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Le G20 veut reconvertir le monde post-Covid au multilatéralisme

juin 29, 2021
Le G20 veut reconvertir le monde post-Covid au multilateralisme
Le G20 veut reconvertir le monde post-Covid au multilatéralisme© POOL/AFP/Andrew Harnik

Fragilisé sous Trump, le multilatéralisme a été mis en avant mardi par le G20, et notamment Washington, comme le meilleur moyen de gérer des crises internationales comme la pandémie du Covid-19, Pékin demandant toutefois à ce que cela ne reste pas qu’un slogan.

« La coopération multilatérale sera cruciale pour notre capacité collective à mettre fin à cette crise sanitaire mondiale », a ainsi estimé le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Matera, une petite ville touristique du sud de l’Italie.

Le ministre italien Luigi Di Maio, dont le pays préside le G20, s’est lui aussi exprimé en faveur d' »un multilatéralisme efficace sous l’égide de l’ONU« , rappelant que « l’Italie a été parmi les premiers pays à demander une alliance internationale pour la réponse sanitaire à la pandémie ».

Depuis le début, la gestion de la pandémie a toutefois été marquée par la cacophonie, la plupart des pays choisissant de faire cavalier seul en dépit des tentatives de coordination de l’ONU et de l’Organisation mondiale de la Santé, qui n’a pas été épargnée non plus par les polémiques.

« Nous devons obtenir des résultats, pour nos pays, nos peuples et le monde entier », a lancé M. Blinken, qui achevait une tournée d’une semaine en Europe, tout en appelant à « renforcer la sécurité sanitaire mondiale afin que nous puissions mieux détecter, prévenir et répondre aux futures crises sanitaires ».

Le secrétaire d’Etat a mis l’accent sur le don américain de deux milliards de dollars à COVAX, l’initiative de l’ONU pour financer les vaccinations dans les pays pauvres, et la promesse du président Joe Biden de fabriquer et donner 500 millions de doses Pfizer.

« Un emballage »

M. Biden a également assoupli les restriction sur les exportations et les brevets, contrastant avec la doctrine de « L’Amérique d’abord » chère à son prédécesseur.

Ce changement d’attitude vise aussi à montrer le leadership des Etats-Unis face à la montée en puissance de la Chine, considérée par Washington comme son principal défi au niveau mondial.

Dans un vidéo-message au G20, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, non présent à Matera, n’a pas cité nommément les Etats-Unis mais les a clairement égratignés en demandant au G20 de « montrer l’exemple en pratiquant un véritable multilatéralisme et en protégeant le système international avec l’ONU au centre ».

« Le multilatéralisme n’est pas seulement un slogan et ne doit pas devenir un emballage pour lancer des actions unilatérales », a-t-il lancé.

« Jusqu’ici, la Chine a fourni plus de 450 millions de doses de vaccins à une centaine de pays. La Chine appelle les pays qui le peuvent à éviter les restrictions aux exportations (de vaccins), afin de contribuer à éliminer l’inégalité d’accès aux vaccins », a-t-il rappelé.

La réunion de Matera visait à préparer le G20 des chefs d’Etat et de gouvernement prévu en octobre à Rome, où M. Biden devrait rencontrer pour la première fois son homologue Xi Jinping.

Alors que la majorité des vaccins ont eu pour destinataires les pays riches et la Chine, le chef de la diplomatie de la République démocratique du Congo Christophe Lutundula, invité à Matera, a demandé des « actions urgentes » pour « renverser la tendance actuelle » en Afrique, notamment en développant « la capacité de production locale de vaccins » et en augmentant « la capacité de tests dans les pays ne disposant pas des produits ou des laboratoires requis ».

C’est seulement de cette manière qu’on pourra « aider les pays africains à faire face au choc de la (pandémie du) Covid et à relancer leurs économies pour le bien de la communauté internationale », a-t-il conclu.

En début de soirée, Luigi Di Maio a également annoncé l’adoption par le G20 d’une « déclaration de Matera sur la sécurité alimentaire ». « Il s’agit d’un document concret, d’une invitation à agir pour toute la communauté internationale », a-t-il expliqué, rappelant que 850 millions de personnes souffrent de la famine à travers le monde.

Par Le Point avec AFP

Le G20 donne son aval à la suspension temporaire du service de la dette des pays les plus pauvres

avril 15, 2020

«Tous les créanciers officiels bilatéraux participeront à cette initiative», a indiqué le groupe, en appelant les créanciers privés à faire de même.

Le ministre des Finances allemand Olaf Scholz, durant la visioconférence du G20, ce mercredi 15 avril.
Le ministre des Finances allemand Olaf Scholz, durant la visioconférence du G20, ce mercredi 15 avril. HANNIBAL HANSCHKE / REUTERS

Les ministres des finances et les banquiers centraux du groupe G20 se sont accordés pour donner une grande respiration aux pays les plus pauvres. Ils ont donné ce mercredi leur aval à une suspension provisoire du service de leur dette, à l’issue d’une réunion virtuelle.

«Nous nous sommes mis d’accord sur une approche coordonnée avec un échéancier commun fournissant les principales caractéristiques de cette initiative (…) qui a également été approuvée par le Club de Paris», précise un communiqué. «Tous les créanciers officiels bilatéraux participeront à cette initiative». Les créanciers privés sont également appelés à participer à l’initiative. La suspension provisoire du service de la dette des pays les plus pauvres par le G20 constitue un «acte de solidarité internationale de portée historique», a jugé le ministre allemand des Finances, Olaf Scholz. «Nous laissons ainsi aux pays concernés de grandes marges de manœuvre financières pour investir dans la protection sanitaire de leurs populations, immédiatement et sans examen chronophage au cas par cas», a affirmé le ministre dans un communiqué.

Côté français, on salue également une initiative «historique». «Cette décision libère 14 milliards de dollars de la part des créanciers bilatéraux publics, donnant à ces pays des marges de manoeuvre pour rapidement répondre à la crise», a souligné Bruno Le Maire dans un communiqué. Emmanuel Macron s’était exprimé, en début de semaine, pour demander l’annulation pure, simple et «massive» de la dette de pays africains les plus démunis. Son remboursement représente en moyenne 13 % des revenus des Etats.

Mardi, le G7 s’était également dit favorable à une telle initiative pour aider ces pays à faire face aux impacts sanitaires et économiques de la pandémie du coronavirus, mais à condition de recevoir l’aval du G20. «Nous sommes déterminés à ne ménager aucun effort pour protéger les vies humaines», a déclaré Mohammed al-Jadaan, le ministre des Finances saoudien lors d’une conférence de presse virtuelle.

Il a en outre souligné qu’en cette période inédite, il fallait soutenir autant que possible l’économie mondiale et s’assurer de la résilience du système financier. «Nous devons poursuivre nos efforts et les amplifier», a-t-il ajouté, alors que les gouvernements ont déjà dépensé des milliers de milliards de dollars pour endiguer l’impact de la pandémie, qui paralyse des pans entiers de l’économie mondiale. Le Covid-19 a contaminé plus de deux millions de personnes dans le monde.

Par Le Figaro avec AFP

L’Arabie saoudite prend la tête du G20, critiques sur les droits humains

décembre 1, 2019

L’Arabie saoudite a pris dimanche pour la première fois les rênes de la présidence tournante du G20, avec l’espoir de redorer son blason sur la scène internationale face aux vives critiques sur son bilan en matière de droits humains.

Le pays riche en pétrole s’est lancé ces dernières années dans un programme de réformes économiques et sociales, en accordant notamment davantage de droits aux femmes. Mais les ONG dénoncent une répression accrue des critiques du régime, un an après le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi par des agents saoudiens dans le consulat de son pays à Istanbul. «L’Arabie saoudite a commencé sa présidence du G20 qui se poursuivra jusqu’au sommet des dirigeants à Ryad les 21 et 22 novembre 2020», a indiqué dimanche l’agence saoudienne SPA. Le royaume saoudien, qui succède au Japon, est le seul pays arabe membre de cette organisation, qui regroupe les principales puissances économiques mondiales, dont les Etats-Unis, la France, la Chine ou encore l’Union européenne.

«C’est une occasion unique de forger un consensus mondial sur les questions internationales», a déclaré le prince héritier Mohammed ben Salmane, cité par SPA. Selon l’homme fort de l’Arabie Saoudite, son pays aura à coeur de «mettre en avant la vision du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord». Les organisations de défense des droits humains ont exhorté les Etats membres du G20 à faire pression sur le royaume, théâtre d’une répression accrue selon elles, ayant conduit à l’arrestation de plusieurs femmes militantes, de journalistes et d’opposants politiques ces deux dernières années.

Au moins neuf personnes, dont des journalistes et des écrivains, ont été arrêtées lundi dans une nouvelle campagne de répression, certains ayant été libérés par la suite, selon des militants. Neuf écrivains, universitaires et blogueurs, dont deux ressortissants américains, avaient été arrêtés en avril 2019. L’Arabie saoudite détient également depuis juin 2018 une douzaine de militantes féministes. «L’Arabie saoudite accède à la présidence du G20 au milieu d’une nouvelle vague d’arrestations arbitraires de critiques pacifiques (…) et un peu plus d’un an après le meurtre horrible de Jamal Khashoggi», a déploré la directrice d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Heba Morayef. «Les dirigeants du G20 doivent faire pression sur le prince héritier Mohammed ben Salmane pour le respect de tous les droits humains, y compris la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique», a-t-elle ajouté dans un communiqué publié vendredi.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Hambourg: Trump se fait remplacer par sa fille à la table du G20

juillet 8, 2017

Ivanka Trump, la fille du président américain Donald Trump, assise pour remplacer son père lors de la 3e session de travail du G20, le 8 juillet 2017 à Hambourg / © AFP / LUDOVIC MARIN

Le président américain Donald Trump s’est éclipsé samedi d’une session de travail du sommet du G20 et s’est fait remplacer par sa fille Ivanka à la table des dirigeants, alors qu’elle est seulement conseillère, selon plusieurs délégations.

C’est la « sherpa » russe, principale conseillère du président Vladimir Poutine, qui a la première fait état de ce changement via deux tweets et une photo prise depuis l’intérieur de la salle.

« Ivanka accompagne le président Trump », a d’abord tweeté Svetlana Loukach. « Et le remplace à la table du G20 quand il part pour des rencontres bilatérales », a-t-elle ajouté 20 minutes plus tard.

D’autres délégations ont confirmé l’information. Ivanka Trump, par ailleurs femme d’affaires – elle a sa propre ligne de vêtements et accessoires – s’est alors retrouvée au côté Xi Jinping, Recep Tayyip Erdogan, Angela Merkel et Theresa May.

La fille du président Trump est intervenue lors d’une discussion sur le moyen de renforcer la place des femmes dans l’économie et le monde des affaires.

Selon une source à la Maison Blanche, Ivanka Trump était au fond de la pièce et a « brièvement » rejoint la table des discussions quand « le président a dû sortir ».

« Cela s’est produit quand le président de la Banque mondiale a commencé à parler, car le sujet de discussion concernait aussi des domaines comme le développement de l’Afrique », a précisé cette source.

« Lorsque d’autres dirigeants sont sortis, leurs sièges ont aussi été brièvement occupés par d’autres », a-t-elle ajouté.

Mais les détracteurs de Trump père se sont aussitôt déchaînés. « Une New-Yorkaise mondaine, non élue, non qualifiée et non préparée » apparaît comme « la meilleure personne pour représenter les intérêts américains », s’est indignée l’historienne Anne Applebaum.

Au début de la session de travail, Donald Trump avait félicité sa fille. « Je suis très fier de ma fille Ivanka, je l’ai été depuis le premier jour », a-t-il dit. « Si elle n’était pas ma fille ce serait tellement plus simple pour elle », a-t-il plaisanté, provoquant des rires nerveux autour de lui.

Le statut de la fille du chef de l’Etat américain suscite des critiques à l’étranger notamment.

« Le mélange de la politique avec la famille et les affaires rappelle plutôt le népotisme et serait chez nous inimaginable », a dit le chef de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel lors d’une récente visite d’Ivanka Trump en Allemagne.

Romandie.com avec(©AFP / 08 juillet 2017 15h46)                

Heurts entre la police et des manifestants anti-G20 à Hambourg

juillet 6, 2017

Heurts entre la police et des manifestants anti-G20 à Hambourg , le 6 juillet 2017 en Allemagne / © AFP / Odd ANDERSEN

Des heurts ont éclaté jeudi soir entre plusieurs milliers de manifestants anti-G20 et la police, qui a décidé de disperser la foule au moyen de gaz lacrymogène et de canons à eau, ont constaté les journalistes de l’AFP.

La police a chargé le cortège de 12.000 personnes pour en faire partir plusieurs centaines d’extrémistes encagoulés et habillés de noir et des affrontements ont éclaté dans la foulée.

Plusieurs personnes ont été blessées et d’autres interpellées par les forces de l’ordre, selon des images de la télévision allemande.

Bouteilles, pierres et pétards ont été jetés sur les policiers qui ont riposté en déployant leurs canons à eau. La police a ajouté que son porte-parole avait été agressé par des protestataires, alors qu’il accordait une interview et a dû se réfugier dans un véhicule de pompiers.

Les manifestants, réunis sous les slogans « Welcome to Hell » (Bienvenue en enfer) ou encore « Smash G20 » (pulvérisez le G20), ont été stoppés par la police au bout de seulement 300 mètres de parcours. Ils étaient partis du « quartier des poissons », près de l’Elbe et se dirigeaient vers le centre des congrès où le sommet se tiendra vendredi et samedi.

Au bout d’un peu plus d’une heure, la police a décidé de mettre fin à la manifestation et entrepris de disperser la foule. Plusieurs milliers de personnes restaient toutefois aux abords des lieux des heurts vers 18H30 GMT.

La police s’est justifiée en disant avoir demandé aux manifestants les plus extrémistes, qui défilaient encagoulés et vêtus de noir, de découvrir leur visage. Ce qu’ils n’ont pas fait.

Ce rassemblement à l’initiative d’une « alliance autonome et anticapitaliste », promettait d’être l’un des plus musclés en marge du sommet.

La police, sur les dents depuis plusieurs jours, redoute une escalade des tensions, Hambourg étant réputé être un bastion de la contestation violente.

Selon les autorités, jusqu’à 100.000 manifestants devraient battre le pavé sur plusieurs jours.

Une autre grande manifestation à l’initiative de la mouvance d’extrême gauche est prévue samedi en fin de matinée.

Quelque 20.000 policiers venus de toute l’Allemagne ont été déployés dans la grande cité portuaire à l’occasion du sommet face aux risques d’attentat et de débordement des manifestations anti-G20.

Romandie.com avec(©AFP / 06 juillet 2017 20h47)                

Allemagne: Hambourg redoute une manifestation violente avant le G20

juillet 6, 2017

Des manifestants arrivent par le train spécial G20 à la gare de Hambourg, le 6 juillet 2017 en Allemagne / © dpa/AFP / Daniel Bockwoldt

La ville allemande de Hambourg, placée sous haute sécurité, redoutait jeudi des violences en marge d’une manifestation d’opposants prévue en soirée, à la veille d’un sommet des dirigeants du G20.

Un défilé à haut risque selon les autorités est organisé à l’initiative d’une « alliance autonome et anti-capitaliste » avec pour mot d’ordre « Welcome to Hell » (« Bienvenue en enfer »). Il pourrait réunir 10.000 participants, selon les organisateurs.

Quelque 8.000 extrémistes de gauche potentiellement prêts à en découdre avec la police pourraient se mêler au cortège, ont prévenu les autorités.

Il doit s’élancer à 19h00 (17h00 GMT) du Marché aux poissons, près de l’Elbe, pour rejoindre une place située à seulement 300 mètres du centre de congrès où se tiendra le G20 vendredi et samedi.

« C’est un défi que la police de Hambourg n’a encore jamais eu à surmonter dans cette ampleur », a jugé le ministre de l’Intérieur de la Ville-Etat de Hambourg, Andy Grote.

Un millier d’activistes étrangers, venus principalement de Scandinavie et d’Italie, ont également fait le déplacement à Hambourg, selon M. Grote.

Quelque 20.000 policiers venus de toute l’Allemagne sont déployés dans cette grande cité portuaire.

La police, déployée en masse dans tout le centre-ville, a enjoint les habitants d’utiliser les transports en commun en raison d’importantes restrictions de circulation dans le centre-ville.

Avec 28 hélicoptères, 185 chiens et 3.000 véhicules, les policiers sont chargés d’assurer la sécurité d’un sommet qui réunira vendredi et samedi les dirigeants des vingt pays les plus riches de la planète, dont Angela Merkel, Donald Trump, Vladimir Poutine et Xi Jinping.

Très surveillée en raison des attentats islamistes qui ont frappé l’Europe depuis 2015, cette réunion s’annonce en outre comme un défi pour la police face à la forte mobilisation attendue des anti-G20, qui depuis des semaines promettent de bloquer les travaux des dirigeants.

Vendredi, ils entendent d’ailleurs empêcher l’accès au centre des congrès des chefs d’Etat et de gouvernement.

De gros blocs de béton et des barrières de métal ont été déployés tout autour du centre de congrès.

– Démonstration de force –

Mercredi soir, environ 11.000 personnes ont défilé dans le centre-ville au son de la musique techno. Deux personnes ont été brièvement interpellées.

Une marche de « zombies », réunissant plusieurs centaines de personnes le corps entièrement recouvert de terre glaise grise, pour dénoncer la déshumanisation des peuples face à la mondialisation, a aussi eu lieu.

Des manifestants ont en outre eu l’autorisation de planter leurs tentes dans deux parcs de la ville pour la nuit.

Jeudi matin, huit voitures de luxe ont brûlé chez un concessionnaire Porsche, mais aucune revendication n’a été retrouvée et la police enquête sur un éventuel lien avec le sommet.

Selon les autorités, jusqu’à 100.000 manifestants devraient battre le pavé sur plusieurs jours. Plus de 30 rassemblements de protestation sont prévus.

– Black blocs –

Les autorités craignent tout particulièrement la présence de milliers de +Black blocs+, ces groupuscules de militants anarchistes ou autonomes.

Dissimulés sous des cagoules ou des masques, ils apparaissent tout à coup dans les cortèges pour en découdre avec la police.

Les inquiétudes sont d’autant plus vives que Hambourg est un bastion de la contestation violente.

Une autre grande manifestation à l’initiative de la mouvance d’extrême-gauche est prévue samedi en fin de matinée.

Les protestataires jugent « la démocratie à Hambourg en danger » avec un tel déploiement policier.

Une large banderole s’affichait à l’entrée d’un célèbre théâtre de la ville: « La protestation n’est pas un crime! » et détournait l’un des slogans de Donald Trump en « Make democracy great again ».

Des voix, parmi lesquelles Amnesty International, s’indignent de voir Hambourg se transformer en « forteresse » avec interdiction des manifestations sur une zone de 38 km2, soit pratiquement tout le centre ville.

Certains critiquent le fait qu’une grande ville ait été choisie pour accueillir un tel sommet, et non un endroit éloigné des zones urbaines comme c’est souvent le cas.

Mais les autorités allemandes ont affirmé vouloir envoyer un signal de transparence, à l’heure où les dirigeants politiques font face à une grande défiance des populations.

Romandie.com avec(©AFP / 06 juillet 2017 16h08)                

Première rencontre Trump-Poutine vendredi à Hambourg

juillet 4, 2017

Les présidents russe Vladimir Poutine (d) et américain Donald Trump (g) vont se rencontrer vendredi à Hambourg (Allemagne), en marge du G20, annonce un conseiller du Kremlin. / © AFP/Archives / DON EMMERT, Natalia KOLESNIKOVA

La toute première rencontre entre les présidents russe Vladimir Poutine et américain Donald Trump se déroulera vendredi à Hambourg (Allemagne), en marge du G20, a annoncé mardi le conseiller du Kremlin Iouri Ouchakov cité par les agences russes.

« Il y a un accord sur le sept » juillet, a déclaré M. Ouchakov en réponse à une question sur la date de la toute première rencontre entre les deux chefs d’Etat.

Le principe d’une rencontre avait été acté la semaine dernière par la Maison Blanche sans précision sur son calendrier.

Le général H.R. McMaster, conseiller à la Sécurité nationale, avait alors souligné que Donald Trump souhaitait une relation « plus constructive » avec la Russie et que l’un des objectifs du déplacement du président américain en Europe était de mettre en place « une approche commune face à la Russie » et « répondre au comportement déstabilisateur » de la puissance russe.

Pendant la campagne électorale, Donald Trump avait qualifié Vladimir Poutine d' »homme brillant et plein de talent », mais les deux hommes ne se sont jamais rencontrés.

En fait, les relations entre la Russie et les Etats-Unis sont au plus bas depuis le renforcement par Washington de sanctions contre Moscou pour son rôle dans la crise ukrainienne.

Les Etats-Unis se sont également opposés à Moscou en lançant une frappe punitive contre l’armée syrienne après l’attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun, en avril. En réponse, la Russie avait brièvement interrompu la coordination militaire avec les Etats-Unis en Syrie pour éviter des incidents entre les forces des deux pays.

Vladimir Poutine avait jugé quelques jours plus tard lors d’un entretien avec la presse russe, que les relations entre la Russie et les Etats-Unis s’étaient « dégradées » depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.

Les promesses du président américain de normaliser les relations entre Moscou et Washington se sont également heurtées aux accusations de collusion entre la Russie et des membres de l’équipe de campagne de Donald Trump.

En dépit des tensions avec Moscou, le président américain a toujours semblé retenir ses critiques à l’encontre du président russe. Il n’a notamment jamais clairement accepté les conclusions des agences de renseignement américaines selon lesquelles la Russie s’est rendue coupable d’ingérences dans l’élection présidentielle de novembre 2016.

Romandie.com avec (©AFP / 04 juillet 2017 15h53)                

Allemagne: au moins 10.000 manifestants anti-G20 à Hambourg

juillet 2, 2017

« Pas de paradis fiscaux pour les super riches », lit-on sur une banderole déployée lors d’une manifestation d’ONG contre le G20 à Hambourg le 2 juillet 2017 / © AFP / John MACDOUGALL

Au moins une dizaine de milliers de personnes, selon la police et les organisateurs, se sont rassemblées dans le calme dimanche à Hambourg (nord de l’Allemagne) pour protester contre le sommet du G20 prévu vendredi et samedi dans la ville hanséatique.

Pour cette première grosse manifestation des opposants au G20 qui en prévoient au total une trentaine sur toute la semaine, la police a comptabilisé environ « 10.000 personnes », selon un porte-parole.

Les organisateurs, qui tablaient vendredi sur « plusieurs dizaines de milliers de personnes », ont eux parlé d’une mobilisation « très supérieure » à 10.000, selon leurs chiffres provisoires.

Le rassemblement est « totalement pacifique », a indiqué un porte-parole de la police à l’AFP.

Dans une ambiance plutôt familiale et sous la pluie, les manifestants se sont rassemblés en fin de matinée devant la mairie de Hambourg où plusieurs prises de parole ont eu lieu pour réclamer « une autre politique », appeler au respect de l’environnement ou critiquer le président américain Donald Trump.

En parallèle, des manifestants ont également remonté l’Alster, la rivière qui arrose Hambourg, sur des canoës ou de petites embarcations.

Dans le port de Hambourg, des militants de Greenpeace ont également manifesté devant un cargo chargé de charbon pour réclamer l’arrêt du charbon dans la production d’électricité, a indiqué l’ONG.

Les chefs d’Etats des 20 plus grands pays émergents et industrialisés se réunissent vendredi et samedi sous haute protection à Hambourg, où de nombreuses manifestations anti-G20 sont attendues.

Au total, les organisateurs attendent sur plusieurs jours plus de 100.000 manifestants.

Les autorités allemandes redoutent que des violences n’éclatent du fait de la présence d’extrémistes de gauche. Le ministre de l’Intérieur Thomas de Maizière a ainsi estimé dimanche dans l’édition dominicale de Bild leur nombre à « plus de 8.000 ».

La police criminelle allemande (BKA) craint également que plusieurs infrastructures ne soient la cible de dégradations et s’attend aussi à de multiples actions destinées à perturber le G20, affirme dimanche le journal Die Welt, citant un document interne au BKA.

« La violence (…) doit être étouffée dans l’oeuf », a prévenu M. de Maizière dans Bild. « La liberté de rassemblement n’est valable que pour les manifestation pacifiques », a-t-il encore insisté.

Environ 15.000 policiers vont être déployés pour assurer la sécurité du sommet, auxquels vont s’ajouter 3.800 policiers fédéraux chargés de surveiller l’aéroport et les trains.

Romandie.com avec(©AFP / 02 juillet 2017 14h39)                

Allemagne: Merkel veut souder les Européens avant un G20 difficile

juin 28, 2017

La chancelière allemande Angela Merkel arrive à la Chancellerie à Berlin le 28 juin 2017 / © AFP / John MACDOUGALL

La chancelière allemande Angela Merkel réunit jeudi à Berlin plusieurs dirigeants européens pour tenter de constituer un front uni avant le sommet du G20 en Allemagne, qui s’annonce houleux avec le président américain Donald Trump.

La pression pesant sur les Européens pour qu’ils prennent davantage leur destin en main se dessine depuis plusieurs années « et cela s’est encore renforcé avec le nouveau chef d’Etat américain », a indiqué cette semaine Mme Merkel dans une interview.

Jeudi matin, en introduction, elle doit faire une déclaration sur les objectifs du G20 devant la chambre des députés à Berlin, vers 09H00 (07H00 GMT), avant de recevoir en milieu de journée les responsables européens qui participeront au sommet de Hambourg (nord de l’Allemagne) les 7 et 8 juillet.

Il s’agit du chef de l’Etat français Emmanuel Macron, des chefs de gouvernement britannique et italien Theresa May et Paolo Gentiloni, mais aussi de ceux de l’Espagne, des Pays-Bas et de Norvège, qui sont invités cette fois par le G20, ainsi que des dirigeants des institutions de l’UE.

– Conflits –

Le sommet des dirigeants des pays développés du G20 promet d’être l’une des réunions internationales les plus conflictuelles depuis des lustres.

Qu’il s’agisse de la lutte contre le réchauffement climatique, du commerce, des flux migratoires mondiaux ou de l’aide au développement – sujets traditionnels de ce type de grand-messe diplomatique -, la nouvelle administration américaine a marqué une rupture.

Les Etats-Unis de Donald Trump ont annoncé leur retrait de l’Accord de Paris sur le climat, ils tiennent un discours protectionniste en matière commerciale, notamment à l’égard de l’Allemagne et de ses exportations, et veulent lutter contre l’immigration en construisant un mur avec le Mexique.

Selon plusieurs sources diplomatiques, les travaux préparatoires du G20 pour aboutir à une déclaration commune se révèlent jusqu’ici « très difficiles ». Dès lors, Berlin veut s’assurer que l’Europe au moins affiche un front uni face au président américain à Hambourg.

« Merkel a convoqué un sommet entre Européens avant le G20 » pour « assurer la cohésion car le problème est dans la relation avec Trump », souligne un diplomate.

– ‘Anti-Europe’ –

Le chef de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel accuse franchement Washington de volonté de sabotage.

« Il n’y a pas de stratégie anti-américaine, et certainement pas de la part du gouvernement allemand, mais il y a des stratèges américains qui planifient une politique anti-Europe et anti-Allemagne », a-t-il clamé mardi.

Les autorités allemandes ont relevé avec une certaine surprise que Donald Trump a choisi, la veille du G20, de se rendre en Pologne à une réunion de pays d’Europe de l’Est dont beaucoup, comme la Hongrie, contestent la ligne Merkel en Europe.

« C’est une position assez traditionnelle de la diplomatie américaine que de jouer la division entre Européens, entre l’Est et l’Ouest, et j’imagine que cela plaît beaucoup à Trump », explique Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Schuman, spécialisée dans les questions européennes.

Pour faire front, Angela Merkel pourra compter sur la dynamique retrouvée dans la relation avec la France depuis l’élection du président Emmanuel Macron, même si une forme de compétition de leadership en Europe commence à se dessiner entre les deux dirigeants.

Le chef de l’Etat français vient de réussir deux « coups » diplomatiques, en faisant venir le président russe Vladimir Poutine à Paris et en obtenant la venue de Donald Trump pour le 14 juillet.

« Avec Macron, la France est de retour, il y a un rééquilibrage, qui était nécessaire, de la relation avec l’Allemagne », après une période de domination sans partage d’Angela Merkel en Europe, souligne M. Giuliani.

Romandie.com avec(©AFP / 29 juin 2017 05h30)                

Russie: Moscou « part du principe » que la rencontre Trump-Poutine aura lieu au G20 (Lavrov)

juin 28, 2017

Moscou – Moscou « part du principe » que la première rencontre entre les présidents russe Vladimir Poutine et américain Donald Trump aura lieu lors du G20 les 7 et 8 juillet à Hambourg (Allemagne), a annoncé mercredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

« Nous partons du principe que la rencontre se tiendra, étant donné que les deux présidents seront en même temps dans la même ville, le même bâtiment, la même salle et il ne serait pas normal qu’ils ne se parlent pas », a déclaré le ministre russe, lors d’une conférence de presse avec son homologue allemand Sigmar Gabriel.

Si cette rencontre a lieu, les présidents discuteront de « plusieurs questions », a-t-il ajouté, précisant qu’elles ne porteront pas uniquement sur les conflits syrien et ukrainien.

« Avant tout, il faut atteindre une normalisation du dialogue, pour que le dialogue s’appuie sur les intérêts vitaux de la Russie et des Etats-Unis », a-t-il estimé.

Le ministre n’a pas précisé le format de la rencontre, rappelant néanmoins que le G20 était souvent le lieu de rencontres « en marge » du sommet.

Le chef de la diplomatie allemande a salué l’éventualité de cette rencontre.

Vladimir Poutine et Donald Trump ne se sont pour l’heure pas rencontrés, malgré les promesses électorales du président américain de normalisation des relations entre Moscou et Washington.

Fin mars, M. Poutine s’était dit prêt à rencontrer M. Trump au G20, sans que la tenue de cette rencontre soit jamais confirmée par l’une des deux capitales.

Les tensions entre les Etats-Unis et la Russie sont montées d’un cran après les menaces de représailles lancées lundi par la Maison blanche contre le régime syrien, que Washington accuse de préparer une attaque chimique.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a jugé mardi ces menaces « inadmissibles ».

Si elles sont mises à exécution, la Russie, principal soutien de Damas, « réagira dignement, en proportion avec la situation », a déclaré mercredi Sergueï Lavrov.

Ces menaces de Washington interviennent après l’attaque chimique de Khan Cheikhoun le 4 avril, qui avait provoqué l’indignation à travers le monde. De nombreux pays, notamment occidentaux, avaient accusé le régime syrien d’en être responsable, ce que Bachar al-Assad avait démenti.

Provoquant la colère de Moscou, les Etats-Unis avaient riposté aux événements de Khan Cheikhoun dans la nuit du 6 au 7 avril, en tirant 59 missiles de croisière Tomahawk depuis deux navires américains en Méditerranée vers la base aérienne des forces syriennes d’Al-Chaayrate, près de Homs (centre).

Romandie.com avec(©AFP / 28 juin 2017 19h29)