Posts Tagged ‘Fonds monétaire international’

Dominique Strauss-Kahn va prendre la tête d’une banque d’affaires

septembre 25, 2013

L’ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Khan devient banquier d’affaires. Il devrait tout prochainement prendre la tête de la société financière luxembourgeoise Anatevka, cotée à la Bourse de Paris.

A cette occasion, cet établissement fondé en 1994 par le financier Thierry Leyne, va être rebaptisé Leyne, Strauss-Kahn & Partners ou LSK, selon un communiqué publié mercredi.

La société, qui est calquée sur le modèle des banques d’investissement anglo-saxonnes, est présente dans la gestion d’actifs, le capital risque, l’assurance et l’intermédiation financière. Elle a fait son entrée en mars à la Bourse de Paris et y est valorisée à 50,24 millions d’euros (61,81 millions de francs).

L’ancien ministre de l’économie sera officiellement adoubé le 18 octobre prochain lors d’une assemblée générale, est-il précisé dans un communiqué. Ce jour-là il deviendra président du conseil d’administration de LSK.

Présence en Suisse

Ce pôle regroupera le conseil aux Etats, aux sociétés et aux entrepreneurs pour leur développement stratégique international, leur financement, la restructuration de leur dette et les acquisitions et cessions d’entreprises, précise le groupe, qui compte une centaine de collaborateurs répartis dans six pays (Luxembourg, Belgique, Monaco, Israël, Suisse et Roumanie).

Dominique Strauss-Kahn a démissionné de son poste au FMI en 2011 après avoir été accusé de viol par une femme de chambre à New York. En France, les juges d’instruction ont récemment décidé son renvoi devant la justice pour « proxénétisme aggravé » dans l’affaire dite du Carlton de Lille.

Après quelques conférences, l’ancien présidentiable socialiste cumule depuis cette année les responsabilités. Mi-septembre, il a accepté de conseiller le gouvernement serbe pour l’aider à sortir du marasme une économie moribonde. En juillet, il a été nommé membre du conseil de surveillance de deux institutions financières détenues à majorité par les pouvoirs publics russes.

Romandie.com

DSK entre au conseil de surveillance de la BRDR, banque contrôlée par Rosneft

juillet 12, 2013

MOSCOU – Dominique Strauss-Kahn va entrer dans le conseil de surveillance de la Banque russe de développement des régions (BRDR), une institution financière contrôlée par le géant russe du pétrole Rosneft, a annoncé vendredi l’établissement.

L’ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) fait partie de la nouvelle composition de cette instance, remaniée à la suite d’un changement de stratégie décidé par Rosneft. L’ancien présidentiable socialiste y figure en tant que représentant de la firme de conseil Parnasse.

Le groupe pétrolier public, qui détient 85% de la BRDR, avait indiqué en novembre vouloir transformer l’établissement en une Rosneft Bank afin de financer ses projets internationaux mais a annoncé vendredi avoir renoncé à cette idée.

Après analyse de la situation, Rosneft préfère se concentrer sur le développement de BRDR en tant que banque d’affaires et de détail, précise le groupe dans un communiqué.

Créée en 1995, la BRDR se classe 62e banque en Russie en termes d’actifs, qui s’élevaient fin 2012 à 99,8 milliards de roubles (2,3 milliards d’euros). Elle a dégagé en 2012 un bénéfice de 211,4 millions de roubles (4,9 millions d’euros), divisé par huit par rapport à 2011.

Pour la transformer, Rosneft avait engagé à l’automne trois cadres dirigeants de la prestigieuse banque d’affaires américaine Morgan Stanley: Rair Simonian, Elena Titova et Walid Chammah, qui avaient intégré le conseil de surveillance de la BRDR.

Ces derniers ont décidé de démissionner de cette instance, d’où son changement de composition.

Elena Titova a également quitté son poste de présidente de la banque et est remplacée par Dina Malikova, jusqu’alors vice-présidente.

Rosneft, détenu à 69% par l’Etat russe, est devenu cette année le premier groupe pétrolier coté en Bourse dans le monde grâce à l’acquisition de son concurrent TNK-BP, valorisé 55 milliards de dollars.

Romandie.com avec (©AFP / 12 juillet 2013 17h20)

Alassane Outtara impressionné par les transformations au cours au Congo

juin 10, 2013

Le président Alassane Ouattara s’est dit « impressionné » par les transformations en cours au Congo lors de la conférence de presse conjointe avec son homologue congolais Denis Sassou N’Guesso, au salon d’honneur de l’aéroport Agostino Neto de Pointe-Noire, peu avant son retour en Côte d’Ivoire le dimanche 9 juin, au terme d’une visite officielle de 72 heures au Congo.

Le chef de l’Etat ivoirien a vivement félicité son homologue congolais pour le travail accompli. « Ce que je retiens, c’est l’essor du Congo. Ma dernière visite ici date de 1997 quand j’étais directeur général adjoint du Fonds monétaire International (FMI). Et je vois à quel point le Congo est transformé. Monsieur le président, je voudrais vous féliciter et dire que c’est un exemple de reconstruction, de développement dans la paix. La paix est essentielle pour nos pays… », a-t-il affirmé, soutenant qu’il a reçu de précieux conseils du président Sassou N’Guesso pour la réconciliation des Ivoiriens et la paix en Côte d’Ivoire.

« Je me réjouis que le Congo soit en paix et nous travaillons également pour que la Côte d’Ivoire soit en paix », a poursuivi le chef de l’Etat ivoirien.

« La visite au port a été un moment fort, je vois à quel point dans quelques années on peut faire des choses à la dimension de la vision du leader, c’est un investissement de 1 milliard de dollars, 447 milliards de F CFA exactement, ça va tripler la capacité du port, ceci est impressionnant, je me félicite de l’évolution du port de Pointe-Noire et je suis sûr que ce n’est que l’un des projets que le président a en préparation pour le Congo », a-t-il ajouté.

Relevant le faible niveau des échanges commerciaux entre son pays et le Congo, en dépit des énormes potentialités dont ils regorgent, le chef de l’Etat ivoirien a plaidé pour l’accroissement de ces échanges, entre autres en produits agricoles, énergétiques (gaz).

Pour sa part, le président Sassou N’Guesso a salué l’exemple de la coopération dans le domaine du pétrole entre les sociétés pétrolières des deux pays qui travaillent ensemble au Congo.

Et pour consolider les excellentes relations entre les deux pays, il a annoncé l’ouverture en 2014 d’une ambassade du Congo à Abidjan.

Par ailleurs, du communiqué de presse publié à la fin de cette visite, il ressort que les deux chefs d’Etat ont « manifesté leur intérêt à donner une impulsion nouvelle aux relations bilatérales, à travers la convocation urgente de la session inaugurale de la grande commission mixte instituée par les deux pays, aux fins d’élargir le cadre juridique de coopération ».

En outre les deux délégations ont échangé sur des projets d’accord qui couvrent plusieurs domaines dont l’économie, le commerce, la coopération en matière financière,…etc. La commission mixte se réunira en 2014.

Les deux chefs d’Etat ont par ailleurs réitéré leur attachement au principe de concertation dans les crises : en Centrafrique, en République Démocratique du Congo, au Mali, en Guinée-Bissau, entre les deux Soudan, à Madagascar, en Somalie et au Nigéria.

APA-Abidjan (Côte d’Ivoire)

Affaire Tapie: Christine Lagarde placée sous statut de témoin assisté

mai 24, 2013

PARIS – L’ancienne ministre de l’Economie Christine Lagarde a été placée sous le statut de témoin assisté dans l’enquête sur le règlement du litige avec Bernard Tapie après la vente d’Adidas, a-t-elle annoncé vendredi.

Elle échappe par conséquent à la mise en examen, le statut de témoin assisté étant intermédiaire entre celui de témoin et de mis en examen.

Mon statut de témoin assisté n’est pas une surprise pour moi puisque j’ai toujours agi dans l’intérêt de l’Etat et conformément à la loi, a déclaré à la presse la patronne du Fonds monétaire international (FMI) à l’issue de deux jours d’audition par la Cour de justice de la République (CJR).

Mes explications ont permis d’apporter une réponse aux doutes qui avaient été soulevés concernant les décisions que j’avais prises à l’époque, a dit Mme Lagarde, qui a annoncé qu’elle rentrait à Washington pour rendre compte au conseil d’administration du Fonds.

Mme Lagarde, ministre de l’Economie de 2007 à 2011, a été entendue pendant près de 24 heures sur deux jours sur son rôle dans la décision de s’en remettre à un tribunal arbitral qui a octroyé 403 millions d’euros, intérêts compris, à l’homme d’affaires en juillet 2008.

ADIDAS

Romandie.com avec (©AFP / 24 mai 2013 22h04)

DSK inaugure une banque au Soudan du Sud, plus jeune Etat du monde

mai 14, 2013

JUBA – L’ex-directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a inauguré mardi une banque d’investissement à Juba, un des rares établissements de ce type dans le plus jeune pays du monde, indépendant depuis seulement juillet 2011.

Le détail de l’actionnariat de la National Credit Bank (NCB) n’a pas été dévoilé mais y figurent des investisseurs étrangers et des Sud-soudanais.

Ce n’est pas un banque venue de l’étranger, ce sera l’une de vos banques et c’est important pour votre pays, a déclaré, à un parterre de responsables rejoints par quelques curieux, M. Strauss-Kahn, dont les apparitions publiques sont rares, depuis que sa carrière s’est arrêtée net en 2011 après une accusation de viol aux Etats-Unis.

M. Strauss-Kahn était notamment accompagné à Juba par le financier Thierry Leyne, actionnaire majoritaire de la holding financière Anatevka, basée au Luxembourg et cotée à la Bourse de Paris.

Anatevka est notamment la maison-mère du groupe Assya Asset Management, présent au Luxembourg, en Belgique, à Monaco, en Israël, en Suisse et en Roumanie. Miruna Klaus, PDG de la branche suisse de ce groupe était également présente à Juba.

Le gouverneur de la Banque centrale sud-soudanaise, Kornelio Koriom Mayik, a appelé le monde des affaires à investir dans les ressources du Soudan du Sud, pétrole, minerais, agriculture et élevage, malgré l’insécurité persistante et le manque d’infrastructure.

Ce dont (le Soudan du Sud) a besoin c’est de l’expérience nécessaire à un nouveau pays (…) de capital, d’expérience, de méthodes d’investissement de la part de gens expérimentés comme notre ami Dominique, a-t-il déclaré.

Les règles et réglementations sont en place, a-t-il assuré, bien que les nombreuses allégations de corruption ont jusqu’ici largement freiné les investissements dans le pays.

Le Soudan du Sud a conquis son indépendance du Soudan en juillet 2011, après des décennies de guerres civiles entre la rébellion sudiste et le pouvoir de Khartoum.

Le jeune pays a récupéré 75% des réserves pétrolières du Soudan d’avant partition, mais il a ces 16 derniers mois renoncé à 98% de ses recettes budgétaires, en stoppant entre janvier 2012 et avril 2013 sa production de brut, en raison d’un contentieux avec Khartoum sur les frais de transit via les oléoducs situés sur le territoire de ce dernier.

Romandie.com avec (©AFP / 14 mai 2013 21h00)

Annan demande au G8 d’agir contre la corruption qui mine l’Afrique

mai 9, 2013

LE CAP – Le G8 doit renforcer ses règles afin d’empêcher les entreprises des secteurs des mines et de l’énergie d’encourager corruption et évasion fiscale qui empêchent l’Afrique de profiter pleinement de son essor économique, selon l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan.

Les pertes subies par l’Afrique sous la forme de sorties de capitaux illicites représentent deux fois plus que ce qu’elle reçoit en aide internationale, se désole le prix Nobel de la paix 2001 dans l’introduction d’un rapport présenté vendredi devant l’édition africaine du Forum économique mondial au Cap.

Les sociétés enregistrées dans les pays du G8 devraient être obligées de publier la liste complète de leurs filiales et les informations concernant leurs revenus à l’échelle internationale, leurs profits et les impôts payés dans les différentes juridictions, demande le rapport.

Il est invraisemblable que certaines entreprises, souvent soutenues par des fonctionnaires malhonnêtes, pratiquent une évasion fiscale contraire à l’éthique et se servent des prix de transfert et de sociétés anonymes pour maximiser leurs profits, alors que des millions d’Africains sont privés de l’accès à une nutrition adéquate, à la santé et à l’éducation, souligne-t-il.

Défiant les prédictions de ceux qui pensent que l’Afrique est frappée par la +malédiction des ressources naturelles+, de nombreux pays riches en ressources naturelles présentent des taux de croissance durablement élevés et améliorent la vie quotidienne de leurs habitants, se réjouit-il.

Les pays africains eux-mêmes doivent mettre l’accent sur la transparence, juge l’Africa Progress Panel, un groupe de dix personnalités qu’il dirige, et qui comprend aussi l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, l’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Michel Camdessus ou le chanteur Bob Geldof.

Les dix sages demandent à la communauté internationale d’être vigilante, afin d’éviter que les investisseurs utilisent sociétés offshores et paradis fiscaux qui (sapent) les efforts des réformateurs africains et facilitent l’évasion fiscale et, dans certains pays, la corruption, privant l’Afrique de revenus qui devraient être déployés pour lutter contre la pauvreté et la vulnérabilité.

La Suisse, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et le Japon sont particulièrement montrés du doigt pour leur règles trop laxistes en matière de financement et d’enregistrement des sociétés.

Selon l’ONG britannique Oxfam, en 2010, l’Afrique a exporté pour 333 milliards de dollars de pétrole, gaz et minerais mais jusqu’à 200 milliards de dollars ont pu s’évaporer en raison des flux financiers illégaux.

Un ouvrage publié en 2011, Swiss Trading SA, détaillait par exmple la façon dont la firme de négoce suisse Glencore a privé la Zambie de recettes fiscales en pratiquant le report de pertes, la refacturation interne, la non-déclaration douanière et l’utilisation de couverture de risques.

Dans de nombreux pays, les revenus issus des ressources naturelles creusent le fossé entre les riches et les pauvres. Bien des progrès ont été accomplis, mais une décennie de croissance à un taux très impressionnant n’a pas amené d’améliorations comparables dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la nutrition, regrette Kofi Annan.

Mais il y a de bonnes raisons de se montrer optimiste, veut-il croire, notant notamment que la démocratie s’enracine plus profondément et la responsabilisation qui l’accompagne consolide la gestion des ressources naturelles.

Romandie.com avec AFP

Zone euro/Chypre: les banques se préparent à rouvrir

mars 28, 2013

Nicosie (awp/afp) – Toutes les banques à Chypre, fermées depuis le 16 mars pour éviter une fuite des capitaux, se préparaient à rouvrir jeudi matin après l’adoption de restrictions inédites dans la zone euro, censées limiter les effets d’une éventuelle panique bancaire.

Dans un marché toujours inquiet, l’euro restait ancré jeudi matin sous le seuil de 1,28 dollar, sous lequel il était passé pour la première fois depuis quatre mois mercredi.

La banque centrale et le ministère des Finances ont confirmé cette réouverture, y compris pour la Laïki (Popular Bank) et la Bank of Cyprus, les deux principales banques de Chypre les plus durement touchées par le plan de sauvetage international qui a évité la faillite à l’île.

Selon la banque centrale, les banques ouvriront de 12H00 à 18H00 (10H00 à 16H00 GMT) jeudi, puis reviendraient à leurs horaires habituels. Selon l’agence de presse CNA, un décret ministériel valable au moins quatre jours limite tous les retraits à 300 euros par personne et par jour.

A la veille du jour J, l’inquiétude a grandi sur l’île en récession depuis deux ans. En cette fin de mois, beaucoup se demandent quand ils vont pouvoir être payés et des centaines de personnes ont encore manifesté contre le plan de sauvetage obtenu au prix d’une restructuration drastique du système bancaire.

Craignant des débordements, le syndicat des employés de banque, Etyk, a appelé la population à ne pas faire retomber sa frustration sur eux.

« En tant qu’employés de banque, nous ne sommes pas responsables mais au contraire, les collègues sont eux-mêmes victimes d’actes et/ou d’omissions criminels qui ont conduit à ce désastre et placent beaucoup de gens dans une situation très tragique », a-t-il souligné dans un communiqué.

L’accord conclu lundi entre Chypre au bord de la faillite et la troïka (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) prévoit notamment la liquidation de la Laïki et l’absorption d’une partie de ses activités par Bank of Cyprus.

Prix « trop élevé »

Actuellement, les clients de ces deux banques, disposant de 40% des dépôts, ne peuvent retirer respectivement que 120 et 100 euros par jour.

L’ouverture des banques s’accompagne de lourdes restrictions pour les mouvements de capitaux. Les paiements et virements à l’étranger sont limités à 5.000 euros par mois, par personne et par banque et les voyageurs quittant l’île ne pourront porter sur eux plus de 1.000 euros en espèces.

Le décret ministériel justifie ces mesures en évoquant « le manque de liquidités conséquentes et le risque important de fuite des dépôts, avec pour résultat possible l’effondrement des institutions de crédit » et des « réactions en chaîne » menaçant « l’économie dans son ensemble ».

Pour faire face à la demande, plusieurs conteneurs chargés d’argent liquide sont arrivés mercredi soir à la banque centrale à Nicosie, a constaté un photographe de l’AFP. Selon les médias, ils pourraient contenir des milliards d’euros.

L’Europe a imposé un prix « trop élevé » à Chypre, alimentant « amertume » et « colère », a affirmé le ministre chypriote des Affaires étrangères Ioannis Kasoulides. « Nous devons recommencer à zéro », comme après l’invasion turque de 1974.

« Nous allons connaître des jours pires en 2013 (…), l’économie va connaître une récession encore plus profonde », a prévenu le ministre des Finances, Michalis Sarris, à la télévision.

« Nous sommes contrôlés, fuyons »

Yves Mersch, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), s’est pour sa part voulu rassurant, affirmant jeudi que la solution choisie pour le sauvetage de Chypre « n’est pas un modèle » applicable à d’autres pays de la zone euro.

« Il s’agit plutôt de mesures spécifiques adaptées à une situation véritablement exceptionnelle », explique M. Mersch dans une interview à paraître jeudi dans le quotidien économique espagnol Expansion. « Il nous faut envoyer un message clair aux investisseurs et épargnants internationaux sur le fait que leur argent est en sécurité dans la zone euro ».

La crise à Chypre continue toutefois de peser sur les marchés où l’euro cotait 1,2782 dollar jeudi vers 02h00 GMT, à quelques heures de la réouverture des banques chypriotes.

La Bourse de Tokyo a ouvert en légère baisse de 0,25% jeudi matin, de même que Hong Kong (-0,33%) et Shanghai (-2,43%).

Mercredi soir, les bourses avaient toutes terminé en baisse, Athènes frôlant les -4%, après avoir perdu plus de 6% dans la journée.

Les investisseurs s’inquiètent d’une possible contagion à d’autres pays de la zone euro d’une éventuelle panique bancaire à Chypre.

Une commission de surveillance du Parlement chypriote a demandé à la Banque centrale de lui fournir la liste des personnes ayant transféré des fonds hors de l’île avant l’annonce du plan de sauvetage.

En Grèce, pays qui entretient comme la Russie d’étroits liens économiques et culturels avec Chypre, les agences des trois filiales grecques de Bank of Cyprus, Laïki et Hellenic Bank, ont rouvert après être passées sous contrôle de l’établissement Piraeus Bank.

A Londres, où vivent de nombreux Chypriotes, les agences de Bank of Cyprus et Laïki sont restées ouvertes.

« Malgré les contrôles, les capitaux vont sortir pendant longtemps, peut-être 6 mois », a estimé Simona Mihai-Yiannaki, professeur à la European University, spécialisée dans la banque, évoquant « l’impact psychologique » des restrictions: « Les gens pensent ‘Nous sommes contrôlés, fuyons' ».

M. Sarris s’est cependant montré optimiste sur les avoirs russes des banques chypriotes. « Je pense que nous allons voir de larges sorties de liquidités, mais qu’une partie va rester et une partie va revenir ».

Romandie.com avec (AWP / 28.03.2013 06h21)

Slovénie: un conseiller du FMI pressenti pour diriger la Banque centrale

mars 28, 2013

LJUBLJANA – Un conseiller du Fonds monétaire international (FMI), Bostjan Jazbec, est pressenti par les autorités slovènes pour prendre la tête de la Banque centrale, alors que le secteur bancaire est au bord de l’implosion faisant ainsi de la Slovénie un pays candidat à une aide d’urgence de l’Union européenne.

Le mandat du Gouverneur de la Banque centrale, Marko Kranjec, expire à la mi-juillet et il a annoncé renoncer à une reconduction.

La candidature de Bostjan Jazbec, conseiller du FMI pour le Kosovo et professeur associé d’économie à l’Université de Ljubljana, est proposée par le chef de l’Etat, le social-démocrate Borut Pahor. Elle a reçu le soutien de la majorité des partis parlementaires, à commencer par le parti de centre-gauche Slovénie positive, dont est issu le nouveau Premier ministre, Alenka Bratusek.

La commission des investitures du Parlement examinera jeudi cette candidature et les parlementaires devraient passer au vote la semaine prochaine.

Si Alenka Bratusek a encore souligné mercredi que la Slovénie n’avait pas besoin d’une aide internationale après Chypre, Ljubljana doit cependant rapidement trouver des solutions pour sortir le système bancaire d’une crise sans précédent.

Parmi les anciens pays communistes, la Slovénie, ex-élève modèle de l’Union européenne et de la zone euro qu’elle a intégrée en 2007, est tombée en récession en 2012 et devrait y rester en 2013. Son système bancaire est confronté à une montagne de créances pourries (7 milliards d’euros, selon un rapport du FMI).

Le nouveau gouvernement de centre-gauche, investi par les députés slovènes le 20 mars, a annoncé la poursuite des mesures du précédent cabinet de centre-droit dirigé par le conservateur Janez Jansa, mais renversé par le Parlement, pour restructurer le système bancaire.

La loi créant une bad bank, structure de défaisance devant rassembler les actifs toxiques du secteur bancaire, et celle sur la gestion des entreprises publiques, seront amendées selon des recommandations d’experts, notamment pour renforcer le rôle de la Banque centrale.

Le FMI avait estimé le 18 mars à environ un milliard d’euros les besoins de recapitalisation des trois principales banques slovènes en 2013, un chiffre qui pourrait augmenter si les conditions économiques venaient à se détériorer.

Les taux d’intérêt des emprunts slovènes à dix ans ont continué à augmenter mercredi, face aux craintes d’une demande d’aide européenne du pays. Ils ont frôlé la barre symbolique de 7%, jugée intenable à long terme pour un pays, contre un peu plus de 6% mardi et seulement 5% la semaine dernière.

Romandie avec (©AFP / 28 mars 2013 00h36)

Perquisitions chez Lagarde à Paris dans l’affaire Tapie

mars 20, 2013

Des perquisitions sont menées mercredi au domicile parisien de la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde dans l'affaire Tapie. /Photo prise le 16 mars 2013/REUTERS/Eric Vidal

Reuters – Des perquisitions sont menées mercredi au domicile parisien de la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde dans l’affaire Tapie. /Photo prise le 16 mars 2013/REUTERS/Eric …plus  Vidal  moins 

PARIS (Reuters) – Des perquisitions ont été menées mercredi au domicile parisien de la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, dans l’affaire Tapie, a-t-on appris auprès de son avocat.
 

Elles ont été conduites par des juges de la commission d’instruction de la Cour de justice de la République, a précisé Me Yves Repiquet.

« Ces perquisitions servent à la manifestation de la vérité, cela contribuera à l’exonération de toute responsabilité pénale de ma cliente », a-t-il dit à Reuters.

En déplacement jusqu’à mercredi matin à Francfort, la directrice générale du FMI devait regagner les Etats-Unis dans la journée, a dit un de ses porte-parole.

Gerry Rice, porte-parole du FMI, a pour sa part refusé de commenter une enquête judiciaire en cours.

« Avant la sélection du directeur général, le comité exécutif du FMI a évoqué cette question et exprimé sa confiance dans la capacité de Madame Lagarde à efficacement mener à bien les tâches qui sont les siennes », a-t-il toutefois indiqué.

Une procédure visant Christine Lagarde est ouverte depuis l’été 2011 à la Cour de justice de la République, seule habilitée à traiter des délits concernant les ministres, pour « complicité de détournement de fonds publics et de faux ».

En 2007, alors ministre de l’Economie, elle a choisi de solder par un arbitrage privé un litige judiciaire concernant la revente en 1993, par le Crédit lyonnais, d’Adidas, contrôlé par l’homme d’affaires Bernard Tapie.

240 MILLIONS

Cet arbitrage a accordé 240 millions d’euros au Groupe Bernard Tapie (GBT), auxquels s’ajoutent 70 millions d’euros d’intérêts et 45 millions de « préjudice moral ».

Des élus du centre et de gauche ont reproché à Christine Lagarde d’avoir choisi la voie d’un arbitrage privé pour régler ce litige, y voyant une « faveur » politique à l’égard de l’ancien ministre de François Mitterrand, qui avait surpris en soutenant Nicolas Sarkozy en 2007 lors de l’élection présidentielle.

Christine Lagarde a démenti toute malversation et a exclu de démissionner du FMI.

Les domiciles de son directeur de cabinet de l’époque, Stéphane Richard, actuel PDG de France Telecom, et de Bernard Tapie ont également été perquisitionnés, fin janvier, ainsi que, fin février, les domicile et cabinet parisiens de Claude Guéant, secrétaire général de Nicolas Sarkozy à l’Elysée au moment des faits.

Outre la procédure visant Christine Lagarde, le parquet de Paris a ouvert en septembre dernier une information judiciaire pour « usage abusif des pouvoirs sociaux et recel de ce délit » dans cette affaire.

Reuters

Côte d’Ivoire : la relance, oui mais…

février 23, 2013
 

La commune du Plateau, à Abidjan, le plus important quartier d'affaires du pays. © DRSur les bords de la lagune Ébrié, à Yamoussoukro ou à San Pedro, la reprise est là. Et plus forte que prévue. Pourtant, si la Côte d’Ivoire a retrouvé la confiance des bailleurs de fonds, celle des investisseurs privés reste mitigée.

Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), n’est-elle pas sortie de son rôle en déclarant, le 8 janvier, que la « réconciliation » des Ivoiriens était un « préalable » à « un nouveau miracle économique » ? Pourquoi la gardienne des grands équilibres macroéconomiques de la planète s’est-elle ainsi immiscée dans la politique intérieure de la Côte d’Ivoire ? Parce qu’il y va de la vigueur et de la pérennité de la renaissance de la première économie d’Afrique de l’Ouest francophone. La reprise est là, à Abidjan, comme à San Pedro ou à Yamoussoukro. Et elle est plus forte que prévu, puisque le FMI a révisé la croissance à la hausse pour 2012, de 8,1 % à 8,6 %. « Les investisseurs reviennent, se félicite Maximilien Lemaire, président de la Chambre de commerce européenne à Abidjan. Dans l’immobilier comme dans l’agroalimentaire, ils ont élaboré des devis en 2012 qu’ils entendent concrétiser en 2013. »

Deux autres signes annoncent une résilience. La Côte d’Ivoire est le seul pays africain non pétrolier à disposer d’une balance commerciale systématiquement excédentaire. Et la Banque africaine de développement (BAD), qui avait émigré à Tunis pour éviter la guerre civile, a lancé un appel d’offres en décembre pour la réhabilitation de ses anciens locaux d’Abid­jan, où elle entend réinstaller son siège.

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« Une chance inouïe »

Il faut dire que les atouts de ce pays sont impressionnants : du fer à l’ouest, une trentaine de sites aurifères dans le centre et à l’est (lire p. 104), des réserves d’hydrocarbures au large des côtes qui pourraient changer la Côte d’Ivoire en petit Angola, des cultures d’exportations bien réparties sur le territoire, depuis le coton jusqu’au cacao en passant par la noix de cajou (lire p. 96), l’hévéa et le palmiste.

« La Côte d’Ivoire a une chance inouïe, estime un expert africain. S’il y a la paix, elle est assurée d’une croissance de 4 %. Si, en plus, sa gouvernance est « normale », elle peut compter sur deux points supplémentaires. On peut donc dire que ces 6 % de croissance sont une base qu’elle peut améliorer sans grande difficulté. » C’est en bonne voie. L’équipe Ouattara a fait preuve de rigueur dans la conduite de son budget. Les recettes, notamment douanières, rentrent mieux que prévu, et les dépenses sont sous contrôle. L’inflation demeure sage, autour de 2 %. Des réformes emblématiques sont en cours, comme celle de la filière café-cacao, bien partie pour redonner au petit planteur la rémunération dont il avait été spolié (lire pp. 94-95).

Par ailleurs, les bailleurs de fonds ont montré un soutien sans faille à la Côte d’Ivoire. Ils lui ont remis les trois quarts de sa dette, qui désormais ne dépasse guère les 3 milliards d’euros. « Avant ces annulations de dette, le budget de la Côte d’Ivoire était consacré pour un tiers aux salaires des fonctionnaires, pour un tiers au remboursement de la dette et pour un tiers au fonctionnement et aux investissements, explique Gérald Collange, directeur de l’Agence française de développement (AFD) à Abidjan. Maintenant, il est porteur d’avenir, car le premier tiers est toujours consacré aux salaires, mais le deuxième est réservé au fonctionnement et le troisième aux investissements. »

Manne

Réunis début décembre 2012 à Paris, les bailleurs ont en outre promis de contribuer pour 6,5 milliards d’euros à la réussite du plan national de développement 2012-2015 présenté par le président Ouattara, qui n’en espérait que 3 milliards, pour atteindre une croissance annuelle de 10 % à partir de 2014 et accéder au rang de pays émergent en 2020.

L’unique pays africain non pétrolier doté d’une balance commerciale systématiquement excédentaire.

C’est bien, mais cette manne n’y suffira pas. En effet, les risques que doit affronter la Côte d’Ivoire sont redoutables. Dix années de conflits à répétition ont mis à mal son système éducatif : son taux de scolarisation est devenu l’un des plus bas d’Afrique. On peut donc se faire du souci sur les qualifications, voire sur les qualités civiques des jeunes Ivoiriens.

Pour éviter la persistance d’un chômage massif et une situation sociale explosive, il faudrait que l’agriculture devienne une priorité, car « 70 % de la population en vit », rappelle Gérald Collange. « Elle assure 60 % des exportations et 30 % du PIB du pays, poursuit-il. Elle sera décisive pour relever le défi de la création d’emplois, en passant du stade extensif à l’organisation de filières agro­alimentaires cohérentes, car le secteur manufacturier est incapable d’accueillir les 400 000 jeunes qui arrivent sur le marché du travail chaque année. »

Les infrastructures sont en piteux état. Hors d’Abidjan, bien des routes ne méritent plus ce nom. La politique de subvention de l’électricité, dont profitent indûment les catégories aisées, a privé le réseau de 1,5 milliard d’euros d’investissements en cinq ans. Mais le plus grave est ailleurs. La Côte d’Ivoire occupe la 177e place sur les 185 pays analysés par la Banque mondiale du point de vue du climat des affaires (classement « Doing Business » 2013), et le 130e rang sur les 176 pays passés au crible par l’ONG Transparency International du point de vue de la perception de la corruption.

Exaspération

Autant dire que le pays n’inspire pas encore une grande confiance aux investisseurs privés, qui connaissent les aléas de sa justice et de l’application de son droit foncier. Or ces investisseurs sont absolument indispensables à la réussite du plan 2012-2015. Celui-ci repose sur un apport d’argent public de 6,7 milliards d’euros, mais surtout sur un autre apport de 9,7 milliards de fonds privés. Pour l’instant, le compte n’y est pas. Et il n’y sera pas si les attaques de commissariats ou de casernes reprennent pour faire entendre l’exaspération des partisans de Laurent Gbagbo maintenus au ban de leur pays.

Donc, pas d’investissements privés sans apaisement, et pas d’apaisement sans réconciliation entre les anciens ennemis. C’est le poids de cette équation éminemment politique sur la croissance ivoirienne que Christine Lagarde a voulu rappeler aux dirigeants du pays. Cautériser les plaies de la guerre civile – et le plus vite possible – est un impératif économique.

Jeuneafrique.com parAlain Faujas