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La forêt du Congo, poumon fragile en quête de protection

septembre 7, 2022
La foret du Congo, poumon fragile en quete de protection
La forêt du Congo, poumon fragile en quête de protection© AFP/Archives/Guerchom Ndebo

Au-dessus de la canopée, les scientifiques auscultent la forêt du bassin du Congo, pendant que dans les villages environnants des paysans s’initient à des techniques de culture moins dévastatrices pour ce « poumon vert » menacé, essentiel à la lutte contre le changement climatique.

La « tour à flux » de 55 mètres de haut, qui permet de quantifier le carbone absorbé ou émis par la forêt, se dresse dans le décor luxuriant de la réserve de biosphère de Yangambi, qui couvre quelque 250.000 hectares en bordure du fleuve Congo, dans la province de la Tshopo (nord-est de la RDC).

Le site, réputé du temps de la colonisation belge pour ses recherches en agronomie tropicale, accueillait cette semaine une réunion de scientifiques dans le cadre d’une « pré-COP » prévue début octobre à Kinshasa, en amont de la 27e Conférence sur le climat (COP27) de novembre en Egypte.

Les tours à flux sont nombreuses dans le monde, mais le bassin du Congo n’en avait pas encore, « ce qui limitait la compréhension de cet écosystème et son rôle dans le changement climatique », explique le chef de projet Thomas Sibret, de l’Université de Gand (Belgique).

Les relevés de la tour « CongoFlux », opérationnelle depuis fin 2020, doivent être analysés sur la durée, poursuit le scientifique, mais une chose est sûre, cette forêt tropicale séquestre plus de gaz à effet de serre qu’elle n’en rejette.

« On parle souvent du premier poumon, l’Amazonie, et du deuxième, le bassin du Congo », développe Paolo Cerutti, expert du Centre pour la recherche forestière internationale (Cifor) et chef des opérations menées au Congo par cet organisme basé en Indonésie.

« Cela reste à ce niveau, mais, selon le forestier, on commence à avoir des preuves que l’Amazonie devient plutôt un émetteur ». « On mise donc beaucoup sur le bassin du Congo, notamment la RDC qui a 160 millions d’hectares de forêt encore capables d’absorber le carbone ».

Mais là aussi la forêt est menacée: « l’année passée, le pays a perdu un demi-million d’hectares », dit-il.

L’exploitation industrielle ou illégale contribue à la déforestation, mais la raison principale est selon lui « l’agriculture itinérante sur brûlis ».

Les villageois cultivent, récoltent et, quand la terre s’appauvrit et que les rendements diminuent, ils vont plus loin, défrichent, brûlent, et recommencent.

Avec l’explosion démographique, la forêt risque de disparaître.

« Inépuisable »

« On la pensait inépuisable… Mais ici, il n’y a plus d’arbres », se désole Jean-Pierre Botomoito, chef de secteur à Yanonge, à 40 km de Yangambi.

Il faut parcourir de longues distances, à pied ou à vélo sur des sentiers étroits et boueux, pour trouver les chenilles qui colonisent certains arbres et que les Congolais adorent manger. Ou pour avoir de quoi fabriquer du charbon de bois, appelé « makala », qui, faute d’électricité, est abondamment utilisé pour la cuisine.

Depuis cinq ans, le projet « FORETS » (Formation, Recherche, Environnement dans la Tshopo), largement financé par l’Union européenne, tente de sédentariser les paysans tout en leur permettant de mieux vivre de leurs champs et de la forêt.

Dans les parcelles, on alterne les cultures, on plante manioc et arachides entre des acacias à croissance rapide, qui après six ans pourront servir à la production de makala.

Des pépinières alimentent le reboisement. Une « ferme pilote » montre comment tirer le meilleur parti d’une exploitation, avec ici des ananas, là une porcherie.

On explique aux bûcherons comment sélectionner les arbres. Des « fours améliorés » permettent d’obtenir plus de makala. Pour le bois d’œuvre, une scierie est à la disposition des exploitants artisanaux légaux pour produire de belles planches d’afrormosia, bois rouge, iroko, kosipo…

Un laboratoire de biologie du bois aide à prédire l’évolution de la forêt. L’herbarium, sanctuaire de milliers de plantes séchées collectées depuis les années 1930, a été rénové. Et les responsables du « programme national de recherche sur les caféiers » rêvent de renaissance de la filière café, mise à terre par la mauvaise gestion, les maladies, les conflits armés.

Crédits carbone

« Nous sommes agriculteurs, mais nous n’avions pas forcément les bonnes pratiques », admet Jean Amis, dirigeant d’une organisation paysanne.

Hélène Fatouma, qui préside une association de femmes, est ravie que les étangs piscicoles autour desquels gambadent canards, poules et chèvres aient donné 1.450 kg de poisson en six mois, contre 30 kg auparavant.

Dans une clairière noircie écrasée de chaleur, Doloka, 18 ans, sort des braises d’un four encore fumant et se réjouit à l’idée que « la forêt revienne près de la maison ».

D’autres villageois sont nettement moins enthousiastes.

Certains pensent que la tour à flux vole l’oxygène, d’autres qu’on veut leur prendre leurs terres, des dendromètres fixés sur des troncs pour mesurer leur croissance sont vandalisés, des chefs restent convaincus que les arbres repoussent tout seuls et que les programmes successifs n’enrichissent que leurs promoteurs.

Les équipes du Cifor espèrent que la sensibilisation et l’éducation vaincront les résistances.

Dieu Merci Assumani, directeur du centre de recherche de l’Inera (Institut national pour l’étude et la recherche agronomique), veut même croire à « l’adhésion de tous ».

Mais « les moyens manquent », regrette-t-il, en déplorant que les communautés congolaises ne voient pas venir les « financements carbone » promis par les « pays pollueurs » en échange de la protection de la forêt. « Des engagements, c’est bien, mais il faut des décaissements », s’agace-t-il.

Interrogé sur la récente mise aux enchères de blocs pétroliers, dont un tout proche de Yangambi, M. Assumani se dit par ailleurs favorable à l’exploitation pétrolière, dans le « respect du principe de gestion durable ». A l’inverse de certains défenseurs de l’environnement, il pense que « ce sera une bonne chose », pour le pays et pour l’Afrique.

Le Point avec AFP

Forêt : la Banque mondiale octroie 41,8 millions de dollars au Congo

mai 4, 2021

Le montant d’environ 22,8 milliards FCFA annoncé par la Banque mondiale, le 30 avril, est destiné à réduire les émissions dues à la déforestation et à augmenter la séquestration du carbone forestier.

L’accord de financement, qui s’inscrit dans le cadre du Fonds de partenariat pour le carbone forestier (FCPF), est un mécanisme mondial œuvrant pour la réduction des émissions causées par la dégradation forestière, la conservation des stocks de carbone forestier, la gestion durable des forêts et le renforcement des stocks de carbone forestier (REDD+).  

En effet, l’accord de paiement des réductions d’émissions, encore appelé ERPA, signé entre le gouvernement congolais et l’institution de Bretton Woods va récompenser les efforts visant à diminuer de 8,4 millions de tonnes d’émissions de carbone jusqu’en 2025, à travers l’ambitieux programme de réduction des émissions de la République du Congo. 

« Cet accord marque une étape importante vers un secteur forestier plus durable au Congo. Les paiements basés sur les résultats générés par l’ERPA inciteront les entreprises, les communautés et le gouvernement (…). Notre objectif commun est d’équilibrer les avantages économiques et environnementaux de cette précieuse ressource, maintenant et pour les générations à venir », a déclaré Abdoulaye Seck, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Congo.

Il faut souligner que le programme de réduction des émissions du Congo sera l’un des premiers en Afrique à tester le système REDD+ à grande échelle. Il sera expérimenté dans les départements de la Sangha et de la Likouala, dans une localité couvrant plus de 12 millions d’hectares de terres et représentant près de 60 % des forêts du pays.

Ce programme va travailler avec les entreprises impliquées dans l’exploitation forestière, la production d’huile de palme et l’exploitation minière, sur des activités de réduction des émissions, telles que l’adoption de techniques d’exploitation forestière à impact réduit et l’identification et l’évitement de la conversion de forêts à haute valeur de conservation.   

Enfin, le programme comprend un plan de partage des bénéfices inclusif, élaboré par le biais de consultations approfondies des parties prenantes au niveau national et local, afin de garantir que les membres de la communauté et les partenaires locaux soient récompensés pour leur rôle dans la réduction des émissions.

Les cibles sont principalement les populations autochtones et les bénéficiaires locaux qui dépendent des forêts pour leur subsistance. Ils contribueront à la réduction des émissions de carbone et à l’augmentation de leurs propres revenus par le biais des activités agricoles durables et de liens avec les marchés, notamment la production de cacao par les petits exploitants, les systèmes agroforestiers de subsistance et les programmes de plantations satellites.

Avec Adiac-Congo par Fiacre Kombo

Canada: Le feu de forêt au Lac-Saint-Jean s’approche d’une centrale d’Hydro-Québec

juin 21, 2020

 

© Getty
MONTRÉAL — Le Québec est passé de 13 feux de forêt samedi à 20 incendies dimanche, dont un qui est toujours hors de contrôle au Lac-Saint-Jean, et qui se dirige vers le Saguenay, ravageant déjà plus de 62 396 hectares de forêt depuis mardi dernier.

«Le feu a pris une croissance hier dans sa largeur plutôt que dans sa longueur», a indiqué Josée Poitras, agente à la prévention et aux communications de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU), dimanche matin, en entrevue à La Presse canadienne.

«Le feu n’a peut-être pas avancé vers le réservoir Pipmuacan, mais il est tout près, juste avant les Monts-Valin, sauf que le feu s’est approché de la centrale Péribonka IV», a-t-elle précisé.

Les pompiers forestiers tentent maintenant de protéger les installations de la centrale hydroélectrique Péribonka IV d’Hydro-Québec. Les flammes étaient à 1,2 km des installations tôt dimanche matin.

Un porte-parole d’Hydro-Québec, Maxence Huard-Lefebvre, a indiqué samedi qu’il n’y a «absolument aucun» risque pour l’alimentation électrique au Québec.

«Les centrales hydroélectriques au Québec sont interreliées sur le réseau. Une centrale n’est pas associée à des clients en particulier», a précisé M. Huard-Lefebvre. Il a expliqué toutefois que la centrale a été mise en dormance par mesure préventive.

Des pompiers en renfort et des chalets évacuésIls sont maintenant une soixantaine de pompiers forestiers à combattre les flammes et des renforts, de partout au Québec, arriveront sous peu.

«C’est une soixantaine de pompiers forestiers, avec 18  pompiers en renfort en attente. Dès lundi, donc demain, nous attendons du personnel supplémentaire, 200 pompiers forestiers de plus», a souligné Mme Poitras.

Samedi, les vents qui ont changé de direction ont donné de la puissance à ce feu de forêt qui menace des sites de villégiatures. Un large périmètre a été érigé pour évacuer les vacanciers et les pêcheurs qui se trouvaient dans cette zone.

«Il n’y a pas de blessés et il y a un périmètre où c’est vraiment interdit d’entrer en forêt. Alors, il y a dix points de blocage», a souligné la porte-parole de la SOPFEU qui rappelle que les autorités des MRC Maria-Chapdelaine et du Fjord-du-Saguenay s’occupent de joindre les propriétaires des chalets pour s’assurer que personne ne se retrouve à l’intérieur du périmètre jugé dangereux.

Samedi, Mme Poitras a confirmé que des chalets ont été brûlés par le feu de forêt qui fait rage, mais les données officielles n’avaient pas encore été compilées.

La canicule et les feux de forêt

La canicule qui sévit dans plusieurs régions du Québec, la deuxième depuis le mois de mai dernier, a eu une incidence sur le nombre de feux de forêt au Québec.

La SOPFEU compte à ce jour 444 incendies cette année, soit près de deux fois plus que la moyenne saisonnière depuis les dix dernières années.

«Le danger d’incendie est extrême partout ou à peu près dans la province et l’on a connu hier en fin de journée des éclosions de feux de foudre également», ce qui explique notamment que la province est passée de 13 à 20 incendies en activité depuis la veille a indiqué Josée Poitras.

Le météorologue d’Environnement Canada Alain Roberge avait prédit samedi des précipitations dans le secteur en soirée, mais la pluie n’avait pas nécessairement le résultat escompté.

«Le pire, c’est que lorsque les premières averses arrivent, elles sont souvent accompagnées d’orages. Donc même si la pluie est au rendez-vous, les orages peuvent créer de nouveaux feux.»

Dimanche, le mercure va encore atteindre les 30 degrés Celsius dans la région, avec une chaleur ressentie de 40 degrés avec le facteur humidex, selon les prévisions d’Environnement Canada.

Les conditions météo et les vents influencent aussi la décision d’avoir recours ou non aux avions-citernes de la SOPFEU.

Le gouvernement Legault surveille la situation

Le premier ministre François Legault s’est à nouveau tourné vers Twitter samedi pour indiquer que les autorités suivent la situation de près et cet autre incendie qui fait rage à Rivière-Ouelle, dans le Bas-Saint-Laurent.

«En plus du feu de forêt qui fait rage au Lac-Saint-Jean, une tourbière de Rivière-Ouelle est aussi la proie des flammes et les vents n’aident pas la situation actuellement.»

Dans un deuxième gazouillis, M. Legault ajoute:

«Une ligne téléphonique de @ServicesQuebec est maintenant disponible pour informer la population sur la situation des feux de forêt : 1-877-644-4545.»

Un feu de tourbière à Rivière-Ouelle

Quant au feu de tourbe qui a éclaté vendredi après-midi à Rivière-Ouelle, dans le Bas-Saint-Laurent, il est maintenant contenu, mais il reste encore du travail à faire pour les pompiers.

«Hier le feu avait repris de la vigueur, si bien que le feu a atteint ce matin 250 hectares de forêt affectés», a indiqué la porte-parole de la SOPFEU.

«On va travailler encore aujourd’hui. Il y a une quarantaine de pompiers forestiers qui vont travailler sur le flanc ouest, qu’on voit de l’autoroute d’ailleurs et on va travailler en bordure», a précisé Josée Poitras qui souligne aussi qu’«il est possible aussi que le panache de fumée se promène et que les gens vont sentir l’odeur également.»

D’ailleurs, cette fumée était visible jusqu’à Québec samedi soir où la centrale 911 a reçu plusieurs appels, entre 17 h 30 et 18 h 30, pour «la présence de fumée dans le ciel de Québec», a indiqué le porte-parole des communications en sécurité publique, Alexandre Lajoie.

«Les pompiers ont effectué plusieurs vérifications dans différents secteurs de Québec. Selon la direction des vents, il s’agirait de fumée résiduelle provenant des incendies de tourbières de Rivière-Ouelle située sur la Rive-Sud du fleuve Saint-Laurent», a-t-il indiqué.

«Nous tenons à rassurer les habitants de Québec, dans les conditions actuelles, cette fumée ne présente aucun risque.»

Avec La Presse canadienne par Helen Moka

Un Australien survit trois semaines dans une forêt peuplée de crocodiles

janvier 13, 2020

Un Australien perdu depuis trois semaines dans une forêt tropicale infestée de crocodiles a été retrouvé vivant et en bonne santé, a annoncé mardi la police. Milan Lemic avait disparu le 22 décembre lorsque son véhicule s’était embourbé dans la forêt de Daintree, dans l’Etat du Queensland, situé dans le nord-est du pays.

Dans un premier temps, la police redoutait que Milan Lemic, 29 ans, ait été mangé par un des nombreux crocodiles vivant dans cette région. Mais après plusieurs jours de recherches, elle n’a pas réussi à trouver un reptile suffisamment gros pour avoir pu le dévorer.

Le jeune homme a finalement été retrouvé lundi par la police à plusieurs kilomètres de son véhicule abandonné. «Etant donné qu’il a passé trois semaines dans une forêt tropicale, il est en bonne condition physique», a déclaré la police dans un communiqué. Milan Lemic a survécu en mangeant des fruits et des baies sauvages, a-t-elle précisé.

Par Le Figaro avec AFP

Sénégal/Regain de violence en Casamance: 13 jeunes tués dans une forêt

janvier 6, 2018

Des soldats Sénégalais, le 22 janvier 2017 à Barra / © AFP/Archives / Carl DE SOUZA

Après des années d’accalmie, la Casamance, région du sud du Sénégal où est active un rébellion depuis 35 ans, a connu samedi un regain de violence inattendu lorsque 13 jeunes qui coupaient du bois ont été tués sans sommation par une bande armée.

« L’attaque a également fait sept blessés et un jeune a réussi à s’échapper », a indiqué à l’AFP le colonel Abdou Ndiaye, porte-parole de l’armée sénégalaise.

Elle s’est produite dans l’après-midi dans une forêt proche de la frontière avec la Guinée-Bissau, à une vingtaine de kilomètres de la capitale, Ziguinchor, région agricole et touristique séparée du reste du Sénégal par la Gambie.

« Ils étaient sortis chercher du bois quand ils sont tombés sur une bande armée d’une quinzaine d’individus, qui ont directement fait feu », a précisé le colonel Abdou Ndiaye. L’armée sénégalaise a déployé une compagnie de quelque 150 parachutistes munis de véhicules pour évacuer les victimes et « traquer » les auteurs de l’attaque.

Les corps sans vie ont été transportés à la morgue de l’hôpital régional de Ziguinchor, où ont également été acheminés les blessés et ou de nombreuses familles se sont réunies, selon l’Agence de presse sénégalaise APS (officielle).

« Ils auraient dépassé la zone tampon séparant les positions de l’armée sénégalaise de celles des combattants du MFDC(Mouvement des forces démocratiques de Casamance), la rébellion indépendantiste armée », a expliqué l’APS, sans citer de source.

Pas de signes avant-coureurs

« Il est trop tôt pour dire si les assaillants font partie du MFDC, l’enquête le dira », a expliqué le colonel Ndiaye, alors que la rébellion est divisée en plusieurs factions.

Cette attaque survient au lendemain de la libération de deux combattants du MFDC, libérés par l’armée à la suite d’une médiation lancée par la communauté de Sant’Egidio de Rome entre l’Etat du Sénégal et les combattants du MFDC.

La rébellion pour l’indépendance de la Casamance, qui dure depuis décembre 1982, a fait des milliers de victimes civiles et militaires, ravagé l’économie de la région et poussé de nombreux habitants à fuir.

Une accalmie perdure sur le terrain depuis plusieurs années alors que les tractations de paix se sont multipliées depuis l’arrivée au pouvoir du président Macky Sall, en 2012.

« Il n’y avait pas de tensions ces derniers temps, pas de signes avant-coureurs », a assuré samedi le porte-parole de l’armée.

Consolider la paix

Dans ses voeux de fin d’année dimanche, le chef de l’Etat sénégalais avait lancé un appel aux rebelles pour la poursuite des pourparlers en vue d' »une paix définitive ».

« Consolidons la paix, car nos progrès sont déjà substantiels, par le dialogue confiant que nous avons poursuivi toutes ces années avec le soutien constant des facilitateurs, que je salue et apprécie », avait-il ajouté.

« Consolidons la paix pour que les mesures d’accompagnement déjà initiées par le gouvernement soit confortées et produisent leurs pleins effets. Faisons le pas décisif vers la paix définitive, une paix sans vainqueur ni vaincu », a poursuivi le dirigeant sénégalais.

Le gouvernement sénégalais a mis en œuvre un programme de reconstruction de la Casamance avec plusieurs projets dans l’agriculture, les infrastructures, le tourisme et l’éducation.

Les pourparlers pour la paix en Casamance entre le gouvernement sénégalais et le MFDC se poursuivent. Des discussions entre les deux parties se sont tenues en octobre à Rome sous l’égide de Sant’Egidio, médiatrice dans le conflit.

Toujours discrète, la communauté catholique a joué un rôle clé pour négocier un accord de paix au Mozambique. Elle est aussi impliquée dans des médiations en Centrafrique, au Soudan du Sud et en Libye.

Romandie.com avec(©AFP / 06 janvier 2018 22h37)                

Amazonie: les tribus aiguisent leurs flèches contre les envahisseurs

octobre 25, 2017

Des membres de la tribu amazonienne des Waiapi, sur la rivière Tucunapi, au sein d’une zone protégée dans l’Etat d’Amapa au Brésil, le 14 octobre 2017 / © AFP / Apu Gomes

On les voit apparaître en silence, surgissant de nulle part: une douzaine de silhouettes mi-nues, en long pagne rouge vermillon, qui se mettent en travers de la route de terre. Ce sont les Waiapi, une tribu de la forêt amazonienne qui craint désormais une invasion des compagnies minières internationales.

Ces Indiens à la peau recouverte de pigment rouge et noir, qui amènent les journalistes de l’AFP jusqu’à un hameau de cabanes en chaume de palme caché dans les feuillages, jurent de défendre leur territoire jusqu’à la mort.

Au cas où l’on douterait de leur détermination, ils brandissent des arcs longs de deux mètres et des flèches.

« Nous continuerons de nous battre », dit Tapayona Waiapi, 36 ans, dans le hameau appelé Pinoty. « Quand les compagnies arriveront, on continuera de résister », insiste-t-il. « Si le gouvernement brésilien envoie des soldats pour tuer des gens, nous résisterons jusqu’au dernier. »

La réserve des Indiens Waiapi est située dans une forêt tropicale près du fleuve Amazone, au sein d’une zone protégée appelée Renca et grande comme la Suisse.

Entourée de cours d’eau et d’arbres majestueux, la tribu des Waiapi, qui se sert d’outils confectionnés avec des mâchoires d’animaux et dont les femmes accouchent sur des tapis de feuilles de bananiers, a un mode de vie très éloigné du 21e siècle.

Aujourd’hui, elle est menacée par le projet du gouvernement brésilien de centre-droit d’autoriser les compagnies minières internationales à creuser la terre, sous l’épaisse masse verdoyante, à la recherche d’or et autres minerais.

– Tollé –

En août, le président Michel Temer avait provoqué un tollé en autorisant ces compagnies à prospecter dans la Renca, s’attirant les critiques des défenseurs de l’environnement, dont des célébrités telles l’acteur américain Leonardo DiCaprio.

M. Temer a dû faire machine arrière en septembre.

Mais les Waiapi, une tribu qui a failli disparaître à cause de maladies après avoir été découverte par des explorateurs en 1970, sont terrifiés.

La forêt tropicale, explique Moi Waiapi, un autre habitant de Pinoty, âgé de 35 ans, « est le fondement même de notre survie ».

Pour se rendre à Pinoty, il faut obtenir toute une série d’autorisations puis emprunter une route de terre accidentée pendant deux heures depuis la petite ville de Pedra Branca. Macapa, la capitale de l’Amapa, à la frontière avec la Guyane, se trouve quelques heures plus loin.

Premier village sur cette route de terre, Pinoty fait office de frontière. « Territoire protégé »: la pancarte à l’entrée annonce la couleur. Les téléphones mobiles ne captent plus depuis longtemps, le dernier point d’essence est déjà fort éloigné, ainsi que toute ligne électrique.

Quelques dizaines d’habitants dorment dans des hamacs. Les habitations disposent de toits mais sont ouvertes sur les côtés.

– L’autoroute inachevée –

Malgré leur isolement, les Waiapi restent vulnérables face aux lobbys de l’industrie minière et de l’agrobusiness, qui depuis des décennies ne cessent de repousser les frontières de la forêt amazonienne, pour faire du Brésil une superpuissance exportatrice de matières premières.

L’autoroute BR-210 symbolise à elle seule ce mouvement. Les travaux ont débuté en 1973, en pleine dictature militaire. L’idée était de rejoindre le Venezuela. Mais le chantier a été abandonné quatre ans plus tard et la route s’arrête net, en pleine jungle, à plus de 1.100 km du but.

Même inachevé, cet projet pharaonique ne passe pas inaperçu. Il y circule à peine une voiture par jour mais la voie, qui trace une grande cicatrice rouge à travers les collines recouvertes d’arbres, est étonnamment bien entretenue.

Calibi Waiapi, membre de la tribu du même nom, craint que le gouvernement ne décide de reprendre la construction de l’autoroute. Arborant une coiffe en plumes de perroquet, il fronce les sourcils rien que d’y penser.

« Cette route amènerait des voitures, des camions, de la violence, des drogues, des vols. Notre culture changerait. Les jeunes voudraient des téléphones portables, des vêtements, des ordinateurs », redoute l’homme de 57 ans.

« Si un grand nombre d’hommes blancs venait, ce serait la fin », lâche-t-il.

– Des flèches ‘pour Temer’ –

D’autres habitants plus exaltés envisagent de répondre de façon violente à toute tentative d’invasion. « Si Temer vient ici, voilà ce qu’il va recevoir », dit, menaçant, Tapayona Waiapi, en brandissant une longue flèche taillée dans une fine branche à la pointe fortement aiguisée.

Même si les Waiapi disposent de fusils pour la chasse depuis leur premier contact avec les autorités, en 1970, ils utilisent toujours des flèches, empoisonnées.

« Ce sont nos armes, pour ne pas dépendre d’armes non-indiennes », justifie Aka’upotye Waiapi, 43 ans, affairé à fabriquer un nouvel arc dans son village de Manilha.

Mais avec à peine 1.200 habitants éparpillés dans des villages difficiles d’accès, les Waiapi peinent à protéger leur territoire.

En mai, une mine illégale a été identifiée et fermée par les autorités à moins de deux kilomètres au sud de Pinoty.

Pour Jawaruwa Waiapi, 31 ans, se battre et fuir dans la forêt n’est pas une option. L’an dernier, il a été élu au conseil municipal de Pedra Branca, devenant le premier membre de sa tribu à occuper des fonctions officielles.

« Nous devons suivre une autre voie, adopter une nouvelle stratégie », dit-il. « Aujourd’hui, il ne faut pas se battre avec des flèches ou des lances, mais avec la connaissance, à travers la politique. C’est notre nouvelle arme. »

Romandie.com avec(©AFP / 25 octobre 2017 14h45)                

Le Portugal sous le choc après un incendie de forêt qui a fait au moins 62 morts

juin 18, 2017

Une voiture brûlée à Pedrogao, dans le centre du Portugal le 18 juin 2017 / © AFP / PATRICIA DE MELO MOREIRA

Des familles piégées par les flammes dans leurs voitures, au moins 62 morts et une cinquantaine de blessés, routes coupées, maisons évacuées, arbres calcinés: le Portugal était sous le choc dimanche après le gigantesque incendie de forêt qui a éclaté la veille dans le centre du pays.

En début d’après-midi, le feu se poursuivait sur quatre fronts, dont deux d’une très grande violence, selon les autorités, et plus de 900 pompiers et près de 300 véhicules étaient toujours mobilisés pour combattre ce sinistre, le plus meurtrier de l’histoire récente du Portugal.

Le gouvernement a décrété trois jours de deuil national. « L’incendie a atteint une dimension de tragédie humaine jamais connue jusqu’ici », a déclaré, très ému, le Premier ministre Antonio Costa qui s’est rendu sur les lieux du drame, à Pedrogao Grande dans la région de Leiria.

Sur les collines situées entre les bourgades de Pedrogao Grande, Figueiro do Vinhos et Castanheira de Pera, encore recouvertes d’eucalyptus et de pins 24 heures plus tôt, la dévastation était totale dans les zones où le feu est passé.

De chaque côté de la route nationale IC8, sur au moins 20 km, une épaisse couche de fumée blanche restait suspendue au-dessus des arbres carbonisés et du sol noirci.

Devant quelques maisons abandonnées, partiellement endommagées, une carcasse de voiture calcinée était abandonnée au bord d’une route secondaire. Plus loin, le cadavre d’un homme recouvert d’un drap blanc gisait, entouré par des gendarmes portant des masques.

– Violence du vent –

Selon le secrétaire d’Etat à l’Intérieur Jorge Gomes, 18 personnes ont péri dans leurs voitures, piégées par les flammes alors qu’elles circulaient sur la route reliant Figueiro dos Vinhos à Castanheira de Pera.

« Il est difficile de dire s’ils fuyaient les flammes ou ont été surpris par le feu », a déclaré M. Gomes à Pedrogao Grande, où l’incendie s’était déclaré samedi peu avant 15H00 locales (14H00 GMT).

« Tout a brûlé très vite à cause de la violence du vent. Les flammes sont passées à deux ou trois kilomètres de ma maison. On avait déjà eu des incendies dans la région, mais jamais de morts », a témoigné à l’AFP Isabel Ferreira, 62 ans, qui réside dans un village des alentours.

« Je connaissais plusieurs des victimes. Une de mes collègues a perdu sa mère et sa fille de quatre ans, car elle n’a pas réussi à les sortir de l’arrière de la voiture », a-t-elle raconté.

La police judiciaire a indiqué avoir « réussi à déterminer qu’un orage sec est à l’origine de l’incendie », écartant la piste criminelle. « Nous avons trouvé l’arbre frappé par la foudre », a déclaré son directeur national, Almeida Rodrigues.

D’après le secrétaire d’Etat à l’Intérieur, les flammes se sont propagées « avec beaucoup de violence ». Plusieurs villages ont été touchés et un plan d’évacuation a été mis en oeuvre pour certains d’entre eux.

– Renforts français –

Deux Canadairs espagnols sont arrivés sur place dimanche matin pour appuyer les pompiers portugais. La France a acheminé trois avions spécialisés dans l’extinction de feux, qui devaient être opérationnels dans l’après-midi.

« Solidarité avec le Portugal touché par un terrible incendie. Pensées pour les victimes. La France met son aide à la disposition du Portugal », a tweeté le président français Emmanuel Macron.

« Mes pensées vont aux victimes au Portugal », a indiqué le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, ajoutant que le mécanisme européen de protection civile avait été activé à la demande de Lisbonne pour obtenir de l’aide.

Au Vatican, à l’issue de l’Angélus, le pape François a exprimé sa « proximité au cher peuple portugais ».

Le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa s’était rendu sur place dès la nuit et a présenté ses condoléances aux familles des victimes, « partageant leur douleur, au nom de tous les Portugais ».

Rendant hommage au travail des pompiers, il a assuré qu’étant donné les conditions, le « maximum » a été fait.

Le Portugal a connu samedi une forte canicule, avec des températures dépassant les 40 degrés dans plusieurs régions, qui s’est prolongée dimanche.

Plus de 160 incendies de forêt faisaient encore rage à travers le pays dimanche après-midi, combattus par plus de 2.000 pompiers.

Relativement épargné en 2014 et 2015, le pays avait été durement touché l’an dernier par une vague d’incendies qui avaient dévasté plus de 100.000 hectares sur son territoire continental.

Sur l’île touristique de Madère, où les feux ont fait trois morts en août, 5.400 hectares sont partis en fumée en 2016 et près d’une quarantaine de maisons ont été détruites.

Des incendies ravageurs avaient eu lieu aussi au Portugal en 2003, faisant une vingtaine de morts.

Romandie.com avec(©AFP / 18 juin 2017 16h22)                

Bassin du Congo : Le « Fonds bleu » lancé à Oyo pour servir l’environnement est-il mort-né ?

mars 12, 2017

La ville d’Oyo, à 400 km au Nord de Brazzaville, fief du président, Denis Sassou Nguesso, que balaie le fleuve Alima, vient d’abriter, les 8 et 9 mars, les cérémonies de lancement d’un « Fonds bleu pour le Bassin du Congo ». Objectif : subventionner des projets au profit des populations des pays concernés, à savoir, l’Angola, le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Maroc, le Rwanda, la République démocratique du Congo, le Tchad, la Tanzanie et la Zambie. Si la conférence était ministérielle pour permettre la signature du mémorandum d’entente, deux anciens chefs d’Etat ont répondu présents, à l’invitation du président congolais : le Malien, Alpha Oumar Konaré et le Nigérian, Olusegun Obasanjo.

L’absence remarquée de certains ministres peut a priori s’expliquer par le contenu encore vague qui caractérise ce Fonds. Pour certains observateurs, son lancement à la va vite est jugé prématuré, et ressemble beaucoup plus à un coup de com du dictateur qui veut (à tout prix) qu’on (re)parle de lui, à l’international. Il faut dire que sa rencontre ratée avec Donald Trump, avant sa prise de fonction, le 20 janvier, à la Maison Blanche, lui est restée en travers de la gorge. Mais, il y a une deuxième raison beaucoup plus stratégique qui dégoûterait bon nombre de pays concernés : le « Fonds bleu » a certes été proposé par Denis Sassou Nguesso, à Marrakech, en novembre 2016, lors de la COP 22, mais, il l’a été sur une idée (poussive) de Richard Attias. Le secteur de l’environnement intéressant de plus en plus les bailleurs de fonds, c’est depuis ses New York Forum Africa, organisés à Libreville que Richard Attias (surtout son épouse Cécilia), tente de persuader les dirigeants d’Afrique centrale de créer un organisme pour la préservation de l’environnement. N’ayant germé ni au Gabon, ni en Centrafrique, cette idée semble être née avec la Fondation de Brazzaville pour l’environnement dont l’une des éminentes membres s’appelle Cécilia Attias. Elle aura, d’ailleurs, été la seule personne représentant un organisme privé, en l’occurrence, Brazzaville Foundation, à prendre la parole devant ce parterre de personnalités, à Oyo, en tant que porte-parole de la fondation. Un petit coup d’oeil sur l’organigramme de Brazzaville Foundation finit par convaincre les moins sceptiques sur les façons de faire de Richard Attias : comme membres, il est parti chercher des personnes tout à fait insoupçonnables comme Kabiné Komara, Sundeep Waslekar, le prince Philipp von und zu Liechtenstein ou l’ancien président Olusegun Obasanjo, pour ne citer que celles-là. Elles ornent la maison bien que l’initiative soit cousue de fil blanc car née de méthodes contestables qui ont laissé de mauvais souvenirs au Gabon avec le fameux New York Forum Africa.

Pour toutes ces raisons légitimes ou non, certains pays et non des moindres (bien que membres) n’ont pas jugé utiles d’y envoyer de représentant ministériel. Citons pêle-mêle la Zambie, la Tanzanie, le Rwanda, la Guinée équatoriale et le Cameroun. Quant à ceux qui ont envoyé un ministre, gageons que c’était pour faire, uniquement, plaisir au dictateur (notre photo)…

Deux grandes ambitions animeraient ce Fonds : la préservation des forêts et des eaux du Bassin du Congo, mais aussi, l’aide des populations à accéder à une meilleure qualité de vie. Ce sont des principes généraux qu’il faudra bien peaufiner si on veut que les bailleurs de fonds s’y intéressent. On en est loin pour le moment. Le représentant de la Banque mondiale à ce lancement, a informé les pays membres que son organisation pouvait être réceptive, car il s’agit d’un des domaines d’intervention de la Banque mondiale. Mais encore faudrait-il que les dossiers à soumettre soient pertinents.

Les projets éligibles aux financements du « Fonds bleu » sont ceux qui portent sur l’amélioration des voies navigables, la construction des petits barrages hydroélectriques, le renforcement des systèmes d’irrigation des sols, le développement de la pêche, de la pisciculture, de l’aquaculture et le développement de l’écotourisme, selon une note de présentation de l’initiative.

« Le « Fonds bleu » pour le Bassin du Congo sera alimenté sur la base des subventions, renouvelables chaque année, de 100 millions d’euros avec des engagements à long terme », ajoute la note.

Afriqueeducation.com

L’animal de l’année 2017 est le cerf

janvier 3, 2017

Le cerf est l’animal de l’année 2017. Le roi des forêts se déplace beaucoup, or les routes, voies ferrées et agglomérations lui obstruent souvent le chemin. Pro Natura l’a donc choisi pour rappeler l’importance des corridors faunistiques pour les animaux sauvages.

Les deux caractéristiques du cerf (cervus elaphus) « sont ses bois majestueux et son brame impressionnant à la période du rut. On sait moins que les cerfs ont un grand besoin de mobilité », indique mardi Pro Natura dans un communiqué. L’organisation environnementaliste désigne chaque année un animal qui mérite attention et protection.

Le cerf se déplace souvent sur de grandes distances entre son gîte de jour et de nuit et entre ses quartiers d’hiver et d’été. Mais dans un paysage toujours plus fragmenté, il est fréquemment bloqué.

Il est donc urgent de recréer davantage de corridors faunistiques, afin que les animaux sauvages puissent à nouveau évoluer librement, souligne Andreas Boldt, spécialiste de la faune chez Pro Natura, cité dans le communiqué. L’association lance d’ailleurs une nouvelle campagne intitulée « Voie libre pour la faune sauvage! ».

Appel aux skieurs
La plupart des cerfs vivent au sud-est des Alpes helvétiques. Même si quelques-uns évoluent dans le Jura et sur le Plateau, l’animal est freiné dans son expansion naturelle par les obstacles souvent infranchissables que constituent les autoroutes, les voies ferrées et les agglomérations.

Et Pro Natura de lancer aussi un appel aux amateurs de sports d’hiver: les zones de tranquillité balisées doivent absolument être respectées, met en garde l’organisation.

Afin d’économiser de l’énergie en hiver, le cerf peut ralentir son métabolisme pendant quelques heures par jour et tomber dans une sorte de léthargie temporaire. La circulation sanguine se réduit notamment dans les pattes qui refroidissent et se retrouvent immobilisées.

S’il est dérangé durant cette phase, le cerf doit relancer son métabolisme en quelques fractions de seconde, ce qui requiert une grande quantité d’énergie. Il est donc très important que que le mammifère puisse bénéficier de quartiers d’hiver tranquilles, explique Pro Natura.

500 brames par heure
Le cerf est un des plus grands mammifères indigènes. Le mâle peut mesurer jusqu’à 1,30 mètre. Les femelles sont plus petites. Elles sont dépourvues de l’attribut le plus caractéristique des cerfs: les bois. Cette parure tombe chaque année pour repousser, encore plus grande, entre le printemps et l’été.

« Un véritable tour de force: un cerf mâle produit jusqu’à 150 grammes de masse osseuse par jour. De grands bois peuvent peser jusqu’à huit kg », décrit Pro Natura.

À la saison du rut, en automne, les bois permettent aux mâles dominants de tenir leurs rivaux à distance des femelles, très convoitées. Le brame sert à attirer les femelles en chaleur. Un cerf en rut peut bramer de toutes ses forces jusqu’à 500 fois par heure.

Le cerf avait disparu de Suisse au milieu du XIXe siècle. Il a fait son retour depuis l’Autriche dès 1870. Aujourd’hui quelque 35’000 cerfs vivent dans le pays.

Romandie.com avec(ats / 03.01.2017 10h16)  

France/Fontainebleau : treize hommes arrêtés nus en pleine forêt

août 16, 2016

Fontainebleau. Les gorges d’Apremont, côté D 607, sont le théâtre de nombreuses rencontres homosexuelles. Mais par beau temps, les vêtements tombent facilement. (LP/Aurélie Audureau.)

On connaissait les rencontres homosexuelles habillées en forêt de Fontainebleau. La mode est maintenant au déshabillé. Après des plaintes de promeneurs, les policiers du commissariat de Fontainebleau viennent d’interpeller 13 hommes qui faisaient de l’exhibition sexuelle dans les célèbres Gorges d’Apremont, près de la D 607, entre Barbizon et Fontainebleau.

Ce délit peut coûter cher : jusqu’à un an d’emprisonnement et 15 000 € d’amende. La présence de ces hommes en tenue d’Adam avait été signalée en début de semaine dernière. Les policiers ont alors mis en place une surveillance, en civil. Et vendredi, samedi, dimanche, lundi et ce mardi, ce sont en tout 13 hommes qui ont été interpellés en flagrant délit « d’exhibition sexuelle imposée à la vue des autres dans un lieu accessible au regard du public ».

Certains s’exhibaient nus sur des rochers. D’autres ont été surpris en couple. Les policiers ont pris les identités des fauteurs de troubles. Ces derniers sont convoqués cette semaine au commissariat. Puis le procureur de la République prendra le relais pour proposer une peine, avant qu’un juge ne tranche définitivement.

Rappelons que le massif de Fontainebleau est connu au-delà de l’Ile-de-France pour ses points de rencontres libertines, notamment autour du carrefour du Grand Veneur, le désert d’Apremont et la route Ronde. C’est la première fois depuis très longtemps qu’une telle opération de police est organisée.

Leparisien.fr par Pascal Villebeuf