Posts Tagged ‘gouvernement de transition’

Tchad : le Conseil militaire de transition nomme un gouvernement

mai 3, 2021
Le Conseil militaire de transition.

Le Conseil militaire de transition (CMT), au pouvoir depuis la mort du président Idriss Déby Itno, a nommé dimanche soir un gouvernement de transition, a annoncé à la télévision d’État le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna.

Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président, qui a pris la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT), a nommé par décret 40 ministres et secrétaires d’État. Un nouveau ministère de la Réconciliation nationale et du Dialogue a vu le jour.

Il avait nommé lundi Albert Pahimi Padacké au poste de Premier ministre de transition. Dernier Premier ministre d’Idriss Déby Itno avant que ce dernier ne supprime le poste en 2018, Albert Pahimi Padacké avait promis un « gouvernement de réconciliation nationale » et lancé des « larges consultations » durant la semaine en vue de proposer des noms au président du CMT.

Le nouveau portefeuille de la Réconciliation nationale et du Dialogue a été confié à Acheick Ibn Oumar, ancien chef rebelle devenu en 2019 conseiller diplomatique à la présidence. Opposant historique à Idriss Déby Itno, Mahamat Ahmat Alhabo du Parti pour les libertés et le développement (PLD), a été nommé ministre de la Justice.

Saleh Kebzabo reconnaît les autorités

Le principal opposant, Saleh Kebzabo, ne fait en revanche pas partie du gouvernement, mais il a reconnu les nouvelles autorités et deux membres de son parti, l’Union nationale pour la Démocratie et le Renouveau (UNDR), ont été nommés aux postes de ministre de l’Élevage et de secrétaire général adjoint du gouvernement.

Plusieurs anciens ministres du dernier gouvernement d’Idriss Déby Itno ont été reconduits ou nommés à d’autres ministères. Porte-parole du dernier gouvernement, Chérif Mahamat Zene est nommé ministre des Affaires étrangères, poste qu’il a déjà occupé de 2018 à 2020. Lydie Beassemda, première femme candidate à une présidentielle en avril dernier, qui fut ministre sous Idriss Déby Itno, est nommée à l’Enseignement supérieur et la Recherche.

Le CMT a promis des « élections libres et démocratiques » dans 18 mois. En attendant, la Charte de transition prévoyait la mise en place d’un gouvernement de transition, dont les membres sont nommés et révoqués par le président du CMT. Les principaux partis d’opposition, ainsi que syndicats et société civile, ont vu dans l’arrivée au pouvoir du fils d’Idriss Déby Itno un « coup d’État institutionnel » et ont appelé à une « transition dirigée par les civils ».

Par Jeune Afrique avec AFP

Gouvernement de la Transition en RDC avec 46 ministres

janvier 16, 2017

Voici la composition du nouveau Gouvernement de la RDC, rendu public par la Cenco, à Kinshasa.

 Premier Ministre : Félix Tshisekedi / Rassop
VICES-PREMIERS MINISTRES
Vice-Premier Ministre des Affaires étrangères et Intégration régionale : Léonard She Okitindu / MP
Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières : Valentin Mubake / Rassop
Vice-Premier Ministre en charge des Transports et Communication : Samy Badibanga / Rassop
Vice-Premier Ministre en charge du Budget : Henry Yav / MP

MINISTRES D’ETAT
Ministre d’Etat & Ministre de l’Economie Nationale : Modeste Bahati / MP
Ministre d’Etat & Ministre du Plan : Martin Fayulu / Rassop
Ministre d’état Ministre des Finances : Freddy Matungulu / Rassop
Ministre d’Etat Ministre de la Décentralisation et Réforme Institutionnelle : Emmanuel Ramazani Shadary / MP

MINISTRES
Ministre de la Justice, Droits Humains et Garde des sceaux : Christopher Ngoie / Rassop
Ministre de la Fonction Publique : Michel Bongongo / Opp
Ministre de la Défense Nationale, Anciens combattants et Réinsertion sociale : Crispin Atama Tabe / MP
Ministre du Travail Emploi et Prévoyance Sociale : Lambert Matuku / MP
Ministre de la Communication et Médias : Lambert Mende / MP
Ministre des Postes Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et Communication : Alexis Tambwe Mwamba / MP
Ministre Portefeuille : Protaïs Lumbu / Rassop
Ministre des Relations avec le Parlement : Pierre Kangudia / Opp
Ministre des Affaires Foncières : Joseph Kokonyangi / MP
Ministre des Infrastructures Travaux Publics et Reconstruction: Marie Madeleine Kalala / SC
Ministre de l’Urbanisme et Habitat : Amy Ambatobe / MP
Ministre des Mines : Martin Kabwelulu / MP
Ministre des Hydrocarbures : Adam Bombole / Rassop
Ministre de l’Industrie, Petites et Moyennes Entreprises : Guy Mikulu / MP
Ministre de l’Energie et recherche Hydraulique : Joseph Olengankoy / Rassop
Ministre du Tourisme : André Moke / MP
Ministre du Commerce Extérieur : Clément Kanku / Opp
Ministre de l’Agriculture et Développement Rural : Patrick Mayombe / Opp
Ministre de l’Enseignement Primaire Secondaire, Professionnel et Initiation à la Nouvelle Citoyenneté : Gaston Musemena / MP
Ministre du Genre Enfant et Famille : Marie Ange Lukiana / MP
Ministre des affaires sociales Solidarité et Actions Humanitaires : Paluku Kisaka / MP
Ministre Sports, Jeunesse et Loisirs : Willy Bakonga / MP
Ministre de l’Environnement et Développement Durable : José Endundo / Rassop
Ministre de l’Enseignement Supérieur, Universitaire et Recherche Scientifique : Steve Mbikayi / Opp
Ministre de la Santé Publique : Félix Kabange Numbi / MP
Ministre de la Pêche et Elevage : Christian Mwando / Rassop
Ministre de la Culture et Arts : Vidiye Tshipanda Tshimanga / Rassop
Ministre Délégué au près du premier Ministre & en charge des relations avec le comité de suivi : Peter Kazadi / Rassop

VICES- MINISTRES
Vice-Ministre des Affaires Étrangères et des congolais de l’Etranger : Rassop
Vice-Ministre de l’Intérieur : Marie Louise Muange / MP
Vice-Ministre de la Justice : Jonas Tshiombela / SC
Vice-Ministre Budget : Maguy Kiala / SC
Vice-Ministre du Plan : Franck Mwedi Apenela / MP
Vice-Ministre de la Défense : José Makila / Opp
Vice-Ministre des Finances : Jean-Lucien Bussa / Opp
Vice-Ministre de l’Enseignement Supérieur : Mboso Nkodia / MP
Vice-Ministre de la Santé Publique : Pierre Matusila / Opp

Par le Secrétariat Général de la CENCO

Guinée : un ancien ministre tué par balles en pleine rue à Conakry

février 8, 2015

Thierno Aliou Diaouné n'est pas arrivé à l'hôpital à temps, il avait 54 ans.
Thierno Aliou Diaouné n’est pas arrivé à l’hôpital à temps, il avait 54 ans. © DR

Thierno Aliou Diaouné, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports du gouvernement de transition de 2010, a été abattu par des inconnus vendredi soir à Conakry. Les motifs du crime ne sont pas encore connus.

Aux environs de 21h, vendredi 6 février, Thierno Aliou Diaouné, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports Jean-Marie Doré pendant le gouvernement de transition de 2010, a été tué dans son véhicule Land Cruiser par des inconnus, en haute banlieue de Conakry. Âgé de 54 ans, il travaillait au PNUD en tant que responsable du Fonds de consolidation de la paix la victime. Son véhicule a été emporté par les assassins.

Aboubacar Camara témoigne : « J’étais au bord de la route avec mes amis, quand on a vu une belle voiture blanche se garer. On a entendu des disputes dans le véhicule pendant près de cinq minutes. Il y a eu un premier tir. Deux minutes après, ils l’ont fait descendre de la voiture et ont tiré deux fois sur lui. Puis, ils ont tiré une quatrième balle en l’air. Après, ils ont démarré et commencé à rouler lentement…Quand on s’est approché, on a trouvé le monsieur par terre. Il disait : ‘sauvez-moi, amenez-moi à l’hôpital' ».

Mais la victime, dont le bras droit et les jambes ont été touchés par les tirs, décédera cinq minutes après son arrivée aux urgences, ayant perdu trop de sang. Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn, Sidy Souleymane N’Diaye, a été chargé de l’enquête. Sur instruction du ministre de la Justice, le médecin légiste de l’hôpital en mission à l’intérieur du pays a été rappelé d’urgence à Conakry. Le garde des Sceaux, Me Cheik Sako, assure que justice sera rendue : « L’enquête va se poursuivre. Les premières auditions ont été faites avec les témoins oculaires qui étaient sur place. Il faudrait que les services de sécurité jouent leur rôle…C’est un ancien ministre, qui travaillait pour les Nations unies dans le cadre de la réconciliation nationale. L’État jouera son rôle, on ira jusqu’au bout ».

Jeuneafrique.com par Diawo Barry, à Conakry

Burkina : Zida entend multiplier les réformes et lutter contre la corruption

novembre 24, 2014

Isaac Zida le 21 novembre 2014 à Ouagadougou.
Isaac Zida le 21 novembre 2014 à Ouagadougou. © AFP

À l’issue du premier Conseil des ministres de son gouvernement, le lieutenant-colonel Isaac Zida a promis lundi de mener de nombreuses réformes et a désigné une cible : la corruption.

Le nouveau Premier ministre ne veut pas trainer. Interrogé à la sortie du premier Conseil des ministres du gouvernement de transition, le lieutenant-colonel Zida a affirmé que son équipe allait mener « plein de réformes ». « Nous allons nous attaquer à des réformes dans le secteur de la défense, de la justice et aussi dans le secteur économique, a-t-il lancé . Dans ce pays, il y a eu tellement de corruption, de passe-droits… »

À changement de régime, changement d’allure vestimentaire : Yacouba Isaac Zida, également ministre de la Défense, vêtu auparavant d’un éternel treillis et toujours coiffé d’un béret rouge, s’est présenté en civil. Comme les trois autres militaires devenus ministres, dont le colonel Auguste Denise Barry, l’un de ses bras droits nommé ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité (Intérieur). Avec le portefeuille des Mines (essentiellement de l’or), les militaires tiennent des postes déterminants dans ce gouvernement de transition.

Polémique sur l’affaire Zongo

En costume bleu, le nez chaussé de fines lunettes, le Premier ministre et ministre de la Défense a réuni le conseil à 10h00 (locales et GMT) à Kosyam, le palais de la présidence, pour une rencontre d’une heure. Isaac Zida est sorti de ce Conseil remonté contre l’ancien régime, dont il affirme vouloir corriger les travers. Cette tâche constituera la base du travail gouvernemental, a-t-il annoncé. « Le plus urgent, c’est de régler les dossiers pendants en justice » car « il y a eu des attitudes visant à tordre le cou des lois », a lancé le Premier ministre, relayant ainsi le président Michel Kafando qui, dès son discours d’investiture vendredi, annonçait des sanctions contre le clan du président déchu Blaise Compaoré.

C’est d’ailleurs au sujet d’une affaire judiciaire enterrée, l’assassinat de Norbert Zongo, que la première polémique du régime de transition est née. La nomination au ministère de la Culture d’Adama Sagnon, qui fut procureur dans l’affaire Zongo, a provoqué la fureur de plusieurs organisations de la société civile. Le nouveau ministre est en effet accusé par plusieurs de ses compatriotes d’avoir « enterré » le dossier Norbert Zongo, journaliste qui enquêtait sur le meurtre de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré, et qui mourut assassiné en 1998.

Lundi, des manifestations se tenaient devant le ministère de la Culture pour dénoncer le choix du nouveau ministre, ami de longue date de Zida. « Les manifestations risquent de s’enchaîner. Sagnon, c’est la grosse patate chaude du gouvernement », a observé Souleymane Ouédraogo, dit « Soul », rappeur et cadre du « Balai citoyen », un collectif qui a participé activement à la chute de Blaise Compaoré. « C’est un bon gouvernement, à une ou deux exceptions près », a-t-il par ailleurs estimé, se disant « satisfait de l’équilibre » entre civils et militaires au sein du nouvel exécutif.

Une transition d’un an

Le gouvernement de transition du Burkina Faso a été nommé dimanche soir après plusieurs jours d’intenses tractations, avec des militaires aux commandes de l’armée et de la police. « Vu ce qui s’est passé récemment, l’armée pouvait difficilement s’écarter des affaires publiques et laisser des civils gérer la défense et la sécurité », a observé « Soul ».

La transition au Burkina Faso doit durer un an et s’achever avec la tenue d’élections démocratiques en novembre 2015. Une première depuis des décennies dans ce pays sahélien pauvre de 17 millions d’habitants, qui n’a connu que des militaires au pouvoir depuis 1966.

Jeuneafrique.com avec AFP

Transition au Burkina : 4 militaires dans un gouvernement de 26 ministres

novembre 24, 2014

Yacouba Isaac Zida et Michel Kafando le 21 novembre 2014 à Ouagadougou.
Yacouba Isaac Zida et Michel Kafando le 21 novembre 2014 à Ouagadougou. © AFP

Le gouvernement de la transition a été annoncé dimanche au Burkina Faso. Au total, l’armée occupe quatre ministères clés. Le lieutenant-colonel Zida cumule notamment le poste de Premier ministre avec celui de ministre de la Défense.

Nommé après d’intenses tractations, le gouvernement de transition du Burkina Faso devait tenir lundi 24 novembre à 10h (heures locales) son premier Conseil des ministres. Le casting gouvernemental avait d’abord été annoncé pour jeudi, puis pour samedi au plus tard, et enfin pour dimanche, les tractations s’éternisant.

Divergences et rivalités au sein de l’opposition et de la société civile, dont un militaire dénonçait les « appétits voraces », avaient d’abord compliqué le processus. Samedi, le refus par l’armée de plusieurs candidats présentés par la société civile a accentué ce retard, selon une source militaire.

Au total, l’armée compte quatre membres (avec le ministère des Mines et celui des Sports) dans ce gouvernement de transition qui comporte 26 portefeuilles et qui gérera le Burkina jusqu’aux élections présidentielle et législatives prévues en novembre 2015.

Le bras droit de Zida à l’Intérieur

Le lieutenant-colonel Zida cumule le poste de Premier ministre avec celui de ministre de la Défense, et l’un de ses bras droits, le colonel Auguste Denise Barry, a été nommé au poste de ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, l’équivalent du ministère de l’Intérieur.

Le président de la transition, Michel Kafando, qui fut longtemps ambassadeur auprès de l’ONU, occupe également le poste de ministre des Affaires étrangères.

Plusieurs postes importants ont été confiés à des membres de la société civile dans le gouvernement de transition. L’Économie et les Finances reviennent à Jean Gustave Sanon, qui avait travaillé dans ce ministère au Burkina, avant de faire carrière à l’Uemoa (l’Union monétaire ouest-africaine, la zone franc CFA) et au Fonds monétaire international (FMI).

Joséphine Ouédraogo, candidate malheureuse au poste de président de la transition, devient ministre de la Justice. L’ancienne ministre de Thomas Sankara sera attendue, le président Kafando ayant inscrit son mandat dans une optique de retour à la « morale » politique et de lutte contre les dérives de l’ancien régime du président déchu Blaise Compaoré.

« Gouvernement de techniciens »

Augustin Loada, figure éminente de la société civile, est chargé de la Fonction publique. « C’est un gouvernement de techniciens, on n’attendait pas autre chose », a réagi Ablassé Ouédraogo, un ténor de l’opposition.

Volontairement, les chefs de l’opposition ne figurent pas au gouvernement de transition, car aucun des membres du nouvel exécutif ne sera autorisé à participer aux élections de novembre 2015. « C’est un gouvernement de mission. Ils n’ont pas le temps de faire la bagarre politique. On attend d’eux qu’ils remettent le pays sur pied par leur rigueur au travail », a commenté un autre politicien, qui a requis l’anonymat.

Jeuneafrique.com avec AFP

Burkina: fin de la réunion à Ouagadougou, transition d’un an, élections d’ici novembre 2015

novembre 5, 2014

Ouagadougou – Les parties prenantes de la crise au Burkina Faso ont convenu mercredi d’une transition d’un an jusqu’à des élections en novembre 2015, sans s’accorder sur le nom du chef de cette transition, selon le communiqué final d’une journée de négociation.

Partis politiques, société civile, dirigeants religieux et traditionnels ainsi que forces armées se sont accordés sur un gouvernement de transition pour une période d’un an et l’organisation d’élections présidentielles et législatives d’ici novembre 2015, selon ce texte lu à l’issue des tractations menées à Ouagadougou sous l’égide des présidents ghanéen, sénégalais et nigérian.

Toutes les parties, qui se sont entendues sur le rétablissement de la Constitution (suspendue par l’armée), veulent également qu’une éminente personnalité civile soit nommée pour présider la transition, précise le communiqué.

Elles n’ont toutefois pu se mettre d’accord sur l’identité de cette personnalité, lors de cette journée de discussions avec le président ghanéen John Dramani Mahama et ses homologues sénégalais, Macky Sall, et nigérian, Goodluck Jonathan, venus à Ouagadougou en médiateurs au nom de la Cédéao, la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

Notre intention n’était pas de ramener des noms au sommet de la Cédéao, qui se réunit jeudi et vendredi à Accra sur la crise burkinabè, et dont le chef de l’Etat ghanéen est actuellement le président.

Cette décision appartient au peuple du Burkina Faso, a-t-il dit lors d’une brève conférence de presse ajoutant c’est à eux de décider.

D’ici quelques jours plutôt que quelques semaines, nous pourrons parvenir à un accord et installer un gouvernement de transition, a espéré John Dramani Mahama.

Sous forte pression internationale, l’homme fort de la transition burkinabè, le lieutenant-colonel Isaac Zida, s’est engagé mardi à remettre aux civils les rênes du pays.

M. Zida a été désigné comme chef du régime intérimaire par l’armée après la chute du président Blaise Compaoré, renversé le 31 octobre par une insurrection populaire après 27 ans de règne .

Romandie.com avec(©AFP / 05 novembre 2014 23h54)

Centrafrique: le ministre des Mines limogé

juillet 15, 2014

Centrafrique: le ministre des Mines limogé © AFP

Centrafrique: le ministre des Mines limogé © AFP

La présidente centrafricaine de transition, Catherine Samba Panza a limogé le ministre des Mines, Olivier Malibangar, dont les attributions ont été confiées au Premier ministre, André Nzapayéké, selon un décret lu mardi à la radio nationale.

Le décret ne précise pas les motifs du limogeage du ministre, en fonction depuis la formation du gouvernement de transition en janvier.

Toutefois une source proche de la présidence centrafricaine, a indiqué à l’AFP sous couvert d’anonymat que « la gestion de la suspension de la République Centrafricaine du processus de Kimberley par le ministre Olivier Malibangar n’avance pas dans le sens souhaité par les plus hautes autorités de la transition ».

Par ailleurs, « quelques malversations seraient aussi constatées au niveau du département qu’il dirige », a-t-on ajouté de même source, sans donner plus précisions sur ces présumées malversations.

Le processus de Kimberley est un mécanisme veillant à garantir que les diamants mis sur le marché ne proviennent pas de trafics.

La Centrafrique, dont la production de diamants constitue la principale source de revenus à l’exportation, est suspendue de ce processus depuis qu’elle a sombré dans des violences intercommunautaires il y a plus d’un an.

Bangui a demandé, en vain jusque présent, la levée de cette suspension, afin de pouvoir reprendre ses exportations légales de gemmes.

Le ministre des Mines est le premier membre du gouvernement d’union nationale et de transition à être limogé depuis sa formation en janvier.

Jeuneafrique.com avec AFP

Kiev réclame de l’aide, Moscou « doute » de la légitimité du pouvoir

février 24, 2014

La Russie a contesté la légitimité et dénoncé les « méthodes dictatoriales » des nouvelles autorités ukrainiennes, au moment où elles lançaient un mandat d’arrêt contre l’ex-président Ianoukovitch. Kiev s’est tourné vers l’Occident pour une aide financière d’urgence.

Le parlement doit nommer mardi un Premier ministre et un gouvernement de transition, sous fond de ballet diplomatique avec les Occidentaux à Kiev.

« Si on considère que des gens qui se baladent dans Kiev avec des masques noirs et des kalachnikovs sont le gouvernement, alors il nous sera difficile de travailler avec un tel gouvernement », a lancé le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, réagissant à l’arrivée au pouvoir de l’opposition ukrainienne ce week-end.
Catherine Ashton

« Il me semble que c’est une aberration de considérer comme légitime ce qui est en fait le résultat d’une révolte », a-t-il ajouté à l’intention des Européens. Ces derniers ont eux décidé de soutenir le nouveau pouvoir et ont dépêché à Kiev la cheffe de la diplomatie européenne Catherine Ashton.

Celle-ci a rencontré le président par intérim Olexandre Tourtchinov et s’est rendue sur le Maïdan (place de l’Indépendance) pour y déposer des fleurs à la mémoire des 82 tués lors des violences de la semaine dernière.
Plus de 30 milliards nécessaires

Peu auparavant, le ministre des Finances par intérim Iouri Kolobov avait annoncé que l’Ukraine aurait besoin de « 35 milliards de dollars (31 milliards de francs) en 2014-2015 ».

« Nous avons demandé à nos partenaires occidentaux l’octroi d’un crédit d’ici une semaine ou deux » et suggéré l’organisation d’une « grande conférence internationale de donateurs avec l’UE, les Etats-Unis, le FMI et d’autres organisations financières internationales », a-t-il ajouté.

Cette requête a reçu un accueil favorable auprès du ministre grec des Affaires étrangères Evangelos Venizelos, dont le pays préside actuellement l’UE. « Il faut éviter une guerre civile, il faut éviter l’effondrement financier et économique du pays », a-t-il déclaré.

Les Occidentaux ne cachent pas leurs craintes depuis plusieurs jours pour l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Ils redoutent que la crise des derniers mois n’ait creusé le fossé entre l’Est russophone et russophile, majoritaire, et l’Ouest nationaliste et ukrainophone.
Mandat d’errêt

Les nouvelles autorités ukrainiennes avaient auparavant annoncé avoir lancé un mandat d’arrêt pour « meurtres de masse » contre le président déchu Ianoukovitch, qui était soutenu par Moscou, et plusieurs autres fonctionnaires

Destitué par le Parlement et lâché par son propre parti, M. Ianoukovitch n’a pas donné signe de vie depuis samedi et pourrait se cacher dans l’est du pays.

Romandie.com

L’opposition syrienne appelle Assad à remettre son pouvoir à un gouvernement de transition

janvier 22, 2014

MONTREUX (Suisse) – Le chef de la Coalition de l’opposition syrienne, Ahmad Jarba, a appelé mercredi le président syrien Bachar al-Assad à remettre son pouvoir à un gouvernement de transition, au cours de la session inaugurale de la conférence de Genève II à Montreux.

J’appelle (la délégation du régime) à signer immédiatement le document de Genève I (prévoyant) le transfert total des prérogatives d’Assad, y compris les prérogatives exécutives, celles de l’armée et de la sécurité, à un gouvernement de transition, a indiqué M. Jarba.

Ce gouvernement jettera les premiers fondements d’une nouvelle Syrie, a ajouté l’opposant syrien.

Nous voulons nous assurer que nous avons un partenaire syrien dans cette salle, a-t-il poursuivi.

Le chef de la Coalition syrienne, la principale instance de représentation de l’opposition en exil, a estimé que l’accord de Genève I, adopté en juin 2012 par les grandes puissances, était un préambule à la démission de Bachar al-Assad et son procès avec tous les criminels de son régime.

Qu’Assad reste au pouvoir sous n’importe quelle forme signifie que le processus de Genève II dévie de sa trajectoire, a-t-il dit.

Avant M. Jarba, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, qui préside la délégation du régime, avait accusé l’opposition d’être des traîtres et des agents à la solde des ennemis du peuple syrien.

Rmandie.com avec(©AFP / 22 janvier 2014 12h39)

Genève II: l’Iran, exclu par l’ONU, déplore une décision prise sous la pression

janvier 21, 2014

TEHERAN – L’Iran a regretté mardi que l’ONU ait retiré sous la pression son invitation à Téhéran pour participer à la prochaine conférence sur la Syrie, estimant que celle-ci avait désormais peu de chance de réussir.

Nous regrettons que le secrétaire général Ban Ki-moon ait retiré son invitation sous la pression, a déclaré le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, cité par l’agence Isna.

M. Ban a exclu lundi soir l’Iran de la conférence dite Genève II prévue à partir de mercredi en Suisse, moins de 24 heures après avoir lancé son invitation qui a provoqué la discorde au sein des participants.

L’ONU a justifié cette décision par le refus iranien de soutenir un gouvernement de transition en Syrie, comme le prévoit le communiqué de Genève signé par les grandes puissances le 30 juin 2012.

Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, qui souhaitent le départ du président syrien Bachar al-Assad, avaient tous trois fait d’un soutien iranien à une transition démocratique une condition sine qua non de sa présence en Suisse et l’opposition syrienne avait menacé de boycotter la conférence si l’Iran était présent.

Téhéran, principal allié régional du régime syrien, a toujours refusé d’endosser le communiqué de Genève qui appelait à la formation d’un gouvernement de transition ayant des pleins pouvoirs exécutifs, laissant entendre que M. Assad pourrait perdre une bonne partie, voire la totalité de ses prérogatives.

Allaeddine Boroujerdi, le président de la commission parlementaire iranienne chargée de la politique étrangère, a accusé Washington d’être derrière le retrait de l’invitation.

L’exclusion de l’Iran montre que cet organe change d’opinion sous l’influence et la pression des Etats-Unis, a-t-il déclaré, selon l’agence Isna.

M. Zarif a également estimé regrettable que M. Ban n’ait pas le courage de donner les vraies raisons de son revirement, après avoir été clair lors de nos nombreuses conversations téléphoniques (avec le patron de l’ONU) que l’Iran n’acceptait pas de condition préalable pour participer.

Cette attitude n’est pas digne du secrétaire général, a estimé le chef de la diplomatie.

Il a aussi minimisé la portée de cette exclusion, affirmant que l’Iran n’avait pas trop envie d’aller en Suisse et que la République islamique n’aurait envoyé qu’un adjoint puisque le délai correct pour inviter un ministre était passé.

Dans une conversation téléphonique avec M. Zarif mardi, son homologue britannique William Hague a insisté sur la nécessité de mettre en place un gouvernement de transition comme base pour mettre fin au conflit en Syrie, selon un communiqué du bureau de M. Hague.

Nous étions prêts à participer à la conférence de Genève II (…) mais nous n’accepterons pas de pré-condition qui limiterait la solution à des paramètres définis d’avance, a martelé de son côté Abbas Araghchi, adjoint pour les affaires internationales de M. Zarif.

M. Araghchi a par ailleurs affirmé à la télévision d’Etat que sans l’Iran, les chances (de parvenir à) une vraie solution en Syrie ne sont pas si grandes.

Il est clair qu’une solution globale à la question syrienne ne pourra être trouvée si toutes les parties influentes ne sont pas impliquées dans le processus, a-t-il ajouté.

Téhéran est accusé de fournir un soutien militaire et financier au régime syrien dans le conflit qui a fait plus de 130.000 morts depuis mars 2011.

Romandie.com avec(©AFP / 21 janvier 2014 17h05)