Posts Tagged ‘Gamal Moubarak’

Égypte: les deux fils de Moubarak arrêtés pour manipulation boursière

septembre 15, 2018

Le Caire – Les deux fils de l’ancien président égyptien Hosni Moubarak dont la révolution de 2011 avait provoqué la chute, ont été arrêtés samedi dans une affaire de « manipulation boursière », selon une source judiciaire.

Après la chute de Hosni Moubarak à la faveur du Printemps arabe, plusieurs procédures judiciaires ont été déclenchées contre l’ancien chef de l’Etat, resté 30 ans au pouvoir (1981-2011), et ses proches.

Gamal et Alaa Moubarak, ainsi que trois autres personnes, sont accusés d’avoir convenu d’acquérir la majorité des actions de plusieurs banques via des sociétés écrans, sans le déclarer en bourse, comme les y obligeait la loi.

Ils ont été arrêtés sur ordre d’un juge lors d’une audience, en leur présence, dans un tribunal pénal du Caire, et doivent être transférés en centre de détention, selon la même source judiciaire. La prochaine audience dans leur affaire a été fixée au 20 octobre.

Alaa Moubarak a confirmé samedi sur Twitter ce placement en détention, en espérant que « la vérité sera un jour révélée » dans cette affaire.

A l’époque des faits reprochés, il se tenait à l’écart de la politique mais il est accusé d’avoir amassé une fortune grâce aux réseaux de son père.

Son cadet Gamal Moubarak, à la tête du puissant comité politique du parti au pouvoir sous le régime de son père, avait lui longtemps été pressenti pour succéder à ce dernier.

Arrêtés en 2011 dans différentes affaires, ils ont été placés en détention provisoire à plusieurs reprises avant de bénéficier de remises en liberté. Ils n’avaient plus été incarcérés depuis leur dernière libération il y a trois ans.

Avec leur père, Alaa et Gamal Moubarak avaient été condamnés en mai 2015 à trois ans de prison pour avoir détourné plus de 10 millions d’euros de fonds publics alloués à l’entretien des palais présidentiels. Leurs périodes de détention provisoire avaient couvert cette peine.

Plusieurs responsables du régime de M. Moubarak, dont l’ancien chef de l’Etat lui-même, accusés dans des affaires de corruption, ont finalement été acquittés.

M. Moubarak, acquitté en mars 2017 pour le meurtre de manifestants, reste toutefois sous le coup d’une enquête pour corruption.

Les autorités sont en revanche accusées d’instrumentaliser le pouvoir judiciaire dans leur répression des opposants et des partisans de l’ex-président islamiste Mohamed Morsi, destitué par l’armée en 2013.

La semaine dernière, un tribunal du Caire a condamné à mort 75 personnes, dont des dirigeants des Frères musulmans, dans l’un des plus grands procès de masse depuis la révolte ayant secoué l’Egypte en 2011.

Une commission judiciaire a annoncé mardi le gel des avoirs de plus d’un millier de membres des Frères musulmans, mouvement classé « terroriste » par Le Caire, et d’entreprises ou associations leur appartenant.

Romandie.com avec(©AFP / 15 septembre 2018 16h21)                                                        

Egypte: la justice ordonne la remise en liberté des fils Moubarak

octobre 12, 2015

Le Caire – Un tribunal égyptien a ordonné lundi la remise en liberté des deux fils de l’ex-président Hosni Moubarak, condamnés en mai à trois ans de prison dans une affaire de corruption, ont indiqué un responsable du tribunal et leur avocat.

Alaa et Gamal Moubarak avaient présenté à la justice une demande de remise en liberté, arguant du fait que le temps qu’ils ont passé derrière les barreaux en détention provisoire depuis la révolte de 2011 qui chassa leur père du pouvoir couvrait leur peine de trois ans, selon le responsable judiciaire et leur avocat, Farid el-Deeb.

Ces derniers mois, plusieurs responsables du régime de M. Moubarak accusés dans des affaires de corruption ont été acquittés tandis que les autorités sont accusées d’instrumentaliser le pouvoir judiciaire dans leur répression des partisans de l’ex-président islamiste Mohamed Morsi.

Avec leur père, Alaa et Gamal Moubarak, âgés d’une cinquantaine d’années, ont été condamnés en mai à trois ans de prison pour avoir détourné plus de 10 millions d’euros de fonds publics alloués à l’entretien des palais présidentiels.

Alaa est un homme d’affaires et Gamal était considéré comme l’héritier politique de Hosni Moubarak.

Arrêtés en 2011, ils avaient été brièvement remis en liberté en janvier 2015, en vertu d’une décision de justice jugeant qu’ils avaient atteint la période maximale légale de détention provisoire. Ils avaient été de nouveau arrêtés en mai, après leur condamnation.

Oui, le tribunal a ordonné leur remise en liberté, a affirmé à l’AFP Me el-Deeb, précisant que les deux hommes avaient purgé leur peine.

Un responsable de la sécurité égyptienne a précisé que les deux hommes devraient être remis en liberté aujourd’hui (lundi) ou demain (mardi), après la finalisation de toutes les procédures.

Les deux fils Moubarak sont toujours accusés dans une autre affaire de corruption, à la Bourse égyptienne. Leur procès est en cours.

La remise en liberté du clan Moubarak représente un dilemme pour le président Abdel Fattah al-Sissi, l’ex-chef de l’armée architecte de la destitution de M. Morsi, souvent accusé d’avoir instauré un régime plus autoritaire que celui de Moubarak.

L’ancien raïs, actuellement détenu dans un hôpital militaire du Caire, doit être rejugé pour complicité dans le meurtre de centaines de manifestants réclamant son départ durant la révolte de 2011.

Dans ce procès, il avait été condamné en première instance à la prison à vie en juin 2012 puis un autre tribunal avait ordonné l’abandon des poursuites en 2014. La Cour de cassation a toutefois ordonné la tenue d’un nouveau procès.

Les procès du clan Moubarak et des responsables de son régime sont désormais éclipsés par ceux intentés contre M. Morsi et les dirigeants de sa confrérie des Frères musulmans, qui ont déjà été condamnés dans plusieurs affaires à la peine de mort ou à de lourdes peines de prison.

Dans les mois qui ont suivi l’éviction de M. Morsi, les forces de sécurité ont tué plus de 1.400 de ses partisans et emprisonné des dizaines de milliers d’autres. Des centaines ont été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs qui ont provoqué un tollé international.

Romandie.com avec(©AFP / 12 octobre 2015 14h05)

Egypte: les deux fils de Moubarak remis en liberté dans une affaire de corruption

janvier 22, 2015

Le Caire – Un tribunal égyptien a ordonné jeudi la remise en liberté des deux fils de l’ex-président Hosni Moubarak en attendant leur nouveau jugement dans une affaire de corruption, a affirmé un responsable du tribunal.

Leur avocat Farid al-Deeb a indiqué à l’AFP qu’Alaa et Gamal Moubarak ont atteint la période maximale légale de détention provisoire et peuvent donc quitter la prison.

Les deux fils doivent être jugés de nouveau avec leur père, l’ex-Raïs renversé en 2011 par une révolte populaire, pour le détournement de plus de 10 millions d’euros d’argent public alloués à l’entretien des palais présidentiels.

Dans cette affaire, les deux fils avaient écopé de quatre ans de prison en mai tandis que M. Moubarak avait été condamné à trois ans de réclusion. Mais après un appel interjeté par les avocats de la famille, la Cour de cassation a annulé le 13 janvier ce verdict et ordonné un nouveau procès.

Dans une autre affaire, un tribunal a blanchi en novembre les trois hommes d’autres accusations de corruption. Et l’accusation de complicité de meurtre a été abandonnée contre M. Moubarak, jugé pour la mort de centaines de manifestants durant la répression du soulèvement de 2011.

La remise en liberté du clan Moubarak représente un dilemme pour l’ex-chef de l’armée et actuel président Abdel Fattah al-Sissi, souvent accusé par les défenseurs des droits de l’Homme d’avoir instauré un régime plus autoritaire encore que celui de l’ex-Raïs, depuis qu’il a destitué et fait arrêter l’islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013.

M. Moubarak va rester en détention dans un hôpital militaire du Caire même si techniquement il est libre, a affirmé son avocat, tandis que les médias étatiques ont indiqué que son éventuelle remise en liberté dépendait d’une nouvelle décision de la justice.

Les procès du clan Moubarak sont désormais éclipsés par ceux intentés contre M. Morsi et les dirigeants de sa confrérie islamiste des Frères musulmans, qui sont quasiment tous derrière les barreaux.

Romandie.com avec(©AFP / 22 janvier 2015 13h12)

Égypte: L’ancien président Hosni Moubarak acquitté par un tribunal du Caire

novembre 29, 2014

Un tribunal égyptien a abandonné samedi les accusations de complicité de meurtre qui pesaient contre l’ex-président Hosni Moubarak, soupçonné d’avoir ordonné de tirer sur les manifestants qui réclamaient son départ en 2011. Des centaines de personnes étaient mortes durant cette révolte qui mettait fin à 30 ans de pouvoir.

L’ex-raïs de 86 ans, qui est entré dans la salle d’audience sur un brancard, a aussi été acquitté d’accusations de corruption dans un autre dossier. Il devrait cependant rester en détention, car il purge une peine de prison de trois ans dans le cadre d’une autre affaire de corruption.

Après l’annonce du verdict par le juge Mahmoud Kamel al-Rashidi, la joie a éclaté dans le tribunal et les deux fils de M. Moubarak, eux aussi accusés de corruption, ont embrassé sur le front l’ancien président, qui s’est contenté d’un sourire discret. Les accusations pesant contre Alaa et Gamal Moubarak ont été abandonnées en raison de la prescription des faits.

Une partie des accusations de corruption contre M. Moubarak portait sur une affaire de vente de gaz naturel égyptien à Israël, qui se serait faite en dessous des prix du marché.

Dans le procès pour complicité de meurtre de manifestants, sept hauts responsables de la sécurité, dont l’ex-ministre de l’Intérieur Habib al-Adly, ont également été acquittés par le tribunal.

Eclipsé par Mohamed Morsi
Plus de 846 personnes ont été tuées durant le soulèvement populaire de 2011 qui a duré 18 jours. Les manifestants réclamant le départ de M. Moubarak avaient affronté les forces de l’ordre et brûlé des postes de police, la brutalité et les abus de la police étant l’une des causes de la révolte.

Lors d’un premier procès, M. Moubarak avait été condamné en juin 2012 à la prison à perpétuité. Cette sentence avait été annulée pour des raisons techniques.

Très médiatisés au départ, ces procès sont aujourd’hui éclipsés par ceux de son successeur, l’islamiste Mohamed Morsi. Ce dernier a ét renversé en juillet 2013 par l’ex-chef de l’armée et actuel président Abdel Fattah al-Sissi.

M. Morsi et la quasi-totalité des dirigeants de sa confrérie des Frères musulmans sont derrière les barreaux et encourent la peine de mort dans divers procès. Ils sont rétroactivement accusés par les médias et une grande partie de l’opinion publique d’être derrière les violences qui ont secoué le pays depuis 2011.

Romandie.com