Posts Tagged ‘Fonds bleu’

Mohammed VI attendu au sommet de Brazzaville sur le Bassin du Congo

avril 13, 2018

 

Mohammed VI à Marrakech en novembre 2016. © Mosa’ab Elshamy/AP/SIPA

Le roi du Maroc est annoncé au sommet de Brazzaville sur le Fonds bleu du Bassin du Congo, qui se tiendra le 25 avril. Il s’y rendra après avoir assisté au sommet de la Ligue arabe, le 15 avril, à Riyad.

« Je suis heureux d’annoncer la présence du roi du Maroc aux travaux du 1er sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Commission climat du Bassin du Congo et du Fonds bleu pour le Bassin du Congo ». C’est ainsi que le président congolais, Denis Sassou Nguesso, a annoncé la participation du roi du Maroc à cet événement prévu le 25 avril à Brazzaville et dont ce dernier est le principal soutien à l’international.

Mohammed VI est attendu à Brazzaville dès le 23 avril, deux jours avant l’ouverture officielle de cette rencontre climatique panafricaine, présidée par Sassou Nguesso.

Le roi du Maroc se joindra à 16 autres chefs d’État africains afin de discuter de la mise en oeuvre du Fonds bleu pour le Bassin du Congo. Créé en marge de la COP22 à Marrakech en novembre 2016, ce Fonds servira à financer la transition climatique et la croissance économique durable en Afrique centrale et de l’Est.

Invité spécial

Denis Sassou Nguesso avait adressé une invitation officielle au roi du Maroc en mars dernier via son ministre des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, parti à Rabat rencontrer son homologue Nasser Bourita. Il lui a fait savoir qu’il sera son invité spécial dans cette rencontre. La dernière visite de Mohammed VI à Brazzaville remonte à février 2006 dans le cadre d’une tournée africaine qui l’avait mené également en Gambie, en RDC et au Gabon. Les deux pays avaient alors signé des accords dans les domaines hospitaliers, la pêche maritime et l’agriculture.

En février dernier, le Maroc a annoncé l’ouverture prochaine d’une ambassade à Brazzaville qui compte parmi ses principaux soutiens au sein de l’Union africaine (UA).

En novembre 2016, en marge de la COP22, Denis Sassou Nguesso avait annoncé la création, à son initiative, d’un Fonds bleu pour sauver le Bassin du Congo, deuxième poumon de la planète après l’Amazonie. Onze pays de la zone sont touchés par la dégradation de ce bassin qui représente 220 millions d’hectares de forêts. Le Fonds bleu, qui prévoit des projets hydroélectriques, de traitement des eaux ou d’irrigation des terres cultivables, cherche à mobiliser des financements.

La cérémonie de signature de ce Fonds a eu lieu en mars 2017 à Oyo, au nord de la capitale Brazzaville, en présence du Maroc.

Une escale à Riyad pour la Ligue arabe

Mais avant de s’envoler pour Brazzaville, Mohammed VI se rendra d’abord le 15 avril à Riyad, en Arabie saoudite, pour assister au 29e sommet de la Ligue arabe qui se tient cette année dans un contexte particulièrement tendu (probables frappes internationales contre la Syrie, guerre au Yémen, conflit israélo-palestinien…). Il y effectuera également le petit pèlerinage (Omra). À Riyad, Mohammed VI fera ainsi son retour dans la scène diplomatique arabe, après avoir manqué le dernier sommet qui s’était tenu à Amman en mars 2017.

Depuis son opération du cœur qui s’est passée « avec succès » fin février, le roi du Maroc est en convalescence en France. Le mardi 10 avril, il a eu un tête-à-tête avec le président français Emmanuel Macron essentiellement au sujet de la situation au Moyen-Orient. Le 9 avril à Paris, il avait aussi rencontré le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane ainsi que le Premier ministre libanais, Saad Hariri.

Jeuneafrique.com par

Fonds bleu pour la protection du bassin du Congo : Rosalie Matondo aux manettes

mars 30, 2017

Rosalie Matondo, la ministre congolaise de l’Environnement, annonce la tenue d’une nouvelle conférence avant la fin de l’année. © Patrick Robert

Après la COP22, place aux actes. Soutenu par le Maroc, le Fonds bleu pour le bassin du Congo a été lancé à Oyo, dans le fief de Sassou Nguesso.

Une fois n’est pas coutume lorsqu’il s’agit de grands projets panafricains : l’accord de création du Fonds bleu pour le bassin du Congo a été signé le 9 mars, moins de quatre mois après son annonce lors de la COP22, à Marrakech. Portée par Denis Sassou Nguesso avec le soutien de la Fondation Brazzaville – présidée par l’homme d’affaires français Jean-Yves Ollivier, proche du président congolais –, l’initiative avait alors été adoptée par les chefs d’État des douze pays concernés : l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Rwanda, la RD Congo, la Tanzanie, le Tchad et la Zambie.

Inspiré du Fonds vert pour le climat de l’ONU, le Fonds bleu accordera chaque année des subventions – renouvelables – de 100 millions d’euros à des projets visant à préserver les eaux et forêts et à favoriser le développement local et l’économie bleue : amélioration des voies navigables, construction de petits barrages ou de systèmes d’irrigation, essor de la pêche, de la pisciculture, de l’écotourisme…

C’est la course car on veut que les choses se concrétisent rapidement. Mais les enjeux sont énormes

Première illustration de « l’Afrique en action » prônée par Mohammed VI, cette mise en œuvre accélérée tient largement à l’implication du Maroc, notamment à celle de ses experts et de son ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, qui se sont investis dans la mobilisation des gouvernements concernés, de concert avec le chef de la diplomatie congolaise, Jean-Claude Gakosso. Tous étaient présents le 9 mars à Oyo, ville natale du président Sassou Nguesso, au cœur de la forêt tropicale, pour porter ledit Fonds sur les fonts baptismaux de la rivière Alima.

Rosalie Matondo omniprésente

Parmi eux, une maîtresse de cérémonie à la fois discrète et omniprésente s’est doucement imposée : la ministre congolaise de l’Économie forestière, de l’Environnement et du Développement durable. Originaire du Pool, Rosalie Matondo, 53 ans, n’a pas été nommée à cette fonction par hasard. Ingénieure agronome de formation, elle a suivi son cursus en Bulgarie – à l’époque pays frère socialiste –, jusqu’à son doctorat.

Lorsque les troubles éclatent dans son pays, en 1993, des chercheurs français et britanniques qui s’apprêtent à quitter Brazzaville la pressent de rentrer afin d’animer leur laboratoire de culture in vitro, espérant assurer la survie de leur investissement.

En 1994, Rosalie Matondo intègre donc le labo, où elle bichonnera « ses » bébés-éprouvette – des plantes tropicales – jusqu’au retour, l’année suivante, des partenaires du Centre français de recherche agronomique pour le développement (Cirad), qui la recruteront en tant que chercheuse en foresterie. Puis, en 2007, elle se voit confier la direction du service national de reboisement.

Une spécialiste de la reforestation

Quatre ans plus tard, lorsque le président congolais décide de lancer un programme national d’afforestation et de reboisement (Pronar), c’est à elle que sont confiées la rédaction du projet puis sa coordination. Objectif : replanter 1 million d’hectares de forêt d’ici à 2020. De l’avis des forestiers et des experts internationaux, le Pronar est une réussite.

En parallèle, Rosalie Matondo conseillera le chef de l’État sur les questions environnementales jusqu’à son entrée au gouvernement, le 30 avril 2016. « J’aimerais être une digne héritière de Wangari Maathai [écologiste kényane, Prix Nobel de la paix] », dit-elle.

L’étude préalable à la mise en place du Fonds bleu – qui siégera à Brazza – doit être menée en avril. Selon la ministre, l’objectif est d’organiser une nouvelle conférence avant la fin de l’année 2017, où les premiers projets retenus seront présentés. Rosalie Matondo, qui entend battre le fer tant qu’il est chaud, a déjà ficelé quelques dossiers. « C’est la course car on veut que les choses se concrétisent rapidement, précise-t‑elle. Mais c’est passionnant, et les enjeux sont énormes. »

Jeuneafrique.com par – Envoyée spéciale à Oyo

Bassin du Congo : Le « Fonds bleu » lancé à Oyo pour servir l’environnement est-il mort-né ?

mars 12, 2017

La ville d’Oyo, à 400 km au Nord de Brazzaville, fief du président, Denis Sassou Nguesso, que balaie le fleuve Alima, vient d’abriter, les 8 et 9 mars, les cérémonies de lancement d’un « Fonds bleu pour le Bassin du Congo ». Objectif : subventionner des projets au profit des populations des pays concernés, à savoir, l’Angola, le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Maroc, le Rwanda, la République démocratique du Congo, le Tchad, la Tanzanie et la Zambie. Si la conférence était ministérielle pour permettre la signature du mémorandum d’entente, deux anciens chefs d’Etat ont répondu présents, à l’invitation du président congolais : le Malien, Alpha Oumar Konaré et le Nigérian, Olusegun Obasanjo.

L’absence remarquée de certains ministres peut a priori s’expliquer par le contenu encore vague qui caractérise ce Fonds. Pour certains observateurs, son lancement à la va vite est jugé prématuré, et ressemble beaucoup plus à un coup de com du dictateur qui veut (à tout prix) qu’on (re)parle de lui, à l’international. Il faut dire que sa rencontre ratée avec Donald Trump, avant sa prise de fonction, le 20 janvier, à la Maison Blanche, lui est restée en travers de la gorge. Mais, il y a une deuxième raison beaucoup plus stratégique qui dégoûterait bon nombre de pays concernés : le « Fonds bleu » a certes été proposé par Denis Sassou Nguesso, à Marrakech, en novembre 2016, lors de la COP 22, mais, il l’a été sur une idée (poussive) de Richard Attias. Le secteur de l’environnement intéressant de plus en plus les bailleurs de fonds, c’est depuis ses New York Forum Africa, organisés à Libreville que Richard Attias (surtout son épouse Cécilia), tente de persuader les dirigeants d’Afrique centrale de créer un organisme pour la préservation de l’environnement. N’ayant germé ni au Gabon, ni en Centrafrique, cette idée semble être née avec la Fondation de Brazzaville pour l’environnement dont l’une des éminentes membres s’appelle Cécilia Attias. Elle aura, d’ailleurs, été la seule personne représentant un organisme privé, en l’occurrence, Brazzaville Foundation, à prendre la parole devant ce parterre de personnalités, à Oyo, en tant que porte-parole de la fondation. Un petit coup d’oeil sur l’organigramme de Brazzaville Foundation finit par convaincre les moins sceptiques sur les façons de faire de Richard Attias : comme membres, il est parti chercher des personnes tout à fait insoupçonnables comme Kabiné Komara, Sundeep Waslekar, le prince Philipp von und zu Liechtenstein ou l’ancien président Olusegun Obasanjo, pour ne citer que celles-là. Elles ornent la maison bien que l’initiative soit cousue de fil blanc car née de méthodes contestables qui ont laissé de mauvais souvenirs au Gabon avec le fameux New York Forum Africa.

Pour toutes ces raisons légitimes ou non, certains pays et non des moindres (bien que membres) n’ont pas jugé utiles d’y envoyer de représentant ministériel. Citons pêle-mêle la Zambie, la Tanzanie, le Rwanda, la Guinée équatoriale et le Cameroun. Quant à ceux qui ont envoyé un ministre, gageons que c’était pour faire, uniquement, plaisir au dictateur (notre photo)…

Deux grandes ambitions animeraient ce Fonds : la préservation des forêts et des eaux du Bassin du Congo, mais aussi, l’aide des populations à accéder à une meilleure qualité de vie. Ce sont des principes généraux qu’il faudra bien peaufiner si on veut que les bailleurs de fonds s’y intéressent. On en est loin pour le moment. Le représentant de la Banque mondiale à ce lancement, a informé les pays membres que son organisation pouvait être réceptive, car il s’agit d’un des domaines d’intervention de la Banque mondiale. Mais encore faudrait-il que les dossiers à soumettre soient pertinents.

Les projets éligibles aux financements du « Fonds bleu » sont ceux qui portent sur l’amélioration des voies navigables, la construction des petits barrages hydroélectriques, le renforcement des systèmes d’irrigation des sols, le développement de la pêche, de la pisciculture, de l’aquaculture et le développement de l’écotourisme, selon une note de présentation de l’initiative.

« Le « Fonds bleu » pour le Bassin du Congo sera alimenté sur la base des subventions, renouvelables chaque année, de 100 millions d’euros avec des engagements à long terme », ajoute la note.

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Le Fonds bleu destiné à préserver le Bassin du Congo est sur pied

mars 10, 2017

Le bassin du Congo est considéré comme le second poumon vert de la planète, après l’Amazonie. © SAURABH DAS/AP/SIPA

Comme décidé lors de la COP 22, douze pays africains réunis à Oyo au Congo ont lancé ce jeudi un Fonds bleu pour le Bassin du Congo. Objectif : subventionner des projets qui permettront de préserver ce territoire et ses 220 millions d’hectares de forêts.

Après les mots, les actes. Mené sous l’égide du président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguessou, lors de la COP 22, la création de ce fonds bleu avait été annoncée en novembre 2016. Un projet décidé sur la base d’un constat : la dégradation écologique de cette zone de 4 millions de km, à cheval sur plusieurs pays et peuplé par environ 93 millions d’habitants.

La région souffre notamment d’une déforestation croissante depuis plusieurs années. « L’initiative a deux grandes ambitions : la préservation des forêts et des eaux du Bassin du Congo, mais aussi aider les populations à accéder à une meilleure qualité de vie », indique un communiqué de la fondation Brazzaville impliquée dans la mise en place du fonds.

100 millions d’euros chaque année et des engagements à long terme

Pour ce faire, douze pays − Angola, Burundi, Cameroun, Congo-Brazza, Gabon, Guinée équatoriale, Maroc, Rwanda, RDC, Tchad, Tanzanie et la Zambie − ont décidé de s’associer financièrement à ce projet de grande envergure.

« Le Fonds bleu pour le Bassin du Congo sera alimenté sur la base des subventions, renouvelables chaque année, [à hauteur de] 100 millions d’euros avec des engagements à long terme », est-il écrit dans une note de présentation de l’initiative.

Soutenir l’économie locale

Car derrière la cause écologique se cache aussi un intérêt économique pour la région. « L’objectif est de faire qu’autour de cette initiative se construisent des projets porteurs capables de soutenir les économies des États membres », explique le premier ministre congolais, Clément Mouamba dans une interview au journal local Les dépêches de Brazzaville.

Le Bassin du Congo est considéré comme le deuxième poumon écologique de la planète derrière l’Amazonie.

Ainsi, les projets éligibles aux financements du Fonds bleu sont ceux qui portent sur l’amélioration des voies navigables, la construction de petits barrages hydroélectriques, le renforcement des systèmes d’irrigation des sols, le développement de la pêche, de la pisciculture, de l’aquaculture et le développement de l’éco-tourisme.

Avec près de 220 millions d’hectares de forêt, le Bassin du Congo est considéré comme le deuxième poumon écologique de la planète derrière l’Amazonie.

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