Gilbert Chikli ainsi que six autres hommes sont soupçonnés d’avoir soutiré des dizaines de millions d’euros à de riches personnalités en usurpant l’identité du ministre Jean-Yves Le Drian.

Ce mercredi, au cinquième jour du procès du «faux Le Drian», la représentante du ministère public a réclamé des peines allant de 18 mois de prison dont 6 mois avec sursis à 14 ans de prison à l’encontre des sept hommes poursuivis pour cette arnaque.
Entre 2015 et 2017, un gang d’escrocs usurpant l’identité du ministre de la Défense de l’époque, Jean-Yves Le Drian, avait approché 150 personnalités ou entités en réclamant une aide financière, prétendument pour payer la rançon d’otages français. La bande avait ainsi réussi à amasser plus de cinquante millions d’euros.
A l’issue d’un réquisitoire long de plus de deux heures et demi, la procureure a notamment requis une peine de 14 ans de prison et de 2 millions d’euros d’amende à l’encontre de Gilbert Chilki, surnommé le «seigneur de l’escroquerie» par Me Bruno Quentin, un des avocats de partie civile. Déjà condamné à sept ans de prison en 2015 pour «escroquerie en bande organisée», Gilbert Chilki nie catégoriquement les faits qui lui sont reprochés. Son avocat, Me Stephane Sebag, devrait donc plaider la relaxe dans sa plaidoirie de ce mercredi soir.
Avec Le Figaro.fr par Aude Bariéty