Après une nouvelle chute, Paul Pogba souffre d’une lésion à une cuisse et a préféré déclarer forfait pour le mondial au Qatar, a fait savoir son avocate.
C’est un nouveau coup dur pour les Bleus, déjà privés de N’Golo Kanté. Paul Pogba ne participera pas à la Coupe du monde. Le milieu de terrain des Bleus a déclaré forfait après des examens médicaux. « Il est extrêmement douloureux d’informer que Paul Pogba aura encore besoin de rééducation après son opération [d’un genou début septembre]. Pour cette raison, Paul ne pourra pas rejoindre l’équipe de France au Qatar », a ainsi fait savoir Rafaela Pimenta, son avocate et agente, dans un communiqué.
Le champion du monde 2018 a perdu sa course contre-la-montre. Opéré d’un ménisque début septembre, il avait repris l’entraînement collectif avec la Juventus Turin ces derniers jours, mais un nouveau pépin physique dimanche 30 octobre a retardé sa guérison, rendant impossible une sélection dans la liste annoncée le 9 novembre par le sélectionneur Didier Deschamps. Des examens réalisés à Turin puis Pittsburgh (États-Unis) ont confirmé l’inéluctable tendance pour la compétition qui commence le 20 novembre.
« Si les vœux pieux pouvaient changer les choses, Paul aurait joué demain. Mais ce qui change les choses, c’est le travail, la résilience et la discipline, qui sont actuellement les seules choses présentes dans son esprit dans ces moments difficiles », poursuit Rafaela Pimenta dans son communiqué. « Paul va continuer à donner le meilleur de lui-même pour être de retour sur le terrain pour les fans et son équipe le plus tôt possible », a-t-elle ajouté.
À 29 ans, Paul Pogba n’a plus disputé le moindre match officiel depuis le mois d’avril. Son départ cet été de Manchester United pour la Juve lui a fait espérer un renouveau dans sa carrière, mais le milieu tricolore s’est blessé juste avant le début de saison. L’affaire extrasportive impliquant son aîné Mathias Pogba, mis en examen pour extorsion en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs criminelle, tout comme quatre autres hommes, a également perturbé la rentrée du champion du monde.
Pour les Bleus, c’est un énorme coup dur. Ce forfait s’ajoute à celui de N’Golo Kanté, son binôme du milieu de terrain en 2018. Une paire essentielle dans le système de Didier Deschamps, qui va devoir faire sans elle au Qatar, dès le 22 novembre, pour le premier match contre l’Australie.
En raison de douleurs persistantes à un genou, l’ancienne gloire du Bayern Munich et des Bleus met un terme à sa carrière, à 39 ans.
Une gloire du ballon rond qui dit stop. L’ancienne star de l’équipe de France et du Bayern Munich Franck Ribéry a officialisé vendredi 21 octobre la fin de sa carrière professionnelle, à 39 ans, en raison de douleurs persistantes à un genou, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
« La douleur à mon genou n’a fait qu’empirer et les médecins sont formels : je n’ai plus le choix, il faut que j’arrête de jouer. Je dois donc mettre un terme à ma carrière de joueur professionnel », explique Ribéry, qui évoluait depuis l’été 2021 à la Salernitana, en 1re division italienne.
Franck Ribéry, qui avait explosé en mondovision pendant le Mondial 2006 en portant les Bleus lors du huitième de finale gagné contre l’Espagne (3-1), met fin à 22 années de carrière, dont le sommet aura été la saison 2012-2013 avec le Bayern Munich. L’attaquant français avait cette année-là remporté un retentissant triplé Championnat-Coupe-Ligue des champions. Il était d’ailleurs passé tout près du Ballon d’or au terme de cette saison.
The ball stops. The feelings inside me do not. ✨ Der Ball ruht. Die Gefühle in mir nicht. ✨ Le ballon s’arrette mais pas mes sentiments pour lui. ✨ Il pallone si ferma. Le emozioni dentro di me, no. ✨
« C’est la fin d’un beau chapitre de ma vie », ajoute Kaiser Franck dans la vidéo diffusée sur Instagram et Twitter, où il officialise cette retraite annoncée il y a quelques semaines par des médias.
« C’est la fin d’un chapitre, celui du joueur, mais pas la fin de mon histoire professionnelle, vous pouvez en être sûr. Alors je vous dis à très bientôt pour le début d’un nouveau beau chapitre », conclut Franck Ribéry, qui n’a plus joué depuis août, sans d’autres précisions.
La Salernitana avait indiqué être en discussion avec la star pour un éventuel rôle de dirigeant, dans l’encadrement technique ou auprès de la direction. « On va lui confier un rôle, celui qu’il voudra », a affirmé le 9 octobre le patron du club italien.
Une histoire d’amour avec le Bayern Munich
Exclu du centre de formation de Lille, Ribéry a démarré sa carrière à Boulogne en troisième division, s’est baladé de club en club jusqu’à se faire un nom, d’abord à Metz, à Galatasaray, puis à l’OM, intégrant la sélection à 23 ans, avant le Mondial 2006, où les Bleus de Zinédine Zidane ont échoué en finale. Le grand saut vers Munich, en 2007, a marqué le début d’une histoire d’amour avec le Bayern, longue de douze années et bardée de vingt-trois trophées.
À l’Allianz Arena, Kaiser Franck reste une idole. L’ovation qu’il a reçue lorsqu’il a marqué son dernier but à domicile, après un slalom dont il a le secret contre Francfort, était à la mesure de son immense carrière en Bavière. Le Français y a tout gagné, que ce soit en Bundesliga (neuf titres), en Coupe (six) ou en SuperCoupe (quatre).
Son association avec Arjen Robben, autre dribbleur génial, a régalé les supporteurs du géant allemand, au point que leur duo s’est fondu dans un même surnom : « Robbéry », ou « Rib-Rob ». Le caractère de ces deux très fortes personnalités les a menés parfois à des heurts spectaculaires, dont une bagarre dans le vestiaire en 2012 un soir de match de Ligue des champions.
Une image écornée par les polémiques
S’il a tout réussi avec Munich, Ribéry n’a pourtant pas connu l’itinéraire d’un enfant gâté. Fils des quartiers pauvres au visage balafré – séquelle d’un accident de voiture quand il avait deux ans –, il a aussi fait la une pour ses frasques extra-sportives. En 2010, on l’accuse d’être un meneur lors de la grève des Bleus à Knysna, en plein Mondial sud-africain, ce qui lui vaudra trois matchs de suspension. De là date son désamour avec le public hexagonal, renforcé la même année par l’affaire « Zahia », lorsque la justice lui reprocha des rapports tarifés avec une prostituée mineure. Il fut finalement relaxé en 2014.
En début d’année 2019, la polémique du « golden steak » alimente la machine à bad buzz. L’attaquant s’affiche dans un restaurant de Dubaï devant une pièce de viande recouverte d’or, alimentant une critique récurrente sur le « bling-bling » prisé des footballeurs.
« Commençons par les envieux, les rageux, nés sûrement d’une capote trouée : n*quez vos mères, vos grands-mères et même votre arbre généalogique », insulte en retour le joueur sur les réseaux sociaux. « Je ne vous dois rien, ma réussite, c’est avant tout grâce à Dieu, à moi, à mes proches et à ceux qui ont cru en moi. Pour les autres, vous n’étiez que des cailloux dans mes chaussettes. »
Un goût d’inachevé avec les Bleus
Le Français aux 81 sélections et 16 buts est souvent moqué pour son utilisation approximative de la langue de Molière (« la routourne va tourner »), jusqu’aux Guignols de l’Info qui lui infligent une marionnette au front bas. L’Allemagne, elle, aura su mieux apprécier le talent et la personnalité attachante de Ribéry, marié à Wahiba et père de cinq enfants.
Ses admirateurs préfèrent retenir ses blagues potaches, ses salières dévissées, ses seaux d’eau posés en haut des portes, et sa collision contre un mur lorsqu’il a voulu se mettre au volant du bus de l’équipe lors d’un stage à Dubaï. En France, son parcours en sélection s’est arrêté prématurément après son forfait sur blessure pour le Mondial 2014 au Brésil. Comme un goût d’inachevé.
À chaque phase finale de la Coupe d’Afrique des nations, certains joueurs sont plus surveillés que d’autres. Pour eux, c’est l’occasion de se révéler, de confirmer leur statut, ou encore de briller de nouveau.
Le gardien de but des Lions Indomptables et de l’Ajax Amsterdam s’est retrouvé sur la touche durant la majeure partie de l’année 2021. Contrôlé positif lors d’un contrôle antidopage le 30 octobre 2020, André Onana (26 ans) avait expliqué avoir pris « par erreur » un diurétique appartenant à sa femme. Un argument qui n’avait pas convaincu la Fifa, laquelle l’avait suspendu pour un an, le 5 février dernier, une peine ensuite ramenée à neuf mois par le Tribunal arbitral du sport (TAS).
Le joueur formé au FC Barcelone a repris du service avec sa sélection au mois de novembre, lors du match capital face à la Côte d’Ivoire (1-0) dans la cadre des qualifications pour la Coupe du monde 2022, qui a permis aux Lions de valider leur présence au troisième tour.
Onana, qui devrait quitter l’Ajax l’été prochain, sera sans conteste l’un des principaux atouts du Cameroun, considéré comme l’un des favoris de la CAN. Il s’est montré performant depuis son retour, malgré de longs mois passés à s’entraîner seul. Et semble vouloir tirer un trait sur sa mésaventure qui lui a fait perdre près d’un an, une éternité dans une carrière de haut niveau.
Né en France d’un père français et d’une mère ivoirienne, Sébastien Haller (27 ans) a fait le choix de jouer pour les Éléphants en novembre 2020, alors qu’il avait porté le maillot Bleu dans les différentes sélections de jeunes. Passé par Auxerre, le FC Utrecht (Pays-Bas), l’Eintracht Francfort (Allemagne) et West Ham United (Angleterre), l’attaquant est revenu aux Pays-Bas – plus précisément à l’Ajax Amsterdam – en janvier 2021.
Chez les Lanciers, l’international ivoirien (8 sélections, 3 buts) s’est particulièrement illustré, notamment lors de la phase de groupes de la Ligue des Champions où il a inscrit 10 buts en 6 matchs.
Patrice Beaumelle, le sélectionneur français de la Côte d’Ivoire à l’origine de la décision du buteur de jouer pour le pays de sa mère, se félicite tous les jours d’avoir su le convaincre. « Il a accepté de venir car il en avait envie, ce n’était pas un choix par défaut. Il s’est bien adapté ; c’est un joueur qui apporte déjà beaucoup à la Côte d’Ivoire et qui va continuer à le faire lors des prochaines années. »
C’est le 23 mai 2021, à l’occasion d’un match amical remporté par la Tunisie face à la RD Congo (1-0), qu’Hannibal Mejbri a porté pour la première fois le maillot des Aigles de Carthage. Il aurait pu également faire le choix de jouer pour la France, le pays où il est né en janvier 2003. Depuis cette première sélection, le jeune milieu de terrain a été régulièrement sollicité par Mondher Kebaier, le coach tunisien.
Formé à l’INF Clairefontaine puis passé par Monaco – sans n’avoir jamais évolué en Ligue 1 –, Mejbri a rejoint le prestigieux club anglais de Manchester United en 2019 pour un montant – bonus compris – d’environ 10 millions d’euros. En mai dernier, il a effectué ses débuts en Premier League anglaise et, même s’il joue essentiellement pour l’équipe des moins de 21 ans des Red Devils, Ralf Rangnick, le nouvel entraîneur, semble bien décidé à mettre plus souvent à profit son talent.
Le technicien allemand s’est dit impressionné par le jeune joueur, auteur de brillantes performances avec son pays lors de la Coupe arabe des nations en décembre dernier, où les Aigles ont atteint la finale contre l’Algérie (0-2).
L’Olympique de Marseille peut se réjouir d’avoir noué un étroit partenariat avec Diambars, le très réputé centre de formation sénégalais d’où est notamment sorti l’international Idrissa Gueye, le milieu de terrain du PSG. Lors du mercato estival 2021, le club phocéen a recruté pour une somme très raisonnable – 400 000 euros – le prometteur attaquant Bamba Dieng (21 ans), que Diambars avait prêté à l’OM lors de la saison 2020-2021.
Remarqué en Ligue 1 et en Ligue 2 sénégalaise, le joueur s’est assez rapidement adapté à son nouvel environnement, comme le prouvent les quelques buts qu’il a inscrits en championnat (4) et en Coupe de France (1) depuis son arrivée dans l’Hexagone.
Aliou Cissé, le sélectionneur des Lions de la Teranga, l’a convoqué pour la première fois en octobre dernier, lors des qualifications pour la Coupe du monde 2022, avec comme objectif avoué de préparer un avenir radieux que le natif de Pikine incarne. Et même si Dieng n’est pas encore un titulaire à part entière, ses apparitions au Cameroun seront forcément suivies de près, puisque plusieurs clubs européens se sont déjà penchés sur son profil.
À 26 ans, l’attaquant algérien Saïd Benrahma est l’une des très bonnes surprises de la première moitié de la saison en Angleterre. Le joueur de West Ham United aligne les bonnes performances, et Djamel Belmadi, le sélectionneur des Fennecs, le tient en haute estime. Il est aussi l’un des rares internationaux algériens à être né dans son pays, à Aïn Temouchent. Mais c’est toutefois en France, où il est arrivé à l’âge de 15 ans, qu’il a été formé, et plus précisément à l’OGC Nice.
Souvent prêté (Angers, GFC Ajaccio, Châteauroux) et rarement utilisé par Nice, Benrahma a vu sa carrière décoller lors de son transfert en 2018 à Brentford, un modeste club anglais de Championship (Ligue 2). Rapidement repéré par West Ham, l’Algérien a vite conquis les supporters des Hammers.
Avec l’Algérie, il a inscrit son premier but international en novembre dernier, lors d’une large victoire des champions d’Afrique en titre face à Djibouti (4-0), dans le cadre des qualifications pour la Coupe du monde 2022.
Il est l’un des attaquants les plus en forme de ces dernières semaines. Ayoub El Kaabi (27 ans) a terminé deuxième meilleur buteur du second tour des qualifications pour la Coupe du monde 2022 (5 buts) de la zone Afrique, et le Marocain se montre également efficace avec son club d’Hatayspor (Turquie), qu’il a rejoint lors du dernier mercato estival.
Le Casablancais s’était fait connaître lors de la saison 2017-2018, en collectionnant les buts avec la Renaissance Sportive de Berkane et avec la sélection nationale marocaine, avec laquelle il avait remporté le Championnat d’Afrique des Nations organisé par le royaume. Auteur de 9 buts lors de cette compétition, El Kaabi avait quelques mois plus tard signé un juteux contrat avec le club chinois de Hebei Fortune, où ses performances ne furent cependant pas à la hauteur de l’investissement consenti.
Revenu au Maroc, et plus précisément au WAC Casablanca, l’attaquant s’y est refait une santé avant de s’exiler de nouveau, en Turquie. Et Vahid Halilhodzic, le sélectionneur des Lions de l’Atlas, comptera beaucoup sur son efficacité au Cameroun.
Le joueur vedette de l’équipe de France sort une bande dessinée sur son parcours. Avec beaucoup d’autodérision, et aux éditions Kylian Mbappé, car il faut bien garder les pieds dans le gazon.
Un garçon qui flotte dans un short et un maillot trop grands pour lui. Son regard émerveillé pointe vers le haut. Il contemple son ombre, immense, projetée à côté de lui. Ce gamin les yeux remplis d’étoiles, c’est le jeune Kylian Mbappé, qui voit son futur de star du football. La couverture de Je m’appelle Kylian, la bande dessinée de Faro et Kylian Mbappé, résume l’esprit du livre. Il aurait pu aussi s’intituler « Deviens qui tu es », pour reprendre la formule du poète grec Pindare.
Dès le berceau, le jeune Kylian rejette tous les doudous qui ne sont pas des ballons de foot. Un jour, il les rassemble devant le canapé pour qu’ils fassent figure de spectateurs d’un match qu’il joue dans son salon. Ses parents l’amènent au musée du Louvre ? Il s’imagine les statues en footballeurs. Il accepte de faire un tour de manège ? Oui, mais dans un avion, parce qu’il faut bien faire le déplacement entre deux rencontres de Ligue des champions. Il déambule dans la cour de récréation les mains en l’air sans raison apparente ? Il rêve de soulever la Coupe du monde.
Horreur de la défaite
À travers mille anecdotes à mourir de rire, on découvre un Kylian Mbappé obsédé par le foot. Le sport, il est tombé dedans à la naissance. Sa mère est handballeuse professionnelle, son père, éducateur, entraîne l’AS Bondy. Il accompagne ce dernier dans les vestiaires et sa vocation ne fait que croître. Ainsi que son horreur de la défaite. Bébé, il se mettait déjà à pleurer dès qu’il entendait le mot « perdre ».
Son caractère bien trempé s’affirme à la maison, à travers une hyperactivité débordante qui épuise la résistance de ses parents. Et sur les terrains de foot, où il se distingue par ses dons exceptionnels… et sa volonté affirmée de ne jamais, jamais, jamais défendre. Selon lui, « les attaquants attaquent, les défenseurs défendent et les milieux milieutent. »
LE JEUNE KYLIAN ÉCHAPPE À TOUTES LES CASES
Si chaque chose doit être à sa place dans une équipe, le jeune Kylian échappe à toutes les cases. Incompris à l’école, où une directrice veut le placer en Rased (réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté), il se fait traiter de « mytho » quand il affirme tout haut à ses proches ses ambitions de futur champion. Mais, à l’inverse de son rapport à l’institution scolaire qui peine à le comprendre, son lien avec sa famille déborde d’amour.
La bande dessinée nous immerge dans la vie des Mbappé. Ainsi Wilfrid, le père, Fayza, la mère, Jirès, recueilli chez les Mbappé à l’âge de 11 ans, Ethan, le benjamin, deviennent des personnages à part entière. Rempli de tendresse, le portrait de famille porte aussi le sceau du second degré. On découvre l’autodérision de la superstar du foot, qui n’hésite pas à s’amuser de sa « voix de canard » et de son jusqu’au-boutisme.
Dans les coulisses du foot business
Kylian Mbappé a accumulé tellement de trophées que l’on a peine à imaginer que sa fulgurante ascension ait connu des freins. Si ses rêves de gloire ont très tôt été validés par son talent, ils se sont aussi heurtés à des vents contraires. À part parmi certains de ses coéquipiers, mal utilisé par des coachs, le surdoué a su avancer malgré tout. Bruno Irles, ancien entraîneur des jeunes à l’AS Monaco, en prend pour son grade, lui qui s’échine à parler un langage hermétique à son attaquant et le relègue sur le banc de touche.
En filigrane, on s’immisce dans les coulisses du foot business. Tout jeune espoir, Kylian Mbappé reçoit 400 000 euros de prime à la signature pour entrer au centre de formation de l’AS Monaco. Son père lui fait croire que celle-ci s’élève à « seulement » 15 000€ pour qu’il garde les pieds sur terre. Quand le PSG le convoite, Nasser al-Khelaïfi, le président du club, lui réserve la meilleure suite du Royal Monceau. La mère de Kylian n’en revient pas que le prix du croque-monsieur à la truffe soit de 40€. Le monde déroule le tapis rouge sous ses pieds, mais il reste le gamin qui joue à la PlayStation avec son petit frère, à qui il pique sa fameuse célébration les bras croisés, et qui aide sa mère à laver la vaisselle.
Contrairement à l’actuelle équipe du PSG entraînée par Mauricio Pochettino, jamais le rythme de Je m’appelle Kylian ne s’essouffle. Le génie du gag du dessinateur Faro se double d’un sens consommé de la narration. Les 223 pages se lisent au rythme échevelé d’une accélération de l’attaquant vedette de l’équipe de France. Elles visent juste, comme une frappe en pleine lucarne et sont remplies des fulgurances qui ont bâti la réputation du footballeur. Cette bande dessinée très réussie est faite pour les fans de Kylian Mbappé, pour les amateurs de foot, ou tout simplement pour ceux, jeunes ou moins jeunes, qui aiment les histoires inspirantes.
« Je m’appelle Kylian » de Kylian Mbappé et Faro (éd. KM éditions, 223p., 19,95€)
Arrivé clandestinement en Europe en 2015, Mamadou Coulibaly évolue aujourd’hui en Série A et fait partie de l’élite du foot italien. Un parcours hors du commun, qu’il a raconté à « Jeune Afrique ».
Il y a encore six ans, Mamadou Coulibaly errait clandestinement en Italie. Le Sénégalais, issu de la classe moyenne, venait de quitter son pays au péril de sa vie. Il n’avait que 16 ans. Après de longs mois passés dans la clandestinité, il est aujourd’hui footballeur professionnel de Série A italienne, à la Salernitana, où il a été prêté par l’Udinese.
Jeune Afrique : Vous êtes entrés clandestinement en Europe, il y a six ans. Les mois qui ont suivi ont été très durs. Au Sénégal, vous ne veniez pourtant pas d’un milieu défavorisé…
Mamadou Coulibaly : En effet. Je suis né à Thiès, où mon père était professeur de sport. Mais nous n’étions ni riches ni pauvres. Mon père gagnait correctement sa vie, assez en tout cas pour qu’à la maison, on ne manque de rien. Ma mère ne travaillait pas, et avec un seul salaire, une fois que tout était payé, il ne restait pas grand-chose. Quand mon frère aîné est devenu professeur d’anglais, cela a amélioré les choses. Mais quand vous êtes jeune, et que vous voyez votre père se décarcasser tous les jours pour finalement gagner juste de quoi vivre, c’est dur.
Jeune, étiez-vous déjà passionné par le football ?
Oui. Je voulais réussir dans le foot. Mon père, qui y a joué, voulait bien que je le pratique, mais sous forme de loisir. Il préférait que je me concentre sur les études, pour ensuite avoir un métier. Le problème, pour lui, n’était pas que je joue au foot, mais il avait peur que je ne réussisse pas à devenir professionnel et que je ne sache quoi faire. Il m’a donc inscrit dans un établissement sport-études. Mais honnêtement, ce qui m’intéressait, c’était jouer au foot.
J’AI PRIS UN BUS POUR LE MAROC
À 16 ans, vous décidez de quitter le Sénégal, sans prévenir vos parents. Était-ce le fruit d’un coup de tête ou d’une longue réflexion ?
Depuis l’âge de dix ans, j’avais en tête de partir en Europe pour jouer au foot. Là-bas, les parents peuvent mettre de l’argent de côté pour leurs enfants. En Afrique, cela ne marche pas comme ça. Il faut apprendre à se débrouiller, d’autant que les États ne font pas grand-chose pour les jeunes. Alors, j’ai décidé de partir. J’ai juste prévenu deux amis, j’ai pris un bus pour le Maroc, où je suis resté une semaine, en me débrouillant comme je le pouvais. Puis j’ai rejoint Marseille et Grenoble, où j’avais une tante. Comme elle ne pouvait pas me garder trop longtemps et que j’avais débarqué sans prévenir, elle m’a mis en relation avec l’une de ses connaissances, qui vivait en Italie, à Livourne.
Et c’est là que les galères ont vraiment commencé…
Dans un premier temps, je me suis retrouvé dans une maison avec d’autres personnes qui étaient quasiment toutes dans la même situation que moi. C’était difficile, je ne mangeais pas à ma faim tous les jours. Je faisais comme je pouvais, sans argent. Et je ne parlais pas italien… Au bout d’un moment, je suis parti et j’ai dormi dans la rue, ou dans des supermarchés, pour éviter d’avoir froid.
J’ai cependant recommencé à jouer au foot, dans une équipe de futsal. Ma crainte, comme je n’avais pas de titre de séjour, c’était d’être arrêté par la police et d’être renvoyé au Sénégal. Alors, quand j’apercevais des policiers, je me faisais discret. Heureusement, je n’ai jamais été arrêté… Puis je suis parti à Pescara et enfin, à 40 kilomètres de là, à Roseto.
Avez-vous envisagé de repartir en France, ou même au Sénégal ?
J’ai appelé des gens en France, des connaissances. Comme ils ne connaissaient pas le numéro, la première fois, ils ont décroché. Puis ils n’ont plus pris mes appels, car ils étaient désormais au courant de ma situation. Mais je n’ai pas rancœur. Repartir à Thiès ? Non, jamais. Je savais que ce serait un calvaire si j’y retournais. Quand tu quittes le pays pour une vie meilleure et que tu reviens, c’est compliqué. Mes parents ont été mis au courant de ma situation. Ma mère, sans nouvelles de moi, pensait même que j’étais mort.
JE NE CONSEILLE À PERSONNE DE FAIRE CE QUE J’AI FAIT. JE ME SUIS MIS EN DANGER
À Roseto, votre situation a commencé à s’améliorer…
J’avais galéré pendant des mois. Je me suis installé près du terrain de foot du club de la ville, et un jour, alors que je dormais dans les vestiaires du stade, des policiers sont arrivés. Avec eux, il y avait un homme, Girolamo Bizzarri, un ancien joueur professionnel qui entraînait à Roseto. Il était au courant de ma situation et m’a aidé.
On m’a emmené dans les locaux de la police, je croyais que j’allais être expulsé. Mais Bizzarri a entamé des démarches pour que je dispose d’un titre de séjour provisoire. La police m’a aussi aidé, et j’ai été placé dans un foyer d’accueil pour jeunes migrants. Là, j’ai appris l’italien et Bizzarri m’a proposé de faire des tests dans différents clubs, notamment à Ascoli et Sassuolo. Comme ma situation administrative n’était pas réglée, je ne pouvais pas signer de licence. Et puis un jour, j’ai pu signer à Pescara, et j’ai commencé à jouer avec les moins de 19 ans, puis avec l’équipe professionnelle. J’ai commencé à réaliser mon rêve.
Vous avez ensuite signé à Udinese, qui vous a prêté à plusieurs clubs, dont Salernitana, promu cette saison en Série A….
Je réalise pleinement ce qui m’arrive. Je suis quelqu’un de têtu, je ne voulais rien lâcher. Mais attention : je ne conseille à personne de faire ce que j’ai fait. C’est très risqué, très dangereux, je me suis mis en danger. Je sais qu’il y a de nombreux jeunes Africains qui viennent en Europe clandestinement pour essayer de trouver un club, mais combien y parviennent ? J’ai eu la chance d’être aidé par certaines personnes. Comme j’avais fait du foot dans un sport-études au Sénégal, j’avais de bonnes bases et j’ai beaucoup appris à Roseto et surtout Pescara. J’ai rattrapé le temps perdu, quand je ne jouais plus parce que je dormais dans la rue. Tout ce que je fais, c’est pour ma famille, pour l’aider à vivre mieux.
Aujourd’hui je gagne bien ma vie, je peux les aider et c’est le plus important. Je retourne à Thiès dès que je le peux pour voir mes proches Mon objectif, c’est bien sûr de continuer à jouer au haut niveau. J’évolue en Italie, dans un des meilleurs championnats du monde, et j’ai envie de jouer pour le Sénégal. Je vise la Coupe du monde 2022, au Qatar.
Votre père, qui vous imaginait plutôt faire un autre métier, est-il fier de vous ?
Oui. C’est une personne dure et exigeante, mais très juste. Il m’a dit qu’il était fier de moi, heureux que j’ai réussi à atteindre le but que je m’étais fixé. Je sais qu’il le pense sincèrement.
Depuis 1982, l’ancien joueur de l’équipe de France, Jean-Pierre Adams, se trouvait dans un coma profond, suite à une opération ratée.
Jean-Pierre Adams, passé par le Nîmes olympiques (1970-73), l’OGC Nice (1973-77) et le PSG (1977-79), n’est plus. « Jean-Pierre Adams est parti ce matin au CHU de Nîmes », annonce Jacques Vendroux, qui avait écrit une lettre à Bernadette Adams, épouse de Jean-Pierre Adams, en pleine affaire Vincent Lambert, il y a deux ans.
« La garde noire »
Victime d’une erreur médicale lors d’une anesthésie, Jean-Pierre Adams était tombé dans un coma profond il y a 39 ans, en 1982, après une opération bénigne du genou. Prisonnier de son état végétatif depuis toutes ces années, l’ex-international français (22 sélections), né à Dakar au Sénégal, nous a définitivement quittés ce lundi 6 septembre à l’âge de 73 ans.
Ancien défenseur central international, Jean-Pierre Adams (22 sélections) a marqué l’histoire du maillot siglé du coq par son association en charnière avec Marius Trésor. Les deux hommes formaient dans les années 70 une paire redoutable surnommée « la garde noire ». Devenu l’un des meilleurs stoppeurs au monde, Adams avait perdu sa place en sélection après l’arrivée de Michel Hidalgo à la tête des Bleus. En mars 1982, il profite de sa vie de retraité du foot aprè une dernière expérience en D2 à Mulhouse lorsqu’une blessure somme toute banale l’envoie à l’hôpital. Il ne se réveillera plus jamais.
Le Danois Christian Eriksen est dans un état stable après s’être effondré sur le terrain, samedi, à Copenhague, pendant le match de son pays contre la Finlande à l’Euro.
Le joueur de 29 ans, victime d’un malaise à la 43e minute de la rencontre, a été transporté à l’hôpital national de Copenhague situé tout près du stade, a annoncé l’UEFA, qui a convoqué une réunion d’urgence avec les représentants des deux équipes et les officiels.
D’autres détails sont attendus vers 13 h 45 (HAE). La fédération danoise de soccer a précisé qu’Eriksen était conscient et qu’il devait subir des tests approfondis.
Eriksen se rendait à la réception d’une rentrée de touche lorsqu’il s’est effondré sans avertissement. Les équipes médicales se sont aussitôt portées à son secours.
Un massage cardiaque a été pratiqué sur Eriksen pendant que ses coéquipiers formaient un écran devant lui. Il a finalement quitté le stade sur une civière entourée de draps.
Le nom de Christopher Samba ( 18 milliards FCFA) vient en huitieme position dans une liste coiffée par le Camerounais Samuel Eto’o. Le défenseur congolais et le légendaire Samuel Eto’o (60 milliards FCFA) sont les deux footballeurs d’Afrique centrale qui figurent dans cette récente liste du magazine Forbes des dix joueurs les plus riches du continent africain. N’est-ce pas un réel motif de satisfaction pour le football national ?
Depuis 2015, le Congolais faisait partie des dix footballeurs africains les mieux payés, grâce à son salaire hebdomadaire qui était estimé à 45000 euros, dans son club de l’époque, Dynamo Moscow.
Certes placé à la huitième place de cette liste, Christopher Samba reste l’un des joueurs africains les plus riches. Sa fortune est estimée à 30 millions de dollars et une grande partie de sa richesse provient du contrat qu’il a signé avec Anzi Makhachkala, où il recevait $160 000 par semaine. Il a également joué pendant six mois avec les Queen Park Rangers, où il a été payé $160 000 par semaine. Samba a rejoint Queens Park Rangers pour un montant de 12,5 millions de livres sterling.
Veijeany Christopher Samba, né le 28 mars 1984 à Créteil dans le département du Val-de-Marne, en France, est un footballeur international congolais qui évolue au poste de défenseur. Il est suivi du Malien Seydou Keïta ( neuvième avec 12 milliards) et du Ghanéen Asamoah Gyan qui occupe la dixième place avec la même somme que Seydou Keïta .
Le trio qui mène cette liste est composé des héros du football africain, à savoir l’incontestable Camerounais Samuel Eto’o avec une fortune estimée à 60 milliards FCFA ($100 millions), Didier Drogba (Cote d’Ivoire) cumule plus de 53,7 milliards FCFA. Son compatriote Yaya Touré vient à la troisième place et totalise une fortune qui s’élève à 42 milliards FCFA. Le Togolais Emmanuel Adebayor (33 milliards FCFA) occupe le quatrième rang.
Mohamed Salah, le jeune prodige de l’Egypte et l’un des meilleurs joueurs du moment est cinquième. L’homme qui a signé pour Liverpool avec un contrat initial de 120 000 euros par semaine mais après son impact immédiat sur le club, il a rapidement reçu de nouvelles conditions. En 2018, Salah a signé un nouveau contrat à long terme qui le maintiendra à Anfield jusqu’en 2023. Il est supposé inclure un salaire de base de 200 000 £ par semaine, avec des bonus et des incitations supplémentaires à ajouter en fonction des performances individuelles et en équipe. La fortune de Salah s’élève à 24 milliards FCFA. Le Nigérian John Obi Mikel avec une richesse de 24 milliards FCFA est sixième tandis que le Ghanéen Michael Essien (septième) possède plus de 20 milliards FCFA dans son compte bancaire.
L’ancien joueur de l’étoile du Congo et des Diables rouges, Jean-Luc Ntsélan-Tsiéné, s’est éteint le 28 janvier à Pointe-Noire à l’âge de 67 ans.
Affectueusement appelé « Mawa » par ses supporters, Jean-Luc Ntsélan-Tsiéné, qui a fait de beaux jours de Télésport, Etoile du Congo et Petrosport fut un milieu de terrain très apprécié par ses fans dans les années 1980. Sa vision de jeu, la clairvoyance de ses passes et ses tirs fumants ont fait de lui l’une des figures marquantes du football congolais, surtout de l’étoile du Congo lors des compétitions locales et et des coupes africaines de clubs disputées par les Stelliens. En équipe nationale, ses qualités de milieu de terrain et d’excellent passeur ont fait sa gloire pendant toute sa carrière.
Nullement désavantagé par son gabarit, Jean-Luc Ntsiélan Ntsiéné parcourait de nombreux kilomètres sur l’aire de jeu comme un véritable marathonien. Infatigable et doué d’un souffle inépuisable, Ntsélan s’est aussi fait remarquer pour ses frappes lourdes et comme un excellent tireur de coups francs. Après le départ de Ndomba Géomètre pour l’hexagone en 1982, Jean-Luc Ntsélan Ntsiéné était devenu le maître à jouer de l’équipe de l’étoile du Congo puis plus tard des Diables rouges.
Présent lors de la phase finale de la CAN 1978 au Ghana avec les Diables rouges, Jean-Luc Ntsélan Tsiéné a également été l’un des artisans du bon parcours des Diables rouges en Coupe de l’Union douanière et économique de l’Afrique centrale en 1984 à Brazzaville, battus seulement en finale aux tirs aux buts par le Cameroun. Après l’Etoile du Congo, Jean-Luc Ntsélan Ntsiéné a pris sa retraite footballistique à Pointe-Noire après avoir servi le club Petrosport de la localité.
Nîmes – Un footballeur professionnel qui appartient à un club de Premier League anglaise a été renvoyé aux assises pour le viol en 2012 d’une jeune fille de 15 ans dans un camping en France, a-t-on appris mardi de sources judiciaires.
Ce footballeur, qui n’est pas français, était âgé de 17 ans au moment des faits.
Il a été renvoyé avec son cousin, âgé de 19 ans au moment des faits, devant la cour d’assises des mineurs de Nîmes (sud), selon l’ordonnance de mise en accusation signée le 18 juillet par un juge d’instruction.
Selon ce document, les deux cousins, qui étaient alors en vacances, nient tout viol, affirmant qu’il s’agissait de relations sexuelles consenties et qu’ils ne connaissaient pas l’âge de la victime.
Me Rémy Nougier, l’avocat du footballeur, a indiqué mardi à l’AFP avoir fait appel de ce renvoi devant les assises. Me Nougier assure que son client « conteste vigoureusement » les faits qui lui sont reprochés.
La victime avait été retrouvée le 7 juillet 2012 en état de choc et en pleurs et avait affirmé immédiatement avoir été abusée sexuellement par deux jeunes plus âgés.
Elle avait expliqué que les deux garçons avaient profité de son état d’ébriété avancé et affirmé qu’ils connaissaient son âge, comme plusieurs témoins.
La victime n’a jamais varié dans ses dires.
Le jeune footballeur avait dans un premier temps dit ne pas avoir eu de relations sexuelles avec elle, avant de revenir sur ses déclarations et de parler de relations « consenties ».