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Liste des dirigeants congolais ayant caché de l’argent dans les paradis fiscaux

mai 8, 2018

 

 

 

Une enquête planétaire réalisée par une centaine de journaux sur 11,5 millions de documents a révélé des avoirs dans les paradis fiscaux de 140 responsables politiques ou personnalités de premier plan. Plusieurs responsables congolais sont cités, directement ou indirectement.

Plus de cent médias répartis dans 77 pays, regroupés au sein du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), dévoilent le résultat d’une enquête de neuf mois. Intitulée « Panama Papers », elle rend publique l’identité des clients de Mossack Fonseca, une firme panaméenne chargée de créer et domicilier des sociétés basées dans des paradis fiscaux. Plus de 214 000 entités offshore sont impliquées dans les opérations financières dans plus de 200 pays et territoires à travers le monde, selon le consortium.

 

Voici la liste des congolais ayant directement et indirectement des comptes offshores

 

1 – DENIS CHRISTEL SASSOU NGUESSO

-Banco Privée d’Andorre (BPA) : 825.000.000 (Euro)

Jyske Bank(Gibraltar) Limited : 400.000.000 ( Euro)

EFG Bank (Gibraltar) Ltd : 150.000.000 ( Euro)

Fidelity Bank ( Cayman) Limited : 600.000.000 ( Dollars)

Cainvest Bank and Trust Limited (Cayman) : 60.000.000 ( Dollars)

Arab African International Bank ( Dubai) : 460.000.000 ( Dollars)

Bank of sharjah ( Dubai) : 48.000.000 ( Dollars)

Malayan Banking (BHD- Singapur) : 70.000.000 (Dollars)

Bank of China Limited ( Hong Kong) : 340.000.000 (Dollars)

Mauritius Commercial Bank Limited ( île Maurice) : 8.000.000 ( Dollars)

 

2- RODOLPH ADADA

The Oxxy Bank Limited (Belize) : 300.000.000 ( Dollars)

Bank of Bermuda Limited ( îles Caiman) : 200.000.000 (Dollars)

-Fortis Bank Limited ( îles Caiman) : 300.000.000 (Dollars)

KB Luxembourg S.A ( Monaco) : 5.000.000 ( Euro)

 

3- JEAN RICHARD BRUNO ITOUA

Banco del Pacifico S.A ( Panama) : 30.000.000 ( Dollars)

Bancafe S.A ( Panama) : 4.000.000 ( Dollars)

 

4 – JEAN JACQUES BOUYA

-Abu Dhabi Islamic Bank (Dubai) : 600.000.000 ( Dollars)

Bank of Baroda ( Dubai) : 280.000.000 (Dollars)

Agricultural Bank of China ( Hong Kong) : 960.000.000 ( Dollars)

Bank SinoPac ( Hong Kong) : 480.000.000 (Dollars)

China Construction Bank ( Hong Kong) : 758.000.000 (Dollars)

Banque des Mascareignes Limited ( île Maurice) : 152.000.000 ( Dollars)

Banco Surinvest S.A ( Uruguay) : 80.000.000 (Dollars)

Arab Bank Plc ( Singapur) : 230.000.000 ( Dollars)

Banque Pasche Monaco : 12.000.000 ( Euro)

-Jyske Bank(Gibraltar) Limited : 32.000.000 ( Euro)

 

5- GILBERT ONDONGO

Banque Pasche Monaco : 3.000.000 ( Euro)

The Bank of East Asia Limited ( Hong Kong) : 783.000.000 ( Dollars)

Bank Sinopac ( Hong Kong) 271.000.000 ( Dollars)

Banco Portugues de Negocios S.A ( Cap Vert) : 40.000.000 ( Dollars)

Banco Espiritu Santo S.A ( SFE Cap Vert) : 143.000.000 – Dollars)

 

6- LUCIEN EBATA

Dresdner Bank Monaco : 32.000.000 ( Euro)

Capital G Bank Limited ( Bermude) : 420.000.000 ( Dollars)

Alexandria Bancorp Limited ( île Caiman) : 60.000.000 ( Dollars)

Centrale Van Bank Aruba ( Antilles Hollandaises) : 11.000.000 ( Dollars)

 

Avec Sacer-infos.com

Congo: 4.909 fonctionnaires fictifs embauchés par Jean-Jacques Bouya et Gilbert Odongo

mars 3, 2018

Jean-Jacques Bouya et Gilbert Odoongo

Au total, 4.909 agents fictifs percevant illégalement plus de 8 milliards de F CFA (environ 15,6 millions USD) par an, ont été décelés dans la fonction publique congolaise, à la suite des contrôles physiques des effectifs menés dans les diverses administrations, a révélé une source gouvernementale.

Selon un rapport secret, l’information a été livrée personnellement au chef de l’État par Philipe Obara de la DGST, dans une communication sur le contrôle des éléments de rémunération des agents de l’État. Des fraudeurs pour la plupart placés par le ministre Bouya et son acolyte Elongo aujourd’hui en prison.

« Il en est résulté de grandes irrégularités qui se rapportent notamment aux indemnités et primes indûment perçues, à l’usage de faux textes d’intégration, à l’usurpation de grades de militaires et policiers, à l’usage de fausses décisions d’engagement, soit un total de faux et fictifs agents civils et militaires de 4.909, représentant une incidence financière annuelle de 8.312.575.488 francs CFA, au détriment de l’État », a-t-il précisé .

En 2010 et 2011, le ministère congolais des Finances avait entrepris le contrôle physique des fonctionnaires émargeant au budget de l’État, en vue de la maîtrise des effectifs de la masse salariale et des effectifs de la fonction publique qui compte quelque 60.000 agents civils et militaires.

Ces révélations ne font que confirmer l’état de corruption et d’impunité qui règnent dans la société congolaise où personne n’est inquiété malgré le flagrant délit constaté. De tous ces fonctionnaires frauduleux pris main dans le sac, aucun malheureusement en répondra devant la justice qui elle-même souffre des mêmes maux. Le gouvernement dénonce mais ne prend pas des mesures disciplinaires contre ces personnes animées par la mauvaise foi et qui ont volé l’État.

Cela n’est pas étonnant dans un pays où presque personne n’a jamais été condamné pour enrichissement illicite jusqu’à ce que le FMI n’apparaisse. Logique quand un ministre nommé quelques jours à peine roule carrosse et étale ses nouvelles acquisitions devant tous, narguant de passage tous les moralisateurs de la nation, qui eux assistent impuissants aux délires des « nouveaux riches ». « Que peut me dire le ministre si lui-même est un voleur ! » est la phrase qu’on entend tous de ceux qui sont indexés d’enrichissement illicite.

La fraude dans les forces armées est connue de tous, car au sortir de la guerre qui a ramené le chef de l’État actuel aux affaires au prix du sang des congolais tous les guerriers se sont enrôlés dans l’armée, et ce désordre a permis à la hiérarchie militaire de gonfler le nombre de soldats, percevant ainsi le salaire eux-mêmes des soldats fictifs aux yeux de tous.

Saisis du filon plusieurs sous-officiers ont emboîté le pas des officiers, ainsi que de nombreux civils qui perçoivent tranquillement plusieurs salaires sans remords et devant la passivité du gouvernement qui à ce moment tolérait la situation comme effort de guerre jusqu’à ce que les organisations de Breton Wood épinglent le Congo qui frappait fort à leur porte pour obtenir le statut PPTE qui du reste a été célébré par le gouvernement comme un but marqué.

Dans la cour du roi Sassou, règne le laisser aller, et le Congo ressemble un peu à cela. Car comment tout un directeur d’impôt peut se faire voler par son neveu 60.000.000 de francs cfa sans être interpellé ni inquiété, mais que bien au contraire soit promu conseiller du chef de l’État, après avoir tué sa sentinelle qu’il accusa à tort du vol ? « C’est le Congo mon frère » c’est la réponse que donnent souvent les fraudeurs de la république.

Profitant de cette situation, nombreux entretenaient plusieurs maîtresses, roulaient carrosse, possédaient plusieurs véhicules de luxe et avaient même un bar dancing spécial où chaque samedi la fête était assurée. La boisson et la nourriture étaient à volonté, les billets de banque étaient distribués comme des arachides. Et pour semer le doute, ne pas livrer le secret de leur enrichissement, ils se faisaient appelé «  Karachika » nom des séries Nigérianes où la richesse a une provenance mystique et fétichiste.

A la découverte du filon, l’étonnement est de voir ces fraudeurs continuer à vivre tranquillement comme si de rien n’était. Parfois même se tarissent d’éloges devant tout le monde. Un vieux intègre de Poto-poto (un arrondissement de Brazzaville) ne s’étonnait il pas de la vie accélérée de son voisin en ces termes : « je comprends pourquoi comment un simple caporal chef de l’armée pouvait disposer de plusieurs villas, maîtresses, et envoyer ses enfants étudier au Maroc »

Sacer-infos.com par Stany Franck

Congo: comprendre l’affaire J.D Elongo qui risque d’emporter les ministres G. Odongo et J.J. Bouya

février 16, 2018

 

Dans son discours sur l’état de la nation en 2017 devant le parlement réuni en congrès, le 30 décembre 2017, le président de la République affirmait que « Dans notre pays, aucune disposition n’interdit aux procureurs de la République de se saisir des dossiers délictueux, y compris ceux portant sur des crimes économiques ».

C’est fort de cette parole du chef de l’Etat que la direction générale de la surveillance du territoire (jouant aussi le rôle d’une police judiciaire et ayant un département de la prévention économique» vient de se voir confier la gestion d’un certain nombre de dossiers brûlants, parmi lesquels celui portant sur l’utilisation des recettes du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU-B) et celui lié aux fonds destinés à l’achat des antirétroviraux sous l’autorité de l’ancien ministre de la santé, François Ibovi.

Jean Didier Elongo, directeur général du contrôle des marchés publics a été interpellé dans le  cadre de cette affaire  portant sur la gestion  des  recettes du CHU-B; lesquelles  recettes  échappaient jusque-là au contrôle des  services  appropriés  de  l’Etat,  faisant  de  cet  établissement  hospitalier une vache à lait  pour  ses  responsables,  ainsi  que  pour  ceux   du   ministère de la  santé.

Un marché de 700 millions de FCFA… pour refaire la peinture au CHU-B

Ce qui a mis la puce à l’oreille des enquêteurs, c’est un marché d’un montant impressionnant de 700 millions de FCFA  destiné  à  refaire…  la  peinture  au  sein  de  cet  établissement.

Ce marché avait été accordé  à  la  société  «La  Cope» de  Joachim Ndinga  qui se trouve  aujourd’hui retenu dans les locaux de la DGST pour des besoins d’enquête, tout comme Bernard Ovoulaka (ancien directeur général)  et  Maxime  Palessonga, receveur de cet établissement jusqu’en 2017.

D’après des sources proches de l’enquête, interrogé sur les conditions d’attribution de ce marché, Jean Didier Elongo aurait confié aux agents de la DGST qu’il avait reçu des instructions particulières de la part  du  ministre  des  finances  de l’époque,  Gilbert  Ondongo,  pour qu’il accorde une autorisation spéciale à la société «La Cope». Mardi 13 février 2018,  l’ancien  ministre  des  finances a  été  justement interrogé sur ce dossier afin de   permettre   aux   enquêteurs  d’avancer  dans  leurs  investigations. Il n’est pas  exclu  qu’une  confrontation  entre   Jean   Didier   Elongo  et  Gilbert  Ondongo  soit  organisée  dans  les  jours  qui  viennent.

Perquisition du domicile et des bureaux de Jean Didier Elongo

Les  enquêteurs  ont  également  procédé  à  la  perquisition  du  domicile  de  Jean  Didier  Elongo,   ainsi   que   de  ces  bureaux,  lundi  12  février  2018.  La  pêche  aux  documents  aurait  été  fructueuse,  notamment  à  la  direction générale du contrôle des marchés publics.

Les enquêteurs s’intéressent aussi au patrimoine immobilier et au parc automobile du directeur général du contrôle   des marchés publics que les habitants de Talangaï avaient surnommé «Monsieur   coin ti coin», parce que son  impressionnante  fortune  lui  avait  permis  d’acquérir  un  bloc  de  parcelles de terrain.

Outre cet important bloc de parcelles, Jean Didier Elongo possèderait un établissement universitaire avec plusieurs  instituts,  une  chaine  de  télévision,  une  société  de  transport  en  commun  et  trois  hôtels  à  Pointe-Noire.

Les  enquêteurs  continuent à  fouiller  pour  parvenir  à  un  inventaire  exhaustif  des  richesses  de  cet  universitaire  qui  gagnerait,  comme  enseignant,  1  300  000  de  FCFA  par  mois,  et  qui  toucherait comme directeur général  du  contrôle  des  marchés  publics  5  millions  de  FCFA par mois, des émoluments  qu’il  n’a  plus  perçus  depuis 2015.

Jean Jacques Bouya aurait interféré dans l’action de la DGST

Fait  curieux,  après  l’interpellation   de   Jean   Didier   Elongo, de fortes pressions auraient  été  exercées  sur  les enquêteurs par certains responsables politiques afin qu’il  soit  libéré.  Mais  rien  n’y  a  fait.  Plus  grave:  Jean  Jacques Bouya aurait interféré dans l’action de la  DGST en cherchant à savoir sur quoi exactement  portait l’enquête  concernant le directeur général du contrôle  des  marchés  publics.  Une  curiosité  qui  n’aurait pas été appréciée  par  les  enquêteurs.  Ceux-ci  auraient  d’ailleurs  prévu  d’entendre  l’ancien patron congolais des grands travaux,   histoire  de  savoir  s’il  y  avait  un lien organique entre son département  et  la  direction  générale du contrôle des   marchés publics.

Il  faut  dire  que  les  liens  entre les deux hommes sont particulièrement connus des Congolais, Jean Didier Elongo   apparaissant comme le protégé  du  ministre de l’aménagement du territoire.

Sept personnes (y compris François Ibovi) déférées dans le cadre du dossier sur les antirétroviraux

Un autre dossier qui a intéressé  les  enquêteurs  de  la  DGST avant celui lié aux recettes  du  CHU-B  porte  sur  les  fonds  destinés  à  l’acquisition des antirétroviraux sous  l’autorité  de  l’ancien  ministre  de  la  santé,  François  Ibovi.  Ici,  le  préjudice  causé à l’Etat entre 2012 et 2016  est  estimé  à  près  de  3  milliards  de  FCFA.  Sept personnes ont été déférées, notamment l’ancien ministre François Ibovi, le conseiller financier,  Marcellin  Lébéla, le conseiller   administratif   et financier, Cyriaque Yoka (qui a également  travaillé  sous  Lydia  Mikolo),  le chef de section comptabilité des dépenses,  Vianney  Gaétan  Mouaba, le gestionnaire des  crédits,  Jean  Eloi  Kibangou et l’attaché à la documentation,  Jean  Oyaba.

Toutes ces personnes, à l’exception de l’ancien ministre,  se  trouvent retenues  dans  les  locaux de la DGST.  François  Ibovi  n’est  libre  jusqu’ici  de  ses  mouvements que du fait de son statut d’ancien ministre.

D’autres  dossiers  vont  être  exploités   par   les   enquêteurs  de  la  DGST  dans  les  jours  qui  viennent.  Et  l’un  d’eux de nous confier: «Le procureur de la République et  les  services  de  contrôle  d’Etat ont fait leur travail. Et  nous  faisons  le  nôtre  dans  le   prolongement   de   leur   action.  Nous  ne  reculerons  devant   rien.   A   l’exception   des  responsables  jouissant  d’une  immunité,  tous  ceux  qui sont cités dans les dossiers  en  notre  possession  seront  convoqués.  Et  nous  ne   sommes   qu’au   début   d’une vaste opération».

Anicet SAMBA – Troubadour avec Zenga-mambu.com