Posts Tagged ‘Front’

Ukraine : Zelensky près du front, nouvelle attaque au drone sur une base russe

décembre 6, 2022
Ukraine : Zelensky pres du front, nouvelle attaque au drone sur une base russe
Ukraine : Zelensky près du front, nouvelle attaque au drone sur une base russe© Service de presse de la présidence ukrainienne/AFP/-

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu mardi près du front, non loin de Bakhmout, le principal champ de bataille de l’est de l’Ukraine où l’armée ukrainienne résiste depuis des mois à une offensive russe.

Ce déplacement intervient également au moment où la Russie accuse son voisin de multiplier les attaques de drones contre des aérodromes sur son territoire.

Des frappes que Kiev ne revendique pas, mais qui illustrent les difficultés que rencontre l’invasion déclenchée le 24 février par Vladimir Poutine.

Les Ukrainiens continuent quant à eux de subir des coupures de courant, au lendemain d’une nouvelle série de bombardements russes sur les infrastructures énergétiques de leur pays.

Le président Volodymyr Zelensky a diffusé trois vidéos de lui dans le Donbass, une région dont Moscou a revendiqué l’annexion en septembre, sans pour autant la contrôler totalement.

« Le plus difficile »

« L’est de l’Ukraine est l’axe (du front) le plus difficile », a dit M. Zelensky à des militaires, à l’occasion de la journée des forces armées. « Merci pour votre résilience », a-t-il ajouté, avant de remettre des décorations à certains de ces hommes.

Dans une autre vidéo réalisée devant l’entrée de la ville de Sloviansk, le chef de l’Etat ukrainien a salué « tous ceux qui ont donné leur vie à l’Ukraine ».

Non loin de là, dans le bastion prorusse de Donetsk, six civils ont été tués dans des frappes ukrainiennes, selon les autorités locales.

Volodymyr Zelensky se rend régulièrement près du front, chose que le maître du Kremlin n’a jusqu’ici jamais faite, préférant les visio-conférences de son bureau ou de sa résidence.

Vladimir Poutine n’a effectué que de rares déplacements, comme lundi, en Crimée annexée, où des images l’ont montré en train de conduire un véhicule sur le pont reliant cette péninsule à la Russie, qui avait été partiellement détruit début octobre par une attaque attribuée par Moscou à Kiev.

Le président ukrainien n’était ainsi mardi qu’à 45 kilomètres de Bakhmout, que les forces russes tentent de conquérir depuis l’été au prix de destructions considérables, sans y parvenir pour le moment.

Moscou y a déployé non seulement des soldats, mais aussi le groupe paramilitaire Wagner qui a recruté des repris de justice.

La prise de Bakhmout constituerait enfin un succès pour les Russes, qui, depuis l’automne, essuient les revers, forcés à des retraites dans le nord-est et le sud.

Face à la multiplication de ces défaites, le Kremlin a décidé, depuis octobre, de concentrer les attaques sur les installations énergétiques ukrainiennes, privant la population d’électricité, voire d’eau et de chauffage, au moment où l’hiver arrive avec ses température négatives, sa neige et sa glace.

Mardi encore, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a expliqué ces « frappes massives » par la nécessité de « réduire le potentiel militaire de l’Ukraine ».

Si le Kremlin ne cesse de jurer qu’il viendra à bout de la résistance ukrainienne, les derniers mois se sont avérés très difficiles pour les militaires russes, face à des Ukrainiens motivés et armés par leurs alliés occidentaux.

M. Poutine a dû déjà se résoudre à mobiliser 300.000 réservistes, des civils donc, pour renforcer ses lignes.

Echec stratégique

Moscou a en outre dénoncé ces deux derniers jours des attaques ukrainiennes sur des aérodromes militaires, dont deux, ciblés lundi, qui se situent à plusieurs centaines de kilomètres de la frontière. Kiev n’a pas admis officiellement une quelconque responsabilité dans ces actions.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov les a pour sa part qualifiées de « facteur dangereux », ajoutant, sans fournir de précisions, que « des mesures nécessaires seront prises ».

Le journal russe Kommersant écrit que l’Ukraine a utilisé des drones soviétiques TU-141 pour frapper notamment, lundi, la base d’Engels, abritant des bombardiers stratégiques et située à 500 km de la frontière ukrainienne la plus proche.

Le ministère britannique de la Défense a estimé mardi que si Kiev avait pu mener une telle opération, Moscou doit la considérer comme « l’échec stratégique le plus significatif de protection de ses forces depuis l’invasion de l’Ukraine ».

De plus, mardi matin, une autre attaque au drone, dans la zone de l’aérodrome de Koursk, près de la frontière ukrainienne cette fois-ci, a mis le feu à un réservoir de carburant.

Le président Poutine a, de son côté, réuni son Conseil de sécurité pour parler de questions liées à la « sécurité intérieure », a dit sans plus de précisions M. Peskov.

Enfin, Kiev et Moscou ont procédé à un nouvel échange de prisonniers, a annoncé le ministère russe de la Défense, notant dans un communiqué que « 60 militaires russes » avaient dans ce cadre été libérés mardi.

Par Le Point avec AFP

Un nouveau front ouvert dans la bataille pour Mossoul en Irak

octobre 29, 2016

Alors que l’armée irakienne semble observer une pause dans son offensive, des milices chiites irakiennes ont ouvert samedi un nouveau front dans la bataille pour Mossoul. Elles veulent couper le ravitaillement des djihadistes de l’EI depuis la Syrie.

Ces milices chiites irakiennes sont soutenues par l’Iran. Elles ont annoncé avoir lancé une offensive en direction de Tal Afar, localité située à 50 kilomètres à l’ouest de Mossoul.

Ces milices du Hachd al-Chaabi (Forces de mobilisation populaire) regroupent plusieurs milliers d’hommes. Leur intervention inquiète les Occidentaux qui craignent une réaction hostile de la part des populations sunnites de la région.

Elles sont accusées de représailles violentes – meurtres et enlèvements – dans les zones dont l’EI a été chassé. Des appels ont été lancés au gouvernement irakien afin qu’il maintienne hors du champ de bataille ces unités combattantes.

Peu impliquées jusque là dans la vaste opération lancée le 17 octobre pour reprendre Mossoul, deuxième ville d’Irak et dernier fief de l’EI dans ce pays, les milices chiites interviennent dorénavant sur le seul front où les forces terrestres irakiennes ne sont pas déployées. C’est à dire à l’ouest de la ville, en direction de la Syrie voisine.

Selon le porte-parole des milices du Hachd al-Chaabi, Ahmed al-Assadi, l’opération vise à reprendre Tal Afar, ainsi que les villes de Tal Abta et de Hatra. A proximité de cette dernière, se trouve un site archéologique inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité de l’Unesco, lequel avait déjà été vandalisé par l’EI.

Pause temporaire
Tard vendredi, la coalition internationale a indiqué que l’armée irakienne observait une pause d’environ deux jours dans son offensive pour reprendre la ville de Mossoul au groupe Etat islamique (EI). Objectif: consolider les gains obtenus depuis le début de l’opération en Irak.

Le colonel américain John Dorrian, porte-parole militaire de la coalition internationale, a précisé que cet arrêt temporaire fait partie du plan initial. Après cette pause, a-t-il dit, « la marche sur la ville de Mossoul reprendra ».

Bombes, missiles et roquettes
Les troupes irakiennes « se repositionnent, se rééquipent et font du nettoyage » dans les zones conquises, a encore expliqué le colonel. Il a aussi dit qu’il s’agissait d’adapter le dispositif irakien aux tactiques et aux décisions prises jusque-là par l’ennemi.

John Dorrian a par ailleurs informé que la coalition internationale va continuer ses bombardements. Elle avait déjà utilisé près de 2500 « bombes, missiles, obus ou roquettes guidées » contre les djihadistes de l’EI. L’officier s’exprimait lors d’une vidéoconférence depuis Bagdad.

Des « boucliers humains »
Mais quelques heures seulement après cette annonce de la coalition, un communiqué militaire irakien a indiqué au contraire « que les opérations militaires continuaient » sur le terrain, dans le district d’Al-Choura au sud de Mossoul.

« Les unités fédérales ont planté le drapeau irakien » sur un bâtiment gouvernemental de la zone, a affirmé dans un communiqué un commandant de la police, le général Raed Tawfiq Jawdat. La police « pourchasse les terroristes qui sont en train de fuir vers le nord » de la région d’Al-Choura, a-t-il ajouté.

Au fur et à mesure de l’avancée vers Mossoul des troupes de Bagdad, des milliers de civils payent le prix de cette offensive. L’ONU a fait état vendredi de l’enlèvement par l’EI de près de 8000 familles autour de la cité des bords du Tigre, vraisemblablement pour être utilisées comme « boucliers humains ».

Exode massif
Depuis le début de l’offensive sur Mossoul le 17 octobre, l’avancée des forces irakiennes a permis de resserrer l’étau sur la ville par le nord, l’est et le sud, mais le nombre de personnes fuyant l’EI augmente et le spectre d’un déplacement massif de civils grandit. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 16’566 personnes ont été déplacées depuis le début des opérations.

Romandie.com avec(ats / 29.10.2016 17h33)