famille présidentielle du Congo Brazzaville, aux États-Unis cette fois. Deux procureurs fédéraux de Floride ont engagé le mois dernier une procédure au nom du département américain de la Justice en vue de saisir une luxueuse propriété en Floride estimée à 3 millions de dollars, et dont ils affirment qu’elle aurait été acquise par Denis-Christel Sassou-Nguesso, le fils du président congolais, avec de l’argent public détourné, entre 2011 et 2014, à l’époque où il était numéro 2 de la SNPC.
C’est une « illustration rare du cycle complet de la kleptocratie » autrement dit de la façon dont « le membre d’une famille présidentielle aurait volé, blanchi et dépensé des fonds publics à des fins personnelles », écrit Global Witness dans un communiqué. L’ONG anti-corruption s’est procuré la requête des procureurs américains. Ce document, également consulté par RFI, détaille étape par étape la façon dont Denis-Christel Sassou-Nguesso aurait agi pour acquérir la propriété de Miami visée par cette procédure dite de « confiscation civile », mais aussi d’autres biens.
Première étape selon les procureurs américains : détourner l’argent du compte de la SNPC vers ceux de l’une de ses sociétés écrans. Pour cela, « en tant que cadre dirigeant (…) et fils du président », il aurait « suffi » selon eux à Denis-Christel Sassou-Nguesso « d’ordonner » au PDG de la BGFI, qui héberge les comptes de la SNPC, « de transférer cet argent vers les comptes de ses propres » sociétés écrans. « Cela s’est produit plusieurs fois », peut-on lire dans leur demande de saisie de la propriété du 900 boulevard Biscayne à Miami. Les procureurs retranscrivent des e-mails auxquels ils disent avoir eu accès à l’appui de cette accusation.
Deuxième étape : envoyer cet argent « volé » aux États-Unis, sur les comptes d’un prête-nom, un certain « Associé A » décrit dans le document de la justice américaine comme le « fils d’une ancien haut-fonctionnaire gabonais » dont l’identité n’est pas dévoilée. Pour justifier ces transferts et dissimuler l’origine des fonds, il aurait fourni de factures. L’associé aurait ensuite versé une partie de l’argent à un avocat en Floride, et le reste lui-même en vue d’acquérir une propriété en vente à l’époque à 2,8 millions de dollars. « Pour ne pas apparaître » comme le véritable propriétaire du bien, écrivent les procureurs, le fils du chef de l’État congolais aurait enfin fait rédiger dans un premier temps l’acte de vente au nom de son associé, avant à la dernière minute de s’y substituer sous l’alias de « Denis Christelle », une fausse identité, qu’il aurait également utilisée pour ouvrir des comptes bancaires aux États-Unis et au nom de laquelle il possèderait un « second passeport congolais », selon ce document de la justice américaine.
Seule la propriété de Miami est visée par le procédure de confiscation. Au stade actuel de leur enquête, les procureurs américains notent toutefois qu’un procédé identique aurait également servi à acquérir une autre résidence à Coral Gables, près de Miami pour 2,4 millions de dollars au nom de sa première femme, Danielle Ognanosso, ainsi que d’autres biens en France.
Plus largement, ils disent avoir trouvé la trace qu’entre 2007 et 2017, Denis Christel aurait dépensé plus de 29 millions de dollars en articles de luxe et pour « financer le train de vie somptueux de sa famille et de lui-même » « Cette somme correspond à environ 10 pour cent du budget congolais de la santé en 2020 », souligne l’ONG anti-corruption Global Witness.
Ces dépenses sont « largement supérieures » écrivent les procureurs à ce que Denis-Christel Sassou-Nguesso prétendait alors gagner. Ils disent avoir la preuve par exemple que le fils du chef de l’État congolais aurait dépensé une somme de plus de 550 000 dollars pour une nouvelle cuisine dans une résidence en France en 2012, et autant l’année suivante dans un hôtel de Los Angeles.
Toujours d’après les procureurs, le fils du chef de l’État congolais aujourd’hui député aurait également accepté plus de 1,5 million de dollars de « pots de vin » en provenance de sociétés pétrolières, en échange de l’attributions de contrats pétroliers.
Il faut préciser qu’il s’agit d’une procédure civile à ce stade de « confiscation ». Si les mis en cause n’arrivent pas prouver que la propriété n’a pas été acquise illégalement, elle sera saisie au profit du Trésor américain. Le département de Justice pourra ensuite décide ou non de poursuivre sur le plan pénal cette fois les auteurs du détournement présumé. Ni Denis-Christel Sassou-Nguesso ni ses avocats français n’ont répondu aux sollicitations de RFI à ce propos. Pas plus que le porte-parole du gouvernement congolais ou que la présidence congolaise.
Pour Natasha White, chercheuse sur l’Afrique Centrale à Global Witness, cette enquête des procureurs américains offre une parfaite et « rare » illustration du « cycle complet » de ce qu’elle appelle la « kleptocratie » congolaise.
« J’aurais pensé que cette procédure aurait pu donner des informations sur de nouveaux mécanismes de corruption mais en fait non. Il aurait utilisé les mêmes techniques, les mêmes types de facilitateurs que plusieurs kleptocrates et businessman corrompus ont utilisé au cours de la dernière décennie, c’est à dire : des hommes de paille, des sociétés écrans, des avocats et de banquiers. Donc c’est toujours les mêmes pratiques et des choses qui sont assez simples à notre avis à résoudre. Du coup, nous formulons toujours les mêmes recommandations : que les avocats, les banquiers et les agents immobiliers doivent connaître leurs clients, notamment les bénéficiaires effectifs de leur société et aussi la source de leur financement et qu’ils doivent être tenus d’effectue des contrôles anti blanchiment d’argent. Et s’ils ne le font pas, ils doivent être sanctionnés ».
« Les États ne doivent plus servir de refuge et de terrain de jeu aux kleptocrates du monde entier. Le système financier international devrait bloquer, et non pas faciliter le mouvement de fonds détournés. Les banquiers, avocats et agents immobiliers doivent cesser de s’enrichir sur le dos de citoyens d’autres pays, privés d’un accès aux services élémentaires de santé et d’éducation », réagit également l’ONG anti-corruption.
Interrogée par Global Witness, la SNPC a de son côté assuré vouloir « examiner attentivement » les allégations de détournement, et que concernant l’attribution des permis pétroliers relevait du gouvernement et du Parlement. BGFIGroup n’a pas répondu à la demande de commentaires de l’ONG.
« Selon les rapports de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) et le cadastre pétrolier du MAETGT, le Congo a délivré ou renouvelé 26 permis de recherche et de production pétrolière entre 2014 et 2016. Les bénéficiaires de ces permis étaient, entre autres, les majors pétrolières Eni et Total », rappelle enfin Global Witness. De son côté, Total a déclaré a Global Witness et RFI n’avoir « payé aucun pot-de-vin en échange de permis pétroliers » de la part du gouvernement congolais. Elle ajoute avoir pris « toutes les mesures nécessaires afin de se conformer aux lois applicables contre la corruption ainsi qu’à sa propre politique anti-corruption. »
Ces nouvelles allégations surviennent alors que le Congo-Brazzaville, surendetté malgré l’abondance de ses ressources pétrolières, a vu fin 2019 le FMI suspendre les versements prévus dans le cadre d’un programme d’aide conclu en juillet 2019 après d’âpres négociations. L’institution financière internationale reproche aux autorités congolaises de ne pas avoir honoré leur promesse de négocier une décote de 30% sur la dette contractée par le pays auprès de plusieurs négociants en pétrole comme elle s’y était engagée.
Les autorités de la santé publique du Texas ont ainsi recensé 105 morts, celles de la Floride 120 et celles de la Californie 149. Avec ce nouveau bilan quotidien, le Texas totalise près de 3000 morts, la Floride plus de 4000 et la Californie plus de 6700.
Depuis quelques semaines, ces États, mais aussi l’Arizona, ont vu bondir le nombre de nouveaux cas quotidiens de COVID-19 rapportés.
À l’échelle nationale, les États-Unis ont enregistré quelque 60 000 nouveaux cas jeudi, leur deuxième bilan le plus important après leur sommet avoisinant les 62 000 cas, la veille, selon les données recensées par le site Worldometers.
La hausse du nombre de cas quotidien se répercute par ailleurs sur les hospitalisations. Selon le COVID Tracking Project de la revue The Atlantic, il y avait jeudi sur le territoire américain près de 44 000 personnes hospitalisées en raison du coronavirus. Un chiffre loin du sommet de quelque 60 000 hospitalisations atteint à la mi-avril, mais en hausse constante depuis environ trois semaines.
Au premier rang des cas recensés, le pays, qui déplore désormais près de 136 000 morts, a franchi le cap des 3 millions de cas recensés plus tôt cette semaine.
En entrevue au site FiveThirtyEight, le directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses, le Dr Anthony Fauci, a convenu que la situation des États-Unis n’était pas enviable.
«Quand on se compare à d’autres pays, je ne pense pas qu’on puisse dire que nous nous en sortons merveilleusement bien. Je veux dire, ce n’est tout simplement pas le cas», a-t-il admis.
En début de semaine, la porte-parole de la Maison-Blanche, Kayleigh McEnany, avait pourtant érigé les États-Unis en modèle. «Je pense que le monde nous voit comme un leader sur la question de la COVID-19», avait-elle soutenu.
«Il y a des gouverneurs et des maires qui l’ont fait parfaitement correctement, a soutenu le scientifique. Ils voulaient ouvrir, alors ils ont suivi les recommandations pour l’ouverture de leur État.»
Certains États ont toutefois sauté des étapes, a-t-il ajouté, évoquant la Floride.
Une compilation du New York Times indique que la nouvelle flambée épidémique à laquelle assistent les États-Unis est largement attribuable à des États ayant amorcé leur processus de déconfinement les premiers.
Selon le quotidien, la Floride a vu sa moyenne de nouveaux cas quotidiens plus que décupler depuis sa réouverture, au début mai. Le nombre de cas en Arizona a augmenté de 858 % depuis le début du déconfinement, alors qu’il a connu une hausse de 680 % au Texas.
L’Arizona, la Floride et le Texas ont d’ailleurs tous fait marche arrière en imposant des restrictions qui avaient été levées.
La Caroline du Sud, qui a pour sa part mis en veilleuse son processus de déconfinement, a vu le nombre moyen de nouveaux cas quotidiens exploser de 999 % depuis la fin avril.
La Californie fait figure d’exception. Malgré la mise en place de restrictions sévères, l’État a connu une hausse de 275 % depuis la fin mai, d’après le New York Times.
Les gouverneurs s’étant montrés les plus empressés de rouvrir les commerces sont républicains. Les sondages montrent d’ailleurs un clivage important au sein de l’électorat, les démocrates s’affichant davantage du côté d’une plus grande prudence. Invoquant leurs libertés individuelles, plusieurs électeurs républicains ont pour leur part affiché avec véhémence leur opposition au port du masque et négligé certaines recommandations.
Faisant fi de l’avis des experts gouvernementaux en santé publique, le président Trump a lui-même tenu des rassemblements partisans où le port du masque et la distanciation n’étaient pas requis, par exemple à Tulsa, en Oklahoma, le mois dernier, ou encore lors de son discours au mont Rushmore, la veille de la fête nationale du 4 juillet.
Il a rabroué les experts de son administration à quelques reprises, notamment, en mai dernier, le Dr Fauci, quand celui-ci a mis en garde contre une levée trop rapide des restrictions et une réouverture prématurée des écoles.
Mercredi, il a en outre ouvertement exprimé son désaccord, sur Twitter, quant aux «recommandations très strictes et coûteuses» des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) à l’endroit des établissements scolaires, les jugeant «très peu pratiques».
La demande du gouvernement fédéral a été faite au cours du week-end, au moment où certains pays ont décidé de fermer leurs frontières dans l’espoir de ralentir la propagation de la COVID-19, augmentant les possibilités que des Canadiens puissent être coincés à l’étranger. Ottawa demande également à tous ceux qui reviennent de l’étranger de se placer en isolement pendant deux semaines.
Mais tous les voyageurs ne suivent pas la directive, incluant Alycin Hayes, qui a troqué l’hiver ontarien pour la chaleur de Gainesville, en Floride. Elle affirme ne pas avoir l’intention de rentrer immédiatement au pays.
«Je prends (la situation) un jour à la fois», a-t-elle confié par téléphone, dimanche, notant qu’elle est beaucoup plus confortablement installée en Floride.
«J’ai un endroit où rester, ajoute-t-elle. Mon chez-moi au Canada n’est pas un endroit très confortable où habiter en ce moment. Je crois que je serai mieux si je reste ici, surtout quand il y a autant de trafic.»
Elle ajoute que sa maison au Canada a peu de provisions et que sa situation y serait incertaine.
«Mais les gens en Floride sont habitués aux ouragans, donc ils ont généralement une réserve de conserves et de choses de toute façon», note-t-elle.
Pour l’instant, Mme Hayes prévoit rester à la maison et ne sortir que lorsque nécessaire, par exemple pour aller à la pharmacie ou à l’épicerie.
Mais même l’Association canadienne des «snowbirds» prépare ses membres à un retour imminent.
«Alors que les touristes hivernants font leurs préparatifs pour leur retour au Canada, il est important qu’ils soient conscients des directives des autorités sanitaires au sujet de la maladie à coronavirus», écrit le groupe sur son site web.
L’Association précise également que plusieurs assureurs accordent à leurs assurés un délai de 10 jours pour rentrer au Canada, après quoi toute couverture sera suspendue.
«Nous recommandons fortement à nos membres de contacter leur fournisseur d’assurance voyage médicale immédiatement afin de connaître les nouvelles conditions de leur police», est-il indiqué.
Certains touristes hivernants choisissent certainement de suivre les consignes.
David Whitford et son épouse Barbara, qui vivent à London en Ontario, disent être rentrés de Floride jeudi après trois semaines à Sarasota.
«Nous aurions pu rester plus longtemps, mais nous avons vu toutes ces choses dans les journaux au sujet des restrictions aux voyageurs (…), donc nous avons décidé de rentrer, dit David Whitford. Nous préférons être à la maison.»
Le couple est «raisonnablement isolé» et habite en campagne avec peu de voisins autour, précise M. Whitford.
Ils ne prévoient pas changer leur routine pendant leur période d’isolement, ajoute-t-il.
«Nous ne sortons généralement pas beaucoup de toute façon. Nous ressentirons peu de répercussions.»
Elle aurait finalement été réveillée par la sonnerie de son téléphone portable, lui rappelant alors que Jorge Torrez Jr. était toujours dans la valise. En voulant le libérer, elle l’a retrouvé sans vie. Il ne respirait plus. Elle a aussitôt appelé les secours.
Plusieurs vidéos accablantes
Mais la piste de l’accident n’est pas forcément privilégiée. Les enquêteurs ont découvert une coupure près de la lèvre de l’homme, ainsi qu’un bleu autour de son œil. Ils ont également mis la main sur des vidéos prises par la suspecte avec son téléphone, sur lesquelles elle se moque de Jorge Torrez Jr. alors qu’il se trouve déjà dans la valise. On peut également entendre l’homme crier son nom et lui dire qu’il n’arrive plus à respirer. «Ouais, c’est ce que ça fait quand tu m’étrangles», répond Sarah Boone. «C’est de ta faute. Oh, et c’est ce que je ressens quand tu me trompes avec une autre», dit-elle encore, d’après WKMG. Le shérif a fait savoir que l’une des vidéos montrerait la valise se déplacer alors que l’homme à l’intérieur tenterait d’en sortir. Sarah Boone est poursuivie pour meurtre au second degré.