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Côte d’Ivoire : le FPI valide la candidature de Laurent Gbagbo à la présidence du parti

novembre 26, 2014

L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo.
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. © AFP

Le comité de contrôle du Front populaire ivoirien (FPI) a validé mercredi la candidature de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo à la présidence du parti, a appris « Jeune Afrique ». Le recours déposé par le camp de Pascal Affi N’Guessan, lui aussi candidat, est par conséquent rejetée.

Le match est officiellement lancé. Le comité de contrôle du Front populaire ivoirien (FPI) a validé mercredi 26 novembre les candidatures de Laurent Gbagbo et de Pascal Affi N’Guessan à la présidence du parti, rejetant ainsi le recours déposé par ce dernier. L’actuel président du FPI et l’ancien chef de l’État ivoirien seront départagés lors du 4e congrès du parti, du 11 au 13 décembre à Abidjan.

Dénonçant des irrégularités dans le dépôt du dossier de Gbagbo qui rendraient sa candidature irrecevable, Affi N’Guessan avait déposé un recours devant le comité de contrôle du FPI pour tenter de l’invalider.

Selon nos informations, la cérémonie d’investiture de Laurent Gbagbo devrait être organisée samedi. Son directeur de campagne pourrait être Assoa Adou, ancien ministre des Eaux et Forêt qui dirigeait la coalition des cadres du FPI en exil, rentré lundi en Côte d’Ivoire.

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Jeuneafrique.com par Vincent DUHEM

Côte d’Ivoire: des partisans de Gbagbo torturés en prison

juillet 3, 2014

Abidjan – Près d’un millier de partisans de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, détenus de la crise postélectorale de 2010-2011, sont maintenus en prison où certains subissent des tortures, a affirmé jeudi à Abidjan le chef de l’ex-parti au pouvoir, Pascal Affi N’Guessan.

Nous comptons 700 prisonniers, après nos investigations dans les prisons et auprès des familles, a déclaré le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), M. Affi N’Guessan, évoquant un chiffre indicatif, lors d’une conférence de presse.

Je suis persuadé qu’ils sont environ un millier, nos camarades qui vivent l’enfer et dont certains sont torturés, a-t-il souligné.

Jeudi, le ministre de la Justice Gnénéma Coulibaly a déploré lors d’une rencontre avec la presse tout acte de torture commis dans les prisons ivoiriennes.

Le FPI déplore toujours des arrestations pour des raisons politiques de ses partisans, dont certains sont détenus dans des lieux tenus secrets et vivant dans des conditions de grande précarité.

Les prisonniers politiques souffrent de maladies (…) il y a beaucoup de morts par manque de soins, a poursuivi le chef de l’opposition, sans donner de chiffres.

Cinquante détenus de la crise postélectorale ont été remis en liberté provisoire fin mai, un geste présenté comme un signe d’apaisement en direction des partisans de l’ex-président Gbagbo.

Le pouvoir avait annoncé le 22 mai la mise en liberté provisoire de 150 prisonniers de la crise postélectorale pour marquer la reprise du dialogue, alors bloqué depuis deux mois, avec le FPI.

Les 100 détenus restants ont leurs dossiers en cours, avait déclaré Jeannot Kouadio Ahoussou, ministre auprès du président de la République chargé du dialogue politique.

Sur une liste de 719 détenus de la crise présentée par le FPI, dont 228 militaires et individus ne figurant pas dans les fichiers de la justice, il restera après ces prochaines libérations 341 prisonniers, selon M. Kouadio Ahoussou.

Laurent Gbagbo, poursuivi pour crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale, est emprisonné depuis plus de deux ans à La Haye.

Romandie.com avec(©AFP / 03 juillet 2014 22h30)

Côte d’Ivoire : 150 prisonniers pro-Gbagbo seront libérés « dans les heures à venir »

mai 22, 2014

Quelque 150 prisonniers pro-Gbagbo doivent être libérés jeudi dans l’après-midi. L’annonce a été faite à la mi-journée par Pascal Affi N’Guessan, président du FPI, après la reprise des discussions avec le gouvernement.

« Cent-cinquante prisonniers pro-Gbagbo seront libérés dans les heures à venir », a confié Pascal Affi N’guessan, le chef du principal parti d’opposition, le Front populaire ivoirien (FPI), au sortir d’une rencontre avec une délégation gouvernementale, jeudi 22 mai, la première officielle depuis juin 2013. Ces 150 personnes devraient être mises en liberté provisoire dans la journée.

Le FPI avait avancé une liste d’environ 700 noms de personnes qui ont été, selon lui, incarcérées pendant la crise postélectorale de 2010-2011. Suite à des recherches au sein de l’administration pénitentiaire, le gouvernement n’a reconnu l’incarcération que de 200 détenus et décidé d’en libérer, donc, 150.

Ces libérations font suite au dégel de cinquantes comptes bancaires de personnalités proches de Laurent Gbagbo, annoncé mercredi 21 mai par la justice ivoirienne, dont celui de Gilbert Marie Aké N’Gbo, son dernier Premier ministre. Selon un communiqué du parquet, relayé par l’Agence de presse africaine (APA), le procureur de la République d’Abidjan-Plateau, Richard Christophe Adou, a en effet procédé au « dégel des comptes bancaires de cinquante personnalités dont les comptes avaient été gelés suite à la crise postélectorale ».

« Le parquet continue d’analyser les requêtes présentées (…) D’autres dégels pourront être incessamment faits », ajoute le communiqué. Quelque 43 comptes avaient déjà été dégelés début avril.

La réconciliation en ligne de mire

Quelque 300 personnes avaient vu leurs comptes gelés consécutivement à la crise postélectorale, selon le du Front populaire ivoirien (FPI), pour qui « la confiscation des biens et des domiciles des militants de l’opposition » et « le gel des avoirs et des comptes bancaires » de ses responsables entravent le processus de réconciliation.

Ces derniers mois, les autorités d’Abidjan ont multiplié les démarches d’apaisement alors que la tension était montée d’un cran après le lancement de l’opération de recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), le 17 mars, et la remise cinq jours plus tard de l’ex-leader pro-Gbagbo, Charles Blé Goudé à la CPI.

Reprise du dialogue entre FPI et opposition

Cette mesure intervient alors que le gouvernement et le Front populaire ivoirien (FPI), reprennent depuis jeudi 22 mai le dialogue politique interrompu il y a près d’un an. Le président du FPI, Pascal Affi N’guessan, a ainsi annoncé jeudi que son parti est « totalement engagé » dans ce processus.

« Nous sommes venus répondre à cette invitation pour manifester notre disponibilité constante de participer au dialogue politique. Nous sommes totalement engagés dans cette voie parce que c’est par celle-ci que la Côte d’Ivoire peut surmonter ses difficultés », a-t-il déclaré.

Jeuneafrique.com par Mathieu Olivier, avec I. N’Guessan, à Abidjan

Côte d’Ivoire : Mamadou Koulibaly, le franc tireur

juillet 19, 2011

Le président par intérim du Front populaire ivoirien claque la porte pour créer sa propre formation. Une décision tardive, après des années de coups d’éclat et de relations tendues avec Laurent Gbagbo.

« Le spleen de Koulibaly. » Ainsi pourrait s’intituler la biographie de celui qui préside l’Assemblée nationale depuis janvier 2001 et qui était, récemment encore, le président par intérim du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo). C’est un fait : Mamadou Koulibaly ne s’y sentait plus chez lui depuis 2003. Mais ce n’est que ce 11 juillet, après moult couleuvres avalées et contradictions – plus ou moins – occultées, que le professeur d’économie a rompu les amarres. « Mon engagement au sein du FPI étant allé jusqu’à l’épuisement de toutes les possibilités compatibles avec mes convictions, j’ai décidé d’y mettre un terme », a-t-il déclaré en en annonçant la création de son propre parti, Liberté et démocratie pour la République (Lider).

« Comment a-t-il pu tenir tout ce temps, alors qu’il ne partageait plus depuis longtemps la même vision que la majorité des responsables du FPI ? », s’interroge un analyste. En juin, dans les colonnes de J.A., Koulibaly marquait sa déception : « Lorsque nous étions dans l’opposition, on rêvait d’une nouvelle Côte d’Ivoire et on déplaçait des montagnes. Dix ans plus tard, nous étions pleins de fric. »

Mais le quinquagénaire n’était pas à une contradiction près. Ni à une controverse. En mai 2000, alors qu’il clame son aversion pour les coups de force, il accepte le poste de ministre de l’Économie et des Finances que lui confie le général putschiste Robert Guéï. Élu en décembre 2000 député du FPI, parti socialiste, il affiche son libéralisme. En janvier 2003, bien que partisan d’une solution radicale contre les insurgés du 19 septembre 2002, il est à la table ronde de Linas-Marcoussis. Avant de claquer la porte en dénonçant « une tentative de coup d’État constitutionnel de la France ».

Boulets rouges

Novembre 2004 : l’armée française, piégée à l’Hôtel Ivoire, tire à balles réelles sur des manifestants. « Le Vietnam ne sera rien par rapport à ce que nous allons faire ici », promet Koulibaly. Mais le lendemain, il apparaît aux côtés des généraux français et ivoirien et négocie des patrouilles mixtes. Laurent Gbagbo soupçonne derrière cette initiative une tentative de putsch en faveur de son chef d’état-major, le général Doué. Les relations entre les deux hommes forts du pays deviennent aussi exécrables qu’hypocrites. « MK » passe subtilement à l’offensive. Il enchaîne les diatribes contre les rebelles, décoche ses flèches sur la « France coloniale », mais aussi, et surtout, tire à boulets rouges sur le camp Gbagbo. « Koulibaly se comportait comme un rebelle au FPI, commente un responsable du parti. Son départ ne nous surprend guère. Il travaillait pour l’adversaire. »

Lors des derniers temps du régime Gbagbo, le président de l’Assemblée nationale fait l’école buissonnière, multipliant les séjours à Accra… Et lors de la campagne présidentielle, il se distingue par son engagement pour le moins timide. Après le putsch électoral de décembre, Koulibaly ne se montre pas à la cérémonie d’investiture de Laurent Gbagbo. Quelques heures après sa chute, le 11 avril, il apparaît en revanche au Golf Hôtel et se fait recevoir par Alassane Ouattara. À l’époque, il affiche son ambition : « La priorité, c’est de refaire du FPI un grand parti d’opposition. » Manifestement, il n’a pas réussi à convaincre les irréductibles refondateurs de jouer sans Gbagbo.

Avec son nouveau parti, Mamadou Koulibaly compte mener une « opposition forte pour freiner l’oppression d’un pouvoir présidentialiste absolu ». Alors, enfin libre de faire de la politique comme il l’a toujours souhaité ?

Jeuneafrique.com par André Silver Konan, à Abidjan