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Canada-Québec: Des funérailles privées le 4 mars pour l’ancienne ministre Nadine Girault

février 23, 2023
Gros plan de Nadine Girault avec François Legault derrière.

Nadine Girault a d’abord été ministre des Relations internationales et de la Francophonie avant de diriger le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration. Photo : La Presse Canadienne/Jacques Boissinot

Les funérailles de l’ancienne ministre québécoise Nadine Girault auront lieu le samedi 4 mars prochain. À la demande de la famille de Mme Girault, les obsèques seront privées. Le tout aura lieu dès 14 h au salon Les Espaces Memoria, à Laval.

Les membres du public qui souhaiteraient offrir leurs condoléances sont priés de le faire la veille des funérailles, soit le vendredi 3 mars, entre 14 h et 21 h. Un registre de condoléances est mis en ligne et accessible au grand public sur le site de Memoria.

Mme Girault est décédée le 12 février dernier, à l’âge de 63 ans, des suites d’un cancer du poumon. La maladie l’avait forcée à s’éloigner de la politique pour une première fois en 2019, moins d’un an après son élection comme députée de Bertrand, dans les Laurentides.

En juillet dernier, la ministre avait annoncé ne pas solliciter de second mandat pour des raisons de santé.

Le 12 février dernier, notre ex-collègue et amie Nadine Girault est décédée d’un cancer du poumon. Cette nouvelle a ému toute l’Assemblée nationale, a déclaré le premier ministre François Legault, dans un communiqué.

Tous ceux qui ont eu la chance de connaître Nadine savent la femme exceptionnelle qu’elle était. Elle a été un modèle pour beaucoup de femmes, d’abord dans le monde des affaires et ensuite en politique. Je veux transmettre mes plus sincères condoléances à son conjoint, Alain, à sa famille et à ses proches. Jamais nous ne t’oublierons, Nadine, a ajouté M. Legault.

Diplômée en administration et gestionnaire de carrière, Mme Girault a travaillé dans le domaine de la finance, notamment à la Banque Royale, à la Banque de Montréal et chez Desjardins. Elle a par ailleurs siégé à plusieurs conseils d’administration avant de faire le saut en politique en 2018.

D’abord ministre des Relations internationales et de la Francophonie, elle a ensuite dirigé le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration à compter de 2020 à la suite d’un remaniement ministériel.

Avec Radio-Canada par La Presse canadienne

Benoît XVI sera inhumé jeudi 5 janvier

décembre 31, 2022

Les funérailles de l’ancien pape seront présidées par son successeur, le pape François, un événement inédit dans l’histoire du Vatican.

Le pape émérite Benoît XVI s’est éteint samedi 31 décembre à l’âge de 95 ans. Ses funérailles se tiendront jeudi 5 janvier et seront présidées par son successeur, le pape François. L’inhumation d’un ancien pape constitue un événement inédit dans l’histoire deux fois millénaire de l’Église catholique. Benoît XVI sera inhumé dans une crypte de la basilique Saint-Pierre de Rome, a annoncé le Vatican.

« Le cercueil du souverain pontife émérite sera porté dans la basilique Saint-Pierre puis dans les grottes du Vatican (qui abritent les tombes papales) pour y être enterré », a précisé le service de presse du Saint-Siège dans un communiqué. Le cercueil du théologien allemand – né Joseph Ratzinger – sera exposé de lundi à mercredi en la basilique Saint-Pierre pour permettre aux fidèles de se recueillir.

Fin d’une cohabitation insolite

Le biographe officiel de Benoît XVI avait révélé en 2020 qu’il souhaitait être inhumé dans la tombe de Jean-Paul II, dont il fut un proche collaborateur, dans la crypte de Saint-Pierre. Cette tombe est vide depuis le transfert du cercueil de Jean-Paul II dans une chapelle latérale à l’occasion de sa béatification en 2011. Le Vatican n’a pas précisé si ce serait en effet le cas.

La santé du théologien allemand – qui fut à la tête de l’Église catholique de 2005 à 2013 – s’était dégradée ces derniers jours. L’annonce de sa mort a pris par surprise les fidèles se trouvant place Saint-Pierre. « Nous sommes vraiment anéantis », a ainsi confié à l’AFP un Italien âgé de 30 ans, Davide Di Tommaso.

Son décès met fin à la cohabitation insolite de deux hommes en blanc : l’Allemand Joseph Ratzinger, brillant théologien peu à l’aise avec les bains de foule, et l’Argentin Jorge Bergoglio, jésuite doté d’une parole incisive qui a voulu remettre les pauvres et les migrants au centre de la mission de l’Église.

Après ses huit ans d’un pontificat marqué par de multiples crises, Benoît XVI avait été rattrapé début 2022 par le drame de la pédocriminalité dans l’Église. Mis en cause par un rapport en Allemagne sur sa gestion des violences sexuelles lorsqu’il était archevêque de Munich, il était sorti de son silence pour demander « pardon » mais avait assuré n’avoir jamais couvert de pédocriminels.

Sa renonciation, annoncée en latin le 11 février 2013, fut une décision personnelle liée à ses forces déclinantes et non à la pression de scandales, avait-il assuré dans un livre de confidences paru en 2016. Pour Marco Politi, vaticaniste italien interrogé samedi par l’AFP, Benoît XVI « a été important en tant que théologien, mais il n’avait pas le profil mental du rôle pour faire le pontife ». « C’est une partie du passé de l’Église qui disparaît avec lui. Les conservateurs mènent, en agitant sa bannière, une guerre civile depuis dix ans contre François. (Avec sa mort), ils perdent un symbole vivant, ils ne peuvent plus dire “voici le vrai pape, voici le faux” », a-t-il estimé.

Par Le Point avec AFP

Ukraine: Des funérailles tout en sobriété pour la petite Mariia Legenkovska

décembre 22, 2022
Les parents de Mariia, accompagnés du célébrant, se penchent sur le cercueil de l'enfant. La mère a un regard aimant.

Les parents de Mariia, accompagnés du célébrant, dans la cathédrale orthodoxe ukrainienne de Sainte-Sophie où sont célébrées les funérailles de l’enfant happée mortellement le 13 décembre dernier dans le quartier Centre-Sud, à Montréal. Photo : Radio-Canada/Pascal Robidas

Les funérailles de Mariia Legenkovska, 7 ans, happée mortellement le 13 décembre sur le chemin de l’école, ont été célébrées ce matin à la cathédrale orthodoxe ukrainienne de Sainte-Sophie, à Montréal.

Devant des dizaines de personnes qui se sont déplacées pour entourer la famille, tout près de l’enfant reposant dans un petit cercueil blanc, le père de Mariia a rendu hommage à sa plus jeune fille. Il a lu une prière en ukrainien que le prêtre Vlodymyr Kouchnir a traduite en anglais pour l’assistance recueillie dans la cathédrale.

Tour à tour, la mère de la fillette, Galyna, sa grande soeur, Anna, et son grand frère, Paul, se sont recueillis devant le cercueil. Bouleversé, le garçon a été réconforté par le prêtre.

Les deux enfants ont été témoins de la collision qui a coûté la vie à leur petite sœur. Ils marchaient tous les trois vers leur école primaire lorsque la tragédie est survenue.

Les parents de Mariia Legenkovska et leurs deux enfants assis dans la cathédrale, l'air stoïque.

Les parents de Mariia Legenkovska, Andrii et Galyna, accompagnés de sa soeur et son frère, Anna et Paul, durant la cérémonie. La mère et ses enfants s’étaient réfugiés il y a quelques mois à Montréal pour fuir l’invasion russe en Ukraine. Photo : Radio-Canada/Pascal Robidas

La famille Legenkovska s’était réfugiée il y a tout juste quelques mois au Canada pour fuir l’invasion russe en Ukraine. Seul le père était resté pour combattre les forces russes en sol ukrainien.

La cérémonie s’est donc déroulée selon le rite orthodoxe ukrainien : C’est tout chanté, du début à la fin, avait expliqué Simon Kouklewsky, organisateur des cérémonies dans cette cathédrale située dans l’arrondissement Rosemont– La Petite-Patrie, dans l’est de la métropole.

Devant un micro, le père de l'enfant lit un message que le prêtre traduit.

Andrii, le père de l’enfant, qui a pu quitter le front en Ukraine contre l’armée russe, a lu en ukrainien un message rendant hommage à sa petite fille. Le prêtre célébrant l’a traduit en anglais pour l’assistance recueillie dans la cathédrale. Photo : Radio-Canada/Pascal Robidas

La famille offre le pardon au chauffard

Mardi, en soirée, la mère de l’enfant avait adressé aux médias un message qu’elle a lu elle-même, en français, pour remercier la population canadienne pour son soutien, tant matériel que moral.

Puis, parfois avec l’aide d’une interprète, Mme Legenkovska a eu ces paroles à l’égard de l’automobiliste qui a fauché son enfant : Je sais qu’il a aussi sa famille.

Je ne veux pas qu’il souffre trop dans cette situation non plus, a-t-elle ajouté, en qualifiant le drame de crime involontaire.

Juan Manuel Becerra Garcia, 45 ans, a été formellement accusé de délit de fuite ayant causé la mort.

Les résidents du quartier où habitait la petite Mariia ont déposé des fleurs pour lui rendre hommage, à l'angle des rues Parthenais et Rouen à Montréal.

Les résidents du quartier où habitait la petite Mariia ont déposé des fleurs pour lui rendre hommage, à l’angle des rues Parthenais et Rouen à Montréal. Photo : Radio-Canada/Ivanoh Demers

La mort tragique de l’enfant a causé une commotion dans tout le pays : des milliers de messages ont été envoyés à sa famille et une campagne de financement destinée à leur venir en aide a permis de recueillir 153 000 $.

Le fait que le malheur s’abatte ainsi sur cette famille après avoir fui la guerre émeut d’autant plus la population.

Michael Shwec, président de la section québécoise du Congrès ukrainien canadien, affirme que le soutien est venu de la communauté ukrainienne, mais pas seulement : Le support était évident, et la famille le reconnaît aussi.

Cette mère, en parlant de Galyna Legenkovska, s’était sans doute sentie seule lorsqu’elle était arrivée à Montréal, poursuit M. Shwec. Mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas.

Le père de la fillette a pu rejoindre les siens à Montréal dimanche dernier, en vertu d’une permission spéciale que lui a accordée l’armée ukrainienne. Il devrait rester dans la métropole pour encore deux ou trois mois.

Mariia Legenkovska doit être enterrée à Montréal, selon les vœux de sa famille.

Par Radio-Canada avec les informations de Gabrielle Proulx et Pascal Robidas

Canada: François-Philippe Champagne remplacera Justin Trudeau aux funérailles de Shinzo Abe

septembre 25, 2022

Justin Trudeau a choisi de rester au pays pour superviser la réponse d’Ottawa aux ravages causés par l’ouragan Fiona.

Justin Trudeau signe un livre devant le portrait de Shinzo Abe.

Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, fait une pause alors qu’il signe un livre de condoléances pour l’ancien premier ministre japonais Shinzo Abe à l’ambassade du Japon, le 12 juillet, à Ottawa. Photo : La Presse Canadienne/Adrian Wyld

Si la nature ne s’était pas déchaînée dans l’est du Canada, Justin Trudeau aurait été le seul leader du G7 à assister aux funérailles nationales de l’ancien premier ministre japonais. Ce sera finalement son ministre François-Philippe Champagne qui fera le trajet de 10 000 kilomètres pour rendre hommage à un « ami » du Canada assassiné en juillet. Pourquoi le Canada veut-il absolument être représenté à Tokyo? Il faut considérer des objectifs stratégiques plus larges en Asie-Pacifique.

En octobre 2015, le premier ministre japonais a été le premier leader étranger à appeler Justin Trudeau pour le féliciter de sa victoire électorale. Dans les années qui ont suivi, les deux hommes se sont rencontrés ou ont discuté au téléphone une vingtaine de fois. Au fil du temps, ils ont entretenu une grande amitié, souligne l’ambassadeur du Japon au Canada, Kanji Yamanouchi.

Le Canada décrit Shinzo Abe comme un fidèle ami et allié de notre pays.

Comment expliquer une telle proximité entre deux leaders si différents du point de vue idéologique, entre Justin Trudeau le progressiste et Shinzo Abe le conservateur nationaliste? Les approches de leurs gouvernements sur l’immigration, par exemple, étaient très différentes.

Entre Justin Trudeau et Shinzo Abe, des priorités communes, commerciales et géopolitiques, l’ont emporté sur leurs différences.

Le premier ministre japonais Shinzo Abe et le premier ministre canadien Justin Trudeau participent à une réunion bilatérale sur la colline du Parlement à Ottawa le dimanche 28 avril 2019.

Shinzo Abe et Justin Trudeau lors d’une réunion bilatérale sur la colline du Parlement à Ottawa, en avril 2019. Photo : La Presse Canadienne/Patrick Doyle

Des alliés commerciaux

Les intérêts commerciaux expliquent en partie la relation stable et positive entre le Canada et le Japon autant sous Stephen Harper que sous Justin Trudeau. Le Japon est le quatrième partenaire du Canada au chapitre du commerce bilatéral de marchandises.

Voici deux pays, entourés de géants, qui dépendent beaucoup du commerce extérieur, du libre-échange et d’un ordre international fondé sur des règles.

Justin Trudeau et Shinzo Abe se serrent la main devant des drapeaux du Canada et du Japon.

Justin Trudeau et Shinzo Abe lors d’une conférence de presse conjointe au Kantei à Tokyo, en mai 2016. Photo : La Presse Canadienne/Sean Kilpatrick

Dans une Asie de plus en plus dominée par une Chine quand même très puissante qui voulait instaurer ses propres règles, le Japon se faisait un défenseur de ces règles universelles pour faire contrepoids, explique Éric Boulanger, chargé de cours au Département de science politique de l’UQAM.

Justin Trudeau, lui, bousculé sur le front commercial par l’administration Trump lors de la renégociation de l’ALENA, avait tout intérêt à se rapprocher de Shinzo Abe, un leader aux objectifs semblables, c’est-à-dire rester concurrentiel et compétitif dans un système où les règles sont bien connues, justes et équitables, explique Éric Boulanger.

La conclusion de l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste a constitué un moment important dans la relation entre Trudeau et Abe.

Quand le président Trump a retiré les États-Unis de l’entente, le Japon a pris la relève et a trouvé avec le Canada un allié très fort pour relancer les négociations avec les autres pays membres et reformuler le nouvel accord qui est en vigueur aujourd’hui, explique le professeur Boulanger.

Les ministres se serrent la main en ligne continue.

Les ministres du Commerce de l’Australie, de Brunei, du Canada, du Chili, du Japon, de la Malaisie, du Mexique, de la Nouvelle-Zélande, du Pérou, de Singapour et du Vietnam à la signature du traité à Santiago, le 8 mars dernier. Photo: AP/Esteban Felix

Aujourd’hui, Tokyo demeure très intéressé par les ressources alimentaires et naturelles du Canada, comme le blé, le porc ou les minéraux critiques, et par ses nouvelles technologies.

La relation Canada-Japon est sur le point d’entrer dans un nouveau chapitre. Le gouvernement du Canada espère dévoiler d’ici Noël sa nouvelle stratégie indo-pacifique visant à resserrer ses liens avec les pays de la région.

Selon nos informations, le Japon occupera une place importante dans cette feuille de route en matière d’économie, d’environnement et de sécurité. On doit s’assumer comme pays de la région Pacifique, indique une source gouvernementale.

Le Canada cherche à varier ses partenaires économiques en Asie-Pacifique dans le contexte de tensions grandissantes entre Pékin et Ottawa. En mai, le gouvernement canadien a banni le géant chinois des télécommunications Huawei de son réseau 5G en raison de craintes quant à la sécurité nationale. 

Vendredi, en compagnie du président de la Corée du Sud Yoon Suk-yeol, à Ottawa, Justin Trudeau a abordé la nouvelle stratégie indo-pacifique du Canada. Il a souligné que de plus en plus, les pays totalitaires ne sont pas des fournisseurs de services qui satisfont les attentes de nos citoyens sur le plan de la protection de l’environnement, des normes du travail et du respect des droits de la personne

« Nous pouvons être des partenaires économiques extraordinaires sans être dépendants des autocraties ou d’États totalitaires comme la Chine ou d’autres. »— Une citation de  Justin Trudeau, premier ministre du Canada.

Jeudi dernier, la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a d’ailleurs annoncé que le Canada allait se joindre au groupe Partenaires du Pacifique bleu, créé par les Américains, dans le but de renforcer les liens économiques avec les îles du Pacifique. C’est une autre incarnation de la rivalité entre les États-Unis et la Chine pour l’influence dans la région.

Géopolitique et sécurité

Si Shinzo Abe avait soigneusement entretenu ses liens avec les leaders américains et canadiens, c’était aussi pour se prémunir contre l’expansionnisme chinois.

Abe essayait d’avoir des alliés où il pouvait en trouver. Les États-Unis, évidemment, étaient les plus importants pour lui, mais le Canada aussi. On est les voisins des États-Unis. On est alliés des États-Unis. On est quand même un pays ami avec le Japon depuis longtemps, souligne Bernard Bernier, professeur au Département d’anthropologie et au Centre d’études asiatiques de l’Université de Montréal.

Xi Jinping fait un salut de la main droite.

Xi Jinping est souvent qualifié de plus puissant dirigeant chinois depuis le fondateur du régime, Mao Zedong. Photo : Getty Images/Noel Celis/Pool

Le désir du gouvernement canadien d’être vu et entendu dans la région n’est pas anodin à ce moment-ci, selon le professeur. C’est vraiment pour contrer les velléités de la Chine, pas seulement face à Taiwan, mais aussi par rapport au Japon. La Chine est quand même assez agressive face au Japon, explique Bernard Bernier.

Ottawa ne peut pas ignorer les tensions qui existent dans la région. Le Canada dépend beaucoup, par exemple, des biens qui circulent dans le détroit de Taïwan et doit rester vigilant.

Mentionnons que le gouvernement Trudeau a bonifié sa présence militaire en Indo-Pacifique dans le cadre de l’opération NEON, pour faire respecter les sanctions des Nations unies envers la Corée du Nord.

Avec les montagnes de l'État de Washington en toile de fond, un hélicoptère Sea King survole le navire HMCS Vancouver à Esquimalt, en Colombie-Britannique.

Avec les montagnes de l’État de Washington en toile de fond, un hélicoptère Sea King survole le navire HMCS Vancouver à Esquimalt, en Colombie-Britannique. Photo: La Presse Canadienne/Chad Hipolito

Depuis 2018, le Canada déploie périodiquement des navires et des aéronefs pour prévenir des manœuvres de contournement des sanctions visant la Corée du Nord, comme le transfert de carburant ou d’autres marchandises entre navires.

Les Forces armées canadiennes ont déployé le NCSM Vancouver dans le cadre de cette opération. Cet automne, un aéronef de patrouille maritime sera déployé à partir de la base aérienne Kaneda, au Japon.

En Asie-Pacifique, où s’affrontent les grandes forces géopolitiques du monde, le Canada veut être présent à la table. Ottawa choisit de miser sur la mémoire et la continuité.

Radio-Canada avec Louis Blouin avec la collaboration de Marie Chabot-Johnson.

Funérailles d’Elizabeth II : une facture… royale

septembre 19, 2022

Les obsèques de la reine devraient être beaucoup plus coûteuses que celles de Diana et de la Queen Mum. Une facture à la charge du contribuable britannique.

Avec l'inflation et la magnificence des ceremonies prevues, la somme devrait facilement franchir la barre de 10 millions de livres, soit plus de 11 millions d'euros...
Avec l’inflation et la magnificence des cérémonies prévues, la somme devrait facilement franchir la barre de 10 millions de livres, soit plus de 11 millions d’euros…© JEFF SPICER / POOL / AFP

Les obsèques d’Elizabeth II ne vont pas seulement battre des records d’audience et de prestige : la facture des cérémonies s’annonce d’ores et déjà très salée pour les contribuables, même si le gouvernement n’a donné pour l’instant aucun chiffre officiel. Les experts rappellent que les funérailles de Diana, en 1997, ont coûté environ 3,5 millions de livres, tandis que celles de la Queen Mum, la mère d’Elizabeth, s’élevaient à 5 millions de livres au printemps 2002, rappelle le New York Times. Avec l’inflation et la magnificence des cérémonies prévues, la somme devrait facilement franchir la barre de dix millions de livres, soit plus de 11 millions d’euros, certains évoquant même une facture au-delà des 20 millions…

Il faut dire que les adieux à la reine se sont étalés sur plus d’une semaine en suivant un protocole particulièrement lourd, qui a mobilisé nombre de participants, gardes, régiments, officiels, forces de l’ordre… Les cérémonies se sont multipliées avec une procession dans les rues vers la cathédrale l’Édimbourg, une première exposition du cercueil en Écosse, un retour en corbillard vers Londres avec traversée de la capitale, une deuxième veillée sur cinq jours à Westminster Hall puis des funérailles royales proprement dites, avec 2 000 invités prestigieux comprenant les chefs d’État et le gratin des têtes couronnées du monde… C’est d’ailleurs le poste sécurité qui devrait coûter le plus cher au final : 10 000 agents déployés, dont 2 000 policiers venus d’Écosse et d’Irlande pour renforcer les équipes londoniennes, plus de 1 000 soldats, des drones et des hélicoptères mobilisés ainsi que des unités spéciales antiterroristes, qui travaillent en lien avec le MI5, le service de renseignement en charge de la sécurité intérieure.

Impact sur le PIB

Pour se donner une idée de l’ampleur des coûts, la sécurité des noces de William et Kate en plein Londres en 2011 avait atteint plus de 6 millions de livres, soit plus de 7 millions d’euros, d’où la somme de 10 millions avancée pour la facture des obsèques de la reine, uniquement sur le poste sécuritaire. Mais la facture la plus impressionnante reste sans conteste celle provoquée par la mise en place d’un jour férié ce lundi 19 septembre pour les funérailles d’État. La baisse d’activité des commerces, la fermeture de la Bourse, le ralentissement de l’économie, tout cela en pleine période d’inflation (plus de 10 % au Royaume-Uni), auront un impact négatif sur le PIB, sans doute de 0,2 % sur le mois de septembre, comme ce fut le cas pour le jubilé de platine en juin dernier, selon un expert du cabinet de prévisions Pantheon Macroeconomics cité par Le Monde – des pertes qui se chiffrent en centaines de millions de livres. Les économistes redoutent également un effet négatif sur le moral des ménages qui pourrait impacter la consommation à court terme.

Mais la monarchie britannique a montré qu’elle avait aussi de la ressource et était capable de fortement dynamiser l’économie sur la longueur… Les funérailles royales ont également drainé une foule considérable à Londres, autant de personnes qui se déplacent, se logent et consomment. Les ventes de souvenirs pourraient dépasser les 70 millions d’euros en marge des cérémonies. Et le quotidien Le Monde rappelle que les grands événements royaux ont toujours participé au rayonnement du pays et au business intérieur : les Windsor seraient ainsi à l’origine de 600 millions d’euros de revenus sur les 20 milliards brassés chaque année par le secteur du tourisme… À ce rythme-là, Elizabeth II laisse un bilan comptable remarquable avec plus de 40 milliards générés pendant soixante-dix ans de règne. Cela vaut bien quelques sacrifices…

Avec Le Point par Marc Fourny

Jour férié pour les funérailles d’Élisabeth II au Canada : ouvert ou fermé?

septembre 18, 2022
Des drapeaux du Canada et de la Grande-Bretagne.

Des drapeaux du Canada et de la Grande-Bretagne Photo : Getty Image/Istockphoto/Themotioncloud

Lundi sera une journée de congé pour les quelque 320 000 fonctionnaires fédéraux partout au Canada. Ce faisant, les services fédéraux seront presque tous fermés, mais l’annonce par le premier ministre du Canada Justin Trudeau d’un jour de deuil national lundi à l’occasion des funérailles de la reine Élisabeth II n’a pas la même résonance partout au pays.

Les services assurés par des employés fédéraux seront fermés le 19 septembre. Cela inclut les bureaux de Service Canada et les bureaux de passeport spécialisés qui accueillent des clients en personne. Postes Canada observera également ce jour férié : il n’y aura pas de livraison de courrier et les bureaux de poste seront fermés.

Les banques et les autres services et entreprises sous réglementation fédérale n’ont pas reçu l’obligation de fermer leurs portes, mais ils peuvent décider de le faire. Il est donc conseillé de vous informer avant de vous déplacer.

Différent de province en province

Au Québec, en Ontario, en Saskatchewan et en Alberta, les gouvernements provinciaux ont été clairs : cette journée ne sera pas fériée. Les services provinciaux et les entreprises privées resteront donc ouverts au public.

Le bureau du premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a indiqué que le 19 septembre sera plutôt une journée de deuil provincial. La population de l’Ontario pourra observer une minute de silence à 13 h ce jour-là. Par exemple, les succursales de la LCBO seront ouvertes lundi, mais un moment de silence sera respecté à 13 h. Quant à OC Transpo, les services seront offerts selon l’horaire normal, mais à 13 h, l’ensemble des trains et des autobus vont être à l’arrêt pour une période de 96 secondes.

Partout en Atlantique, les écoles publiques et les bureaux des gouvernements provinciaux seront fermés. En Nouvelle-Écosse, les garderies ont été ajoutées à cette liste. Par ailleurs, l’Île-du-Prince-Édouard sera la seule province à imposer un jour férié aux entreprises privées pour les funérailles de la reine Élisabeth II. Les autres provinces de l’Atlantique laissent le choix aux entreprises et il est donc conseillé de s’informer avant de se déplacer dans un commerce.

La Colombie-Britannique a elle aussi décrété que le lundi 19 septembre sera un jour férié dans la province. Les écoles primaires et secondaires, les établissements d’études postsecondaires et la majorité des sociétés d’État seront fermés. La Colombie-Britannique encourage aussi les employeurs du secteur privé à suivre le pas. Comme le choix leur revient, il est conseillé de s’informer avant de se déplacer.

Il en va de même au Yukon, où les employés du gouvernement et les enfants vont être en congé. Les écoles, le palais de justice et les autres services publics seront fermés lundi, afin de permettre à ceux qui le souhaitent de rendre hommage à la reine. Aux Territoires du Nord-Ouest, la première ministre Caroline Cochrane a annoncé que l’ensemble des services publics resteront ouverts.

Le Manitoba se retrouve quant à lui à mi-chemin. Les employés du gouvernement qui travaillent dans des services non essentiels vont bénéficier d’un jour férié lundi. Tous les services et bureaux gouvernementaux non essentiels seront donc fermés. Mais les écoles, les garderies et les établissements de soins de santé, eux, demeureront ouverts.

Avec Radio-Canada

Mort d’Elizabeth II : Sassou Nguesso, Kagame, Bongo… Qui assistera aux funérailles de la reine ?

septembre 18, 2022

Les obsèques de la souveraine britannique auront lieu à Londres, dans la matinée du 19 septembre. Et beaucoup de présidents africains seront présents à cet événement mondial.

Un hommage à la reine, le 15 septembre à Kampala. © Luke Dray/Getty Images via AFP

Les funérailles d’État d’Elizabeth II, les premières depuis la mort de Winston Churchill en 1965, auront lieu à 10 h GMT ce 19 septembre à l’abbaye de Westminster, avant que la reine ne soit inhumée lors d’une cérémonie privée à la chapelle Saint-Georges du château de Windsor.

Près de 2 000 invités sont attendus à ces obsèques, retransmises dans le monde entier : des membres de la royauté, mais aussi environ 500 dignitaires étrangers, dont de nombreux présidents et ministres.

Ceux qui feront le déplacement…

Un certain nombre de chefs d’État africains, dont beaucoup ont rendu publics leurs messages de condoléances, seront présents. Parmi eux, selon les informations de Jeune Afrique, Paul Kagame, Denis Sassou-Nguesso, Macky Sall – également président en exercice de l’Union africaine – et Azali Assoumani (lequel sera accompagné de son épouse).

Ali Bongo Ondimba (dont le pays, le Gabon, a intégré fin juin le Commonwealth), Cyril Ramaphosa, Nana Akufo-Addo et William Ruto, tout juste élu à la tête du Kenya, se déplaceront également afin de rendre un dernier hommage à la reine, décédée le 8 septembre en Écosse à l’âge de 96 ans. Des rois ont par ailleurs été invités, dont le souverain des Ashanti, Otumfuo Nana Osei Tutu II, et celui du Lesotho, Letsie III.

… et les grands absents

Parmi les absents : Félix Tshisekedi, Alassane Ouattara, Patrice Talon, Ismaïl Omar Guelleh et Faustin-Archange Touadéra, qui, pour la plupart, se rendront directement à New York pour assister à l’Assemblée générale des Nations unies, dont les débats s’ouvrent le 20 septembre.

La délégation ivoirienne sera conduite par Abdourahmane Cissé, le secrétaire général de la présidence ; Paul Biya et Umaro Sissoco Embaló seront, de leur côté, représentés par leur Premiers ministres respectifs, Joseph Dion Ngute et Nuno Gomes Nabiam ; Félix Tshisekedi par le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso ; Muhammadu Buhari par son vice-président, Yemi Osinbajo, et George Weah par son ambassadrice au Royaume-Uni, Gurly Gibson Schwarz. Le roi Mohammed VI, comme le veut la tradition, devrait envoyer son frère, le prince Moulay Rachid, ou son fils, Moulay El Hassan. Les rois du Maroc n’assistent en effet jamais à des obsèques.

Quant aux chefs d’État des transitions au Mali, en Guinée et au Tchad, il y a très peu de chances qu’ils fassent le voyage. À titre d’exemple, Mamadi Doumbouya n’a pas quitté Conakry depuis le 5 septembre 2021, jour où il a renversé Alpha Condé. Enfin, contrairement à ce qu’énonce une lettre faussement attribuée à Buckingham Palace, selon l’ambassade du Royaume-Uni au Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa a bien été invité aux funérailles. Il sera représenté par son ministre des Affaires étrangères, Frederick Shava.

Par Jeune Afrique

La délégation canadienne est à Londres pour les funérailles de la reine

septembre 16, 2022
Justin Trudeau salue de la main en compagnie de son épouse, Sophie Grégoire, alors qu'ils sont sur le point d'embarquer à bord d'un avion.

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, et son épouse, Sophie Grégoire, au moment de leur départ du Canada vers Londres, où ils assisteront aux funérailles de la reine Élisabeth II, lundi. Photo : La Presse Canadienne/Adrian Wyld

Justin Trudeau et son épouse Sophie Grégoire sont arrivés à Londres, vendredi, en prévision des funérailles de la reine Élisabeth II. Le premier ministre du Canada doit également avoir une audience avec le roi Charles III samedi après-midi, au palais de Buckingham.

Ils sont à la tête d’une délégation composée d’une quinzaine de personnes. Parmi elles, il y a la gouverneure générale Mary Simon et son époux, ses prédécesseurs Michaëlle Jean et David Johnston, qui ont représenté la reine au Canada, et les ex-premiers ministres Kim Campbell, Stephen Harper, Paul Martin et Jean Chrétien.

Les dirigeants des trois grandes organisations autochtones nationales seront aussi présents à l’abbaye de Westminster, lundi, pour les funérailles de la reine. Il s’agit de la cheffe nationale de l’Assemblée des Premières Nations, RoseAnne Archibald, du président de l’Inuit Tapiriit Kanatami, Natan Obed, et de la présidente du Ralliement national des Métis, Cassidy Caron.

Enfin, la greffière du Conseil privé, Janice Charette, et le haut-commissaire du Canada au Royaume-Uni, Ralph Goodale, compléteront la délégation canadienne aux funérailles d’État.

Par ailleurs, quatre autres Canadiens prendront part à un défilé de récipiendaires de distinctions honorifiques nationales, dans le cadre du service funèbre à Londres : le musicien Gregory Charles, le médaillé olympique Mark Tewksbury et l’actrice Sandra Oh, tous les trois membres de l’Ordre du Canada, ainsi que le garde-côte Leslie Arthur Palmer, décoré de la Croix de la vaillance.

Des membres de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et de plusieurs régiments des Forces armées canadiennes se joindront au personnel en uniforme d’autres pays du Commonwealth à l’occasion des funérailles à Londres, qui débuteront à 11 h (heure locale), à l’abbaye de Westminster.

Une file de personnes patientent devant le pont de la Tour (Tower Bridge) à Londres.

De nombreuses personnes patientent devant le pont de la Tour (Tower Bridge) à Londres pour rendre un dernier hommage à la reine Élisabeth II. Photo: AP/ Markus Schreiber

Cérémonie dans la capitale canadienne

Toujours le 19 septembre prochain, une cérémonie nationale de commémoration se tiendra à Ottawa à la cathédrale anglicane Christ Church, à 13 h (HAE).

L’éloge funèbre de la reine Élisabeth II sera prononcé par l’ancien premier ministre Brian Mulroney et par l’ancienne gouverneure générale Adrienne Clarkson. L’ancien premier ministre Joe Clark sera également présent et tous les parlementaires y ont été conviés. Cette cérémonie sera télévisée et diffusée en direct.

Les artistes québécois Ginette Reno et Rufus Wainwright interpréteront des chansons en hommage à la souveraine. L’hymne national sera entonné par la chanteuse Kim Richardson.

Donald Booth, secrétaire canadien du roi, et le brigadier général Guy Bélisle, aumônier général des Forces armées canadiennes, prononceront des prières.

Au programme de ce service religieux figure aussi un hommage d’Albert Dumont, poète officiel anglophone d’Ottawa et conseiller spirituel algonquin.

Défilé et coups de canon

Tout juste avant la cérémonie, des membres des Forces armées canadiennes et de la GRC participeront à un défilé, qui se rendra du manège militaire de la place Cartier à la cathédrale Christ Church. Une salve d’honneur d’un coup de canon par année de vie de la souveraine sera tirée durant ce défilé.

À l’issue du service religieux, des CF-18 de l’Aviation royale canadienne survoleront la colline du Parlement puis la cathédrale.

Le premier ministre Trudeau a décrété que lundi sera un jour férié au sein de la fonction publique fédérale. Avec le décès d’Élisabeth II, le 8 septembre dernier, la famille royale a entamé une période de deuil qui se terminera environ une semaine après ses funérailles.

Radio-Canada avec les informations de La Presse canadienne et CBC par Madeleine Blais-Morin

Le jour des funérailles d’Élisabeth II sera férié au fédéral, dit Justin Trudeau

septembre 13, 2022

Ce ne sera pas le cas au Québec, rétorque le premier ministre sortant François Legault.

Une jeune fille tient des fleurs dans la foule.

Une telle mesure pourrait coûter entre 2 et 4 milliards $ au PIB du Canada (archives). Photo : Getty Images/AFP/Christopher Furlong

Alors que la date des funérailles de la reine Élisabeth approche, le premier ministre Justin Trudeau a confirmé, mardi matin, que ce jour sera férié pour les employés fédéraux.

Un responsable gouvernemental, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, avait expliqué à CBC News que la décision de rendre le 19 septembre férié pour les entreprises sous réglementation fédérale était à l’étude, entre autres options, et qu’une décision serait bientôt rendue publique.

Mardi matin, en marge d’une conférence de presse, le premier ministre Justin Trudeau a confirmé que lundi prochain, jour des funérailles de la reine Élisabeth II, sera un jour férié exceptionnel pour les employés fédéraux.

Le bureau du premier ministre a toutefois tenu à préciser que ce ne sont que les employés du gouvernement fédéral qui sont concernés, et non tous ceux relavant de la compétence fédérale.Début du widget . Passer le widget?

Nouveau@JustinTrudeau annonce que lundi prochain, jour des funérailles de la Reine Elizabeth II, sera un jour férié (congé) pour les employés fédéraux

Discussions pour que les provinces s’arriment#polqc #polcan pic.twitter.com/QxfMSVuDwg— Sébastien Bovet (@SebBovetSRC) September 13, 2022

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Toutefois, 85 à 90 % des travailleurs canadiens ne seront pas concernés par une telle décision, à moins que les provinces ne décident d’emboîter le pas au gouvernement fédéral. Selon M. Trudeau, des discussions sont en cours pour que les provinces le fassent.

Nous espérons que les gouvernements [provinciaux] ne suivront pas cette voie, car les coûts seraient énormes, a toutefois jugé Dan Kelly, président et chef de la direction de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, en entrevue avec CBC News.

Les entreprises ont déjà du mal à payer leurs employés et à trouver suffisamment de monde pour fonctionner. Pour celles qui peuvent fermer, cela signifierait la perte d’une journée de productivité.

Un homme avec une cravate.

Dan Kelly, président et chef de la direction de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (archives) Photo : La Presse Canadienne/Chris Young

Pour ceux qui doivent rester ouverts, comme un restaurant, un cinéma ou une entreprise de ce genre, cela signifierait que les employés recevraient un salaire supplémentaire pour travailler, un salaire que les employeurs auraient du mal à trouver, poursuit-il.

M. Kelly estime que, même si un jour férié coûtait des milliards de dollars à l’économie, les petites et moyennes entreprises échapperaient à cet impact si les provinces décidaient de laisser le gouvernement fédéral agir seul, car la plupart des entreprises sous réglementation fédérale sont de grandes entreprises.

L’économiste en chef de la Banque de Montréal, Douglas Porter, évalue que le coût d’un jour férié supplémentaire pour l’économie canadienne est de 0,1 à 0,2 % du PIB annuel, soit de 2 à 4 milliards de dollars. Il précise que ce chiffre n’est qu’une estimation.

Tenir compte du coût

M. Porter estime que, bien que le coût puisse sembler élevé, cela ne doit pas être un facteur important dans la décision du gouvernement. Un avis que partage la Ligue monarchiste du Canada.

Nous aimerions évidemment que le gouvernement annonce une fête nationale le 19 [septembre], a déclaré le porte-parole de la ligue, Robert Finch, à CBC News, avant que la décision ne soit confirmée par M. Trudeau.

Je pense que ce serait un énorme signe de respect. Je pense que cela donnerait aux gens l’occasion de regarder les funérailles et d’y réfléchir à leur manière et d’avoir un jour de congé pour le faire.

Bien qu’il dise comprendre les arguments de M. Kelly, M. Finch souligne lui aussi que le coût ne doit pas être le facteur principal.

Je pense que ce sont des préoccupations très concrètes, absolument. Il faut en tenir compte. Mais j’aime aussi penser que ce n’est pas un événement annuel, c’est un événement ponctuel, rappelle-t-il.

Une occasion pédagogique

La Nouvelle-Zélande et l’Australie ont également déclaré qu’elles instaureront un jour férié exceptionnel pour marquer l’occasion.

La Nouvelle-Zélande organisera sa fête du jour du Souvenir de la reine Élisabeth II le 26 septembre. L’Australie tiendra cette fête nationale unique le 22 septembre.

Le premier ministre australien, Anthony Albanese, a indiqué que son gouvernement a contacté les gouvernements régionaux et qu’ils approuvent tous cette idée.

Le gouvernement fédéral a déjà annoncé que le Parlement reviendra pour une journée de séance le 15 septembre afin de commémorer la reine Élisabeth II, puis qu’il siégera de nouveau à plein temps le 20 septembre au lieu du 19 septembre, comme prévu.

Au Royaume-Uni, un jour férié a été annoncé pour la date des funérailles, qui verra la fermeture des services gouvernementaux et des écoles. Les entreprises ne seront toutefois pas tenues de fermer ou d’indemniser leurs employés.

Pas de jour férié au Québec ni en Ontario

M. Kelly indique ne pas avoir reçu de signaux fermes qu’un des gouvernements provinciaux envisageait de faire des funérailles de la reine un jour férié.

Le premier ministre du Québec, François Legault, a d’ores et déjà annoncé que cette journée ne sera pas fériée au Québec. Il s’agira d’une simple journée de commémoration, a-t-il dit.

De son côté, le bureau du premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, indique que le 19 septembre sera plutôt une journée de deuil provincial. La population de l’Ontario pourra observer une minute de silence à 13 h ce jour-là.

Maintenir le 19 septembre comme un jour travaillé, selon M. Finch, pourrait aussi être une bonne nouvelle pour les monarchistes.

Le revers de la médaille, c’est que si ce n’est pas un jour férié, et si les élèves sont à l’école, cela offre une occasion d’en apprendre davantage sur le sujet, ce qui ne serait pas nécessairement le cas si c’est un jour férié, a-t-il déclaré.

Radio-Canada avec les informations de Peter Zimonjic, de CBC News, de Rémi Authier et de Sébastien Bovet

Charles III proclamé roi, funérailles de la reine le 19 septembre

septembre 10, 2022
Charles III proclame roi, funerailles de la reine le 19 septembre
Charles III proclamé roi, funérailles de la reine le 19 septembre© POOL/AFP/Jonathan Brady

Charles III a été officiellement proclamé roi par le Conseil d’accession réuni à Londres samedi, au cours d’une cérémonie historique, deux jours après le décès d’Elizabeth II dont les funérailles ont été annoncées pour le 19 septembre.

Le fils aîné de Charles, le prince William désormais héritier du trône, a dans un hommage poignant à sa grand-mère, affirmé qu’il soutiendrait son père le roi « de toutes les manières possibles » pour honorer la mémoire de sa grand-mère.

En fin d’après-midi, le prince, sa femme Kate, son frère Harry et son épouse Meghan sont apparus ensemble devant les grilles du château de Windsor pour admirer les fleurs déposées par le public, dans un signe symbolique d’apaisement, alors que les deux frères sont en froid depuis des mois.

C’était la première apparition de Meghan depuis la mort de la souveraine, et la première apparition publique des deux frères ensemble avec leurs épouses depuis mars 2020.

Le palais de Buckingham a indiqué que les funérailles d’Elizabeth II, décédée à 96 ans après 70 ans de règne, auraient lieu à l’Abbaye de Westminster le 19 septembre à 11h00 (10h00 GMT).

Des dirigeants du monde entier y sont attendus, et le roi a décrété pour l’occasion un jour férié.

« Je savais que ce jour viendrait, mais il va me falloir du temps pour m’habituer à la réalité de la vie sans Mamie », a regretté William dans un communiqué, saluant la « sagesse » et la « gentillesse » de sa grand-mère.

« Lourdes responsabilités »

« J’honorerai sa mémoire en soutenant mon père, le roi, de toutes les manières possibles », a ajouté le prince, fils aîné de Charles III qui lui a attribué vendredi le titre de Prince de Galles.

Etape après étape, dans la plus grande solennité, Charles III, 73 ans, s’installe comme chef d’Etat avec pour lourde tâche de succéder à une monarque ultra-populaire, respectée pour son sens du devoir et pour avoir préservé la monarchie au fil de son règne historique, le plus long de l’histoire britannique.

« Le prince Charles Philip Arthur George est maintenant, par la mort de notre dame souveraine d’heureuse mémoire, devenu notre Charles III… God save the King (Que Dieu garde le Roi) », a proclamé peu après 09h00 GMT le Conseil d’accession, même si Charles est devenu automatiquement monarque au moment du décès de la reine.

La cérémonie au palais Saint James, en présence de quelque 200 notables, dont la Première ministre Liz Truss et ses six prédécesseurs, a été télévisée, une première. L’accession de Charles III a ensuite été annoncée sur le balcon du palais, lors d’une cérémonie au cérémonial immuable.

« Le règne de ma mère a été inégalé dans sa durée, son dévouement et sa dévotion (…). Je suis profondément conscient de ce grand héritage, des devoirs et des lourdes responsabilités de la souveraineté, qui me sont désormais transmis », a déclaré Charles II.

Les trompettes ont ensuite retenti et des coups de canon ont été tirés dans tout le Royaume-Uni.

Des centaines de personnes s’étaient rassemblées devant Saint James avec l’espoir d’apercevoir le monarque. Ils étaient des milliers aux alentours du palais de Buckingham.

Cercueil attendu à Edimbourg

« La reine a toujours été la reine, toujours la même, pas de drame », a dit à l’AFP devant Saint James Sarah Berdien, 53 ans. « C’est ce qu’on attend de lui (…). On veut de la stabilité », a renchéri son mari Gerard.

La Première ministre Liz Truss et des députés dont le chef de l’opposition Keir Starmer ont prêté allégeance au roi lors d’une rarissime séance à la Chambre des Communes un samedi. Charles III devait ensuite recevoir dans l’après-midi la Première ministre, les principaux ministres et les chefs de l’opposition.

A Balmoral, où s’est éteinte la reine jeudi, les princes Andrew et Edward et la princesse Anne sont allés remercier le public venu rendre hommage à leur mère.

« Merci d’être venus », a dit Andrew après s’être recueilli avec son frère Edward et sa soeur Anne devant les fleurs déposées à l’extérieur de la résidence écossaise. « Nous avons eu le droit à une journée (en privé), maintenant il est temps de la laisser partir », a-t-il ajouté.

Le cercueil d’Elizabeth II sera transféré dimanche à Edimbourg au cours d’une longue procession lors de laquelle le corbillard passera notamment à Aberdeen et à Dundee. Il doit arriver dans la capitale écossaise à 15h00 GMT.

Après une cérémonie à Edimbourg, la dépouille voyagera mardi à Londres et, après une procession dans les rues de la capitale mercredi, il reposera pendant quatre jours au Westminster Hall, plus vieille section des Chambres du Parlement ouverte pour l’occasion 23 heures sur 24 au public.

Vendredi soir, pour la première fois depuis 70 ans, l’hymne britannique « God save the King » avait été chanté à la cathédrale Saint-Paul à Londres. Il remplace « God save the Queen », qui était chanté depuis 1952.

Ovation à Buckingham

Plus tôt, Charles III avait prononcé son premier discours télévisé en tant que souverain, une allocution enregistrée dans laquelle il avait rendu un émouvant hommage à sa « maman chérie », et promis de servir les Britanniques toute sa vie.

Charles III accède au trône dans une période difficile, le Royaume-Uni étant confronté à la pire crise économique de ces 40 dernières années, alors que quatre Premiers ministres se sont succédé en six ans.

A 73 ans, il est le monarque britannique le plus âgé au début de son règne et reste infiniment moins populaire que sa mère, qui avait su maintenir le prestige de la monarchie, ne donnant aucune interview et gardant ses opinions pour elle.

Mais le nouveau roi a été ovationné à son arrivée à Buckingham vendredi après-midi à son retour d’Ecosse. Accompagné de son épouse Camilla, devenue reine consort, il a serré les mains de dizaines de personnes devant le palais.

Des milliers de personnes affluent depuis l’annonce de la disparition d’Elizabeth II pour déposer bouquets de fleurs et mots d’hommage devant les résidences royales.

Le roi a fait savoir que le deuil royal ? qui concerne la famille, le personnel et les représentants de la maison royale – durerait jusqu’à sept jours après les funérailles de la reine.

Le deuil national décrété par le gouvernement doit lui durer jusqu’au jour des funérailles après lesquelles la reine sera inhumée en privé dans une chapelle annexe du château de Windsor.

Avec Radio-Canada