Face à la résistance des étudiants finalistes, le gouvernement met les gros moyens !
Depuis plus de deux semaines, les étudiants congolais à Cuba refusent de percevoir les six mois d’arriérés de bourses qui leur sont alloués, et d’embarquer pour Brazzaville en vue de leur rapatriement !
Aux grands maux, les grands remèdes ! Une commission composée de la Présidence de la République, de la Primature, des Ministères en charge de la Sécurité, de la Santé, de l’Enseignement supérieur et des Finances, ainsi que les parents, a été mise place.

Ce mardi, les ministres Edith Delphine Emmanuel et Gilbert Mokoki embarquent pour La Havane. Dans le même avion, six colonels de police et un conseiller du Chef de l’Etat.

Les étudiants eux exigent le paiement de tous les 39 mois qui leur sont dus. Sinon, ils ne rentrent pas au pays. Le gouvernement dit ne pas disposer des moyens. Et promet de verser le reste sur place au pays. Ce que les étudiants n’acceptent pas, car les autorités ne tiennent pas leurs promesses. Et tout le monde le sait !
Depuis là, ça corse ! Les parents d’élèves ont été mis dans le coup pour persuader les gosses à prendre les six mois et à rentrer au bercail.
La situation concerne 976 étudiants. Ils vont être répartis en trois vagues pour leur rapatriement. Sous la pression des étudiants, parait-il, embrigadés par 28 autres plus fermes et coriaces, le gouvernement a dû annuler le premier vol prévu pour le 15 septembre dernier. Il est soumis à payer une vingtaine de millions par jour à la compagnie aérienne en termes de pénalités.
De nouvelles dates ont été fixées et à partir du 28 septembre la navette La Havane-Brazzaville devrait commencer. Cette fois, les autorités se veulent fermes !
Mais, avec une très mauvaise communication alimentée par des bribes d’informations concoctées depuis Brazzaville, les étudiants campent sur leur position : 39 mois ou rien.
L’ambassadrice du Congo à Cuba, Rosalie Kama Nyamayouwa n’a pas pu débloquer l’affaire. Les étudiants lui reprochent d’avoir déjà, par le passé, ponctionné 50 dollars sur chaque bourse.
Les agents du ministère des Finances se pavanent donc dans La Havane avec des ordres de mission antidatées et de l’argent, ne sachant pas par où commencer.
Sur le plan de la coopération, les délais courent ! Cuba ne souhaite pas revivre les heurts des étudiants congolais, comme il y a trois ans
Avec Arsène SEVERIN