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Salvador: l’état d’urgence instauré après une vague d’homicides attribuée à des gangs

mars 27, 2022

Le Parlement du Salvador, à la demande du président Nayib Bukele, a approuvé dimanche l’instauration de l’état d’urgence pour un mois dans ce petit pays d’Amérique centrale afin de lutter contre la violence des gangs criminels, accusés d’avoir commis 62 meurtres en 24 heures.

Le décret, approuvé par une large majorité du Parlement, stipule qu' »un régime d’urgence est déclaré sur l’ensemble du territoire national en raison de graves troubles à l’ordre public par des groupes criminels ».

Il restreint la liberté de réunion, l’inviolabilité de la correspondance et des communications, le droit à voir un avocat en détention, et autorise les arrestations sans mandat.

M. Bukele a également décrété « l’alerte maximale » dans toutes les prisons.

« Toutes les cellules seront fermées 24H sur 24H et 7 jours sur 7, personne n’est autorisé à en sortir », a tweeté le président. « C’est un message adressé aux gangs: à cause de vos agissements, vos +gars+ ne verront pas un rayon de soleil ».

Cet état d’urgence « permettra à notre gouvernement de protéger la vie des Salvadoriens et de faire face à la criminalité », a assuré le président de l’Assemblée législative, Ernesto Castro, sur Twitter.

Le président Bukele a précisé que pour « la vaste majorité des gens, la vie continuera comme avant (…) à moins que vous soyez membre d’un gang ou soyez considéré comme suspect par les autorités ».

Selon le bilan officiel, le département central de La Libertad a enregistré depuis vendredi 12 homicides, suivi par la capitale San Salvador et le département d’Ahuachapan (ouest), avec neuf meurtres chacun. Le reste est réparti dans les 11 autres départements du pays.

La police et l’armée du Salvador ont lancé samedi une opération contre la Mara Salvatrucha, un des plus dangereux gangs du pays.

Plusieurs chefs du gang ont été arrêtés et sont accusés d’être « responsables des homicides recensés ces dernières heures », a indiqué la police.

En réponse à cette vague de violences, le président salvadorien avait exhorté samedi le Parlement – dominé par son parti – à déclarer l’état d’urgence.

« Rebond des homicides »

Selon la Constitution salvadorienne, l’état d’urgence peut être mis en place « en cas de guerre, d’invasion du territoire, de rébellion, de sédition, de catastrophe, d’épidémie ou d’autre calamité générale, ou de graves perturbations de l’ordre public ».

« Depuis hier nous assistons à un nouveau rebond des homicides, quelque chose contre quoi nous avions travaillé si dur. Tout en combattant les délinquants dans la rue, nous tentons de déchiffrer ce qui est en train de se passer et qui se trouve derrière et finance tout ça », a déclaré dans un communiqué Nayib Bukele, qui a convoqué une réunion de crise des responsables de la sécurité.

Le chef de l’Etat a demandé au bureau du procureur de traiter avec la même « efficacité » tous les cas de membres de gangs, prévenant qu’il garderait un oeil sur « les juges qui favorisent les criminels ».

« Nous ne reculerons pas dans cette guerre contre les gangs, nous ne nous reposerons pas tant que les criminels responsables de ces actes ne seront pas capturés et traduits en justice », a tweeté la police.

La Mara Salvatrucha, Barrio 18 et d’autres gangs vivant principalement du trafic de drogue et de l’extorsion comptent environ 70.000 membres au Salvador.

Par Le Point avec AFP

En Haïti, l’horreur des viols commis par les gangs

novembre 29, 2021

« Certaines femmes kidnappées n’arrivent même pas à savoir combien d’hommes les violaient »: Judith Fadois a beau travailler depuis plus de six ans en Haïti à la clinique de Médecins sans frontières dédiée à la prise en charge des crimes sexuels, la médecin s’avoue dépassée par l’horreur de certains cas.

Déjà minées par le tabou qui entoure ces crimes dans une société considérée comme machiste, la cruauté accrue des gangs haïtiens lors de certains enlèvements sidère les équipes médicales qui prennent en charge les victimes de violences sexuelles.

« Pour certains cas, je parlerais de mutilation, tellement elles ont été traitées en objet », témoigne sobrement le Dr Fadois, responsable des activités médicales du centre MSF.

Les bandes armées ont virtuellement pris le contrôle de Haïti depuis plusieurs mois, alors même que ce petit pays des Caraïbes faisait déjà face à une pauvreté endémique.

« Pure torture »

Au coeur de la capitale Port-au-Prince, l’équipe du Dr Fadois offre l’assistance médicale d’urgence et le soutien psychologique vital aux victimes mais la gravité des récentes violences a personnellement affecté le personnel de MSF.

« En octobre et novembre, ça n’a pas été facile du tout pour le staff », souffle la médecin qui qualifie certains viols de « pure torture » et évoque « des choses que jamais (elle n’aurait) pensé qu’un humain pouvait faire subir à un autre humain ».

Parmi les premières interlocutrices des victimes, Djynie Sonia Dieujuste assure, avec trois collègues, la permanence à la ligne téléphonique d’urgence, confidentielle, ouverte en continue, gratuitement.

« Nous sommes des humains, nous sommes des femmes: il y a des situations qui nous affectent vraiment », reconnaît l’infirmière qui répond en moyenne à deux ou trois appels par jour.

« Certaines ont des idées suicidaires, c’est pourquoi nous avons des psychologues disponibles 24H sur 24 qui prennent le relais si ça dépasse notre compétence » d’infirmières, précise Mme Dieujuste.

Début novembre, Sophonie, un prénom d’emprunt, a composé le numéro d’urgence.

La jeune fille de 24 ans a subi un viol par deux hommes, entrés par effraction dans son domicile, situé dans un quartier populaire de la capitale.

« Je dormais et j’ai senti que la porte s’ouvrait. J’ai cru que c’était ma tante qui revenait. Ils ont foncé sur moi, ils m’ont bâillonnée puis j’ai perdu connaissance », souffle rapidement sa faible voix.

« Garder ça secret »

« Quand je suis revenue à moi, j’étais totalement nue, mes vêtements étaient déchirés », se rappelle-t-elle.

Après l’attaque, Sophonie envisage d’aller voir la police mais comme elle n’a pu distinguer le visage des deux hommes, elle abandonne l’idée.

Se faire soigner et conseiller au centre MSF aide la jeune femme mais elle se refuse encore à évoquer ce viol collectif à son entourage.

A ses professeurs et amies d’école, après une semaine sans se présenter en cours, elle a simplement annoncé avoir été malade.

« Dans les quartiers, une personne qui a subi un viol est affligée d’une étiquette », atteste Dr Judith Fadois. « Donc les femmes intègrent l’idée de ne pas en parler si jamais ça leur arrivait, » déplore la médecin.

C’est pour briser ce tabou, et car aucune structure médicale ne prenait alors en charge ce pan de la santé publique en Haïti, que MSF a ouvert le centre baptisé « Pran men’m » (« prends ma main », en créole) en mai 2015.

Mariage forcé

L’organisation médicale a également décelé l’urgence de lutter contre certaines pratiques coutumières.

« En province surtout, la tradition est que soit on force la jeune fille à se marier avec son agresseur, soit la famille de la victime est dédommagée financièrement », s’insurge le Dr Fadois.

Pour étendre la prise en charge médicale des violences sexuelles, MSF a organisé des formations pour les professionnels de santé de tous les hôpitaux d’Haïti.

L’occasion pour Judith Fadois de réaliser que la notion du consentement n’était pas une évidence pour ses confrères, imbus de la culture considérée comme machiste de son pays.

« Des médecins hommes me hurlaient dessus, me demandaient +mais d’où vous sortez avec ça ? Ça n’est pas un truc pour notre culture, pour ici+, » se rappelle la médecin.

En six ans, elle peut constater une lente mais notable évolution des mentalités à l’égard du viol.

En revanche, la récente montée en puissance des gangs à Port-au-Prince met en péril cette assistance offerte aux victimes.

« Certaines disent qu’elles ne peuvent pas quitter l’endroit où elles sont à cause de l’insécurité qui y règne: c’est comme si elles étaient en prison, » s’émeut la médecin, impuissante.

Par Le Point avec AFP

Congo: Revue de la presse autour de la sécurité publique, des Diables Rouges et de Guy Brice Parfait Kolelas

juillet 30, 2013

La sécurité avec sept ‘’malfrats présumés’’ interpellés à Brazzaville, les enjeux de la fonction publique africaine dont les ministres réunis à Brazzaville ont élu leur collègue congolais, Guy Brice Parfait Kolélas, à la tête de leur organisation et le football avec la qualification du Congo aux phases finales du CHAN font ce mardi la Une des journaux congolais.

 »Sécurité : sept malfrats présumés arrêtés par la police », titre le quotidien Les dépêches de Brazzaville avant de noter : ‘’Les autorités policières du Congo ont présenté le 28 juillet à Brazzaville sept auteurs supposés d’actes de braquage et d’assassinat à Brazzaville et dans le département du pool (sud-Congo) ».

Sur le même sujet, La semaine africaine, un bihebdomadaire pro-catholique, titre : ‘’Sécurité publique : deux gangs de braqueurs dont les assassins d’un chinois interpellés par la police ».

‘’Ces malfrats, dont l’âge est de 25 à 33 ans, au nombre desquels un policier, trois militaires des forces armées congolaises et trois militaires centrafricains, ont été présenté à la police le 28 juillet à la presse », renseigne le bihebdomadaire.

Sur un tout autre sujet, il parle des conclusions de la 8ème conférence des ministres africains de la Fonction publique tenue à Brazzaville, du 22 au 27 juillet.
‘’8ème conférence des ministres africains de la fonction publique : Guy Brice Parfait Kolélas élu pour un mandat de deux ans », affiche La semaine africaine.

Le quotidien Les dépêches de Brazzaville fait dans sa parution de ce mardi un zoom sur la qualification du Congo aux phases finales du Championnat d’Afrique des Nations(CHAN) qui auront lieu en Afrique du sud en 2014.

 »Championnat d’Afrique des Nations : mission accomplie pour les diables rouges », titre ce quotidien qui ajoute ‘’La troisième édition du CHAN qui se disputera au mois de janvier prochain en Afrique du sud connaitra pour la première fois la participation des Diables rouges (…) qui ont battu les Léopards de la république Démocratique du Congo en match retour des éliminatoires de compétition continentale réservée aux joueurs locaux ».

APA-Brazzaville (Congo)

Nigeria: 48 morts dans l’attaque d’un village par des bandits

juin 19, 2013

Quarante-huitpersonnes ont été tuées par une bande d’hommes armés lors de l’attaque d’un village du nord du Nigeria, apparemment en représailles à la formation d’une milice privée pour lutter contre des voleurs de bétail, a déclaré mercredi un responsable local.

« Des bandits armés ont mené une attaque mardi matin dans le village de Kizara. Quarante-huit habitants ont été tués par des voleurs de bétail qui sèment la terreur dans l’Etat depuis un certain temps », a déclaré à l’AFP Ibrahim Birnin-Magaji, porte-parole de l’Etat de Zamfara où se trouve ce village.

Des dizaines d’hommes armés y ont en moto pénétré avant l’aube, a-t-il précisé.

« Certains d’entre eux sont montés sur la colline qui surplombe le village et ils ont tiré dans toutes les directions », a ajouté M. Birnin-Magaji.

« Ensuite ils sont allés de maison en maison, disant aux habitants qu’ils étaient à la recherche des membres d’une milice locale qui, selon eux, leur avait causé des problèmes.  »

Selon M. Birnin-Magaji, le chef local, l’imam en chef et le leader de la milice font partie des victimes.

Il a expliqué que la police de la localité voisine de Keta avait tenté de s’opposer aux assaillants mais que les policiers, dépassés par leur puissance de feu, avaient dû battre en retraite.

Des milices se sont formées dans de nombreux villages du Nigeria pour défendre les habitants contre les voleurs de bétail et d’autres gangs criminels, menant bien souvent à une série de représailles dans une spirale de la violence.

L’Etat de Zamfara, situé dans le Nord Ouest, a été le théâtre de ce type d’affrontement à plusieurs reprises.

Rien ne permet de faire le lien entre cette nouvelle attaque et le groupe islamiste Boko Haram, qui poursuit une insurrection sanglante dans le Nord Est du Nigeria.

L’armée mène depuis la mi-mai une offensive de très grande envergure contre Boko Haram dans trois Etats du Nord Est –Borno, Yobe et Adamawa où l’état d’urgence a été décrété.

Jeuneafrique.com