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Côte d’Ivoire : Bernard Kieffer a écrit à Gbagbo

septembre 10, 2015

Affiche réclamant la vérité sur l'affaire Guy-André Kieffer, en avril 2014, à Abidjan, pour le dixième anniversaire de sa disparition. © Issouf Sanogo/AFP

Affiche réclamant la vérité sur l’affaire Guy-André Kieffer, en avril 2014, à Abidjan, pour le dixième anniversaire de sa disparition. © Issouf Sanogo/AFP

Laurent Gbagbo sait-il quelque chose sur la mort de Guy-André Kieffer ? Dans une lettre, le frère du journaliste franco-canadien disparu à Abidjan en 2004 implore l’ancien président ivoirien de s’exprimer.

Frère cadet de Guy-André Kieffer, le journaliste franco-canadien disparu le 16 avril 2004 à Abidjan, Bernard Kieffer a, le mois dernier, adressé une lettre à l’ancien président Laurent Gbagbo pour l’implorer de dire tout ce qu’il sait de l’affaire. Son correspondant n’a pas encore répondu, mais Kieffer ne désespère pas de relancer l’enquête sur la mort de son frère, après quatre ans de stagnation. À Abidjan, le dossier a récemment changé de mains. L’instruction est désormais conduite par la Cellule spéciale d’enquête relative à la crise postélectorale.

Jeuneafrique.com

Côte d’Ivoire: Gbagbo déclaré « président » de son parti par ses partisans

avril 30, 2015

Côte d'Ivoire: Gbagbo déclaré 'président' de son parti par ses partisans
Côte d’Ivoire: Gbagbo déclaré « président » de son parti par ses partisans © AFP

L’ex-chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo, détenu par la Cour pénale internationale, a été déclaré jeudi « président » de son parti par un millier de militants, une démarche jugée sans « aucune valeur » par la direction de cette formation en pleine crise.

Ces partisans se sont retrouvés à Mama, village natal de M. Gbagbo dans l’ouest du pays, pour une cérémonie d' »investiture » de leur champion à la tête du Front populaire ivoirien (FPI). C’est le dernier épisode en date de la crise qui déchire la principale formation d’opposition.

« Camarades, vous venez d’investir Laurent Gbagbo comme président du Front populaire ivoirien », a lancé Sébastien Dano Djédjé, un proche de l’ex-chef de l’Etat, depuis le préau de sa maison, pillée durant la crise postélectorale de 2010-2011.

Les militants présents, dont la plupart portaient un T-shirt à l’effigie de M. Gbagbo faisant le « V » de la victoire, ont alors hurlé de joie, a constaté l’AFP.

Dans une déclaration écrite transmise à l’AFP, les partisans de M. Gbagbo ont annoncé leur « refus de participer à la présidentielle » d’octobre, exigeant notamment « la libération du président Gbagbo, le candidat naturel du FPI », pour revenir sur leur décision.

Le président du parti, Pascal Affi N’Guessan, confronté depuis des mois aux « frondeurs » pro-Gbagbo au sein du FPI, avait à l’inverse affirmé samedi que le parti serait présent à ce scrutin clé pour la stabilisation du pays.

Jeudi, il a jugé que les déclarations du camp rival n’avaient « aucune valeur ». « Les autorités du parti n’ont convoqué aucun congrès à Mama », a-t-il expliqué depuis Brobo (centre), où il tenait meeting.

« Je suis affligé de constater que ces camarades s’enferment dans des attitudes puériles », qui ne « font pas avancer la lutte ni pour la libération de Laurent Gbagbo, ni pour la reconstruction de la Côte d’Ivoire », a-t-il poursuivi, interrogé par l’AFP.

Le FPI est plus que jamais divisé entre deux camps.

Le premier, derrière Pascal Affi N’Guessan, veut aligner un candidat au scrutin d’octobre face au président Alassane Ouattara. Mais le camp rival refuse un tel scénario et fait de la libération de M. Gbagbo « le coeur de la stratégie de lutte du parti ».

« Affi n’existe plus. C’est du passé. Laurent Gbagbo a été élu président du FPI. Pour nous, c’est une victoire et tout un programme », a lancé Hubert Oulaye, un cadre pro-Gbagbo, depuis Mama.

Les deux camps qui s’affrontent au sein du FPI se sont opposés à plusieurs reprises devant la justice ivoirienne. Elle a notamment prononcé fin 2014 l’irrecevabilité de la candidature de M. Gbagbo à la tête du parti. Ses partisans avaient fait appel, la décision est attendue le 5 juin.

L’ancien chef de l’Etat est écroué depuis fin 2011 à La Haye, où il doit être jugé par la Cour pénale internationale (CPI) pour des « crimes contre l’humanité » présumés commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011.

Née du refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de novembre 2010, la crise a fait plus de 3. 000 morts.

Le meeting de Mama s’est passé dans le calme. Mais, avant cet événement, des échauffourées avaient eu lieu mercredi soir et jeudi matin entre sympathisants et forces de l’ordre, qui ont lancé des gaz lacrymogènes et effectué des tirs de sommation, selon plusieurs témoins présents.

« La tension était vive ce matin. Il y a eu quelques affrontements », a confirmé un gendarme, requérant l’anonymat. « On n’a pas fait de prisonniers. Il n’y a pas de blessés », a-t-il assuré.

« Ici, c’est Gbagbo ou rien. Gbagbo, c’est notre choix et notre espoir », a lancé un jeune, le visage badigeonné de peinture noire, un foulard rouge sur la tête.

Jeuneafrique.com

Côte d’Ivoire : Charles Blé Goudé inculpé, fin de cavale pour le « général de la rue »

janvier 22, 2013

Charles Blé Goudé pourrait être trasféré à la CPI. Charles Blé Goudé pourrait être trasféré à la CPI. © Reuters

La cavale de Charles Blé Goudé a pris fin. Arrêté au Ghana le 17 janvier, l’ancien leader de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) a été transféré à Abidjan et inculpé par la justice ivoirienne pour « crimes de guerre ». Un retour au pays après vingt mois d’exil pour ce pur produit du système Gbagbo.

Arrêté le 17 janvier près d’Accra (Ghana), et transféré à Abidjan moins de 24 heures plus tard, Charles Blé Goudé a été inculpé, lundi 21 janvier, par la justice ivoirienne pour « crimes de guerre ». Selon un communiqué que la télévision nationale ivoirienne, la RTI, a rendu public, « dans le cadre des procédures judiciaires ouvertes contre lui en Côte d’Ivoire », le leader des Jeunes patriotes « a été présenté ce matin [lundi 21 janvier] au juge d’instruction (…). Il lui est reproché notamment les faits suivants : crimes de guerre, assassinats, vols en réunion, dégradation et destruction de biens d’autrui. »

La cavale du « Général de la Rue » semble donc terminée. Retour sur son parcours, de la Fesci à Abidjan, en passant par l’exil ouest-africain.

Jeuneafrique.com par Mathieu Olivier

Sénégal : Marième Faye Sall, nouvelle première dame

mars 26, 2012

Avec la victoire de Macky Sall contre Abdoulaye Wade au second  tour de la présidentielle, le Sénégal change de président mais aussi de première  dame. Et, pour la première fois dans l’histoire du pays, c’est une Sénégalaise  « pur jus », Marième Faye Sall, qui occupe le poste. Portrait.

Marième Faye Sall ne lit pas les journaux, mais elle sait que  l’ex-« presse du Palais » (pro-Wade) la compare déjà à Simone Gbagbo.  Devenue nouvelle première dame du Sénégal, l’épouse de Macky Sall serait une « femme de pouvoir », une pieuse qui pousserait son mari à la  radicalité. Les ressemblances physiques entre l’une et l’autre font que le  rapprochement est tentant.

Viviane Wade, le meilleur atout de Karim ?

Macky Sall n’était pas encore né quand Viviane Wade, née Vert, en  1932, à  Besançon (France), a rencontré Abdoulaye Wade. Elle avait  20 ans. Depuis,  elle n’a cessé de le soutenir, dans l’opposition comme  au Palais. Les anciens  collaborateurs de Wade la décrivent comme une  femme de pouvoir qui a pris  l’ascendant sur le président sortant.  « Comme leurs deux enfants – leur fils, Karim, et leur fille,  Sindiély -, elle joue un rôle  important », indique un ancien ami de la  famille. « Viviane est une  femme discrète et simple », poursuit-il. Avec  son association Éducation  Santé, créée en 2000 après la victoire  d’Abdoulaye, elle s’est fait adopter par  les Sénégalais. « Mais le  pouvoir l’a changée. Elle a perdu le sens des  réalités. C’est elle qui  soutient depuis le début l’ascension de  Karim. »

Cette influence se limite à la sphère privée – ce qui n’est pas rien,   après quarante-neuf années de mariage. Au Palais, elle ne joue pas à la   vice-présidente. Certes, elle a parcouru le pays avec son mari ces  dernières  semaines. Lors des meetings, elle était au premier rang.  « Mais elle ne  participe à aucune de nos réunions », assure un membre de  l’équipe de  campagne. En 2007, elle avait parcouru le pays en long et en large. À l’époque,   les femmes des ministres lui avaient proposé de l’aider dans sa  mission, mais  elle avait refusé. À leur tête, une certaine Marième Faye  Sall. Macky Sall  était alors le directeur de campagne de Wade, et les  deux femmes, qui se vouent  encore aujourd’hui un respect mutuel, étaient  amies.

Celui entre Viviane Wade, l’épouse du président sortant, et Dominique Ouattara l’est aussi. Toutes  deux sont françaises, blanches, blondes, et on leur prête des amitiés dans  certains milieux d’affaires franco-africains. Mais le Sénégal n’est pas la Côte d’Ivoire

Contrairement à sa réputation, Marième Faye Sall, la quarantaine (elle refuse  de donner son âge), n’a que peu de prise sur son mari. Du moins en politique.  Selon un ami du couple, « c’est une femme au foyer dévouée. Elle ne  s’écrase pas à la maison, mais ne joue pas non plus les intruses en  dehors ». Lorsqu’elle a rencontré Macky en 1992, à Diourbel, cette Sérère  née à Saint-Louis n’était qu’une lycéenne. Trois ans plus tard, enceinte, elle  laisse tomber ses études pour se consacrer à sa famille.

Certes, elle a, selon ses proches, « un caractère bien trempé » et « n’hésite pas à se dresser quand elle flaire les mauvais coups ». Lorsque son mari était Premier ministre, de 2004 à 2007, elle n’a pas laissé que  de bons souvenirs – elle avait la réputation de faire et défaire les carrières.  Mais elle a retenu la leçon, affirme son entourage. Aujourd’hui, elle reste à  bonne distance de la politique. Jamais elle n’a participé à une réunion de  l’Alliance pour la République (APR), le parti créé par Sall en 2008, pas plus  qu’elle ne s’est impliquée dans la campagne électorale. « Elle est très  proche de son mari, mais n’a aucun pouvoir sur lui, résume un ami. Ils discutent  comme un couple peut le faire, mais il ne la suit pas toujours. » C’est un  détail pour elle, mais, après l’élection de son époux le 25 mars, au second tour de  la présidentielle, elle est désormais la première Sénégalaise « pur  jus » à prendre les clés du Palais. La femme de Senghor était une  Française, celle de Diouf une métisse, celle de Wade est, elle aussi, française  (voir encadré).

Jeuneafrique.com

Ils ont vendu Gbagbo

septembre 2, 2011

Ils ont vendu Gbagbo qui broie du noir à Korhogo, ces crapauds politiques qui croassent dans les mares de l’exil entre faux bonds de liberté et fausse conscience de patriotes…devenus apatrides.

Lâches, couards, ils ont extorqué la vie des jeunes de Yopougon, Marcory, Koumassy, II Plateaux, Cocody, Anyama, Port-Bouët pour nourrir leur propre ambition, poussant les jeunes à mourir en leur lieu et place.

Ils ont fui, pris la route de l’exil, la semelle des chaussures pleine de poussière, la bouche pleine d’insultes et de morve xénophobe de la Place de la République caressant dans leur poche des billets d’argent, seuls recours de leur nouvelle condition humaine.

A travers leurs discours et leurs écrits, ils ont semé la haine, l’acrimonie, l’inimitié, la mégalomanie, le mépris et l’orgueil vantant des qualités idéologiques de nationaliste et de souverainiste, hors du temps et non-actuel. Simples vernis de mots anachroniques, désuets et surannés, ils ont été la pègre de la nation qui a pris son temps à leur tendre une oreille attentive alors qu’ils étaient de grands menteurs, des fossoyeurs de la République.

Avec des slogans de « libérateurs et de réfondateurs », ils ont importé des mercenaires(des bourreaux et vampires de la mort), des déchets toxiques qui continuent d’empoisonner l’atmosphère à Djibi-village où la population est prisonnière d’un relent exécrable, escroquant les victimes avec l’argent de Trafigura mais aussi détournant par des Fonds de placement les économies de paisibles citoyens aujourd’hui impayés, protégeant leurs auteurs.

Ils ont obtenu tous les grades dans la Réfondation allant de l’ignominie en passant par l’opprobre et la Dictature.

Ils croient que le monde est une vessie qui peut continuer à soutenir leur mensonge d’urine car l’urine quand elle est pleine dans la vessie, sort sans permission.

Sortez si vous êtes « garçons » pour affronter la justice et répondre de vos actes devant la société. Sortez si vous êtes courageux comme le fils de Mama qui a refusé de fuir attendant ses dernières heures de responsabilité, le 11 avril pour répondre de ses actes. Sortez comme Désiré Tagro qui a obéi à la demande de son mentor en donnant sa vie pour une cause qu’il avait crue juste, loin des fuyards qui chantent sur le toit des pays étrangers et des médias.

Un homme politique n’a pas peur du vent de la persécution, il assume car mourir ou faire la prison est un honneur, une façon d’exprimer sa dignité, de réaliser son désir le plus fou.

Ne soyez pas la torche qui éclaire le jour car le peuple est déjà dans la lumière. Sortez dans la nuit de vos idées, de votre combat comme Mamadou Koulibaly. Ne laissez pas seuls Miaka Oureto, Tano Djé Djé, Lorougnon et bien d’autres continuer cette lourde tâche dans une opposition qui a du plomb dans l’aile et manque de souffle politique. De conviction.

Vos déclarations et vos interviews n’ont plus droit de cité car le peuple dégage les scories de vos plans macabres pour vivre dans une Côte d’Ivoire unie et réconciliée avec le RHDP dans l’Akwaba, solennel, exemplaire et modèle du père de la nation Félix Houphouët Boigny.

Bernard NKOUNKOU

Cocody: des ossements humains découverts dans l’ex-résidence de Gbagbo

août 19, 2011

Une macabre découverte a été faite à Cocody, dans l`enceinte de l`ex-résidence présidentielle de l`ancien Chef de l`État Laurent Gbagbo.

Des ossements humains y ont été, en effet, découverts. Mais il faut préciser, pour éviter des interprétations tendancieuses, que ces ossements humains n`étaient pas enterrés dans cette résidence. Cela pour ne pas laisser croire que l`on a affaire à un probable sacrifice humain. Sacrifice humain qu`on pourrait alors imputer aux anciens occupants des lieux.

De fait, à en croire les renseignements, ce sont les agents de la police, saisis de la présence de ces ossements par un tiers, qui, le jeudi 11 août 2011, se sont rendus dans les locaux de l`ex-résidence présidentielle. Une résidence littéralement transformée en ruines à la suite, on s`en souvient, des frappes aériennes qui ont conduit à l`arrestation des principaux occupants des lieux que sont Laurent et Simone Gbagbo.

Sur les lieux, nos sources avancent qu`il est découvert, étendu sur le dos, non loin de l`espace servant essentiellement, à l`époque, à la cuisine africaine, un squelette humain. Celui-ci, vêtu d`un pantalon Jeans de couleur bleu et d`une chemise noire, est sans chaussures. Ce squelette, celui d`un homme d`environ 1m70, est composé du crâne, des vertèbres, des os du bassin, des membres inférieurs, etc.

Le constat fait, par ailleurs, état d`un impact de balle sur le côté gauche du défunt, avancent toujours nos sources, avec une probable traversée à hauteur de l`abdomen et une sortie par le flanc droit. Ce qui peut laisser penser que cet homme est mort par balle.

Le constat effectué en présence d`un médecin légiste, les ossements sont plus tard enlevés et conservés en lieu sûr. L`enquête, immédiatement ouverte, permettra d`identifier le défunt et de situer sur les circonstances exactes de la mort de cet individu, pour l`heure, sans « visage ».

KIKIE Ahou Nazaire

Pour demander la libération de Gbagbo: Une marche est prévue, aujourd’hui, en France

juillet 2, 2011

Les organisateurs parlent d`une « marche mondiale » : parce qu`elle ne devrait pas rassembler les seuls Ivoiriens sensibles à la cause du président ivoirien déchu Laurent Gbagbo.

Ce samedi à Paris, il se tiendra cette « marche mondiale » destinée à exiger la libération de Laurent Gbagbo en résidence surveillée dans la ville de Korhogo au Nord de la Côte d`Ivoire. « Nous demanderons sa libération sans condition ainsi que celle de tous ces dirigeants injustement détenus », a indiqué Abel Naki, joint au téléphone depuis Abidjan. M. Naki, coordonnateur général de la « marche mondiale » pour la libération de Laurent Gbagbo, nous a précisé que les participants sont attendus des quatre coins de la France et de bien d`autres contrées : « Il s`agit d`une mobilisation populaire d`Ivoiriens, d`Africains mais aussi d`amis de l`Afrique venus spécialement de plusieurs pays européens, d`Amérique et d`Afrique pour demander à M. Nicolas Sarkozy la libération du président Laurent Gbagbo et de tous les autres prisonniers politiques ivoiriens du régime de son allié Alassane Ouattara ».

Abel Naki a dénoncé « l`ingérence de la France dans les affaires ivoiriennes et l`occupation de l`armée française ». Lorsque nous demandions à M. Naki s`il ne trouvait pas que leur mouvement serait voué à l`insuccès du fait des charges qui pèsent contre Gbagbo et ses proches, il répondait : « La seule personne susceptible de comparaître devant des tribunaux, c`est M. Ouattara par rapport à Duékoué et les autres évènements qui ont endeuillé la Côte d`Ivoire ».

Pour la marche de Paris, le cortège partira, dès 14H, de la Place de la République vers la Place de la Bastille. Alain Toussaint, conseiller de Laurent Gbagbo, a indiqué, dans un message que nous avons reçu, qu`il prendrait part au mouvement.

Soir Info par Kisselminan COULIBALY

Lobbyistes, financiers…Ce que deviennent les ‘’Libanais de Gbagbo’’

juin 19, 2011

Même s’ils ne sont pas, pour la plupart, encore inquiétés, plusieurs membres de la communauté libanaise, réputés proches de Laurent Gbagbo, risquent de connaître une traversée du désert avec le changement de régime à la tête de l’Etat. Signe de la fin de l’état de grâce pour eux, certains Libanais ont quitté temporairement le pays pour se mettre à l’abri. Où se cachent-ils ?

Roland Dagher

Son soutien à Laurent Gbagbo allait, selon plusieurs sources, au-delà des dividendes financières qu’il espère en tirer. En effet, pour justifier sa proximité avec l’ancien chef de l’Etat, Roland Dagher a toujours évoqué des raisons idéologiques. Il était donc à l’avant-garde du pseudo-combat contre le néocolonialisme, engagé par Laurent Gbagbo. Toute chose qui lui a valu d’être bombardé Conseiller économique et social, aux côtés de Laurent Dona Fologo. « On ne peut pas ignorer que tôt ou tard, l`Ivoirien, acculé, finira par trouver un bouc-émissaire. Ce bouc-émissaire, ce n`est pas l`Europe, puisqu`elle se trouve loin. Mais nos pauvres frères burkinabè, maliens, nigérians qui travaillent avec nous depuis 30 voire 40 ans », avait-il critiqué le parti pris de la communauté internationale dans le bras de fer qui a mis aux prises Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, à propos des vrais résultats de la présidentielle de la fin de l’année 2010. Et, comme beaucoup de barons de l’ancien régime, il a reçu sa part du coup de bâton administré par la communauté internationale. Le 2 février dernier, son nom a été rajouté à la liste des soutiens de M. Gbagbo, sanctionnés. « Nous nous dresserons comme un seul homme contre la Communauté européenne et les ambassades des pays de l’Ue », avait-il réagi, le 3 février à ces sanctions-là. Depuis lors, les choses sont allées très vite. Son mentor a fini par être vaincu. Et, dans le cafouillage qui a suivi cette chute de Laurent Gbagbo, il a dû se terrer. Il y a un mois et demi, des éléments des forces républicaines lui ont rendu visite en vue de l’interroger sur ses rapports avec Laurent Gbagbo. Il s’est ensuite réfugié au Ghana pour deux à trois semaines. Revenu incognito au pays, il vit dans une sorte de clandestinité. Il reste cependant injoignable sur tous ses téléphones mobiles.

Roger Abinader

Cet industriel ivoiro-libanais avait-il d’autres choix que de se jeter dans les bras de Laurent Gbagbo ? Difficile de répondre de manière tranchée par un oui ou par un non. Car, de sources proches de sa communauté, il a connu beaucoup de péripéties sous Félix Houphouet-Boigny. Selon les témoignages que nous avons pu recueillir dans le cadre de nos investigations, de proches collaborateurs du ‘’père de la nation’’ ont tenté de déposséder cet amoureux de la petite reine, de toutes ses sociétés alors qu’il était malade. Une fois remis de son mal, il a pris ses distances d’avec le clan Houphouet, tout en gardant une amitié avec Laurent Dona Fologo. C’est d’ailleurs l’ancien secrétaire général du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda) qui l’amènera avec lui à La majorité présidentielle de Laurent Gbagbo. En attendant de lui ouvrir d’autres portes pour se relancer dans ses affaires, celui-ci lui avait offert un marron au Conseil économique et social. Tout comme Roland Dagher, il était Conseiller économique et social jusqu’à la chute de Laurent Gbagbo. Avant même la fin du règne de son ‘’parapluie’’, il avait déjà quitté la Côte d’Ivoire pour la capitale française, Paris. Il y serait toujours, attendant que la bourrasque se calme totalement.

Jalal Kawar

Lors de l’inauguration de son nouveau magasin, le 17 juillet 2008, Jalal Kawar, patron de Orca Déco, eut l’idée d’inviter le chef de l’Etat d’alors, Laurent Gbagbo. Erreur de casting ou signe d’une vraie collusion ? Toujours est-il que la présence de Laurent Gbagbo à cette cérémonie a apporté beaucoup d’eau au moulin de ceux qui assuraient que le clan Gbagbo avait sa main dans ce business. Toujours entre deux avions, Jalal Kawar n’a pas attendu que la situation pourrisse avant de quitter Abidjan. Le richissime homme d’affaires aurait pris la direction de l’Europe où il demeure reclus jusqu’à aujourd’hui.

Ibrahim Ezzédine

Homme d’affaires très prospère dans le secteur de l’importation de riz (70% de part de marché avec Uncle Sam), Ibrahim Ezzédine s’est toujours gardé d’afficher publiquement son soutien à Laurent Gbagbo. Et pourtant, sa collusion avec le régime de la ‘’Refondation’’ n’avait guère besoin de se conter. Selon les milieux d’affaires ivoiriennes, c’est grâce à ses entrées dans le palais de Laurent Gbagbo qu’il a pu asseoir son hégémonie dans son secteur. En contrepartie du quasi-monopole sur le commerce du riz qu’il escomptait garder, Ibrahim Ezzédine, patron de Sdtm-CI, aurait sorti d’importants fonds pour soutenir la résistance de son ange-gardien. Ce qui lui valut d’être rajouté à la liste rouge de l’Union européenne, le 2 février 2011. Avec cette épée de Damoclès sur sa tête, il n’eût d’autres choix que de se refugier dans la sous-région ouest-africaine où il a également développé plusieurs autres business. Mais, même en son absence, ses affaires continuent de tourner.

Oudaye Chalhoub

Tout comme Ezzédine Ibrahim, Oudaye Chalhoub était bien connu pour ses activités commerciales. Mais, sans doute poussé par la survie de ses affaires, il s’est engagé aux côtés de Simone Gbagbo, pour bénéficier du bon parapluie et pour fructifier ses commerces. Et, comme politique et affaires ne font pas toujours bon ménage, Oudaye Chalhoub a été soupçonné de gérer des fonds occultes au profit du clan Gbagbo. Plus tard, le nom du Dg de Cipex-ci a été associé à l’entretien de miliciens. Dès qu’il sentit le pouvoir changer de main, il quitta le pays sans crier gare. Il aurait transité par Paris, sur la route qui le conduisait à Beyrouth (Liban).

Elie Hallassou

S’il a continué à faire parler de lui dans les médias, c’est parce que, dit-il, il en a gros sur le cœur contre le régime de Laurent Gbagbo. En gros, le ‘’Libanais de Gbagbo’’ confesse qu’il n’a jamais pu réussir à entrer dans les bonnes grâces de l’ancien chef de l’Etat. Et, pourtant, c’est à cause de son engagement aux côtés du chef de file de la ‘’Refondation’’ que cet Ivoirien d’origine syrienne (abusivement appelé Libanais) a perdu son emploi. Un emploi qu’il occupait dans une firme dirigée par un Libanais et pour lequel, il gagnait un salaire mirobolant. Aujourd’hui, amer et toujours à Abidjan, il tente de rallier le camp Ouattara pour, soutient-il, contribuer à la réconciliation nationale. Dans l’entre-deux-tours de la présidentielle, il avait d’ailleurs fustigé les dérives tribalistes du clan Gbagbo. Après la chute de son ancien mentor, il a vainement milité pour un rapprochement entre la nouvelle direction de La majorité présidentielle et le nouveau pouvoir, à travers la formation d’un vrai gouvernement d’union nationale. Toujours engagé dans son créneau (respect des institutions), il en appelle au respect du devoir de l’Etat envers tous ses fils.

Sam l’Africain

En bon Libanais, il a tenu son commerce jusqu’à se laisser piquer par le virus de la politique. Et, l’homme qu’il choisit de soutenir, est Laurent Gbagbo. Plus bouffon qu’engagé véritablement dans la politique de la ‘’Refondation’’, il espérait sans doute gagner en célébrité et renforcer sa surface financière. Il n’hésitait donc pas à donner dans le scandale pour se faire attirer les regards sur lui. « Comment le président du Faso peut cautionner les résultats provisoires donnés par la Cei (Commission électorale indépendante, Ndlr) en Côte d’Ivoire, alors que dans le mois d’octobre dernier, c’est la Cour constitutionnelle du Faso qui l’a proclamé vainqueur de l’élection que ses adversaires ont contestée ? Le président du Faso avait opté avec la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Ndlr) de venir tuer les Ivoiriens en Côte d’Ivoire. Son pays sert de base d’entraînement aux rebelles et aux déstabilisateurs du régime du président Laurent Gbagbo. Sur la base de tous ces faits, le président du Faso est mal placé car il ne peut pas être arbitre et joueur dans le même match », a-t-il critiqué le 2 février 2011 le panel des cinq chefs d’Etat africains, mis en place, pour trouver une solution à la crise post-électorale ivoirienne.

Le Mandat Marc Dossa

La guerre entre les gbagboïstes fait encore rage, Alain Toussaint allume Bernard Houdin

juin 18, 2011

Deux proches du Président Laurent Gbagbo sont actuellement à couteaux tirés, l’un, Alain Toussaint, conseiller en communication et l’autre, Bernard Houdin, représentant du porte parole de Laurent Gbagbo en Europe et en Amérique. Alain Toussaint qui dénonce « une vraie campagne de dénigrement » contre sa personne, a désormais décidé de « rendre coup par coup ».

Plus rien ne va entre Alain Toussaint et Bernard Houdin, si l’on s’en tient aux précisions faites par le conseiller en communication du Président Laurent Gbagbo, assigné à résidence à Korhogo depuis sa chute du pouvoir, le 11 avril 2011. Face à la récurrence des attaques contre lui, Alain Toussaint estime qu’il n’est plus question pour lui de rester sans réagir. « Une vraie campagne de dénigrement est menée contre ma personne par certaines personnes, dont un ex-conseiller (en environnement) du Président Gbagbo, qui a même produit, il y a quelques semaines, un communiqué pathétique pour m’agresser.

A l’époque, je n’ai pas jugé utile de répondre à ses sornettes. A deux reprises, dans des réunions publiques à Paris, le même individu s’est également permis de m’attaquer- en plus des articles insidieux commandités dans la presse ivoirienne. Désormais, je rendrai coup par coup », indique Alain Toussaint dans une déclaration, déplorant les attaques, le harcèlement et les injures dont il fait l’objet, de même que la famille de Laurent Gbagbo. « J’avoue que depuis la mise en place du Collectif des avocats du Président Gbagbo, je fais l’objet de harcèlement, d’attaques aussi violentes que stupides. La famille du chef de l’Etat n’est pas non plus épargnée par les injures. Je ne suis pas agent d’avocats. Je n’attends rien d’autre de ce Collectif que la libération du Président Gbagbo, de son épouse et tous les détenus politiques du Préfet Ouattara, ni prébendes ni récompenses. Je ne suis pas “homme de rétro-commissions”, mais de mission », poursuit-il. Il en veut pour preuve le message électronique que lui a adressé le nouveau porte parole de Laurent Gbagbo, Koné Katina Justin, l’invitant à faire partie de l’équipe d’experts nationaux et internationaux pour mener le combat, dans laquelle il sera chargé de la diaspora ivoirienne non militante FPI et la diaspora africaine partout dans le monde notamment en Europe, en Amérique et en Asie. Alain Toussaint dit ne pas être affecté par « ces agitations malveillantes », et refuse de descendre dans la poubelle. « Au pouvoir, le Président Laurent Gbagbo m’a déjà tout apporté : le patriotisme, l’amour de mon pays et des Ivoiriens, la loyauté, le sens de l’engagement en politique, une meilleure compréhension des défis de l’Afrique, etc.

En dix années de collaboration, je n’ai jamais pris part à une quelconque guerre des tranchées ou de positionnement (exercice favori d’une caste). Ce n’est pas aujourd’hui que je vais me convertir à ces basses manœuvres. Il est vrai que souvent en politique, la poubelle n’est jamais loin. Mais je n’y descendrai pas. Ma dette envers le peuple ivoirien est suffisamment énorme, je compte bien l’honorer en prenant toute ma place et ma part à temps plein dans la lutte de libération de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique – qui reste avant tout l’affaire des Ivoiriens et des Africains.

Pour ce combat, je n’ai nullement besoin de la tutelle, même “amicale”, d’un ex-conseiller, fût-il Blanc, qui s’est abondamment nourri depuis sa jeunesse au sein de l’idéologie nauséabonde et esclavagiste de l’extrême-droite française (…) Aujourd’hui, ce même individu et ses supplétifs tentent de détourner le Collectif et la lutte à des fins personnelles et mercantiles.

Je demande aux Ivoiriens et aux Africains de ne plus se laisser impressionner ou distraire par les intrigants et autres “amis d’enfance de Gérard Longuet (ministre français de la Défense)», martèle Alain Toussaint, qui se dit prêt à poursuivre le travail avec constance et fidélité au profit de la Côte d’Ivoire. En plus des deux réactions publiées-ci hautes croit bien que çà chauffe dans la maison Gbagbo

L’Intelligent d’Abidjan Olivier Dion

Négocier avec Gbagbo

janvier 3, 2011

Négocier avec Gbagbo, c’est perdre du temps
Négocier avec Laurent, c’est récolter du vent
Accepter sa négociation, c’est rouler dans la farine
Suivre sa démarche, c’est terminer au fond des latrines.

Négocier avec Gbagbo, c’est se ridiculiser
Négocier avec Laurent, il va vous minimiser
S’asseoir avec lui, c’est chier sur votre victoire
Échanger avec lui, c’est mourir d’espoir.

Négocier avec Gbagbo, il n’y a rien qui vaille
Négocier avec Laurent, c’est se faire brûler les ailes
Dans un mensonge politique à dormir debout
Vous trainant pendant des heures jusqu’au bout.

Négocier avec Gbagbo, c’est méconnaître votre victoire
Négocier avec Laurent, c’est écouter un dépotoir
D’une ruse maline et récalcitrante d’animal politique
Que vient de jeter la communauté internationale et l’Afrique.

Bernard NKOUNKOU