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Israël va importer des fruits et légumes de Gaza pour la 1e fois depuis 2007

mars 5, 2015

Jérusalem – Les Israéliens pourront consommer la semaine prochaine des fruits et des légumes directement importés de la bande de Gaza pour la première fois depuis 2007, a annoncé jeudi un organe du ministère israélien de la Défense.

Des tomates et des aubergines venues de Gaza seront les premières à se retrouver sur les étals israéliens dans quelques jours, a indiqué le Cogat, organe du ministère de la Défense chargé de coordonner les activités israéliennes dans les territoires palestiniens.

Cela n’était pas arrivé depuis 2007 et la prise du pouvoir par le Hamas islamiste dans le territoire palestinien enclavé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée.

D’autres fruits et légumes gazaouis seront proposés plus tard en Israël, a dit le Cogat.

Mais, interrogé par l’AFP, Raëd Fattouh, le chef du comité de liaison de l’Autorité palestinienne avec les Israéliens, a affirmé n’avoir reçu jusqu’ici aucune notification d’une telle décision de la part des Israéliens.

Un porte-parole du Cogat a expliqué à l’AFP que l’Etat hébreu voulait aider les producteurs de Gaza tout en prenant en compte l’une des obligations observées par les juifs les plus religieux: l’interdiction, tous les sept ans, de consommer ou de vendre des fruits et légumes produits en Israël sur des terres cultivés par des juifs.

Cette obligation résulte d’un des commandements du judaïsme: laisser la terre se reposer tous les sept ans, l’année de shnat shmita. L’année de snaht shmita en cours (l’an juif 5775) a commencé le 24 septembre 2014. La précédente datait de 2007. Cela n’empêche pas les ultra-orthodoxes d’acheter des produits cultivés par des non-juifs comme des Arabes israéliens, ou encore des fruits et légumes produits en Cisjordanie, en Jordanie et donc maintenant dans la bande de Gaza.

Des pans entiers de la bande de Gaza et de son économie ont été réduits en ruines par la guerre de l’été 2014 entre Israël d’une part, le Hamas et ses alliés palestiniens de l’autre. Le territoire à l’économie aux abois reste soumis au strict blocus israélien, aggravé par un quasi blocus égyptien.

La politique de l’armée et des forces de sécurité israéliennes consiste à soutenir la reconstruction de l’économie de la bande de Gaza. Les mesures (annoncées jeudi) sont destinées à soutenir la population palestinienne tout en isolant le Hamas, une entité terroriste qui empêche la reconstruction en détournant les ressources, a affirmé le général Yoav Mordehai, chef du Cogat, cité dans un communiqué de ce service.

Le mouvement des fruits et légumes gazaouis vers Israël fera lui-même l’objet de procédures strictes, a-t-il dit.

L’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie occupée et censée gouverner la Cisjordanie et la bande de Gaza, a été évincée de ce dernier territoire par un coup de force du Hamas en 2007. Malgré une réconciliation intra-palestinienne en 2014, le Hamas n’a pas permis à l’Autorité palestinienne de reprendre pied dans la bande de Gaza.

Romandie.com avec(©AFP / 05 mars 2015 21h09)

Nouvelle crise des fruits et légumes

août 12, 2011

Bousculés par la concurrence européenne, confrontés à une consommation atone, les producteurs français de fruits et légumes s’enfoncent cette année encore dans la crise. Ils ont manifesté une nouvelle fois jeudi contre la baisse des prix.

Depuis le début de l’été, plusieurs produits sont en difficulté, au premier rang desquels les pêches-nectarines, les fruits les plus consommés de l’été. Les arboriculteurs, déjà malmenés il y a deux ans, craignent que « la crise 2011 soit pire encore que celle de 2009 ». Leurs revenus avaient alors reculé de près de 45%.

« Les producteurs sont au bord de l’asphyxie », affirment dans un communiqué commun la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) et ses branches spécialisées dans les fruits et légumes. Les professionnels doivent se retrouver le 17 août afin que des « décisions d’urgence » soient prises pour permettre aux exploitants de « retrouver de l’oxygène ».

Depuis le début de la saison, nombre de producteurs cèdent leur récolte en-dessous de leurs coûts de revient: « les arboriculteurs vendent à 1 euro, 1,1 euro le kilo, au lieu de 1,30 euro », précise Nathalie Francq, en charge de la commercialisation à l’association des producteurs de pêches-nectarines. Ces dernières semaines les producteurs français ont aussi dénoncé l’arrivée de pêches-nectarines espagnoles qui ne respectent pas les normes de calibrage ou d’hygiène.

Les producteurs espagnols sont eux aussi « dans une crise noire »

Les producteurs hexagonaux s’en prennent également aux cargaisons qui passent la frontière, sans destinataire et sans prix, à la recherche d’un acheteur, quitte à casser les prix et à entraîner le marché dans la chute. Cette pratique, illégale, n’est pas le fait des seuls Espagnols. Les Français utilisent aussi ce procédé. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a réalisé récemment plusieurs contrôles, dont le bilan n’est pas encore connu.

Toujours prompts à dénoncer cette « concurrence déloyale », les producteurs français reconnaissent que leurs homologues espagnols sont « eux aussi, dans une crise noire », selon Nathalie Francq. En Espagne, les producteurs vendent eux aussi en dessous de leurs prix de revient.

« Une chose est certaine, c’est que le marché n’est pas bon », reconnaît-on au ministère. Depuis le début de la saison, plusieurs fruits et légumes ont été déclarés « en crise » par le ministère de l’Agriculture. C’est le cas des pêches-nectarines, du melon, de la poire, de la prune, de la tomate, du concombre et même de l’artichaut. Leurs prix sont inférieurs de 15 à 45% à la moyenne des cinq dernières années.

Une saison décevante en dépit d’une météo printanière favorable

Pourtant la saison paraissait prometteuse. Qualité et quantité étaient au rendez-vous, grâce à un printemps particulièrement chaud. Mais la médaille a son revers: les produits se bousculent sur les étals. « Il reste encore trois semaines de marché pour les pêches-nectarines alors que l’on voit déjà arriver la prune et le raisin », souligne-t-on au ministère. Le consommateur doit faire un choix. La météo de cet été n’a pas été non plus propice à la consommation de fruits et légumes. Pour les pêches-nectarines, la consommation aurait ainsi baissé de 30% en juin, selon les producteurs. Enfin la récente crise de la bactérie E. Coli a entraîné un plongeon des prix du concombre, de la tomate et des salades.

Il y a une « réelle situation d’urgence » pour les exploitations maraîchères dont « la pérennité est compromise », écrit la présidente des producteurs de Légumes de France dans un courrier au ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire. Angélique Delahaye demande des « mesures d’aides exceptionnelles ». Ne se satisfaisant pas du montant des indemnités promises aux producteurs suite à la crise E. Coli, elle souhaite aussi que les producteurs soient indemnisés à « l’euro près ».

Lefigaro.fr avec AFP