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Côte d’Ivoire : Kaba Nialé, une ministre au mérite

février 19, 2013
Kaba Nialé a démarré sa carrière à l'École nationale supérieure de statistique et d'économie appliquée (Ensea), à Abidjan. © Abidjan Net

Kaba Nialé a démarré sa carrière à l’École nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée (Ensea), à Abidjan. © Abidjan Net

Première femme à la tête du stratégique portefeuille des Finances, Kaba Nialé est une habituée des arcanes du pouvoir. Alassane Ouattara considère cette statisticienne comme une « économiste de première classe ». 

C’est avec une grande sérénité et en arborant ce large sourire qui la caractérise que Kaba Nialé, ministre chargée de l’Économie et des Finances auprès du Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, a reçu la Française Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), le 7 janvier, à Abidjan. Car il en faut plus pour impressionner cette quinquagénaire originaire de Bouko, dans l’est du pays, première femme nommée à ce poste depuis l’indépendance, en 1960. Sa présence à la tête de ce portefeuille stratégique n’est pas le fruit du hasard. Statisticienne de formation, Kaba Nialé fréquente les arcanes de l’économie ivoirienne depuis deux décennies.

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Cette économiste émérite est même parfois comparée à Ngozi Okonjo-Iweala, ministre nigériane des Finances et ancienne directrice générale de la Banque mondiale. Même si, pour le moment, ce n’est pas le même gabarit en termes de carrière. Après une maîtrise en sciences économiques obtenue à l’université de Cocody en 1989, Kaba Nialé est partie poursuivre ses études à Paris, où elle a décroché successivement un diplôme d’ingénieur au Centre européen de formation des statisticiens économistes des pays en développement (CESD) et un diplôme d’études approfondies en économie internationale et économie du développement à l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne.

Kaba Nialé a démarré sa carrière par l’enseignement, en dispensant des cours de macroéconomie à l’École nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée (Ensea), à Abidjan, avant de travailler à la primature, entre 1991 et 1996, sur les questions fiscales et budgétaires. De 1996 à 2000, elle est chef de cabinet adjointe du chef de gouvernement, qui, à l’époque, n’est autre que… Daniel Kablan Duncan. Déjà.En 2000, elle devient directrice de cabinet adjointe de Mamadou Koulibaly, alors ministre de l’Économie et des Finances. Elle occupe ensuite la fonction de directrice de cabinet de Moussa Dosso, le ministre de l’Artisanat entre 2003 et 2005. Un parcours qui devait logiquement la mener à la tête d’un ministère. Ce sera chose faite le 1er juin 2011,date à laquelle elle intègre le premier gouvernement d’Alassane Ouattara en tant que ministre de la Promotion du logement.

C’est une économiste reconnue, parfois comparée à son homologue nigériane Ngozi Okonjo-Iweala.

Confiance totale

Le chef de l’État lui-même ne tarit d’ailleurs pas d’éloges sur celle qui le « pratique » depuis le début des années 1990, quand il était Premier ministre du président Félix Houphouët-Boigny. « Kaba Nialé est une économiste de première classe, assure-t-il. Elle a travaillé à la Banque mondiale, elle a géré des programmes structurels très importants, elle a participé à la rédaction de mon programme de gouvernement. J’ai une totale confiance en elle. » Des compliments qui n’empêchent pas Kaba Nialé de redoubler d’efforts pour mener à bien sa mission de relance de l’économie ivoirienne.

Ses plus grands chantiers ? D’abord, la poursuite des actions pour améliorer la gouvernance. Sur ce plan-là, elle aura beaucoup à faire pour inverser la tendance : dans l’édition 2012 de l’indice Mo Ibrahim de la gouvernance africaine, la Côte d’Ivoire se place en effet bon dernier en Afrique de l’Ouest et 46e au niveau africain (sur 52 pays classés). Deuxième défi, et de taille : la structuration de la dette intérieure, dont les stocks à la fin de juin 2012 étaient estimés à quelque 3,5 milliards d’euros. Ce qui représente, selon le FMI, 75 % des stocks de la sous-région.

Jeuneafrique.com par Baudelaire Mieu

Côte d’Ivoire: les Etats-Unis effacent la quasi-totalité de la dette

février 1, 2013
Côte d'Ivoire: les Etats-Unis effacent la quasi-totalité de la dette Côte d’Ivoire: les Etats-Unis effacent la quasi-totalité de la dette © AFP

Les Etats-Unis et la Côte d’Ivoire ont signé vendredi à Abidjan un accord bilatéral d’annulation de la quasi-totalité de la dette ivoirienne, portant sur 214 millions de dollars.

« L’annulation porte sur un montant de 214,3 millions de dollars sur un stock de 217,9 millions de dollars, soit 98,3% » de la dette ivoirienne envers les Etats-Unis, s’est réjouie la ministre ivoirienne de l’Economie Nialé Kaba lors de la signature de l’accord.

Cela « permettra au gouvernement ivoirien de concentrer son attention et ses fonds vers les améliorations d’infrastructures importantes dans tout le pays, telles que les autoroutes et les ponts », ainsi que sur les services comme la santé et l’éducation, a affirmé l’ambassadeur américain à Abidjan, Phillip Carter III.

La Côte d’Ivoire, très éprouvée par la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait 3. 000 morts, a bénéficié mi-2012 d’un allègement de sa dette de plus de plus de quatre milliards de dollars de la part du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, une bouffée d’oxygène longtemps attendue.

A la même époque, le Club de Paris, qui regroupe les créanciers publics du pays, avait effacé 6,5 milliards de dollars de dette, soit 99,5% du total.

Après une forte récession causée par la crise de 2010-2011, le pays, toujours première puissance économique d’Afrique de l’Ouest francophone, a atteint en 2012 « plus de 8,5% » de croissance, selon le FMI.

Le gouvernement du président Alassane Ouattara a regagné la confiance de ses partenaires, qui ont promis sept milliards d’euros pour son « plan national de développement » 2012-2015. Le président Ouattara ambitionne de faire de la Côte d’Ivoire un pays « émergent » à l’horizon 2020.

 Jeuneafrique.com avec AFP

Syrie: une question « de semaines »

décembre 13, 2012
La chute du régime du président syrien Bachar el-Assad pourrait n’être qu’une question de « semaines », a déclaré aujourd’hui à l’AFP le ministre irakien des Finances, dont le pays a jusqu’ici évité toute prise de position publique au sujet du conflit syrien. « Il y a une réelle accélération concernant l’attention portée à la Syrie par la communauté internationale (…), une véritable inquiétude au sujet de l’utilisation d’armes chimiques » a affirmé le ministre, Rifaa al-Issawi, en marge d’une réunion avec le Fonds monétaire international à Amman. « J’ai personnellement l’impression que (…) les changements (en Syrie) auront lieu d’ici peu », a ajouté M. Issawi.
« Je crois, personnellement (que c’est une question) de semaines », a-t-il précisé relevant qu' »à présent les combats ont lieu aux alentours de l’aéorport de Damas (…) on a l’impression qu’il y a une accélération ».

Le ministre irakien, de confession sunnite comme la majorité des rebelles syriens, a également estimé les combats dans la région de Damas étaient une indication que le changement pouvait être proche, notant une accélération des efforts internationaux visant le régime du président Assad. Ses propos interviennent alors que le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, dont le pays est le grand allié de Damas, a estimé que le régime syrien perdait « de plus en plus » le contrôle du pays et qu’une victoire de l’opposition dans ce conflit n’était pas à exclure. Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a lui aussi déclaré jeudi que le régime syrien « se (rapprochait) de l’effondrement », qui « n’est qu’une question de temps ».

La Syrie est en proie à un conflit déclenché en mars 2011 par une révolte populaire contre le pouvoir qui s’est transformée en rébellion armée face à une répression sanglante. Les violences ont fait en près de 21 mois plus de 42.000 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.

 
Lefigaro.fr avec AFP

DSK cherche un accord à l’amiable avec Nafissatou Diallo

novembre 30, 2012
Dominique Strauss-Kahn et Nafissatou Diallo, la femme de chambre qui l'accuse d'agression sexuelle dans un hôtel de Manhattan, ont trouvé un terrain d'entente pour clore les poursuites civiles engagées contre lui à New York, selon une source proche du dossier. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau
  • Dominique Strauss-Kahn et Nafissatou Diallo, la femme de chambre qui l’accuse d’agression sexuelle dans un hôtel de Manhattan, ont trouvé un terrain d’entente pour clore les poursuites civiles engagées contre lui à New York, selon une source proche du dossier. /Photo d’archives/REUTERS/Charles Platiau

PARIS (Reuters) – Dominique Strauss-Kahn et Nafissatou Diallo, la femme de chambre qui l’accuse d’agression sexuelle dans un hôtel de Manhattan, recherchent un accord à l’amiable pour clore les poursuites civiles engagées contre lui à New York, a-t-on dit vendredi de source proche du dossier.

Cependant, rien n’est encore signé et la négociation peut toujours échouer, a-t-on précisé.

L’ancien directeur général du Fonds monétaire international serait prêt à verser six millions de dollars à la femme de chambre, rapporte Le Monde, citant des proches de « DSK ».

Pour ce faire, Dominique Strauss-Kahn devrait contracter un emprunt bancaire de trois millions de dollars. Son épouse Anne Sinclair, dont il est séparé depuis l’été dernier, apporterait les trois millions de dollars restants, précise le quotidien.

Un accord financier devrait être signé le 7 décembre dans le bureau du juge Douglas McKeon, dans le Bronx, ajoute Le Monde.

« La négociation dure depuis des semaines, des mois. Nafissatou Diallo a accepté d’aller en négociation, ce que ses avocats avaient toujours refusé », a dit à Reuters Michèle Sabban, militante socialiste et amie proche de l’ex-directeur général du FMI. « Il n’y a pas de confirmation encore de la part du juge. La confirmation devrait arriver en début de semaine. On se dirige vers la fin d’une tragédie », a-t-elle ajouté.

Les avocats français de Dominique Strauss-Kahn ont dit n’avoir aucun commentaire à faire, de même que celui de Nafissatou Dialo à Paris.

La femme de chambre, 33 ans, accuse l’ancien ministre socialiste d’agression sexuelle dans une suite de l’hôtel Sofitel de Manhattan le 14 mai 2011. Dominique Strauss-Kahn a admis une « relation inappropriée » et une « faute morale », mais dément toute contrainte ou violence.

La procédure au pénal ayant été abandonnée en août 2011 en raison de contradictions dans les dépositions de la femme de chambre, ses avocats se sont tournés vers la justice civile.

« PROCÉDURE PÉNIBLE POUR TOUS »

Un accord à l’amiable, s’il était confirmé et homologué par le juge du tribunal du Bronx, mettrait un terme définitif à la procédure civile aux Etats-Unis.

Le juge McKeon a poussé de longue date à un accord financier, arguant que les deux parties ne gagneraient pas à un procès long et public, écrit le New York Times, qui a révélé le projet d’accord.

A Paris, le Premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, a estimé qu’il faudrait « probablement se réjouir » si ces démarches aboutissaient à « la fin d’une procédure qui a été pénible pour tous ».

« Je n’ai pas d’information particulière, Dominique Strauss-Kahn n’est plus dans la vie politique, si cette affaire peut être pour lui un dénouement, nous en sommes évidemment heureux pour lui », a-t-il dit sur i>Télé.

Du côté français, l’ancien directeur général du FMI reste mis en examen pour « proxénétisme aggravé en bande organisée » dans l’affaire du Carlton de Lille depuis mars dernier.

La défense de Nafissatou Diallo a suivi les développements de l’affaire du Carlton et n’aurait sans doute pas manqué de l’exploiter lors d’un procès civil à New York.

La cour d’appel de Douai doit se prononcer sur une demande d’annulation de la mise en examen de « DSK » déposée par ses défenseurs. Les magistrats, qui étaient censés statuer mercredi dernier, ont reporté leur décision au 19 décembre.

Reuters

Pendant ce temps-là, Papandréou enseigne la crise à Harvard

octobre 24, 2012

Georges Papandréou.

Georges Papandréou. © Georges Gobet / AFP

L’ancien Premier ministre grec recevra 46 000 euros par mois pour ces cours. Les internautes grecs n’ont pas l’air d’apprécier. Florilège.

Cette semaine, c’était la rentrée des classes pour Georges Papandréou. L’ancien Premier ministre grec est toujours député du Pasok – le parti socialiste – à Athènes, et il est toujours aussi controversé et accusé de tous les maux du pays. Mais, à ses heures perdues, il enseigne aussi ses expériences de la crise économique et politique à la prestigieuse université de Harvard, dans le Massachusetts.

Lundi, il était l’invité d’une table ronde organisée par un think tank américain pour présenter ses cours qui seront dispensés sous forme de séminaires. Selon la presse grecque, le salaire du nouveau professeur serait de 46 000 euros par mois. À en croire le site d’information iNews, Georges Papandréou est déjà très populaire auprès des étudiants. D’autres sites ont filmé clandestinement ses interventions sans couper les applaudissements.

« Plus difficile d’être étudiant que prof à Harvard »

Mais le ton est bien différent sur la Toile. Certains se demandent si l’ex-Premier ministre grec, qui a contribué à la mise sous tutelle du pays par le Fonds monétaire international et l’Union européenne, possède une légitimité quelconque pour donner de tels cours. « Il devrait plutôt enseigner comment avoir une moustache impeccable », lance un internaute. « Est-ce que Harvard est encore une faculté réputée ou est-ce devenu un simple BTS pour politiciens qui ont échoué ? Il est plus difficile d’être étudiant que professeur à Harvard », répond un autre. « Si les étudiants de Papandréou deviennent les futurs dirigeants du monde, nous allons vite mourir de rigueur », conclut une troisième.

Des photos satiriques sont aussi diffusées, comme celle d’un étudiant faisant la manche, affublé d’une pancarte portant l’inscription : « S’il vous plaît, aidez-moi, mon professeur à Harvard était Papandréou, je n’ai aucun avenir. » Nombre de blogueurs demandent que son salaire soit versé à l’État grec pour rembourser la dette abyssale du pays. Enfin, une poignée de commentateurs estiment, plus amèrement, que Georges Papandréou a réussi à transformer la Grèce, un pays paisible et onirique, en un cas d’école économique et politique à ne pas suivre.

Liberation.fr par Christophe Donner

Nicolas Sarkozy a perdu en influence(Time)

avril 19, 2012

Le basketteur Jeremy Lin, le groupe Anonymous, la chanteuse Adele ou encore le président de la Banquecentrale européenne Mario Draghi figurent cette année sur la liste 2012 des cent personnalités les plus influentes publiée par l’hebdomadaire américain Time.

Cette liste très éclectique où apparaissent artistes, hommes d’affaires, politiciens et autres individus particulièrement remarquables, compte un nombre record de 54 personnalités non américaines, souligne l’hedomadaire. Parmi elles une seule Française, la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde.

« La nature de l’inluence change ». A l’époque de Twitter, « elle n’a jamais été plus facile ou éphémère », explique le Time. « C’est pourquoi nous essayons de choisir des gens dont l’influence est à la fois durable et, à quelques exceptions près, louable ».

Côté politique, y figurent notamment le président colombien Juan Manuel Santos, la présidente du Brésil Dilma Rousseff, le Premier ministre italien Mario Monti, la chancelière allemande Angela Merkel, le président américain Barack Obama, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton ou le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.

Le président français Nicolas Sarkozy qui y figurait en 2011 en a disparu.

Rihanna ou Sarah Burton

Côté sportif, le basketteur américain d’origine taïwanaise Jeremy Lin y fait son entrée, aux côtés du footballeur argentin Lionel Messi et du tennisman serbe Novak Djokovic.
Chez les artistes et créateurs, la chanteuse britannique Adele y côtoie l’actrice noire américaine Viola Davis, nommée cette année aux Oscars, la chanteuse Rihanna ou la styliste anglaise Sarah Burton, rendue célèbre pour avoir créé l’an dernier la robe de Kate Middleton, épouse du prince Williams.

La duchesse de Cambridge est également dans la liste, tout comme sa soeur Pippa.
Y figurent en outre le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi, le nouveau directeur général d’Apple Tim Cook, ou le groupe de pirates informatiques Anonymous.
Cette liste annuelle, qui n’est pas un classement, est établie sur la base des recommandations des correspondants de l’hebdomadaire Time, lors d’un processus de plusieurs mois.

Lefigaro.fr

 

Congo: une ONG dénonce des écarts sur les revenus pétroliers déclarés en 2010

février 4, 2012

http://platform.twitter.com/widgets/hub.1326407570.htmlLa Coalition congolaise Publiez Ce Que Vous Payez (PWYP Congo),  une ONG luttant contre la corruption,  juge « incompréhensible » des écarts  relevés entre les revenus pétroliers déclarés par le Congo au FMI en 2010 et  ceux de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives  (ITIE).

« Il est simplement incompréhensible que pour 2010, les recettes pétrolières  déclarées au Fonds monétaire international (FMI) se chiffrent à 1. 758 milliards  de Fcfa (plus de 2,6 milliards d’euros) et pour la même période, l’Initiative  pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) a déclaré 1. 553,5  mds Fcfa (plus de 2,3 mds EUR) soit un écart de près de 204 mds Fcfa (plus de  310 M EUR) pour lequel le gouvernement devrait fournir des explications », écrit  PWYP Congo dans un communiqué reçu samedi.

« L’exercice de réconciliation entre les paiements des compagnies pétrolières  et les recettes de l’Etat n’a pas pu se faire normalement (en 2010), compte tenu  de la faible participation des administrations publiques », estime l’ONG.

« Le refus de coopération de ces différentes entités publiques (dont la  direction du trésor) a eu pour résultat des écarts injustifiés des flux  physiques et financiers s’élevant respectivement à 1. 384. 059 barils et 106 mds  Fcfa (plus de 161 M EUR) », ajoute-t-elle.

Une source au ministère des Finances n’a pas souhaité commenter le  communiqué.

Lors de la visite au Congo en mai 2011 de Clare Short, présidente du Conseil  d’administration de l’ITIE, le président congolais Denis Sassou Nguesso s’était  engagé à obtenir la coopération de toutes les entités étatiques participantes  dans l’exercice de réconciliation des chiffres des revenus pétroliers.

« A ce jour, aucun de ces engagements n’a été tenu », affirme PWYP dans son  communiqué.

L’ITIE est une initiative, adoptée par le G8 d’Evian en 2003 pour améliorer  la transparence de la gestion des ressources minières.  Elle réunit dans une  même structure gouvernement, entreprises pétrolières, institutions financières  internationales et ONG.

Le Congo est l’un des premiers producteurs de pétrole d’Afrique  subsaharienne, qui représente sa première ressource d’exportation et contribue  officiellement à plus de 80% aux recettes de l’Etat.

Jeuneafrique.com

FMI : Christine Lagarde dans les pas de Strauss-Kahn

juillet 7, 2011

Lors de sa première intervention en tant que nouvelle directrice du Fonds monétaire international, elle se veut «chef d’orchestre». Dette souveraine, inflation et chômage sont au centre de ses préoccupations.

Pas de révolution au Fonds monétaire international (FMI). Tel est le message qui ressort de la première conférence de presse de Christine Lagarde en tant que directrice générale de l’institution, après le départ précipité de Dominique Strauss-Kahn. La Française a conservé les trois priorités du Fonds fixées avant son arrivée: affronter le problème des dettes d’États dans les pays développés, prévenir les risques de surchauffe et d’inflation dans les pays émergents et épauler les États dans leur lutte contre le chômage.

«Le problème de la dette souveraines concerne tous les pays avancés, même si l’accent est mis sur la zone euro et la Grèce en particulier», a-t-elle déclaré à Washington lors de sa première conférence de presse au siège de l’institution. Une réunion du conseil d’administration du FMI se tiendra vendredi pour décider du versement de la nouvelle tranche du plan d’aide à la Grèce. Elle appelle à ce propos les partis politiques grecs à s’entendre sur les réformes à mener. «J’espère qu’ils pourront s’inspirer par les exemples donnés par les partis politiques en Irlande, par les partis politiques au Portugal», a-t-elle déclaré.

«18 heures de réunions»

Christine Lagarde a adopté d’une façon générale une attitude modeste et s’est contentée de brosser à grands traits sa stratégie au Fonds monétaire international: «Je ne suis au Fonds que depuis 24 heures, dont 18 heures passées en réunion», a-t-elle plaidé. Elle a présenté son plan d’action en «trois C». D’abord «connectivité»: «tous les problèmes économiques sont liés les uns aux autres». Ensuite, elle a insisté sur la «crédibilité» du Fonds : «nos travaux doivent être franc, équilibrés et équitables». Enfin, elle a défendu une approche «complète»: la question des déficits est essentielle, mais celle du chômage et des affaires sociales ne doit pas être occultée. Un point de vue développé déjà par Dominique Strauss-Kahn. Un quatrième «C» comme «continuité» peut donc être ajouté à cette liste.

Elle a déclaré par ailleurs à la chaîne France 24 avoir «parlé au téléphone» avec l’ancien directeur pour évoquer «un certain nombre de dossiers en cours». «C’était un contact strictement professionnel et voué exclusivement à la succession que je prends», a-t-elle ajouté.

Christine Lagarde a également répété à plusieurs reprises que le Fonds était «au service» de ses 197 membres, qu’il était là pour leur «fournir des services» afin de les aider à restaurer «les instabilités» du monde. Elle entend aussi «améliorer la légitimité du FMI» en assurant «une meilleure représentativité de ses membres» via les droits de vote mais aussi les recrutements. Autant d’engagements pris lors de sa campagne auprès des pays émergents, qui veulent avoir plus de poids au sein de l’institution. Voire, dans le futur, en obtenir la direction.

Lefigaro.fr par Guillaume Guichard