Posts Tagged ‘Giorgio Napolitano’

Italie: nouvelles tensions entre MM. Berlusconi et Napolitano

septembre 30, 2013

Le président italien Giorgio Napolitano a réagi avec colère lundi à la diffusion d’une conversation téléphonique de Silvio Berlusconi mettant en cause implicitement la probité du chef de l’Etat. Il a dénoncé une « nouvelle invention délirante, vulgaire et calomnieuse » du « Cavaliere ».

Au cours de l’appel passé par l’ancien président du Conseil alors qu’il enregistrait une interview, et diffusé par la 7, une chaîne de télévision privée qui ne lui appartient pas, Silvio Berlusconi dit avoir été informé que Giorgio Napolitano avait obligé la cour de cassation à modifier son verdict pour le rendre plus sévère à l’encontre du « Cavaliere ».

En tant que président de la République, Giorgio Napolitano, 88 ans, a le pouvoir de dissoudre le Parlement et de convoquer de nouvelles élections, comme le souhaite Silvio Berlusconi.

Le 17 septembre dernier, la cour de cassation a condamné la Fininvest, holding familiale de Silvio Berlusconi, à verser 494 millions d’euros à CIR, la holding de Carlo de Benedetti, qui lui avait disputé le contrôle de l’éditeur Mondadori en 1991.

Relations tendues

Les relations entre MM. Berlusconi et Napolitano sont tendues depuis la condamnation début août du « Cavaliere » à quatre ans de prison pour fraude fiscale.

De nombreux proches de Silvio Berlusconi ont regretté que le président n’ait pas gracié l’ancien président du Conseil ou ne soit pas intervenu d’une manière ou d’une autre dans la procédure judiciaire pour aider leur chef de file.

De son côté, Giorgio Napolitano n’a pas caché son exaspération après la démission collective, samedi, des ministres berlusconiens sur ordre du patron du Peuple de la liberté (PDL), qui a déclenché une nouvelle crise politique dans la péninsule.

La semaine dernière, le chef de l’Etat avait qualifié d’absurdes des propos du « Cavaliere », affirmant que les magistrats l’ayant condamné étaient coupables de subversion ou de coup d’Etat. Il avait ajouté que ni lui ni le président du Conseil Enrico Letta n’avaient le pouvoir de modifier le verdict.

Romandie.com

Le président italien envisage de démissionner

mars 30, 2013

 

Le président italien Giorgio Napolitano n’exclut pas de démissionner immédiatement pour permettre la tenue de nouvelles élections et sortir le pays de l’impasse politique, a déclaré samedi une personne au fait du dossier. Il devrait s’exprimer dans les prochaines heures sur la situation.

« L’idée est sur la table parmi beaucoup d’autres », a confié ce responsable. Le chef de l’Etat italien « ne souhaite pas maintenir le pays dans l’incertitude », a encore ajouté cette source.

Les élections législatives des 24 et 25 février ont accouché d’un parlement bloqué et les discussions exploratoires en vue de la formation d’un gouvernement ont échoué.

Or la constitution italienne interdit au président de la République de dissoudre le parlement dans les derniers mois de son mandat. Celui de Giorgio Napolitano, qui est âgé de 87 ans, s’achève normalement à la mi-mai.

Grande coalition

Le chef de la gauche Pier Luigi Bersani a échoué à former une coalition capable de gouverner. Les consultations menées par Giorgio Napolitano lui-même avec les principaux partis n’ont pas eu davantage de succès.

Excluant l’option d’un cabinet d’experts, Silvio Berlusconi a de nouveau exhorté vendredi Pier Luigi Bersani à accepter le principe d’une grande coalition. C’est le seul moyen selon lui de sortir de la situation héritée des législatives de la fin février.

Le Cavaliere a dénoncé « l’expérience tragique » qu’a constituée, selon lui, le gouvernement de techniciens de l’ancien commissaire européen Mario Monti. Le Parti démocrate de M. Bersani, qui est majoritaire à la Chambre des députés mais pas au Sénat, lui a aussitôt opposé une fin de non recevoir.

Le Mouvement 5 Etoiles (M5S) de l’humoriste contestataire Beppe Grillo, grand vainqueur des élections, a quant à lui de nouveau exclu d’accorder sa confiance à un gouvernement dont il ne tiendrait pas les rênes, qu’il soit constitué de politiques ou d’experts.

Romandie.com

Le président Giorgio Napolitano a dissous le Parlement italien

décembre 22, 2012

Le président Giorgio Napolitano a dissous samedi le Parlement en Italie, ouvrant la voie à des élections législatives anticipées fin février au lendemain de l’adoption du budget 2013 et de la démission du président du Conseil, Mario Monti. Le gouvernement sortant de « techniciens » de Mario Monti, chargé d’expédier les affaires courantes, a annoncé dans la foulée que le scrutin aurait lieu les 24 et 25 février.

« Je viens tout juste de signer le décret sur la dissolution du Parlement », a déclaré à la presse Giorgio Napolitano à l’issue de brèves consultations avec les dirigeants des partis politiques, dont la tenue a surpris les observateurs. « Nous avons souligné que des élections vont avoir lieu avec un gouvernement non élu de technocrates, et que ce gouvernement, représenté par le Premier ministre, devait rester en retrait », a rapporté Fabrizio Cicchitto, chef du groupe parlementaire à la Chambre des députés du Peuple de la liberté (PDL, centre-droit), de l’ancien président du Conseil Silvio Berlusconi.

Les derniers sondages en date continuent à placer le Parti démocrate (PD, centre-gauche), mené par Pier Luigi Bersani, largement en tête, avec plus de 30% d’intentions de vote. Mais mais il pourrait cependant avoir besoin de former une coalition avec le centre pour s’assurer la majorité à la chambre et calmer les marchés.
Le PDL est quant à lui largement distancé, les sondages lui donnant entre 15% et 18% d’intentions de vote, derrière le Mouvement 5 Etoiles, la formation de l’humoriste Beppe Grillo, hostile aux politiques de rigueur et aux partis traditionnels.

PAS D’ANNONCE DE MONTI

Après 13 mois passés à la tête du gouvernement, Mario Monti, a démissionné vendredi, après le vote du budget 2013 par le Parlement, comme il l’avait promis à la suite d’une fronde parlementaire menée par les élus du PDL.

L’ancien commissaire européen, qui a remis sa démission au président Giorgio Napolitano, avait été nommé en novembre 2011 à la tête d’un « gouvernement de techniciens » non issu des élections pour aider l’Italie à sortir de la crise financière.

Mario Monti, qui donnera une conférence de presse dimanche, mais devrait se contenter d’évoquer ses réformes plutôt qu’une éventuelle candidature aux législatives, jugée de moins en moins probable. « Dimanche, il présentera probablement un mémorandum sur sa politique, il ne devrait prendre aucune décision et ne s’impliquer directement en aucune manière avant que Noël soit passé », a précisé un proche de Mario Monti.

Plusieurs formations centristes espéraient obtenir le soutien du président sortant du Conseil, mais semblent désormais se résigner à son retrait. « Monti aurait donné plus de sens à notre initiative, mais cela ne change rien », a affirmé sur la chaîne TGCom 24 Ferdinando Adornato, membre de l’Union du centre (UDC). « Ce que Bersani et Berlusconi proposent, ça ne suffit pas à changer les choses par rapport à ce qu’elles étaient avant l’arrivée de Monti. »

Le Monde.fr avec Reuters

Monti prépare le nouveau gouvernement italien

novembre 14, 2011

Le président italien Napolitano, après avoir mené de larges consultations, a convoqué dimanche soir l’ex-commissaire européen.

Même à terre, même hué par une foule clamant, samedi soir, devant le palais du Quirinal, sa joie de le voir quitter la présidence du Conseil, Silvio Berlusconi ne s’éloigne pas de la scène politique. Soucieux d’écrire son propre bilan dont il s’est dit «fier», d’interpréter sa démission, «un acte de générosité» et de peser demain en s’activant au Parlement face à un gouvernement qu’après réflexion, il s’est dit «prêt à soutenir». Mais l’attention des Italiens se portait ailleurs. Ce ne sont pas les dernières déclarations du Cavaliere qui règlent leur humeur, mais les annonces au palais du Quirinal où, toute la journée de dimanche, le chef de l’État a reçu les plus hauts personnages de l’État, présidents des deux Chambres du Parlement, anciens présidents de la République et représentants des partis. Un calendrier pour le moins chargé avec dix-neuf rendez-vous et la volonté d’avancer d’un bon pas vers la constitution du gouvernement Monti.

À la nuit tombée, la fumée blanche est finalement sortie du palais lorsque l’ex-commissaire européen a été officiellement convoqué par le président Napolitano. Toute la journée, le chef de l’État s’était assuré de l’état des forces sur lesquelles pourrait compter Mario Monti : la gauche avec sa principale composante, le Parti démocrate, et, au moins le temps de répondre aux impératifs de la crise financière, l’Italie des valeurs de Di Pietro. Le centre avec principalement l’UDC de Pier Ferdinando Casini, qui entend accompagner le nouveau gouvernement jusqu’au terme de la législature, soit le printemps 2013. «Le temps n’est pas aux fourberies», a insisté le leader des démocrates-chrétiens.

Le président de la République a pu mesurer aussi les obstacles qui se présenteraient sur le chemin du gouvernement. Une partie du PDL estime, comme la Ligue du Nord bien décidée à camper dans l’opposition, que la présidence du Conseil lui a été volée et que seules des élections pourraient donner une légitimité au nouveau gouvernement. Une équipe dans laquelle Silvio Berlusconi aurait pourtant, lors d’un entretien avec Mario Monti samedi, envisagé de faire entrer quelques fidèles, soucieux de ses intérêts et de ceux de son empire. Des noms ont été évoqués, mais aucun n’aurait été retenu par Monti. Une fermeté qui témoigne de sa volonté de marquer les esprits en affichant la composition d’un gouvernement, plus technique que politique, plus sensible à l’urgence de la réponse à apporter à la crise financière qu’aux petits accommodements politiciens.

Dette abyssale

Pour autant, quelles que soient les brillantes personnalités qui occuperont les principaux ministères, Mario Monti aura besoin d’une majorité pour faire adopter les mesures susceptibles de sortir l’Italie de l’étranglement d’une dette abyssale (1900 milliards d’euros, 120 % du PIB) et de sa mise sous tutelle du FMI, de l’UE et de la BCE. Berlusconi ne l’oublie pas. Dans la soirée, devant sa résidence du palais Grazioli, sourire aux lèvres, il allait saluer chaleureusement les militants du PDL venus témoigner de leur combativité. Une image destinée à effacer celles de la veille quand il avait dû quitter le Quirinal par une porte dérobée pour éviter d’avoir à affronter la foule des Italiens, brandissant des affiches marquées de très explicites «Ciao», «Bye-bye», «Addio», hurlant «Buffone» ou «Maffioso».

Peu après, le secrétariat général de la présidence annonçait la nomination de Mario Monti. Le nouveau chef de l’exécutif dans une très brève et très sobre allocution s’est engagé à mener ses consultations pour la formation de son gouvernement avec «le sens de l’urgence» mais avec «soin». Son équipe pourrait être soumise à l’approbation du Sénat mardi et de la Chambre mercredi. Pour que l’Italie «redevienne un maillon fort de l’Europe», il s’est dit déterminé à «assainir» les finances et à faire reprendre au pays «le chemin de la croissance». Quelques minutes plus tard, Giorgio Napolitano appelait à un «effort commun» dans un «climat de sérénité» et de «respect mutuel». L’Italie montrait un nouveau visage. Bien éloigné de la fantaisie berlusconienne.

Lefigaro.fr par Christine Fauvet-Mycia

Silvio Berlusconi va démissionner mi-novembre

novembre 8, 2011

Le «Cavaliere» va tomber. Silvio Berlusconi a déclaré au président Giorgio Napolitano qu’il démissionnerait après l’adoption au Parlement de la nouvelle loi de finances, a annoncé mardi la présidence de la République italienne dans un communiqué. Berlusconi a confirmé l’information, estimant que la seule issue réside dans de nouvelles élections. Le nouveau budget devrait être voté d’ici la fin du mois, mais son examen à la Chambre des députés pourrait être maintenant accéléré.

Selon Giorgio Napolitano, le président du Conseil est conscient des conséquences du vote de mardi au Parlement, où son gouvernement de centre-droit a perdu la majorité absolue. Il a noté l’urgente nécessité d’une adoption rapide dans l’hémicycle de la loi de finances. «Une fois cet engagement honoré, le président du Conseil remettra son mandat entre les mains du chef de l’Etat, qui engagera alors les consultations qui s’imposent en tenant tout particulièrement compte des positions et des propositions de l’ensemble des forces politiques», poursuit la présidence de la République dans son communiqué.

Appels de l’opposition à la démission

Plus tôt dans la journée, Berlusconi était sorti vainqueur d’un vote test des députés italiens sur la ratification des comptes publics 2010 de la péninsule. Mais il avait perdu sa majorité absolue, fixée à 316 voix (sur 630), obtenant seulement 308 voix.

Cette perte de la majorité absolue au Parlement avait fragilisé un peu plus encore le président du Conseil, âgé de 75 ans. Immédiatement après le vote, l’opposition avait réitéré ses appels à la démission, en écho à ceux venant du propre camp de Silvio Berlusconi et de ses alliés.

20minutes.fr