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Côte d’Ivoire: la police appelle à ne pas lyncher les suspects d’enlèvements d’enfants

janvier 30, 2015

Abidjan – La police ivoirienne a appelé vendredi à ne pas lyncher les suspects d’enlèvements d’enfants, comme cela est déjà arrivé en Côte d’Ivoire où une vague d’assassinats de mineurs a créé une psychose.

La police appelle les populations au calme et à la retenue et leur demande de faire confiance aux forces de sécurité et de défense qui font des patrouilles régulières sur toute l’étendue du territoire national, d’après un communiqué diffusé vendredi.

Dans ses recommandations aux Ivoiriens, la police préconise notamment de ne pas lyncher les suspects considérés comme enleveurs d’enfants, mais de les conduire au poste de police.

En trois mois, la police a comptabilisé 25 dossiers d’enlèvements d’enfants suivis de meurtres sur tout le territoire. La plupart des corps ont été retrouvés mutilés, avec la disparition de leurs parties génitales, ou décapités, selon la police.

Il faut que les populations saisissent les autorités et qu’elles ne se fassent pas justice, a déclaré vendredi à l’AFP le commissaire Dorgeles Gnawa, porte-parole de la police, citant plusieurs tabassages ces derniers jours.

Un indigent, qui demandait de l’argent à une dame avec sa petite fille, a été sérieusement battu par la foule. La dame lui avait demandé les documents de la petite, qu’il n’avait pas. Elle a alors crié +Au vol, à l’enlèvement+, a-t-il raconté.

A Yopougon, plus grande commune d’Abidjan, un jeune homme a été rossé jeudi parce qu’il marchait avec deux enfants que leur mère lui avait demandé de récupérer à leur école, ont rapporté des témoins.

Mercredi, le ministre ivoirien de l’Intérieur, Hamed Balayoko, a annoncé la mobilisation de 1.500 agents des forces de sécurité pour enrayer la vague d’enlèvements suivis de meurtres d’enfants frappant depuis quelques mois la Côte d’Ivoire.

Vendredi, la ministre de l’Education Kandia Camara, en déplacement à Daoukro (est), a appelé à la création d’un comité de vigilance dans chaque établissement de Côte d’Ivoire, pour que les enfants soient en sécurité partout.

Je voudrais que chaque enseignant réserve 5 minutes chaque jour à prodiguer des conseils à nos élèves qui, une fois partis de l’école, doivent aller directement à leur domicile, a poursuivi la ministre.

La vague d’assassinats a créé une psychose en Côte d’Ivoire, qui sort d’une décennie de crise politico-militaire dont les violences postélectorales de 2010-2011 ont constitué l’épilogue, faisant plus de 3.000 morts en cinq mois.

Des alertes enlèvements très détaillées se multiplient par SMS ou sur les réseaux sociaux, où des appels au meurtre des tueurs d’enfants sont recensés.

Ces criminels sont en majorité des brouteurs. Ces criminels ignobles, nous allons tous les arrêter et les mettre en prison, a affirmé Mme Camara.

La population désigne, sans preuve, les brouteurs, des délinquants spécialisés dans les escroqueries sur internet, comme les auteurs de ces crimes.

Les rumeurs les plus folles ont toujours circulé pendant les années d’élections en Côte d’Ivoire sur les disparitions de personnes, notamment les albinos, à des fins de sacrifices humains. Un scrutin présidentiel se tiendra en octobre dans le pays.

Romandie.com avec(©AFP / 30 janvier 2015 19h17)

Assaut contre les Kouachi : la saisissante histoire de l’homme caché dans l’imprimerie

janvier 10, 2015

À peine la tragédie française terminée qu’un héros est déjà né dans les réseaux sociaux et certains médias. C’est l’épopée du jeune homme réfugié malgré lui dans l’imprimerie investie par les frères Kouachi. Il y est resté pendant plusieurs heures et renseignait depuis sa cache les services de sécurité.

Un texte de Ahmed Kouaou

On le disait d’abord otage, mais l’homme de 26 ans, dont l’identité n’a pas été encore révélée, est en fait un employé de l’imprimerie. Ayant pris connaissance de la présence des frères Kouachi dans l’édifice, il s’est caché sous un évier, dans l’aire de restauration au deuxième étage. Les deux terroristes étaient juste au-dessous.

Certains témoignages affirmaient qu’il s’est dissimulé sous un carton, d’autres le voyaient dans une armoire. Quoi qu’il en soit, ce graphiste de métier est resté dans sa planque pendant plus de 10 heures, durant lesquelles il communiquait par texto avec les forces spéciales qui assiégeaient l’imprimerie.

Connaissant parfaitement les lieux, il leur a donné de précieuses informations sur l’emplacement et les intentions des dangereux fugitifs, dont ils captaient des bribes de discussions.

le mec a eu du courage de donner des infos aux policiers en sachant qu’il y avait 2 terroristes dans le même bâtiment que lui #prisedotage- ?? (@mrcftstyles) 9 Janvier 2015

On connaît la suite : après d’infructueuses négociations, Saïd et Chérif Kouachi sortent de l’imprimerie et font feu sur les services de sécurité. Ils sont immédiatement éliminés par les nombreux tireurs d’élite postés dans les environs. L’assaut terminé, les forces de sécurité entreprennent rapidement de sauver leur indicateur insoupçonné.

Le jeune homme serait en bon état, mais souffrirait d’un choc nerveux. Il est pris en charge par une cellule psychologique.

L’intrépidité du graphiste est abondamment saluée sur les réseaux sociaux. En dépit des circonstances, l’hommage est parfois empreint d’humour, comme celui de cet internaute qui s’interroge sur la marque de son téléphone portable dont la batterie a visiblement une bonne endurance.

La marque du téléphone utilisé par l’otage caché devrait l’utiliser dans une campagne de pub. Batterie.- Anas Alaoui (@AnasAlaoui) 9 Janvier 2015.

Radio-canada.ca

Côte d’Ivoire : arrestation d’un chef de guerre, un de ses hommes tués

décembre 20, 2014

La chambre où le chef de guerre ivoirien Salif Traoré a été arrêté.
La chambre où le chef de guerre ivoirien Salif Traoré a été arrêté. © AFP

Un important chef de guerre ivoirien a été arrêté par les forces de sécurité vendredi au petit matin à son domicile d’un quartier bourgeois d’Abidjan, où l’un de ses hommes a été tué, a-t-on appris de source policière.

Salif Traoré, dit « Tracteur », a été interpellé très tôt vendredi matin en compagnie de 25 de ses hommes dans sa maison du quartier bourgeois de Cocody, a indiqué à l’AFP cette source policière.

Aucune source officielle n’ayant souhaité répondre à l’AFP, les raisons de l’interpellation de Salif Traoré n’étaient pas encore connues dans la nuit de vendredi à samedi . Des rivalités entre ex-chefs de guerre ont été évoquées par une source sécuritaire.

Un homme d’une trentaine d’années a été tué durant l’arrestation. Son cadavre ensanglanté gisait dans une petite remise à l’arrière de l’édifice, dont les différentes pièces ont été méthodiquement fouillées, a constaté un journaliste de l’AFP.

Salif Traoré est considéré comme « l’un des acteurs principaux de l’insurrection d’Abidjan », a estimé une source sécuritaire, faisant référence aux violences postélectorales de 2010-2011 qui ont fait plus de 3.000 morts, dont un grand nombre dans la capitale économique ivoirienne.

Des partisans de « Tracteur », en signe de protestation, ont tiré en l’air dans cette zone résidentielle quelques heures plus tard, avant que l’armée ivoirienne et le Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO), une unité d’élite, n’interviennent.

Des dizaines de militaires en tenue, au visage recouvert de cirage noir, dont certains portaient des lance-roquettes, étaient visibles en début d’après-midi à proximité de son domicile, avant de quitter les lieux.

« Ils l’ont interpellé car ils disent qu’il était mêlé à l’incident d’Akouédo », a déclaré une source policière. Des soldats avaient brièvement bloqué jeudi matin un important axe de circulation à proximité du camp militaire d’Akouédo, le plus important d’Abidjan, avant d’être dispersés.

« Il n’est pas mêlé, ni de près, ni de loin à cela », ont rétorqué ses éléments, d’anciens combattants ayant permis l’accession au pouvoir du président Alassane Outtara, en colère après son arrestation.

Le groupe de soldats de 1ère et 2e classe qui a « érigé des barricades » jeudi entre 6H00 et 7H00 du matin près d’Akouédo afin d’obtenir le paiement d’arriérés de solde auquel il n’avait « pas droit » a commis des « fautes graves » et des « manquements à la discipline militaire », a dénoncé le ministère de la Défense dans un communiqué envoyé vendredi soir à l’AFP.

Ces militaires, « immédiatement mis aux arrêts », seront « traduits devant le tribunal militaire et radiés », a annoncé ce texte.

M. Ouattara est arrivé au pouvoir en 2011 après cinq mois de violences postélectorales liées au refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite. Les rebelles ayant soutenu l’actuel chef de l’Etat ont pour certains intégré les forces de sécurité ivoiriennes, quand d’autres n’y ont pas été autorisés.

Mi-novembre, des soldats avaient manifesté et bloqué pendant une journée de nombreuses villes du pays, exigeant le paiement d’arriérés de soldes et des promotions pour près de 9.000 hommes, très majoritairement d’anciens rebelles, intégrés dans l’armée en 2009 et 2011. Le président Ouattara avait rapidement souscrit à leurs demandes.

Jeuneafrique.com avec AFP

Côte d’Ivoire: arrestation d’un chef de guerre, l’un de ses hommes tués

décembre 19, 2014

Abidjan – Un important chef de guerre ivoirien a été arrêté par les forces de sécurité vendredi au petit matin à son domicile d’un quartier bourgeois d’Abidjan, où l’un de ses hommes a été tué, a-t-on appris de source policière.

Salif Traoré, dit Tracteur, a été interpellé très tôt vendredi matin en compagnie de 25 de ses hommes dans sa maison du quartier bourgeois de Cocody, a indiqué à l’AFP cette source policière.

Aucune source officielle n’ayant souhaité répondre à l’AFP, les raisons de l’interpellation de Salif Traoré ne sont pas encore connues. Des rivalités entre ex-chefs de guerre ont été évoquées par une source sécuritaire.

Un homme d’une trentaine d’années a été tué durant l’arrestation. Son cadavre ensanglanté gisait dans une petite remise à l’arrière de l’édifice, dont les différentes pièces ont été méthodiquement fouillées, a constaté l’AFP.

Salif Traoré est considéré comme l’un des acteurs principaux de l’insurrection d’Abidjan, a estimé une source sécuritaire, faisant référence aux violences postélectorales de 2010-2011 qui ont fait plus de 3.000 morts, dont un grand nombre dans la capitale économique ivoirienne.

Des partisans de Tracteur, en signe de protestation, ont tiré en l’air dans cette zone résidentielle quelques heures plus tard, avant que l’armée ivoirienne et le Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO), une unité d’élite, n’interviennent.

Des dizaines de militaires en tenue, au visage recouvert de cirage noir, dont certains portaient des lance-roquettes, étaient visibles en début d’après-midi à proximité de son domicile, avant de quitter les lieux.

Ils l’ont interpellé car ils disent qu’il était mêlé à l’incident d’Akouédo, a déclaré une source policière. Des soldats avaient brièvement bloqué jeudi matin un important axe de circulation à proximité du camp militaire d’Akouédo, le plus important d’Abidjan, avant d’être dispersés.

Il n’est pas mêlé, ni de près, ni de loin à cela, ont rétorqué ses éléments, d’anciens combattants ayant permis l’accession au pouvoir du président Alassane Ouattara, en colère après son arrestation.

M. Ouattara est arrivé au pouvoir en 2011 après cinq mois de violences postélectorales liées au refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite.

Les rebelles ayant soutenu l’actuel chef de l’État ont pour certains intégré les forces de sécurité ivoiriennes, quand d’autres n’y ont pas été autorisés.

Romandie.com avec(©AFP / 19 décembre 2014 18h56)

Egypte: les ambassades du Canada et de Royaume-Uni fermées au public

décembre 8, 2014

Egypte: les ambassades du Canada et de Royaume-Uni fermées au public
Egypte: les ambassades du Canada et de Royaume-Uni fermées au public © AFP

L’ambassade du Canada au Caire a suspendu lundi ses services au public pour des raisons de sécurité, après une décision similaire prise la veille par le Royaume-Uni.

Ces fermetures surviennent alors que l’Egypte est le théâtre d’une vague d’attentats visant notamment les forces de sécurité depuis la destitution par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013.

Aucun attentat n’a néanmoins visé les missions étrangères qui ont renforcé leurs mesures de sécurité.

« Pour des raisons de sécurité, l’ambassade du Canada au Caire sera fermée le lundi », a affirmé le gouvernement canadien sur son site officiel. Cette mesure restera en vigueur « jusqu’à nouvel ordre », précise une missive adressée aux ressortissants canadiens.

La veille, l’ambassade du Royaume-Uni avait elle aussi annoncé la suspension de ses services au public pour « des raisons de sécurité » et pour une période indéterminée. Son porte-aprole a précisé que la décision avait été prise « dans l’intérêt de notre personnel et de l’ambassade ».

L’ambassade des Etats-Unis était en revanche ouverte lundi.

Ni l’ambassade du Canada ni celle du Royaume-Uni n’ont spécifié clairement les « raisons de sécurité » à l’origine de leur décision.

Interrogé par l’AFP, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Badr Abdelatty a dit ne pas être au courant de « menaces spécifiques » contre ces ambassades.

Elles « nous ont expliqué qu’il s’agissait d’une mesure de précaution (. . . ) mais nous traitons cette question avec sérieux », a-t-il dit. « Nous avons déployé des mesures de sécurité maximales et nous espérons que les ambassades n’exagéreront pas l’affaire ».

Le Canada et le Royaume-Uni avaient auparavant appelé leurs ressortissants à ne pas se rendre dans les régions égyptiennes en proie à l’insécurité comme la péninsule du Sinaï, où le groupe jihadiste Ansar Beït al-Maqdess, qui a prêté allégeance au groupe Etat islamique, est responsable de plusieurs attentats meurtriers contre les forces de sécurité.

Ansar Beït al-Maqdess a revendiqué la semaine dernière l’assassinat d’un ressortissant américain tué en août dans le désert occidental de l’Egypte.

L’EI, qui a exécuté plusieurs otages occidentaux, a appelé les groupes qui lui sont affiliés à prendre pour cible les intérêts et ressortissants des pays membres de la coalition internationale antijihadistes en Irak et Syrie, comme le Royaume-Uni et le Canada.

Le gouvernement canadien a réaffirmé dimanche sa détermination à lutter contre le « fléau terroriste » en Irak, quelques heures après l’appel d’un jihadiste canadien à mener des attaques de représailles aux frappes canadiennes.

Jeuneafrique.com

Nigeria: Plus de 150 morts dans le raid de Boko Haram sur Damaturu

décembre 3, 2014

Kano (Nigeria) – Plus de 150 personnes, dont 44 membres des forces de sécurité, ont été tuées dans le raid lancé lundi par le groupe islamiste Boko Haram sur la ville de Damaturu, dans le nord-est du Nigeria, a-t-on appris de sources concordantes.

Selon un haut responsable des secours et une source médicale à l’hôpital Sani Abacha de la ville, 115 corps ont été amenés à la morgue après l’attaque qui a duré plusieurs heures.

Six soldats ont également été tués, a-t-on ajouté, tandis que le porte-parole de la police nigériane, Emmanuel Ojukwu, a déclaré que 38 policiers étaient également morts.

Sur les 115 cadavres de la morgue, qui tous portaient des vêtements civils, deux étaient médecins. Trois autres étaient un salarié de l’école polytechnique fédérale de l’Etat de Yobe, dont Damaturu est la capitale, et ses deux enfants.

Selon la source médicale, une partie des autres victimes étaient des insurgés.

Parmi les policiers, nous avons 38 morts, a précisé le porte-parole de la police Ojukwu.

Selon le responsable des secours, 78 personnes ont également été blessées, dont 53 ont quitté l’hôpital après avoir reçu de soins.

Aucun bilan n’avait encore été donné après l’attaque lancée lundi à l’aube par un grand nombre d’hommes armés qui avaient incendié les locaux de la police. Des membres des milices privées anti-Boko Haram de la ville avaient seulement affirmé que plus de 40 islamistes avaient été abattus lors des combats.

Ni l’armée ni le gouvernement de l’Etat de Yobe, interrogés par l’AFP, n’ont voulu commenter le nouveau bilan.

La plupart des policiers ont été tués dans les locaux de la police de Gujba Road, a déclaré M. Ojukwu, confirmant des témoignages recueillis le jour de l’attaque.

Des témoins avaient aussi décrit des scènes de chaos, avec des affrontements opposant les islamistes aux forces de l’ordre à proximité d’une prison où sont détenus des membres présumés de Boko Haram, attenante à la résidence du gouverneur de l’Etat.

Le porte-parole de l’Etat de Yobe, Adullahi Bego, avait affirmé lundi soir que les forces de sécurité avaient ont pu repousser l’attaque grâce à une intervention aérienne et terrestre.

Ce très lourd bilan à Damaturu suit de quelques jours à peine une tuerie qui a fait plus de 120 vendredi devant la grande mosquée de Kano, principale ville du nord du Nigeria. L’attentat a été attribué à Boko Haram, un groupe extrémiste qui a lancé depuis 2009 une insurrection armée pour imposer la création d’un Etat islamique dans cette partie du Nigeria à majorité musulmane.

Lundi également, le jour de l’attaque de Damaturu, deux femmes kamikaze se sont fait exploser sur un marché de Maiduguri, fief de Boko Haram et capitale de l’Etat voisin de Borno, pour lequel aucun bilan n’était encore disponible.

Moins d’une semaine auparavant deux autres femmes avaient fait plus de 45 morts à Maidiguri.

Selon la source médicale interrogée, les secouristes continuent la recherche de victimes éventuelles aux alentours de Damaturu. Des gens ont pu mourir de blessures reçues au moment où ils tentaient de fuir.

Romandie.com avec(©AFP / 03 décembre 2014 14h04)

RDC: atteintes à la liberté de la presse, les services de sécurité pointés du doigt

novembre 1, 2014

 

RDC: atteintes à la liberté de la presse, les services de sécurité pointés du doigt
RDC: atteintes à la liberté de la presse, les services de sécurité pointés du doigt © AFP

Les journalistes de la République démocratique du Congo (RDC) ont été visés par plus d’une centaine d’atteintes à la liberté de la presse cette année, dont 40% perpétrées par les forces de sécurité, selon une ONG congolaise.

Intitulé « L’armée, la police et les services de sécurité au banc des accusés », le rapport annuel de l’organisation « Journaliste en Danger » (JED) recense « 38 journalistes, arrêtés ou détenus en prison ou dans divers cachots ». De plus, « 42 journalistes, au moins, ont soit reçu des menaces directes de la part de personnes identifiables ou anonymes, soit ont été violemment agressés ou battus dans l’exercice de leur travail ».

« L’armée, la police et les services de renseignements totalisent près de 40% des cas, soit le record, en termes de violence subie par les journalistes en 2014 », souligne JED, partenaire de Reporters sans frontières (RSF).

Un journaliste a par ailleurs été tué dans une embuscade contre l’armée dans l’est du pays, où sévissent des groupes armés locaux et étrangers et dont sont originaires la plupart des journalistes tués cette dernière décennie.

En outre, une femme a été enlevée à Kinshasa pendant plusieurs jours par des hommes armés, qui l’ont violentée avant de la relâcher, et « 19 cas de pressions diverses ou de censures ont été exercés sur les médias par des autorités politiques ou des services de sécurité ».

La RDC doit commencer en 2015 un cycle d’élections qui doit s’achever en 2016 par la présidentielle. Le chef de l’Etat Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, ne peut pas briguer un troisième quinquennat, selon la constitution actuelle, mais l’opposition soupçonne le camp présidentiel de vouloir la modifier.

« JED appelle les autorités congolaises à engager des réformes nécessaires et urgentes dans le secteur des médias pour mettre fin aux obstacles et pesanteurs qui empêchent les médias congolais d’être à la hauteur de leurs responsabilités », conclut l’ONG.

La RDC occupe la 151e place (sur 180 pays) du classement mondial de la liberté de la presse 2014 établi par RSF. Le pays est régulièrement accusé de porter atteinte à la liberté d’expression et aux droits des journalistes.

Jeuneafrique.com avec AFP

Burkina Faso: les forces de sécurité tirent sur des manifestants

octobre 30, 2014

Les forces de sécurité chargées de protéger le secteur près du palais présidentiel burkinabé ont tiré des coups de feu et des gaz lacrymogènes à l’approche de manifestants, apprend-on de source diplomatique et auprès des services de sécurité. Trois corps sont restés au sol.

La foule a marché sur le palais présidentiel situé dans le secteur Ouaga 20 de la capitale Ouagadougou après avoir auparavant pris d’assaut le bâtiment de l’Assemblée nationale et la télévision d’Etat. Certains manifestants ont mis le feu à des parties du Parlement.

Les forces du sécurité qui gardaient la maison du frère du président Blaise Compaoré ont ouvert le feu alors que les manifestants tentaient de s’emparer de la propriété, laissant trois corps gisant sans mouvement sur le sol, a rapporté un témoin.

Réforme retirée
Au milieu de ces violences, le gouvernement a appelé la population « au calme » et annulé le vote prévu d’une révision constitutionnelle très controversée devant permettre le maintien au pouvoir du président Compaoré.

« Le gouvernement a annulé le vote de la loi », a déclaré Alain Edouard Traoré, porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication. Dans un communiqué, le gouvernement a également « appelé les populations au calme et à la retenue », après le saccage de l’Assemblée par des manifestants.

Depuis trois jours, les manifestants protestent contre une réforme de la constitution ouvrant la voie au maintien au pouvoir de Blaise Compaoré. Le mandat du président, au pouvoir depuis le coup d’Etat de 1987, expire l’année prochaine. En l’état actuel, après deux septennats et deux quinquennats, la Constitution ne lui permet pas de briguer un nouveau mandat.

Romandie.com

Yémen: Al-Qaïda attaque un aéroport et un QG de l’armée, 8 morts

juin 26, 2014

Aden – Un commando d’Al-Qaïda a attaqué simultanément jeudi l’aéroport international et un QG militaire à Seyoun, deuxième ville de la province du Hadramout, dans le sud-est du Yémen, faisant huit morts parmi les forces de l’ordre, selon des sources de sécurité et l’armée.

Les assaillants, des membres d’Al-Qaïda, ont forcé un passage à l’aéroport, tuant trois soldats à l’entrée, avant de pénétrer dans la tour de contrôle, et de saboter un centre de télécommunications, a annoncé une source de sécurité.

Les attaquants ont pris en otage un nombre indéterminé d’employés de l’aéroport, selon cette source.

Des échanges de tirs entre les forces de sécurité présentes et les assaillants ont suivi l’assaut.

Au même moment, un kamikaze d’Al-Qaïda a fait exploser sa voiture piégée devant le QG du commandement de la première zone militaire, tuant cinq soldats, a déclaré un gradé de l’armée.

Selon lui, l’explosion s’est produite hors du QG, situé à 3 km de l’aéroport, et où Al-Qaïda a tenté en vain à plusieurs reprises de pénétrer.

A l’aéroport, la riposte aux assaillants d’Al-Qaïda a impliqué des soldats de l’armée de l’air, basés sur place, a-t-il ajouté.

Les assaillants ont réussi à entrer dans la tour de contrôle où ils dynamité le centre de télécommunications, ce qui a rendu impossible tout contact avec l’aéroport, selon une source de sécurité.

L’aéroport de Seyoun est utilisé à la fois pour des vols commerciaux, dont certains internationaux, et pour les besoins de l’armée de l’air yéménite.

Le 24 mai, au moins 15 personnes avaient été tuées dans de violents combats entre l’armée yéménite et des insurgés d’Al-Qaïda dans la même ville.

Des dizaines d’insurgés d’Al-Qaïda y avaient lancé de nuit des attaques simultanées contre plusieurs sites militaires, de sécurité et des bâtiments publics.

Usant de voitures piégées et armés de lance-roquettes et de mitrailleuses, les assaillants avaient visé en particulier les QG de la première région militaire et des services de renseignement ainsi que le commissariat de police, le siège des forces spéciales, des bâtiments publics et des banques.

Ces attaques de grande ampleur s’étaient produites au moment où l’armée menait une offensive pour tenter de déloger les combattants d’Al-Qaïda de leurs fiefs dans les provinces voisines d’Abyane et de Chabwa.

Hadramout est également une zone d’implantation de la branche d’Al-Qaïda au Yémen, considérée par les Etats-Unis comme la plus dangereuse du réseau extrémiste.

Romandie.com avec(©AFP / 26 juin 2014 12h06)

Égypte: 12 pro-Morsi condamnés à mort pour meurtre ou tentative

juin 18, 2014

Le Caire – Douze partisans de l’ex-président islamiste Mohamed Morsi destitué par l’armée ont été condamnés à mort mercredi en Égypte pour le meurtre d’un général de police ou des violences lors d’un raid des forces de sécurité dans un fief islamiste au Caire en 2013.

Vingt-trois personnes –dont 11 sont en fuite– étaient jugées au Caire notamment pour appartenance à une organisation jihadiste et pour avoir participé à une riposte contre des commandos de policiers et militaires ayant investi un quartier de la capitale le 19 septembre 2013, dans le cadre de la sanglante répression visant les partisans de M. Morsi.

Un général de la police avait été tué par balle et d’autres policiers et soldats avaient essuyé des tirs.

Huit des condamnés à mort, dont celui qui était accusé du meurtre du général, sont détenus et quatre en fuite. Les 12 étaient également poursuivis pour tentative de meurtre sur les membres des forces de sécurité, selon un journaliste de l’AFP présent au tribunal qui les jugeait. Le verdict doit être confirmé ou infirmé le 6 août après l’avis du mufti d’Égypte, qui n’est pas contraignant.

Ces nouvelles peines capitale –des centaines ont déjà été prononcées contre des islamistes– surviennent dix jours après qu’Abdel Fattah al-Sissi, l’ex-chef de l’armée qui avait destitué et fait emprisonner M. Morsi le 3 juillet 2013, eut prêté son serment comme président. Il a été élu fin mai avec 96,9% des voix mais après avoir éliminé toute opposition de la scène politique, islamiste ou laïque et libérale.

A l’énoncé des peines par le président de ce tribunal situé à l’intérieur de l’académie de police et de la prison de Tora, au Caire, les condamnés ont scandé Allah u akbar (Dieu est le plus grand) dans la cage grillagée qui servait de box des accusés.

Le 19 septembre 2013, en pleine vague extrêmement sanglante de répression contre les manifestants pro-Morsi menée par le pouvoir dirigé de facto par le général Sissi –promu maréchal plus tard–, un raid de policiers et soldats avait été mené à Kerdassa, un quartier populaire proche des pyramides de Guizeh, considéré comme un bastion des Frères musulmans, la confrérie islamiste de M. Morsi.

Le général Nabil Farrah, l’un des officiers supérieurs dirigeant l’opération, avait été tué d’une balle.

Parmi les condamnés à mort figurent aussi deux détenus reconnus coupables d’avoir fondé et dirigé une organisation jihadiste takfirie en vue de s’attaquer à la police et l’armée ainsi qu’aux chrétiens, et cinq autres arrêtés, selon l’accusation, en possession d’armes et d’explosifs.

C’est un verdict très dur qui ne reflète pas la réalité, il n’y a aucune preuve contre les condamnés a déclaré à l’AFP l’un des avocats de la défense, Ali Abdel Fattah.

Depuis la destitution de M. Morsi, premier président élu démocratiquement en Égypte, plus de 1.400 de ses partisans ont été tués dans des manifestations, plus de 15.000 Frères musulmans ont été emprisonnés et des centaines condamnés à mort dans des procès de masse expédiés en quelques minutes et qualifiés de sans précédent dans l’Histoire de l’Humanité par l’ONU.

Mais plus de 500 policiers et soldats ont péri dans le même temps dans des attentats et attaques revendiquées par des groupes d’insurgés jihadistes disant s’inspirer d’Al-Qaïda. Le régime de M. Sissi en accuse pourtant depuis le début les Frères musulmans, qui ont été décrétés organisation terroriste.

Romandie.com avec(©AFP / 18 juin 2014 14h46)