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Macron en Afrique centrale : qui m’aime me reçoive

février 24, 2023

Boudé dans certains pays sahéliens, le président français effectue, début mars, une tournée dans quatre pays d’Afrique centrale.

© Glez

« C’est dans l’affliction qu’on compte ses vrais amis », affirme une pensée populaire qui rassérène peut-être Emmanuel Macron, dont l’effigie est maltraitée dans certaines manifestations africaines « antipolitique française ». Quoi qu’il en soit, « les États n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts », susurre certainement la statue gaulliste du Commandeur à l’oreille de son successeur réélu en 2022.

Alors que la liste des pays francophones francophiles se réduit comme peau de chagrin, le chef de l’État français a choisi minutieusement les destinations de sa nouvelle tournée africaine, prévue du 1er au 5 mars. Histoire de respirer quelque peu, loin de l’Hexagone qui malmène son projet de réforme des retraites.

Tremplin gabonais

« Respirer », c’est justement le mot-clé des prochaines escapades macroniennes : l’invocation du sort de la planète sera l’occasion de prendre de la hauteur vis-à-vis des retraits, ici ou là, de militaires français. Comme indiqué ce jeudi 23 février par l’Élysée, le One Forest Summit consacré à la préservation et à la valorisation des forêts du bassin du fleuve Congo fera du larron français un Gabonais d’adoption, les 1er et 2 mars à Libreville. La cause est indiscutable, la zone en question représentant, avec 220 millions d’hectares boisés, le deuxième massif forestier et le deuxième poumon écologique de la planète après l’Amazonie. En Afrique comme en Amérique latine ou en Asie du Sud-Est, ces forêts souffrent de la surexploitation agricole et industrielle ou de la production pétrolière.

Le tremplin gabonais pendant l’excursion de Macron permettra à celui-ci de renforcer d’autres liens bilatéraux dans la sphère de l’Afrique centrale, où les influences de la Chine et de la Russie vont grandissantes, même si les signes de rapprochement sont moins ostentatoires qu’en Centrafrique. Trois pays se sont ainsi ajoutés au rendez-vous de Libreville. Par ordre de proximité traditionnelle avec la France : le Congo, le 2 mars, habitué du pré carré françafricain houspillé ; la RDC, les 3 et 4 mars, nation francophone mais ancienne colonie belge ; l’Angola, le 2 mars, au titre de l’expansion diplomatique en terres lusophones, cette fois autour d’un partenariat de production franco-angolais en matière agricole.

Les forêts du bassin du fleuve Congo cacheront-elles l’arbre du désamour entre la France et les siamois malo-burkinabè ? Emmanuel Macron aura beau jeu de rappeler qu’il était en Afrique de l’Ouest en juillet dernier – CamerounBénin et Guinée-Bissau –, que l’Afrique est bien l’une des priorités désignées de son second quinquennat et qu’il annonça son intérêt pour les pays non-francophones du continent, bien avant le désaveu des opérations Barkhane ou Sabre.

Avec Jeune Afrique

Damien Glez

Par Damien Glez

Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

Au Gabon, décès brutal de Michaël Moussa, ministre des Affaires étrangères

janvier 20, 2023

Fidèle de longue date du président Ali Bongo Ondimba, il a été victime d’un malaise alors qu’il s’apprêtait à participer au Conseil des ministres.

Michael Moussa, ministre gabonais des Affaires étrangères (ici au Conseil de sécurité de l’ONU en octobre 2022), est décédé ce 20 janvier 2023. © DR / UN Photo/Cia Pak

Très proche d’Ali Bongo Ondimba (ABO) et ministre des Affaires étrangères depuis mars 2022, Michaël Moussa Adamo est brutalement décédé ce vendredi 20 janvier à la mi-journée, alors qu’il s’apprêtait à participer au Conseil des ministres, qui se tient au palais du Bord de mer. L’information a été confirmée à Jeune Afrique par une source officielle.

Malaise cardiaque

Selon un témoin présent sur les lieux, Michaël Moussa s’est présenté fatigué ce matin à la présidence, et c’est alors qu’il patientait en salle d’attente avant le début du Conseil des ministres qu’il a été victime d’un malaise cardiaque. Il a immédiatement été pris en charge par les équipes médicales du palais, et transporté en ambulance à l’hôpital militaire de Libreville. Son décès a été constaté aux environs de 12h15, heure locale. Il était âgé de 62 ans.

Cela faisait plus de trente ans qu’ABO et lui se connaissaient. Il avait été son directeur de cabinet lorsque ce dernier était le ministre de la Défense de son père, entre 1999 et 2009. Ancien ambassadeur aux États-Unis, il était rentré à Libreville pour à son tour prendre la tête du stratégique portefeuille de la Défense en septembre 2020 – poste qu’il avait donc cédé à Félicité Ngoubili, elle-même jadis ambassadrice à Paris, en mars 2022.

Avec Jeune Afrique

Cuvette-Ouest: une rébellion armée contre Sassou serait-elle en gestation au Gabon?

novembre 25, 2022

Le régime Sassou soupçonne le Gabon de servir de base arrière à une rébellion armée contre le Congo qui attaquerait à partir de la Cuvette-Ouest. Des mouvements de ces hommes armés sont signalés par les populations des localités frontalières entre les deux pays qui s’accusent mutuellement de déstabilisation.

Un nombre important d’hommes en arme sont visibles dans les localités du Gabon frontalières avec le Congo vers la Cuvette-Ouest. Si le Gabon nie ses accusations, le Congo soupçonne la naissance d’une rébellion armée soutenue par Libreville dans le but de déstabiliser les institutions de Brazzaville.

A Libreville, on estime que Brazzaville nage dans le paranoïa depuis l’affaire Guy Nzouba Ndaba, cet opposant farouche d’Ali Bongo, interpellé avec un milliard Cfa à son retour du Congo. « C’est Denis Sassou Nguesso qui a toujours rêvé placé à la tête du Gabon sa marionnette et non le contraire » confie un officier Gabonais qui a requis l’anonymat.

Il sied de rappeler que le colonel Guy Olivier Mpella, garde rapproché de Denis Sassou Nguesso est celui qui a remis cette somme d’un milliard Cfa à l’opposant Gabonais. Si Guy Nzouba Ndaba parle d’une vente de parcelle, à Libreville, on est convaincu d’un soutien financier pour combattre Ali Bongo. Les services secrets Gabonais ont révélé plusieurs transactions financières entre Brazzaville et certains opposants Gabonais.

Le Congo avait renforcé la présence militaire dans le Niari pour prévenir des incursions armées venant du Gabon et aujourd’hui croit plutôt que la déstabilisation viendrait de la Cuvette-Ouest. « Voilà un pays qui est silencieux face aux incursions de l’armée angolaise sur son territoire et se fait des imaginations sur un soutien Gabonais à une rébellion congolaise » lâche un proche d’Ali Bongo qui s’interroge sur les raisons d’une telle rébellion , sans doute à cause de la mauvaise gouvernance de Mpila.

« Au lieu de nous soupçonner, Brazzaville devrait plutôt nourrir sa population et payer régulièrement ses étudiants et retraités » estime un cadre du parti d’Ali Bongo qui estime que le voleur croit toujours tout le monde le ressemble.

Avec Sacer-infos par Stany Frank

Gabon-Congo: Le colonel Guy Olivier Pella est celui qui a donné 1 milliard à l’opposant gabonais Guy Nzouba Ndama

novembre 16, 2022
 Le colonel Guy Olivier Pella est celui qui a donné 1 milliard à l’opposant gabonais Guy Nzouba Ndama

De gauche à droite colonel Guy Olivier Pella et Guy Nzouba Ndama

L’hebdomadaire Africa Intelligence vient de dévoiler que l’origine de la somme d’un milliard Cfa que possédait l’ancien président de l’assemblée nationale du Gabon passé aujourd’hui à l’opposition Guy Nzouba Ndama à la frontière entre le Congo et le Gabon proviendrait d’un intime du président congolais Denis Sassou Nguesso.

Si le Tribunal de Franceville s’est déclaré incompétent de statuer sur l’affaire concernant le convoi des fonds par l’opposant Guy Nzouba Ndama, à en croire les confrères du média Africa Intelligence, la cour criminelle pourrait bel et bien condamné lourdement l’ancien président du parlement Gabonais.

Guy Nzouba Ndama paierait-il le prix de la lutte d’influence que se livrent Jean Dominique Okemba et le Colonel Guy Olivier Pella ?

Depuis le début de cette affaire, la justice soupçonnerait un financement de Guy Nzouba Ndama par les autorités de Brazzaville. Et, la société civile en est également convaincue. L’argument selon lequel, le président des Démocrates aurait vendu un terrain lui appartenant au Congo d’où cette forte somme, ne convainc personne, même pas lui-même.

Africa Intelligence révèle également une alliance entre Guy Nzouba Ndama et Guy Olivier Pella en vue d’empêcher à Ali Bongo Ondimba de rempiler en 2023. D’ailleurs, les deux messieurs sont des familiers de Robert Bourgi. Ils auraient été aperçus au sein du cabinet de l’avocat français dans le 16e arrondissement. Y étaient-ils pour discuter des contours du soutien dont aurait eu besoin Guy Nzouba Ndama pour remporter la victoire lors des élections de 2023 ? Nous n’en savons rien.

Bien que Guy Nzouba Ndama ait réussi à passer entre les mailles des filets des postes de contrôles congolais avec l’appui de son ami le colonel Guy Olivier Pella, sans que le sécurocrate Jean Dominique Okemba n’en soit informé, ce qui parait très difficile, tant l’homme est connu pour avoir ses yeux et ses oreilles partout.

Notre confrère n’exclue pas que Guy Nzouba Ndama ait fait les frais de la rivalité nourrie entre Jean Dominique Okemba et le patron de la sécurité rapprochée du président Denis Sassou Nguesso.

Quoiqu’il en soit du côté de Libreville, l’on est plus que jamais certain que la piste congolaise est bien la bonne. Le 1 milliard 190 millions de francs CFA proviendrait des autorités de ce pays voisin. Rappelons que Guy Nzouba Ndama, 76 ans, doit désormais être jugé devant la Cour criminelle spéciale de Libreville pour association de malfaiteurs et tentative de corruption, blanchiment de capitaux et… « intelligence avec une puissance étrangère ».

Avec Le Congolais.fr

Franc-maçonnerie au Gabon : qui était à la cérémonie d’installation d’Ali Bongo Ondimba ?

novembre 14, 2022

Le 12 novembre, à Libreville, le président gabonais a été réinstallé Grand maître lors d’une assemblée où de nombreuses délégations maçonniques africaines, européennes et nord-américaines étaient présentes.

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a été réinstallé Grand maître de la Grande loge du Gabon. © WEYL LAURENT/Gabon Presidency/AFP

Les 11 et 12 novembre, à Libreville, l’assemblée générale de la Grande Loge du Gabon a été marquée par la présence continue d’Ali Bongo Ondimba (ABO). En sa qualité de Grand maître, le président gabonais a reçu, le vendredi 11 dans la soirée, les chefs des nombreuses délégations étrangères, dont Andreï Bogdanov, Grand maître de la Grande Loge de Russie.

Le lendemain, au cours du rituel, qui s’est déroulé au temple entre 10 heures et 14 heures, ABO a été réinstallé Grand maître, pour un mandat de cinq ans, par Jean-Pierre Rollet, le Grand maître de la Grande loge nationale française (GNLF).

Deux nominations clés

Le chef de l’État gabonais a nommé et installé Lin Mombo pro-Grand maître et Michel Mboussou député Grand maître (numéro deux). Le premier est l’époux de Marie-Madeleine Mborantsuo, la présidente du Conseil constitutionnel ; le second est celui de Lucie Milebou, la présidente du Sénat.

Une douzaine de Grandes loges africaines (Bénin, Cameroun, Congo, Ghana, Liberia, Mozambique, Nigeria, Sénégal, Togo) avaient envoyé une délégation, menée en général par leur Grand maître : l’homme d’affaires et ex-ministre Alain Roger Coeffé pour le Burkina Faso, l’avocat Sylvère Koyo pour la Côte d’Ivoire, et l’ex-ministre des Affaires étrangères Abdoul Kabèlè Camara pour la Guinée.

En plus des Frères français, russes, turcs et brésiliens, des Nord-Américains, venus du Québec (Canada) et des États-Unis, avaient fait le déplacement. Ce dernier pays était représenté par la Grande Loge de l’État de Virginie et par la Grande Loge du district de Columbia (Washington DC), en la personne du député Grand maître RWB Annas F. Kamara, d’origine sierra-léonaise, qui sera installé Grand maître en décembre.

Le soir, le traditionnel « dîner des dames » a été donné en l’honneur des participants et de leurs épouses, à l’hôtel Nomad.

Suprême conseil

Par ailleurs, en juillet dernier, un Suprême conseil a été institué au Gabon. Chargé de diriger le « rite écossais ancien accepté », il regroupe les Frères appartenant aux degrés les plus élevés (4 à 33) – la Grande Loge réunissant, pour sa part, les grades 1 à 3 (apprentis, compagnons et maîtres). Maixent Accrombessi, l’ancien directeur de cabinet du chef de l’État gabonais, est le Souverain grand commandeur de ce Suprême conseil. Jean-Denis Amoussou, ancien conseiller à la présidence, est, lui, son secrétaire général.

Par Jeune Afrique

Gabon : Guy Nzouba-Ndama renvoyé devant la Cour criminelle spéciale

octobre 26, 2022

L’opposant, qui avait été arrêté en possession d’une forte somme d’argent en liquide, est poursuivi pour blanchiment de capitaux et intelligence avec une puissance étrangère.

L’opposant gabonais Guy Nzouba-Ndama. © Vincent Fournier / JA

Arrêté le 17 septembre à Kabaga, non loin de la frontière avec le Congo-Brazzaville, alors qu’il était en possession d’une forte somme d’argent en liquide (1,19 milliard de F CFA, soit plus de 1,5 million d’euros), l’opposant Guy Nzouba-Ndama attend encore son jugement. Le verdict devait être prononcé, ce 25 octobre, par le tribunal de première instance de Franceville.

Requalification des faits

Accusé de transport de marchandises prohibées et de contrebande, le président du parti Les Démocrates a toutefois vu le tribunal requalifier les faits avant de se déclarer incompétent. Désormais poursuivi pour blanchiment de capitaux, intelligence avec une puissance étrangère, association de malfaiteurs et tentative de corruption, il sera jugé par la Cour criminelle spéciale de Libreville.

L’ancien président de l’Assemblée nationale avait traversé la frontière dans la matinée du 17 septembre pour se rendre au Congo. Il était revenu dans la soirée, au même point de passage, avec de nombreux bagages, ce qui avait attiré l’attention des forces de l’ordre qui avaient procédé à son interpellation.

Cet ancien cacique du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), passé à l’opposition en 2016, réclame la restitution de la somme, qui, selon lui, est le fruit de la vente d’un bien immobilier à Pointe-Noire, au Congo, pour un montant de 1,3 milliard de F CFA.

Les autorités gabonaises, elles, soupçonnent plutôt un financement illicite destiné à soutenir sa candidature à la présidentielle, prévue en août 2023, face au président sortant Ali Bongo Ondimba, dont les relations avec son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso, sont exécrables.

Avec Jeune Afrique par Marwane Yahmed

Violences sexuelles : « La place de ces prêtres est en prison » – Une victime de la Fraternité Saint-Pie-X témoigne

septembre 29, 2022

Victime d’abus sexuels de la part d’un prêtre français au Gabon à la fin des années 1980, Claude a choisi de rompre le silence. Trente ans après les faits, il entend révéler les crimes commis par des pères de la Fraternité Saint-Pie-X. Jeune Afrique a recueilli son témoignage filmé.

Claude, victime de Patrick Groche, témoigne pour Jeune Afrique. © JA

ENQUÊTE – Sans lui, aucune révélation n’aurait été possible. Contacté par Jeune Afrique, Claude est en effet la première victime qui a accepté de témoigner et de rapporter les faits dont il a été victime. Le premier, aussi, et le seul à avoir le courage de le faire face à une caméra, à visage découvert. Sans doute pour obliger ses anciens agresseurs à le regarder en face, les yeux dans les yeux.

Dans le petit appartement des faubourgs de Strasbourg, dans l’est de la France, Claude a juste posé une condition, avant que nous ne commencions à enregistrer son témoignage : garder son patronyme secret. Devenu éducateur, il encadre aujourd’hui des enfants et fréquente par conséquent leurs familles. S’il a choisi de parler, il veut préserver sa vie professionnelle.

L’ancien servant de messe gabonais, qui a commencé à fréquenter la mission de la Fraternité Saint-Pie-X de Libreville à 16 ans à peine, en 1986, a le verbe posé. Les mains croisés, la voix calme et l’émotion contenue, il raconte ce jour où le père Patrick Groche l’a invité dans sa chambre pour, avait-il prétexté, lui donner un roman de jeunesse.

UN MÉLANGE DE « HONTE » ET DE « PEUR » L’A EMPÊCHÉ DE BRISER LE SILENCE

Il ne s’étend pas sur les caresses, les attouchements. Ses silences en disent beaucoup. Suffisamment. Dans un témoignage écrit également envoyé à Jeune Afrique, Claude avait été plus cru. Mais, face caméra, la pudeur l’emporte, sans que son témoignage perde de son poids. Il est précis, accablant. Derrière les rideaux tirés de sa chambre, un prêtre nu l’emmène en enfer, tout en lui glissant à l’oreille : « Les garçons aussi ont le droit de s’aimer. »

Un calvaire de huit ans enfoui pendant un quart de siècle

Claude sera victime durant huit années du Français Patrick Groche, ancien bras droit de l’ex-archevêque de Dakar, le traditionaliste Marcel Lefebvre. D’abord à Libreville donc, puis en France, où le jeune Gabonais part poursuivre ses études, opportunément financées par la Fraternité Saint-Pie-X. Claude ne trouvera le courage de tenir tête à son agresseur et de mettre fin au calvaire qu’en 1994.

L’ancien servant de messe mettra encore vingt-cinq ans à briser le silence. Alors que son fils s’apprête à étudier au Québec, il découvre que le père Groche exerce toujours outre-Atlantique. Le déclic. En 2019, Claude décide de témoigner auprès de la hiérarchie de la Fraternité Saint-Pie-X. Puis il dépose plainte en France. En vain : les faits, trop anciens, sont prescrits.

Pourquoi avoir attendu vingt-cinq ans ? Un mélange de « honte », de « peur ». L’envie d’enfouir l’horreur au plus profond de soi surtout. Depuis la dénonciation des faits, le père Patrick Groche a été rappelé en France par sa hiérarchie. Il vit aujourd’hui à Lourdes, sous l’œil vigilant de Claude et de sa famille, qui se démènent pour découvrir d’autres victimes, les inciter à témoigner et à dénoncer.

Leur objectif : obtenir que le père Patrick Groche soit traduit en justice et forcer la Fraternité Saint-Pie-X, coupable, selon lui, d’avoir couvert les abus et protéger des prêtres criminels, à faire face à ses victimes. Après près de deux heures de témoignage, Claude conclut en s’adressant « aux victimes de la Fraternité » : « Cela ne doit pas continuer. La place de tous ces prêtres est en prison. Pour la protection des innocents et des enfants, il faut les dénoncer. »

Avec Jeune Afrique par Mathieu Olivier

Gabon : les mésaventures de Guy Nzouba-Ndama, placé en garde à vue à Franceville

septembre 18, 2022

L’ancien président de l’Assemblée nationale gabonaise a été arrêté, ce samedi 17 septembre, à la frontière avec le Congo-Brazzaville alors qu’il était en possession d’une forte somme d’argent.

Guy Nzouba-Ndama, à Paris le 16 juin 2016. © Vincent Fournier/JA

Président de l’Assemblée nationale entre 1997 et 2016, Guy Nzouba-Ndama a été arrêté ce samedi à la frontière avec le Congo-Brazzaville alors qu’il était en possession de valises contenant au total plus d’un milliard de francs CFA (plus de 1,5 million d’euros). L’opposant, chef du parti Les Démocrates (10 députés et 4 sénateurs), a été placé en garde à vue dans un commissariat de Franceville, où a il été interrogé.

Bagages suspects

Selon nos informations, Guy Nzouna-Ndama, 76 ans, avait passé la frontière le 17 septembre au matin pour se rendre au Congo, où il a dit aux enquêteurs s’être rendu pour des soins médicaux. Revenu le soir même au point de passage, avec des bagages qui ont attiré l’attention des forces de l’ordre, il a été appréhendé et placé en garde à vue.

Poids-lourd de la politique gabonaise, passé comme beaucoup par le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), il avait démissionné du perchoir en 2016 avant de créer son propre parti l’année suivante.

Il n’avait pas encore officialisé ses intentions, mais envisageait de se présenter à la prochaine élection présidentielle, prévue en août 2023. En avril 2016, il avait annoncé sa candidature à la magistrature suprême avant d’apporter son soutien au candidat Jean Ping au sein d’une alliance de l’opposition face à Ali Bongo Ondimba.

Par Jeune Afrique

Gabon-Tchibanga : 2è Edition concours d’art oratoire

août 29, 2022

Placée sous le haut patronage du Président de la République Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, la 2e édition du concours d’art oratoire en langue Ypunu, organisée par le Ministre de l’Économie Numérique, Jean Pierre Doukaga Kassa, a rendu son verdict ce samedi 27 août 2022 à l’esplanade du du Stade Dialogue de Tchibanga.

Au terme de la dernière confrontation, le jury à déclaré, à égalité des points, les deux (2) équipes finalistes des quartiers Kokondo et château, finalement récompensées des mêmes montants. Les prix et médailles ont été remis aux uns aux autres, par les responsables locaux présents, entre autres, le Préfet de Mougoutsi Roger Romuald Bhongo Mavoungou représentant l’autorité provinciale, Nicole Nouhando empêchée, les 2e Maire Adjt Anaclet Zaye Mbouity représentant le Maire central Jean Charles Yembit Yembit et celui du 1er arrondissement Dieudonné Itoumba Mbadinga.

Placé sous le thème du « mariage coutumier« , la rencontre a suscité un engouement certain, qui a réjoui Jean Pierrre Doukaga Kassa. L’homme politique, appelé « Tata » par les siens, a reconnu le franc succès de cette édition qui tranche avec les balbutiements de l’année inaugurale.

Par cette initiative, le membre du gouvernement montre son intérêt pour la préservation du patrimoine culturel nynois, qui passe aussi par la maîtrise de la langue Ypunu, dans un monde régi par l’oralité. La langue étant un moyen indispensable de communication, un outil essentiel de transmission du savoir.

De ce fait, elle constitue tout un code, permet à l’homme de réaliser une aptitude, d’utiliser au mieux les éléments qui la composent, afin de se comprendre, comprendre le monde, ses semblables et communiquer avec eux.
Il faut dire que la langue est une lentille à travers laquelle nous voyons notre environnement, elle façonne nos valeurs et nos attitudes.

Et donc chaque communauté linguistique ayant ses normes et ses formes, le débat du mariage coutumier chez les punus, thématique de cette édition, commande aussi le respect du code de communication qui, malheureusement, échappe aujourd’hui à plusieurs d’entre nous.

Aussi Jean Pierre Doukaga Kassa a-t-il voulu donner l’occasion aux jeunes de s’approprier la chose, de s’imprégner des règles essentielles, des symboles, des signes et de certaines significations codées, afin de contourner les difficultés que certains peuvent rencontrer en situation réelle de débat d’un mariage coutumier.

AMM/MT avec Gabonnews

Gabon: Fougamou/Joseph Bigoumou tué par un éléphant

août 25, 2022

La découverte macabre se déroule au village Oyenano dans le département de Tsamba Magotsi. Joseph Bigoumou a été tué par un éléphant.

(Gabonews) : Joseph Bigoumou a récemment quitté le terrain familial du village Oyenano à une dizaine de km de la commune de Fougamou pour une partie de chasse . Il portait un fusil de type calibre 12.

Il aurait tenté d’abattre un éléphant. Mais cette mésaventure a tourné au vinaigre. Joseph Bigoumou aurait été terrassé par le pachyderme.

Les populations vont constater durant 2 jours l’absence de l’infortuné puis vont alerter la brigade de Fougamou qui poursuit l’enquête. A 59 ans Joseph Bigoumou perd la vie avec brutalité.

La présence des animaux sauvages remet au grand jour la difficile cohabitation entre l’homme et la faune. L’article 275 du code forestier protège l’éléphant.

Avec Gabonnews par DKT