Posts Tagged ‘Gorilles’

Bassin du Congo : une diversité animale riche mais menacée

juillet 5, 2021

Dans sa récente enquête sur la biodiversité du Bassin du Congo, l’Observatoire des forêts d’Afrique centrale note à la fois des progrès en matière de gestion des aires protégées et des menacées que représentent le braconnage et le trafic des espèces rares.

Une colonie de gorilles/DR

Les enquêteurs se sont préoccupés des cas des chimpanzés d’Elliot estimés entre 6000 à 9000, des chimpanzés d’Afrique centrale (environ 140000), des chimpanzés de l’est (181000 à 256000), des Bonobo (15000 à 20000) qui sont en danger d’extinction et surtout des gorilles de rivière (250 à 300), des gorilles des plaines occidentales (316000), des gorilles de l’est (3800), des gorilles de montagnes qui se trouvent en danger critique d’extinction.

En dépit des mesures de protection qui sont prises au niveau national et communautaire, ces espèces sont inscrites sur la liste rouge des agences de protection de la nature. Il faut savoir que les aires protégées jouent un rôle important dans la protection de ces grands singes, ainsi que de nombreuses autres espèces. Cette protection est toutefois très variable, selon les espèces ou sous-espèces considérées : par exemple, seulement 15% de l’aire de répartition du chimpanzé d’Afrique centrale ou du gorille des plaines occidentales sont officiellement protégées.

Ces espèces sont encore assez largement répandues, explique le rapport, mais elles subissent de fortes pressions et leur protection doit être améliorée. Or, plus de 98% de l’aire de répartition du gorille de montagne sont protégés. Cette espèce est endémique, répartie sur une zone très limitée, cernée par des terres agricoles et une très forte densité de population humaine.

D’après les experts, si la présence des aires protégées est nécessaire pour affecter officiellement des portions de territoires à la protection de la biodiversité, cela n’est pas toujours suffisant face au grand braconnage à l’arme de guerre…, surtout lorsque la gestion de ces aires protégées ne bénéficie pas des investissements voulus. La disparition des derniers rhinocéros blancs du nord du parc de la Garamba en constitue, ajoutent-ils, un exemple patent et que la mort du dernier individu mâle, en 2018, a annihilé tout espoir de sauver l’espèce.

« Une autre espèce animale d’importance majeure dans la dynamique forestière, est l’éléphant de forêts. Des inventaires fauniques réalisés par le Fonds mondial pour la nature (WWF) entre 2008 et 2016 ont révélé une chute de 66% de leurs populations. Leur protection nécessite à la fois une amélioration des réseaux d’aires protégées, l’identification de corridors de migration et l’amélioration de la connectivité forestière entres ces aires protégées », a-t-on appris du même document.

Le rapport intitulé « Dynamique des aires protégées en Afrique centrale : des enjeux écologiques au développement socio-économique », a également salué l’évolution des législations dans les dix pays de la sous-région, la maîtrise des activités de développement au sein des régions et la prise en compte des besoins des populations locale et autochtone.  

Avec Adiac-Congo par Fiacre Kombo

Ouganda: quatre gorilles de montagne tués par la foudre

février 9, 2020

Ces trois femelles adultes et ce jeune mâle faisaient partie d’un groupe de 17 gorilles, dans le parc national Mgahinga, au sud-ouest du pays.

Des gorilles de montagne au sein du parc national Mgahinga, dans le district de Kisoro, au sud-ouest de l'Ouganda.
Des gorilles de montagne au sein du parc national Mgahinga, dans le district de Kisoro, au sud-ouest de l’Ouganda. ISAAC KASAMANI / AFP

Quatre gorilles de montagne, une espèce protégée, ont été tués par la foudre dans un parc national en Ouganda, a annoncé un organisme transfrontalier de conservation d’aires protégées.

«Sur la base des lésions macroscopiques de (l’examen) post-mortem, l’observation sur le terrain et l’histoire de l’évaluation, la cause provisoire de la mort des quatre individus est susceptible d’être l’électrocution par la foudre», écrit la Collaboration transfrontalière du Grand Virunga (GVTC) dans un communiqué. Des examens en laboratoires doivent cependant confirmer la cause des décès des quatre gorilles dans un délai de deux à trois semaines, est-il ajouté.

Une espèce «en danger»

Ces trois femelles adultes et ce jeune mâle faisaient partie d’un groupe de 17 gorilles, dans le parc national Mgahinga (sud-ouest de l’Ouganda). En 2008, on estimait qu’il ne restait que 680 de ces grands singes, mais grâce aux efforts de conservation et aux patrouilles anti-braconnage, leur population est passée à plus de 1000. Le gorille de montagne, une sous-espèce du gorille de l’est, est ainsi passé de la catégorie «en danger critique d’extinction» à «en danger», selon la nomenclature de l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN).

Le parc national Mgahinga fait partie du massif des Virunga, l’une des aires de conservation les plus importantes au monde, à cheval sur la RD Congo, le Rwanda et l’Ouganda. La Collaboration transfrontalière du Grand Virunga (GVTC), établie sur base d’un traité en 2015 entre ces trois pays, cadre les programmes, plans et activités pour protéger cette zone.

Par Le Figaro avec AFP

Deux femelles gorilles d’un zoo français vont partir pour le Gabon

juin 19, 2019

 

Deux femelles gorilles des plaines de l’Ouest, nés au célèbre zoo de Beauval dans le centre de la France, vont partir pour le Gabon où elles vont être réintroduites dans la forêt équatoriale, a annoncé mercredi le zoo dans un communiqué.

Le départ de ces deux femelles gorilles, baptisées Mayombe et Kuimba, âgées de 12 et 9 ans, est prévu lundi. Elles vivront d’abord pendant plusieurs mois sur une île du parc national des plateaux Batéké, à l’est du pays. Elles devraient y être rejointes par un gorille venu d’Angleterre, avant d’être relâchées dans le parc, aux confins de la frontière du Congo.

La fondation britannique Aspinall, qui s’emploie à réadapter des animaux nés en captivité à la vie sauvage, soutient l’opération menée par l’association Beauval Nature. Cinq représentants du parc, dont un vétérinaire et leur soigneur, accompagneront les deux femelles gorilles dans leur voyage vers le Gabon, un pays recouvert à près de 80% par la forêt.

Par Le Figaro.fr avec AFP