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A Gao, les soupçons de fraude électorale réveillent les tensions ethniques

août 5, 2018

Un homme achète un quotidien rapportant les résultats du premier tour de l’élection présidentielle au Mali, le 3 août 2018 à Bamako. / © AFP / ISSOUF SANOGO

Thé à la main, Alassane Maïga ne décolère pas: « On a bourré les urnes dans les zones nomades, pour le candidat du pouvoir ». Dans le nord du Mali, les soupçons de fraude électorale attisent les tensions ethniques.

« On », ce sont les « peaux claires », Touareg et Arabes, précise cet enseignant de Gao convaincu que ce sont les mêmes qui « tous les jours » causent de « l’insécurité », sans pouvoir préciser laquelle de ces communautés il accuse.

« Quand dans un village, il y a 5.000 personnes mais 6.000 qui votent… c’est du bourrage, c’est trop! », tempête cet homme de 45 ans, observateur électoral à Gao lors du premier tour le 29 juillet, dont le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta, est sorti largement en tête, loin devant le chef de l’opposition, Soumaïla Cissé.

Ces allégations, sur toutes les lèvres des partisans de l’opposition depuis la proclamation des résultats officiels provisoires par le ministère de l’Administration territoriale, jeudi soir, sont difficiles à prouver.

Le gouvernement les a annoncés à l’échelle nationale, mais n’a « pas du tout l’intention de les publier en détail, bureau par bureau », a indiqué une source proche du ministère, resté sourd aux demandes répétées de l’opposition et des observateurs internationaux au nom de l’exigence de « transparence ».

Une à une, alors qu’une patrouille de police des Nations unies est venue dans son quartier en prendre le pouls, Alassane énumère les communes proches où les « peaux claires » auraient, selon lui, « bourré les urnes » au profit du président, surnommé « IBK », donné grand favori du second tour le 12 août.

– Insécurité propice aux fraudes –

En mars, les autorités avaient imposé un couvre-feu d’une semaine à Gao, la plus grande ville du Nord, à la suite d’affrontements mortels entre communautés songhaï et arabe.

Le président Ibrahim Boubacar Keïta (gauche) et son principal adversaire, le chef de l’opposition Soumaïla Cissé (droite) votent lors de la présidentielle au Mali, le 29 juillet 2018. / © AFP/Archives / ISSOUF SANOGO, STR

Dans cette région, où l’Etat est peu ou pas présent, les groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015, principalement touareg, ont participé à la sécurisation du vote. Plusieurs habitants de Gao accusent le parti présidentiel d’en avoir profité pour pactiser avec eux afin de truquer le scrutin.

« On entend ça partout en ville », confirme un responsable de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), sous couvert de l’anonymat, sans pouvoir confirmer pour autant qu’il y a bien eu fraude.

Et dimanche, l’entourage de Soumaïla Cissé a annoncé à l’AFP avoir saisi la cour constitutionnelle du pays pour « bourrages d’urnes, violation de la loi électorale, irrégularités » par le camp « IBK ». Deux autres opposants, l’homme d’affaires Aliou Boubacar Diallo et l’ex-Premier ministre Cheick Modibo Diarra, respectivement arrivés troisième et quatrième, ont également saisi la justice.

« Les bourrages d’urnes expliquent notamment les scores d’IBK dans le Nord et le Centre », a affirmé un porte-parole du chef de l’opposition.

« C’est une fraude totale! », lance plus loin Mohammed Touré, en train de prendre le thé avec des amis.

« Dans une commune, ils ont eu 9.772 voix pour IBK et seulement une pour Cissé… mais ils ont 9.000 inscrits! », affirme cet entrepreneur de 31 ans, qui dit tenir ces informations de gens sur place, alors que la participation au niveau national a été officiellement de 43,06%.

– Volonté de paix –

Des soldats maliens patrouillent à Menaka, dans le nord du pays, le 9 mai 2018. / © AFP/Archives / Sebastien RIEUSSEC

Si Gao, aux portes du désert, a été étonnamment calme lors du scrutin, à travers le pays ce sont plus de 700 bureaux de vote, essentiellement dans les zones rurales du centre, sur quelque 23.000, qui n’ont pas pu ouvrir en raison d’incidents violents.

« C’est dans les zones où il n’y a pas de sécurité qu’on entend qu’IBK a volé. Là-bas, les chefs de bureau ont pris les urnes et les ont remplies pour IBK », affirme Abdoulmajid Agagrossi, 23 ans.

Cet électricien au chômage, qui ne demande que « du travail » et de « rester en paix », a affiché sa préférence jusque sur le guidon de son scooter, où trône le visage de Soumaïla Cissé, natif de la région de Tombouctou (nord-ouest), contrairement à IBK, originaire du Sud.

Cinq ans après l’intervention française qui a chassé les jihadistes du Nord, où ils avaient instauré un régime de terreur, les habitants de Gao rencontrés par l’AFP, pro-IBK ou pro-Cissé, s’accordent sur une chose: les violences doivent cesser.

« On veut que le gouvernement travaille pour la sécurité du Mali », résume Ismaël, guide touristique de 24 ans, reconverti vendeur d’artisanat dans la base des troupes de l’opération française Barkhane.

Vêtu d’un boubou blanc écarlate, Idriss Adrega, lui, soutient IBK, car « on ne peut pas nier ce qu’il a fait », tout en regrettant: « Les routes sont mauvaises, il y a beaucoup de choses qui nous manquent, il n’y a pas de sécurité, on nous tire dessus ».

Pour cet imam, « Nous, à Gao, on a trop souffert ».

Romandie.com avec(©AFP / 05 août 2018 20h02)

Mali: attaque « terroriste » contre les soldats français de Barkhane à Gao

juillet 1, 2018

Bamako – Des soldats français de l’opération Barkhane ont été visés dimanche par une attaque « terroriste » dans la région de Gao, dans le centre-nord du Mali, ont indiqué des sources militaires occidentale et malienne.

« Des militaires français de l’opération Barkhane sont tombés ce dimanche dans une embuscade tendue par des terroristes à la sortie qui mène vers la localité de Bourem », a déclaré la source militaire occidentale. Une source militaire malienne a confirmé cette information.

Une habitante de Gao a déclaré de son côté que « c’est une patrouille de l’opération Barkhane qui a été visée par une voiture piégée conduite par un kamikaze (…) de Gao ».

« Très vigilant, un blindé lui a barré la voie et le véhicule kamikaze s’est fait exploser », a déclaré Fatouma Wangara, ajoutant que des hélicoptères de la force Barkhane survolaient le ciel au-dessus de Gao.

« Le périmètre de l’attaque a été complètement bouclé par les militaires français », a indiqué un jeune habitant de Gao, ajoutant que des blessés ont été acheminés à l’hôpital de Gao.

Cette attaque survient alors que le sommet de l’Union africaine s’est ouvert dimanche à Nouakchott, deux jours après un attentat suicide perpétré vendredi au Mali contre le QG de la force conjointe du G5 Sahel lancée en 2017, qui a fait trois morts, dont deux militaires de cette force.

Le président français Emmanuel Macron doit rencontrer lundi à Nouakchott, en marge du sommet de l’UA, ses homologues du G5 Sahel, une organisation régionale regroupant la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad

En fin de sommet, M. Macron discutera avec ses homologues du G5 Sahel de la lente montée en puissance de la force conjointe mise en place par cette organisation régionale siégeant à Nouakchott pour lutter contre les jihadistes.

La France, qui conduit dans la région l’opération Barkhane, soutient ce projet, y voyant un possible modèle de prise en main par les Etats africains de leur propre sécurité.

Mais sa mise en oeuvre est pour l’instant marquée par les problèmes de financement et les accusations de violations des droits de l’homme par les troupes de la force conjointe, basée à Sévaré (Mali).

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.

Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013 d’une intervention militaire française.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et internationales, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.

Romandie.com avec(©AFP / 01 juillet 2018 13h23

Mali: l’armée française a tué ou capturé une vingtaine de jihadistes

avril 30, 2017

Des militaires maliens lors d’une visite du président français François Hollande à Gao, le 13 janvier 2017 / © AFP / STEPHANE DE SAKUTIN

La force française Barkhane a tué ou capturé une vingtaine de jihadistes ce week-end, au sud-ouest de Gao (Mali), dans zone où un soldat français avait été tué le 5 avril près de la frontière avec le Burkina Faso, a annoncé dimanche l’état-major dans un communiqué.

« Depuis samedi 29 avril, la force Barkhane est engagée dans une opération qui a permis de neutraliser près d’une vingtaine de terroristes dans la forêt de Foulsaré à proximité de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso, au sud-ouest de Gao », a-t-il indiqué.

Ils ont été tués ou capturés, a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’état-major, le colonel Patrik Steiger, sans plus de précisions.

Des avions de chasse Mirage 2000 ont d’abord effectué des frappes sur des dépôts logistiques repérés lors d’une récente opération dans la forêt, considérée comme une refuge de groupes terroristes armés.

C’est lors de cette opération que le caporal-chef du 6è régiment du génie d’Angers, Julien Barbé, avait été tué, victime de tirs directs.

Deux hélicoptères d’attaque Tigre sont ensuite intervenus pour sécuriser la zone et permettre de poser de commandos montagne par hélicoptère Caïman.

« Au lever du jour, vers 05h30, les commandos montagne rejoints par des commandos parachutistes et des équipes opérationnelles de déminage ont procédé à la fouille de la zone d’opération », a ajouté l’état-major.

« De l’armement, des munitions, des lance-roquettes et des composants destinés à la fabrication d’engins explosifs ont été découverts en quantités importantes » et détuits, a-t-il poursuivi.

La force Barkhane mobilise 4.000 soldats français sur cinq pays du Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Mauritanie).

Elle a pour mission « d’appuyer les forces armées des pays partenaires » dans leur lutte contreterroriste et de « favoriser une appropriation africaine de la gestion des crises », souligne le communiqué.

Les jihadistes ont été en grande partie chassés du nord du Mali par l’intervention française Serval en 2013. Mais des zones entières du pays échappent toujours au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes.

Le caporal-chef Barbé avait été tué lors d’une opération conjointe avec les forces maliennes et burkinabés. Lors de cette opération,menée du 27 mars au 10 avril, deux jihadistes ont été tués, huit capturés et « plusieurs dizaines de suspects » remis aux autorités burkinabés, selon l’état-major français.

Romandie.com avec(©AFP / 30 avril 2017 23h58)

Mali : un attentat-suicide fait au moins 47 morts dans un camp militaire de Gao

janvier 18, 2017

Casques bleus effectuant une patrouille aux environs de Tombouctou, dans le nord du Mali, en juillet 2013. © Rebecca Blackwell / AP / SIPA

Un attentat-suicide contre un camp du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC), chargé de déployer les patrouilles mixtes, a fait au moins 47 morts et 115 blessés mercredi matin à Gao, dans le nord du Mali, selon le gouvernement.

« L’attaque a eu lieu ce matin à 8h40, heure locale et GMT », a affirmé mercredi 18 janvier une source militaire au sein de la mission de l’ONU au Mali (Minusma).

Le camp militaire du MOC, situé à Gao, a été pris pour cible. Le MOC est chargé de déployer les patrouilles mixtes composées des signataires de l’accord de paix de mai-juin 2015 à savoir les forces maliennes, la Plateforme (la coalition pro-gouvernementale) et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, l’ex-rebellion à dominante touareg).

« Le bilan est de 47 morts, dont cinq kamikazes », a affirmé le gouvernement malien. La Minusma a pour sa part précisé que les membres de la Plateforme victimes de l’attaque-suicide comprenaient des hommes du Groupe d’auto-défense touareg Imghad et alliés (Gatia).

« Le bilan est de plusieurs dizaines morts et plusieurs dizaines de blessés », a confirmé à Jeune Afrique la porte-parole de la force de la Minusma, Radhia Achouri, sans donner plus de détail sur les circonstances de l’attaque.

Trois jours de deuil national

Suite à cet attentat-suicide, le chef de l’État Ibrahim Boubacar Keïta a décrété trois jours de deuil national.

La présidence malienne a par ailleurs précisé sur son compte Twitter que le ministre de la Défense, Abdoulaye Idrissa Maïga se rendait à Gao ce mercredi. Le ministre français de l’Intérieur Bruno Le Roux a de son côté dénoncé un « attentat majeur avec une symbolique forte ».

Jeuneafrique.com avec AFP

Mali : Paris confirme l’enlèvement d’une Française à la tête d’une ONG

décembre 25, 2016

Des soldats maliens, le 12 juillet 2016 à Gao. © SOULEYMANE AG ANARA/AFP

Les autorités françaises confirment l’enlèvement samedi à Gao, dans le nord du Mali, d’une Française, Sophie Pétronin, dirigeant une ONG d’aide à l’enfance, a indiqué dimanche le ministère français des Affaires étrangères.

Les autorités françaises, en lien avec les autorités maliennes, sont pleinement mobilisées pour rechercher et libérer, le plus vite possible, notre compatriote, a indiqué dans un communiqué le porte-parole du quai d’Orsay, Romain Nadal. Le ministère a ajouté être en contact avec la famille de Mme Pétronin.

Des soldats français de la force Barkhane participent activement aux recherches au côté des Maliens, a indiqué une source militaire française, sans plus de précisions.

L’opération Barkhane contre les jihadistes, forte de 4.000 hommes, est déployée depuis août 2014 sur le Mali, la Mauritanie, le Tchad, le Niger et le Burkina Faso. Les Français sont en nombre sur la base de Gao, un des piliers de la force Barkhane au Sahel.

Samedi, une source de sécurité malienne et deux élus locaux de la grande ville du Nord du Mali, à 1.200 km de Bamako, avaient indiqué à l’AFP que Sophie Pétronin, qui a également la nationalité suisse, avait été enlevée à Gao par des hommes armés.

Elle travaillait de longue date à Gao à la tête d’une ONG qu’elle a créée pour venir en aide aux enfants souffrant de malnutrition.

Le nord du Mali est une région instable, dont le contrôle échappe encore largement aux forces de sécurité maliennes et étrangères qui participent à l’intervention militaire internationale toujours en cours dans le pays contre les groupes jihadistes.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée régulière face à une rébellion de groupes touareg.

Jeuneafrique.com avec AFP

Nord du Mali: deux morts et un blessé dans l’attaque d’un convoi de la Minusma

avril 18, 2015

Bamako – Deux personnes ont été tuées et une autre a été blessée par balle près de Gao, dans le nord du Mali, dans l’attaque d’un convoi de fournisseurs civils de la Mission de l’ONU au Mali, a annoncé samedi la Minusma.

Deux assaillants ont stoppé le convoi à 15 km de Gao, la plus grande ville du nord du Mali, ont froidement abattu deux des chauffeurs et fait un blessé par balle vendredi vers 19H00 (GMT et locales), a affirmé la force des Nations unies dans un communiqué.

Les assaillants ont ensuite mis le feu aux camions tandis que les autres membres du convoi réussissaient à prendre la fuite, a ajouté le communiqué.

La force de l’ONU condamne fermement cette nouvelle attaque touchant des civils innocents et met tout en oeuvre pour que les responsables soient appréhendés, traduits en justice et qu’ils répondent de leurs actes.

Cette attaque survient quelques jours après un attentat-suicide qui a visé mercredi une base de l’ONU également près de Gao, tuant deux civils et blessant neuf soldats nigériens.

L’attentat a été revendiqué par le groupe jihadiste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, dans un enregistrement audio diffusé vendredi par l’agence privée mauritanienne Al-Akhbar.

La Minusma est déployée depuis juillet 2013 à la suite de l’opération française Serval lancée en janvier 2013 pour chasser les jihadistes du nord du Mali qui était tombé en 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle du pouvoir central malien où ces groupes continuent de mener des attaques, notamment des attentats suicides, de poser des engins explosifs et de perpétrer des enlèvements.

Romandie.com avec(©AFP / 18 avril 2015 14h39)

Avion d’Air Algérie: l’armée française récupère les corps au Mali

juillet 25, 2014

Des soldats français ont commencé vendredi à récupérer les corps des 118 victimes de la catastrophe de l’avion d’Air Algérie qui s’est écrasé dans le nord du Mali. L’épave de l’avion avait été localisée jeudi soir dans la région de Gossi, près de la frontière burkinabée.

Les autorités aéroportuaires du Burkina Faso confirment la présence de 118 personnes de 14 nationalités, dont 54 Français et une Suissesse. Elles voyageaient à bord de l’avion de la compagnie espagnole Swiftair affrété par Air Algérie pour un vol entre Ouagadougou et Alger.

« Les débris de l’avion sont concentrés sur un espace limité, mais il est encore trop tôt pour tirer les conclusions », a expliqué François Hollande. Le chef de l’Etat français a ajouté qu’une boîte noire de l’avion a été retrouvée et acheminée à Gao, au Mali, principale base des troupes françaises dans la zone. « Il y a des hypothèses, et notamment climatiques, mais nous n’en écartons aucune », a-t-il poursuivi.

Selon un responsable à Gossi, des gardiens de troupeaux ont assisté au crash. « C’était sans doute une tempête et il a été frappé par la foudre. Les gardiens disent que l’appareil était en feu quand il est tombé, avant de s’écraser », selon ce responsable.

Attentat écarté

A ce stade de l’enquête, les autorités françaises écartent la piste de l’attentat. « Il n’y avait pas « de personnes suspectes » enregistrées à bord de l’avion, a déclaré à Ouagadougou la secrétaire d’Etat aux Français de l’étranger, Fleur Pellerin.

Plus tôt, le secrétaire d’Etat français aux Transports, Frédéric Cuvillier, avait lui écarté la possibilité d’un tir depuis le sol, acte « hautement improbable voire impossible », a-t-il dit.

Sécuriser la zone

Près de 100 soldats français en provenance de Gao, dans le nord du Mali, sont arrivés vendredi sur les lieux du crash. Ils étaient accompagnés de 60 soldats maliens et 40 Néerlandais de la Minusma, la force de paix de l’Onu au Mali. Leur mission est de sécuriser la zone et de recueillir des éléments utiles à l’enquête.

Ils ont aussi pour mission d’acheminer les corps à Gao pour y être identifiés. Ce qui prendra du temps, car la zone où se situe l’épave est à huit ou neuf heures de route et de piste de cette ville du nord du Mali.

Romandie.com

Mali : Serval dit adieu à Bamako

avril 30, 2014
Les troupes de l'opération Serval ­cantonnées près de Bamako comptent 500 hommes. © AFP

Les troupes de l’opération Serval ­cantonnées près de Bamako comptent 500 hommes. © AFP

Redéploiement en perspective pour les forces françaises de Serval basées près de Bamako : en juin, elles devraient être transférées à Gao (nord du Mali) et N’Djamena (Tchad).

À en croire des sources françaises et maliennes, les cinq cents militaires de l’opération Serval ­cantonnés au camp Damien-Boiteux, près de l’aéroport de Bamako, plieront bagages d’ici au mois de juin. Estimant terminée la guerre de libération du Mali, Paris ne voit plus l’utilité de conserver un centre de commandement dans la capitale. Plusieurs options sont sur la table, mais ces troupes seront ­probablement transférées à Gao et à N’Djamena, futurs centres névralgiques du nouveau dispositif français de lutte contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne.

Jeuneafrique.com avec AFP

Mali: des soldats maliens en route vers Kidal occupée par le MNLA

juin 4, 2013

BAMAKO – Des soldats maliens étaient en route mardi vers la ville de Kidal (nord du Mali) occupée par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg) qui s’oppose à la présence de l’armée malienne sur place, a appris l’AFP auprès du porte-parole de l’armée à Bamako.

Ce mouvement de troupes en direction de Kidal intervient après l’expulsion ce week-end vers Gao de dizaines de membres des communautés noires de la ville par le MNLA, selon des témoins, et le jour d’un nouvel attentat suicide commis contre un chef militaire de ce mouvement à Kidal.

Pour le moment, il s’agit d’aller à Anefis en vue de préparer l’entrée à Kidal, a déclaré le porte-parole de l’armée, Souleymane Maïga. L’arrivée de soldats maliens à Anefis, localité située environ à mi-chemin entre Gao et Kidal, a été confirmée par des habitants.

Ils (les militaires maliens) sont en route vers Kidal et ils viennent d’arriver à Anefis en grand nombre et lourdement armés, a déclaré à l’AFP un habitant de cette localité située à 150 km au nord de Gao, la plus grande ville du nord du Mali, et à 200 km au sud de Kidal.

Le porte-parole de l’armée n’a pas souhaité préciser le nombre de soldats maliens envoyés pour reconquérir Kidal. Il a parlé de quatre groupements tactiques interarmes mobilisés pour y parvenir et redéployés dans d’autres secteurs stratégiques afin de resserrer le dispositif autour de Kidal.

Le gouvernement malien a dénoncé une épuration raciale contre les populations noires à Kidal, et réaffirmé que la présence de l’armée malienne dans cette ville n’était pas négociable et interviendrait le plus vite possible avant le premier tour de l’élection présidentielle prévu le 28 juillet.

Nous ne pouvons pas accepter que des Maliens soient pris en otages par des criminels, avait déclaré lundi le ministre malien des Affaires étrangères, Tièman Coulibaly, dans un entretien accordé à l’AFP à Paris. L’armée va marcher sur Kidal, avait-il dit, ajoutant: ce qui s’est passé à Kidal risque d’accélérer l’agenda.

Le MNLA a démenti toute chasse aux Noirs, assurant rechercher des éléments infiltrés envoyés par les autorités maliennes. Selon le MNLA, plusieurs dizaines de personnes, dont un officier malien, ont été arrêtées par ses hommes à Kidal.

Romandie.com

Mali : la mort du Général Garba ne doit entamer en rien la détermination des forces de la CEDEAO (Général Bakayoko)

mai 11, 2013

 

APA-Abidjan (Côte d’Ivoire)

Le Général de corps d’armée, Soumaïla Bakayoko, président du Comité restreint des Chefs d’Etat-major de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a estimé samedi soir à Abidjan que la mort du général nigérien Yaya Garba, Commandant en second de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) ‘’ne doit entamer en rien la détermination’’ des forces ouest africaines à travailler pour permettre au Mali d’avoir une ‘’vie normale’’.
‘’Cette disparition du Général Garba ne doit entamer en rien notre détermination (…) Elle doit renforcer notre cohésion afin que la mission pour laquelle il est allé au Mali aboutisse (…)  », a déclaré, le Général Bakayoko, par ailleurs Chefs d’Etat-major des armées ivoiriennes à l’issue d’une réunion du Comité restreint des Chefs d’Etat-major de la CEDEAO.

‘’Nous avons arrêté des recommandations qui permettront d’exécuter parfaitement cette mission (de l’ONU) et surtout permettre au Mali de renouer avec une vie normale » a-t-il ajouté, sans citer la moindre recommandation faite lors de cette réunion.

Le Général nigérien, Yaya Garba, Commandant en second de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) a été retrouvé samedi matin, mort dans son lit au Mali.

‘’Le Commandant en second de la MISMA, le général Yaya Garba est mort hier nuit dans sa chambre », a déclaré le Général de corps d’armée, Soumaïla Bakayoko, précisant que ‘’nous ne savons pas encore les raisons de cette mort qui nous attriste beaucoup ».

‘’Nous venons de perdre un officier général de grande valeur en sa personne », a-t-il noté en adressant ses condoléances les ‘’plus attristées au Niger et à l’ensemble des populations du Niger ».

Le Niger a déployé un important contingent militaire avec 650 éléments répartis dans les régions de Gao, Ménaka et Ansongo au Nord Mali.

Un avion de chasse de l’armée du Nigéria engagé dans la force africaine au Mali s’était écrasé lundi dans l’ouest du Niger, tuant les deux pilotes.

 
Apanews.net