L’imam marocain Hassan Iquioussen a été expulsé vendredi vers le Maroc par la Belgique, après son expulsion de France cet été, annoncée par Gérald Darmanin.
L’imam marocain Hassan Iquioussen, arrêté en Belgique le 30 septembre après son expulsion de la France pour des « propos incitant à la haine et à la discrimination », a été expulsé vendredi 13 janvier vers le Maroc, ont annoncé son avocate française et les autorités belges. Le prédicateur du nord de la France, dont l’expulsion a été annoncée fin juillet par le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin, a été reconduit par un avion à Casablanca, après que les autorités marocaines lui ont délivré un laissez-passer jeudi, a indiqué son avocate Me Lucie Simon.
La secrétaire d’État belge à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor, s’est félicitée de « la bonne coopération » avec la France sur ce dossier, en confirmant le renvoi de l’intéressé vers le Maroc. « Nous ne pouvons pas permettre à un extrémiste de se promener sur notre territoire. Toute personne qui n’a pas le droit d’être ici doit être renvoyée », a commenté Nicole de Moor, citée dans un communiqué.
« Gérald Darmanin s’était beaucoup impliqué auprès de ses homologues sur ce sujet. C’est une grande victoire contre le séparatisme », a de son côté commenté l’entourage du ministre français de l’Intérieur.
Fin juillet, Gérald Darmanin avait annoncé l’expulsion de l’imam Iquioussen, lui reprochant « un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteur d’une vision de l’islam contraire aux valeurs de la République ». Mais l’imam était introuvable au moment où l’arrêté d’expulsion avait été définitivement validé par le Conseil d’État le 31 août. Il avait fui en Belgique francophone où il a été arrêté dans la région de Mons le 30 septembre.
Son avocate « surprise » par la « volte-face des autorités marocaines »
Hassan Iquioussen avait ensuite été placé en centre fermé près de Liège (est) à la mi-novembre pour séjour illégal, visé par un ordre de quitter le territoire belge après l’échec de la procédure du mandat d’arrêt européen lancée par la France.
Son avocate française Lucie Simon s’est étonnée vendredi soir de la « volte-face » du Maroc, qui avait refusé l’été dernier à la France le laissez-passer consulaire permettant l’éloignement de l’imam dans son pays d’origine.
« Je suis surprise de la volte-face des autorités marocaines et j’estime que la vie de Hassan Iquioussen est en France », a réagi Me Lucie Simon, soulignant que les avocats n’ont pas été informés de la délivrance du document consulaire. « Nous attendons le jugement sur le fond du Tribunal administratif de Paris, si l’arrêté d’expulsion (français) était annulé, la France devra assurer son retour », a-t-elle ajouté.
Gérald Darmanin a lancé mercredi la procédure de fermeture administrative d’une mosquée à Obernai (Bas-Rhin), accusée de faciliter « la diffusion d’une idéologie radicale », a-t-on appris auprès du ministère de l’Intérieur.
L’imam de la mosquée, arrivé en 2017, est « connu pour se livrer à un prosélytisme radical dans le Bas-Rhin depuis une douzaine d’années », a assuré la place Beauvau à l’AFP, confirmant une information du Figaro.
Il manifeste « une hostilité évidente envers la société française, multiplie les propos provocateurs et hostiles aux valeurs républicaines et encourage les fidèles dans cette vision radicale », ajoute le ministère de l’Intérieur.
La procédure, formellement engagée par la préfète du Bas-Rhin, prévoit une phase contradictoire de dix jours pendant laquelle l’association gestionnaire de la mosquée peut faire valoir ses observations, avant une éventuelle fermeture, dont la durée ne peut excéder six mois.
Dans le détail, il est reproché à l’imam, aux yeux de Beauvau, de « diffuser un islam salafiste », de « légitimer la polygamie », d' »appeler la discrimination à l’encontre des Juifs, des homosexuels et des femmes », de « légitimer la violence envers les caricaturistes » et de « se réjouir des attentats avec des propos complotistes », les attribuant à « l’Etat français, islamophobe ».
Le ministère de l’Intérieur affirme que, sous son influence, plusieurs jeunes fréquentant la mosquée se sont « radicalisés » et que certains ont « quitté la France pour aller étudier dans des écoles coraniques, en Égypte ou au Yémen ».
L’Association franco-maghrébine et africaine d’Obernai (AFMAO), qui gère ce lieu de culte est par ailleurs accusée de « cautionner » les « propos » et les « agissements » de cet imam, « qui n’ont jamais fait l’objet d’une quelconque condamnation ou modération » de sa part.
Contactée par l’AFP, l’AFMAO n’a pas répondu dans l’immédiat.
« Obernai est une ville de 12.000 habitants, nous avons deux mosquées, une franco-turque, qui peut accueillir 100 à 120 personnes, qui fonctionne très bien, et une autre gérée par l’Association franco-maghrébine et africaine d’Obernai. C’est une toute petite association qui compte je pense 10 à 15 membres, pour laquelle nous avions mis à disposition un local il y a quelques années pour un lieu culturel », a noté le maire de la ville Bernard Fischer, en poste depuis 21 ans.
« Mais ça s’est transformé petit à petit en mosquée. Elle ne rassemble qu’un tout petit cercle de personnes qui viennent y prier, 5 à 10 personnes », a-t-il poursuivi. « Nous avions eu deux alertes de personnes qui nous avaient fait remonter des doutes (à propos de cette mosquée). Et il y a quatre mois j’avais informé l’association que je souhaitais récupérer le local, situé en plein milieu de l’endroit où on organise d’autres événements, le 31 décembre prochain. Ils m’avaient répondu qu’il n’y avait pas de problème. Mais en tout cas je ne connais pas les individus visés par le ministère de l’Intérieur. »
Le Conseil régional du culte musulman a indiqué de son côté ne pas connaître cette mosquée, qui n’est pas membre de l’instance.
« Ces deux dernières années, 23 lieux de cultes séparatistes ont été fermés », a tweeté Gérald Darmanin.
Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, est en déplacement ce 27 septembre à Abidjan pour discuter avec le gouvernement ivoirien de sujets liés à la coopération sécuritaire entre les deux pays. Il visitera notamment l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT).
Arrivé la veille dans la capitale économique, le Français doit notamment s’entretenir avec les ministres ivoiriens de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, et de la Défense, Téné Birahima Ouattara, sur les thématiques sécuritaires, selon son entourage. Lors de sa venue, le ministre rencontrera également Alassane Ouattara pour une « visite de courtoisie », a ajouté la présidence ivoirienne.
CAN 2023, terrorisme et migration
Ce déplacement vise, a-t-on ajouté, à apporter le soutien de la France à la Côte d’Ivoire dans tout ce qui a trait à la sécurité et à la coopération entre les deux pays dans ce domaine. Il en va ainsi de la sécurisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2023, dont la phase finale se déroulera en janvier 2024 en Côte d’Ivoire, et du plan français alerte enlèvement, dont la Côte d’Ivoire souhaite s’inspirer.
La lutte contre le terrorisme sera également abordée, Gérald Darmanin ayant prévu de se rendre dans la matinée à Jacqueville (Sud) où est basée l’AILCT. Au cours des discussions, le ministre évoquera aussi la question migratoire dans tous ses aspects, selon son entourage.
Il rencontrera enfin, comme il est de coutume, la communauté française à Abidjan. Et avant son retour en France, Gérald Darmanin se fera présenter, à l’aéroport d’Abidjan, le système de lutte contre la fraude documentaire, fruit d’un travail de coopération entre les deux pays.
Quelque 3 000 « étrangers délinquants » ont été expulsés en deux ans du territoire national, a déclaré Gérald Darmanin, évoquant « une augmentation sans précédent ». Le ministre de l’Intérieur s’est rendu à Lyon, samedi 30 juillet, pour inaugurer un centre de rétention administrative de 140 places. Lors de cette visite, il a rencontré des policiers récemment agressés dans le quartier de La Guillotière. Un déplacement dans la cité des Gones qui intervient au lendemain d’une autre agression contre un policier, dans le même quartier.
Dans la soirée de vendredi à samedi, un fonctionnaire de la BAC a été renversé par un homme à scooter. L’auteur des faits, qui aurait roulé sans casque et à vive allure, selon Le Progrès, est suspecté d’avoir refusé d’obtempérer lors d’un contrôle. Le policier aurait été traîné sur une dizaine de mètres, vers 22 h 30. Toujours d’après le journal local, l’individu aurait ralenti avant de percuter la victime présumée « de plein fouet ». Le suspect, placé en garde à vue, et le policier ont été transportés à l’hôpital. Les blessures de ce dernier ont entraîné une ITT (interruption totale de travail) de quatre jours.
La visite de Gérald Darmanin à Lyon s’inscrit dans le cadre d’une autre affaire très médiatisée de violences à l’encontre de policiers. Deux fonctionnaires de police ont été blessés le 20 juillet au soir en tentant avec un collègue d’interpeller une personne suspectée de vol, au milieu d’une foule qui les a violemment pris à partie, dans le quartier de La Guillotière. Un des hommes ayant participé à l’agression a été mis en examen mardi.
« Ce n’est pas de ministre dont nous avons besoin »
Samedi après-midi, Gérald Darmanin a échangé avec des riverains de La Guillotière, un quartier populaire du centre de Lyon. Lors de sa visite dans la capitale des Gaules, le ministre a multiplié les critiques sur la politique du maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, notamment en matière de sécurité. Ce dernier, qui s’est déplacé à La Guillotière vendredi, a fait savoir qu’il n’assisterait pas au déplacement ministériel.
« Ce n’est pas de ministre dont nous avons besoin mais de plus d’effectifs », a-t-il tweeté vendredi en demandant 300 policiers nationaux en plus. Selon Gérald Darmanin, qui propose de rencontrer le maire en septembre, il y a eu plus de 100 policiers supplémentaires à Lyon depuis qu’il est ministre, une nouvelle compagnie républicaine de sécurité (CRS) à demeure ainsi que 200 policiers de la PAF (police aux frontières) qui arriveront en janvier 2023.
Des « changements législatifs » dans les procédures d’expulsions
Gérald Darmanin a évoqué son souhait de procéder à la rentrée à des « changements législatifs » à propos des procédures d’expulsion. « À partir de janvier, quand un policier va interpeller un étranger en situation irrégulière, il pourra le mettre au CRA (centre de rétention administrative) pendant trois mois pour trouver le moyen de l’expulser dans son pays », a-t-il indiqué.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, était accusé de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance pour des faits qui remonteraient à 2009.
Le 8 juillet dernier, une ordonnance de non-lieu en faveur de Gérald Darmanin a été rendue par la juge en charge de l’enquête sur les accusations de viol à son encontre datant de 2017. L’information a été annoncée par ses avocats Mathias Chichportich et Pierre-Olivier Sur auprès de l’Agence France-Presse.
Une source judiciaire a confirmé à l’Agence France-Presse cette décision, qui vient clore ce dossier très sensible politiquement, dans lequel la plaignante Sophie Patterson-Spatz accusait le locataire de Beauvau de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance pour des faits qui se seraient produits à Paris en 2009.
« Pour la quatrième fois en cinq ans, la justice affirme qu’aucun acte répréhensible ne peut être reproché à M. Gérald Darmanin. Deux décisions de classement sans suite puis deux ordonnances de non-lieu sont intervenues sous l’autorité de quatre magistrates différentes, dont deux juges d’instruction », ont relevé les avocats du ministre. « Notre client s’est toujours astreint à ne pas commenter les décisions de justice et ne fera donc pas davantage de commentaire », ont ajouté les deux conseils. Le ministre a déposé plainte pour dénonciation calomnieuse. Cette plainte « suit son cours », selon les avocats.
Une décision susceptible d’appel
Cette décision, susceptible d’appel, vient mettre un terme provisoire à ce dossier très sensible politiquement dans lequel la plaignante Sophie Patterson-Spatz accusait le locataire de Beauvau de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance, pour des faits qui se seraient produits à Paris en 2009. Le 12 janvier, le parquet de Paris avait déjà pris des réquisitions en faveur d’une clôture du dossier sans poursuites. Depuis sa nomination à l’été 2020, et encore lors de sa reconduction récente, la présence de Gérald Darmanin au gouvernement a été la cible de nombreuses critiques, notamment dans les rangs féministes.
L’histoire a débuté en 2009, au siège de l’UMP, ancêtre de LR. La plaignante s’était adressée à l’élu, alors chargé de mission au service des affaires juridiques du parti, pour obtenir un soutien alors qu’elle voulait faire réviser une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants à l’égard d’un ex-compagnon. Selon elle, Gérald Darmanin lui aurait fait miroiter son appui, via une lettre qu’il s’engageait à rédiger auprès de la Chancellerie, en lui demandant en échange une relation sexuelle. Selon son récit devant les enquêteurs, Sophie Patterson-Spatz n’avait aucune envie de cette relation sexuelle, aurait « paniqué », mais se serait sentie contrainte de « passer à la casserole », n’ayant « pas le choix ». Quelques années plus tard, la plaignante a fini par analyser ces faits comme un viol et déposé plainte en juin 2017. L’enquête a suivi de longs démêlés procéduraux avant la reprise du dossier à l’été 2020 par une juge d’instruction. Ni la plaignante ni son avocat, Me Yann Le Bras, n’ont réagi dans l’immédiat.
Si Élisabeth Borne et Gérald Darmanin se sont aisément qualifiés dimanche pour le second tour, d’autres ministres seront en ballottage défavorable le 19 juin.
Dimanche 12 juin, quinze membres du gouvernement étaient candidats aux élections législatives. Leurs résultats ont été d’autant plus scrutés qu’en cas de défaite, ils devront quitter leur poste.
Si certains sont parvenus à se hisser sans difficulté au second tour, d’autres membres de l’équipe gouvernementale sont en ballottage défavorable pour le second tour, dimanche 19 juin. Revue d’effectif, avec les résultats partiels et définitifs.
Les ministres largement qualifiés au premier tour
Élisabeth Borne (Première ministre)
Candidate dans la 6e circonscription du Calvados, Élisabeth Borne est arrivée en tête du premier tour avec 34 % des voix. C’est la première fois que l’ancienne ministre de l’Écologie se présente au suffrage universel direct. Parachutée dans le Calvados, où elle a des attaches familiales, elle sera opposée le 19 juin à Noé Gauchard (Nupes). Dimanche soir, la Première ministre a appelé les « forces républicaines à se rassembler » autour du projet et des candidats de la majorité.
Gérald Darmanin (Intérieur)
Dans la 10e circonscription du Nord, Gérald Darmanin a récolté 39 % des suffrages, se plaçant devant Mélanie D’Hont (RN), à 23 %, et Leslie Mortreux (17 %). Les électeurs n’ont visiblement pas tenu rigueur au ministre de l’Intérieur du fiasco de la finale de la Ligue des champions au Stade de France, émaillé de violences, ou des accusations de viol contre lui, qui se sont soldées par un non-lieu. « Merci très sincèrement aux habitants de Tourcoing, Linselles, Neuville-en-Ferrain, Roncq, Bousbecque et Halluin de nous avoir placés très largement en tête de ce premier tour, avec près de 40 % des voix ! À dimanche prochain ! » a-t-il tweeté dans la soirée.
Gabriel Attal (Comptes publics)
Près de 50 %, c’est le total de voix réunies par Gabriel Attal, désormais en poste à Bercy (Comptes publics). L’ancien porte-parole du gouvernement devra tout de même passer par le second tour, face à Cécile Soublet côté Nupes.
Damien Abad, visé par des accusations de viol, arrive en tête du premier tour dans la 5e circonscription de l’Ain. Le ministre des Solidarités sera opposé le 19 juin à la candidate Nupes Florence Pisani. À l’issue du premier tour, l’ancien chef des députés Les Républicains a obtenu 33,38 % des voix, contre 23,54 % à l’économiste de LFI, et se trouve en bonne position pour conserver sa place au sein du gouvernement en obtenant un troisième mandat dans le Haut-Bugey.
Ça passe sans grandes difficultés pour le ministre de l’Agriculture. Candidat dans la première circonscription du Loir-et-Cher, Marc Fesneau a réuni près de 32 % des voix au premier tour des législatives, contre 34 % en 2017. Prochaine étape : le second tour le 19 juin, contre Reda Belkadi (Nupes).
Olivier Véran (Relations avec le Parlement)
Ex-ministre de la Santé, Olivier Véran parvient à se hisser au second tour des législatives. L’actuel ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement a recueilli 40 % des voix dans la 1re circonscription de l’Isère. Le médecin de profession affrontera dimanche Salomé Robin (Nupes).
Brigitte Bourguignon (Santé)
Créditée de 32 % des suffrages, Brigitte Bourguignon parvient à se qualifier dans la 6e circonscription du Pas-de-Calais. La candidate Ensemble de la majorité présidentielle avait déjà remporté le scrutin lors des élections législatives de 2012 et 2017. Nouvelle ministre de la Santé, elle affrontera la RN Christine Engrand au second tour.
Olivier Dussopt arrive en tête dans la circonscription de l’Ardèche, avec 30,04 % des voix. Le ministre du Travail fera face à Christophe Goulouzelle (Nupes), arrivé en deuxième place avec 23,58 % des voix.
Franck Riester (Commerce extérieur)
Dimanche, Franck Riester est parvenu à se qualifier pour le second tour des législatives, avec 29,2 % des suffrages. Député sortant, le ministre délégué au Commerce extérieur perd des points par rapport à son précédent score de 2017 (39 %). L’ancien ministre de la Culture sera opposé à François Lenormand (RN).
Justine Bénin (secrétaire d’État chargée de la Mer)
Issue du MoDem, la députée sortante Justine Bénin se qualifie pour le second tour en Guadeloupe. Fraîchement nommée au gouvernement, la secrétaire d’État à la Mer a réuni 31,31 % des suffrages, ce qui la place en tête des votes dans sa circonscription, devant le DVG Christian Baptiste (26 %), son adversaire au second tour.
Olivia Grégoire (porte-parole)
Nouvelle porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire se qualifie avec une nette avance, à près de 40 % des suffrages exprimés au premier tour. Candidate dans la 12e circonscription de Paris, elle affrontera la communiste Céline Malaisé (Nupes), le 19 juin prochain.
Yaël Braun-Pivet (Outre-Mer)
Élue en 2017, Yaël Braun-Pivet s’est représentée dans sa 5e circonscription des Yvelines. La ministre des Outre-Mer prend la tête des candidats au premier tour, avec 32,6 % de suffrages. Au second tour, elle sera face à la candidate de la Nupes Sophie Thévenet, qui a enregistré 29 % des voix.
Les ministres en ballottage défavorable
Amélie de Montchalin (Planification écologique et Territoires)
Amélie de Montchalin parvient à se hisser au second tour malgré un net recul sur son adversaire de la Nupes. La ministre de la Transition écologique a rassemblé 30,4 % des voix, loin derrière Jérôme Guedj (40,4 %), dans la 6e circonscription de l’Essonne.
Clément Beaune (Europe)
C’est un ballottage défavorable qui attend Clément Beaune à Paris. Si le ministre de l’Europe a bien passé la première marche, il n’a réuni que 34,7 % des suffrages, en deuxième position derrière l’avocate Caroline Mecary (Nupes) et ses 39,5 %. Dans cette circonscription, Emmanuel Macron était arrivé en tête au premier tour de la présidentielle, mais à seulement cinq points devant Jean-Luc Mélenchon.
Stanislas Guerini (Transformation et de la Fonction publiques)
Dans la 3e circonscription de Paris, Stanislas Guérini est candidat à sa réélection. Le désormais ministre en charge de la Fonction publique atteint la deuxième place, avec 32,78 % des suffrages, derrière Léa Balage El Mariky de la Nupes (37,80 %), selon des résultats provisoires.
Une embarcation de migrants a chaviré dans la Manche, au large de Calais, mercredi 24 novembre en début d’après-midi. Plus de 20 migrants, qui étaient à bord de ce bateau de fortune, sont morts dans le naufrage. Ils tentaient tous de gagner la Grande-Bretagne. « Vers 14 heures, un pêcheur a signalé la découverte d’une quinzaine de corps flottant au large de Calais. Un bâtiment de la marine nationale a repêché plusieurs corps, dont cinq personnes décédées et cinq inconscientes, selon un bilan provisoire », a-t-on ajouté dans un premier temps de même source. Le ministre de l’Intérieur a décidé de se rendre sur place, selon cette source.
« Forte émotion devant le drame des nombreux morts dû au chavirage d’un bateau de migrants dans la Manche. On ne dira jamais assez le caractère criminel des passeurs qui organisent ces traversées », a tweeté Gérald Darmanin.
Une enquête ouverte
Le parquet de Dunkerque a annoncé à l’Agence France-Presse l’ouverture d’une enquête pour « aide à l’entrée au séjour irrégulier en bande organisée » et « homicide involontaire aggravé ». Selon la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord, trois hélicoptères et trois bateaux participent aux recherches.
Vendredi dernier, la préfecture maritime avait comptabilisé 31 500 tentatives de départ vers la Grande-Bretagne et 7 800 migrants sauvés, depuis le début de l’année. Ces tentatives de traversée ont causé un total de « sept décès ou disparus » depuis le 1er janvier, avait-elle ajouté.
« Nous n’avons pas de leçons à recevoir des Britanniques » sur la gestion par la France des migrants qui veulent rejoindre la Grande-Bretagne, s’est exclamé lundi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui s’entretiendra dans la journée avec son homologue d’outre-Manche.
Les Britanniques « doivent arrêter de nous prendre pour des punching balls de politique intérieure », a ajouté sur CNews le ministre.
Alors qu’il était prévu que Priti Patel vienne à Paris pour y rencontrer à 19H00 son homologue français, l’attentat de Liverpool a bouleversé l’agenda de la ministre britannique; la discussion entre les deux responsables aura donc lieu en visioconférence, a-t-on appris dans l’entourage de M. Darmanin.
« Nous ne sommes ni leurs collaborateurs, ni leurs supplétifs », a dit encore sur CNews le ministre de l’Intérieur.
Gérald Darmanin a fait valoir que la situation à Calais, où des migrants sont massés dans l’espoir de gagner la Grande-Bretagne, était le fait du gouvernement de Boris Johnson.
« Je rappellerai à mon homologue britannique, a-t-il dit, que les ONG qui empêchent la police et la gendarmerie de travailler, ce sont des ONG en grande partie britanniques avec des citoyens britanniques qui sont sur le sol français et font de l’agit-prop ».
Il a fait valoir en outre que « les passeurs, qui organisent des réseaux et exploitent des femmes et des enfants (…) sont très souvent en Grande-Bretagne ».
Enfin, M. Darmanin a critiqué le « marché du travail qui en Grande-Bretagne fonctionne en grande partie grâce à une armée de réserve, comme dirait Karl Marx, des gens irréguliers qui peuvent travailler à bas coût ». « Si les Britanniques changeaient très fortement leur législation – ils l’ont fait, mais pas assez – les gens ne seraient plus à Calais ou à Dunkerque », a-t-il souligné.
« C’est nous qui subissons la politique britannique. Il ne faut pas inverser les rôles », a lancé le ministre de l’Intérieur.
Le porte-parole du Premier ministre britannique a assuré lundi que le gouvernement de Boris Johnson voulait « travailler de manière constructive » à la « recherche d’une solution ».
Vendredi, la tension s’était accrue entre Londres et Paris, après que le nombre de traversées illégales de la Manche a atteint un record la veille avec au total 1.185 migrants ayant réussi à atteindre le sol britannique, selon le ministère britannique de l’Intérieur
Lors d’un entretien avec l’Agence France-Presse (AFP), lundi 11 octobre, Gérald Darmanin a fait part de son intérêt pour le « modèle grec » de gestion de l’immigration clandestine. Concrètement, le ministre de l’Intérieur fait référence aux camps d’enregistrements sécurisés, comme il en existe par exemple sur les îles grecques de Samos et Lesbos. Pour assurer une meilleure gestion européenne, Gérald Darmanin suggère par ailleurs que de tels camps d’accueil soient installés dans les pays méditerranéens, comme l’Italie, l’Espagne ou Malte.
Dimanche, le ministre de l’Intérieur s’était rendu sur l’île grecque de Samos en mer Égée face à la Turquie où les autorités grecques avaient inauguré fin septembre un camp « fermé et à accès contrôlé » entouré de barbelés et de miradors. Les demandeurs d’asile ne peuvent sortir que de 8 heures à 20 heures, et sont contraints de présenter leurs empreintes digitales et un badge électronique au portail magnétique à l’entrée.
Ce camp a remplacé l’ancien camp surpeuplé et sordide, situé près du port de Vathy. La Grèce s’est engagée à construire d’autres camps « fermés » comme celui de Samos, grâce à des fonds européens, sur quatre autres îles de la mer Égée.
Les ONG pas convaincues
« Nous demandons aux pays du sud de l’UE de faire comme les Grecs de contrôler davantage les frontières extérieures et aux autres pays d’accepter un système de solidarité », a déclaré le ministre français. Pour de nombreuses ONG de défense des droits de l’homme, dont Amnesty International, ce nouveau camp « empêche d’identifier de manière efficace les personnes vulnérables » et « limite l’accès des demandeurs d’asile aux services ».
« De l’avis de personnes qui travaillaient dans l’ancien camp de Vathy, mais aussi de demandeurs d’asile, les conditions de vie sont meilleures », a pourtant assuré le ministre français. « Ce camp impressionnant a été pensé comme un centre d’attente et permet aux Grecs de bien tenir leurs frontières », a-t-il ajouté.
Par rapport à 2015, où certains djihadistes s’étaient infiltrés dans le flot de réfugiés arrivés en Grèce et avaient pu participer aux attentats du 13 Novembre à Paris, la sécurité a été renforcée sur les îles grecques. « Il existe toujours des craintes d’attaques terroristes, mais aujourd’hui en France, la menace est essentiellement endogène », a précisé Gérald Darmanin.
La France qui exercera la présidence semestrielle de l’Union européenne à partir de janvier compte faire du renforcement des frontières extérieures de l’Europe une priorité. « Nous aimerions que tous les pays qui sont aux frontières de l’Europe puissent avoir la même politique de contrôle et d’enregistrement des personnes qui entrent sur le territoire européen », a noté le ministre français.
« Nous faisons confiance aux Grecs pour faire la transparence nécessaire sur ce qu’il s’est passé. Nous devons aux Grecs beaucoup de solidarité, mais nous devons aussi exiger d’eux de la responsabilité, comme tous les pays qui se trouvent aux frontières de l’Europe », a réagi Gérald Darmanin.
Il s’est prononcé pour une politique migratoire européenne commune. « Regardez ce qui se passe en Afghanistan ou en Biélorussie, nous ne savons pas de quoi sera fait demain ! » a averti le ministre, se disant « attaché à ce que l’agence Frontex voie ses moyens humains et financiers augmentés ».
Gérald Darmanin avait qualifié la LDNA d’organisation « raciste ». Outre sa dissolution, l’exécutif a aussi mis fin aux activités de la maison d’édition Nawa.
C’est officiel ! La Ligue de défense noire africaine (LDNA) n’est plus. Cette organisation avait été qualifiée de « raciste » par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, après plusieurs tensions à Val-de-Reuil, dans l’Eure. Mercredi 29 septembre, lors du conseil des ministres, sa dissolution a donc été actée, selon les annonces du premier flic de France sur son compte Twitter. L’exécutif a par ailleurs annoncé celle de la maison d’édition « Nawa », basée en Ariège. Une dissolution prononcée en raison de la diffusion de « plusieurs ouvrages légitimant le djihad », selon les propos de la place Beauvau.
Selon le décret de dissolution, la LDNA « diffuse une idéologie appelant à la haine, à la discrimination et à la violence en raison de l’origine, de l’orientation sexuelle » et est « impliquée de manière récurrente dans l’organisation d’actions “coup-de-poing” isolées ou à l’occasion de manifestations commettant ou appelant à commettre des agissements violents ». Contactée mercredi par l’Agence France-Presse, la LDNA n’a pas souhaité faire de commentaires.
Une « mesure forte » selon Gabriel Attal
Début septembre, après des « actions » violentes à Val-de-Reuil (Eure), le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait engagé sa dissolution. « J’ai décidé de lancer la procédure engageant la dissolution de la Ligue de défense noire africaine. Les discours de cette structure raciste appellent à la haine et à la discrimination », avait-il indiqué.
La LDNA se définit sur les réseaux sociaux comme un « mouvement révolutionnaire pour la défense des droits des Afrodescendants et des Africains ». Près de 300 000 personnes sont abonnées à sa page Facebook. Son président et fondateur se présente sur son compte Twitter comme un « activiste politique, résistant panafricain, combattant de la liberté, révolutionnaire ».
Plusieurs politiques, dont des membres du Rassemblement national, demandaient la dissolution de l’association, notamment depuis une manifestation organisée contre les violences policières en juin 2020 devant l’ambassade des États-Unis. Selon le ministre, « ses actions » ont causé des « troubles à l’ordre public » comme à Val-de-Reuil (Eure), où l’organisation avait appelé à manifester contre le maire socialiste de la ville, Marc-Antoine Jamet, après une semaine de tensions, ayant pour origine une rixe entre deux enfants le 5 septembre. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a qualifié cette dissolution de « mesure forte », en disant à l’issue du conseil des ministres : « Notre main ne tremble pas quand il s’agit de défendre la République face à ceux qui croient pouvoir la faire plier ». Il a reproché à l’association d’avoir « tenté d’envahir la mairie de Val-de-Reuil ».
La défense de la maison d’édition Nawa
Par ailleurs, Gérald Darmanin avait demandé mi-septembre la dissolution de la maison d’édition Nawa, en argumentant que « sa ligne éditoriale est clairement anti-universaliste et en contestation directe des valeurs occidentales. Elle a diffusé plusieurs ouvrages légitimant le djihad », avait précisé l’entourage du ministre. Gabriel Attal lui a reproché d’avoir fait « l’apologie du djihad », « sous le prétexte de la traduction ». L’association, dont le nom complet est « Nawa Centre d’études orientales et de traduction », est une « maison d’édition associative », a-t-on détaillé de source ministérielle. Elle avait été déclarée en sous-préfecture de Pamiers en 2008.
Elle se présente sur son site Internet comme une maison d’édition ayant « la volonté de valoriser les sciences humaines et politiques issues de l’héritage musulman ». Dans un communiqué diffusé le 20 septembre sur Twitter, Nawa estime que les accusations « reposent quasi exclusivement sur d’hypothétiques délits d’opinion, de croyance » et qu’« elles entravent la liberté d’expression et d’édition, qui en aucun cas n’ont troublé l’ordre public à ce jour ».