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Retour en Italie du plus grand trafiquant de cocaïne du monde expulsé de Colombie

juillet 6, 2013

ROME – Le chef de la mafia italienne Roberto Pannunzi, considéré comme le plus grand trafiquant de cocaïne du monde, est arrivé sous escorte policière samedi à Rome après son arrestation la veille à Bogota, puis son expulsion par le gouvernement colombien, ont annoncé des médias italiens.

Roberto Pannunzi, qui doit purger une peine de 16 ans et demi de prison, à laquelle il a été condamné en Italie, a été présenté par les autorités colombiennes comme le trafiquant de drogue le plus recherché d’Europe.

Expulsé vendredi à 22H00 heure locale (samedi à 03H00 GMT), avait dit à l’AFP à Bogota une source policière, il est arrivé en début de soirée à bord d’un avion de la compagnie Alitalia à l’aéroport Fiumicino de la capitale italienne.

Son arrestation, intervenue au cours d’une opération de police commune de la Colombie avec l’Agence américaine de lutte contre la drogue (DEA), s’était déroulée dans un centre commercial du nord de Bogota.

Au moment de sa capture, Roberto Pannunzi, 65 ans, était porteur d’une fausse carte d’identité vénézuélienne au nom de Silvano Martino, a déclaré le ministère de la Défense.

Le directeur de la police colombienne, le général José Roberto León, a révélé que le trafiquant de drogue faisait l’objet d’une surveillance constante à la demande des autorités italiennes, précisant que l’expulsion rapide de Roberto Pannunzi avait été décidée à la demande express du gouvernement italien.

Selon les autorités colombiennes, l’Italien faisait l’objet de quatre mandats d’arrêt pour trafic de drogue et association criminelle avec la mafia.

Pour sa part, la police a indiqué samedi dans un communiqué que Roberto Pannunzi était considéré comme l’un des principaux acteurs de l’organisation criminelle italienne appelée la ‘Ndrangheta’ (qui opère en Calabre, dans le sud de l’Italie), laquelle a diverses ramifications à l’étranger et qu’il était également signalé comme ayant introduit deux tonnes de cocaïne par mois en Europe.

C’est le plus grand importateur de cocaïne au monde, a quant à lui affirmé Nicola Gratteri, l’adjoint au procureur en chef de Reggio de Calabre. Il est le seul a pouvoir organiser l’achat et la vente de cargaisons de cocaïne de trois tonnes et plus, a dit ce magistrat italien.

Pannunzi est le seul qui puisse vendre à la ‘Ndrangheta et à Cosa Nostra. C’est sans aucun doute le plus puissant trafiquant de drogue dans le monde, a poursuivi M. Gratteri selon lequel le trafiquant a fait l’objet d’une expulsion de Colombie, car un ordre d’extradition aurait pris plusieurs mois.

La ‘Ndrangheta est l’un des principaux acteurs du trafic international de drogue et la Cosa Nostra est le nom sous lequel est connue la mafia sicilienne.

En avril, la Colombie avait arrêté un autre grand chef présumé de la mafia, Domenico Trimboli, soupçonné d’être le lien entre le cartel de Medellin, en Colombie, et la ‘Ndrangheta.

Roberto Pannunzi s’était échappé en 2010 d’une clinique de Rome où il était détenu en résidence surveillée, comme il l’avait déjà fait en 1999.

Il avait auparavant été arrêté en 1994 en Colombie, où il aurait offert aux policiers un million de dollars en liquide pour le laisser partir.

Au moment de son arrestation vendredi, Roberto Pannunzi a déclaré à la police qu’il était malade, a raconté Nicola Gratteri, qui espère qu’il ne sera pas placé en résidence surveillée dans un hôpital italien : j’espère qu’on ne lui accordera pas la résidence surveillée une troisième fois (…). C’est épuisant d’avoir à faire le tour du monde pour le retrouver, chaque fois qu’il s’échappe.

Son arrestation pourrait changer l’histoire du trafic de drogue en Italie et sur la scène internationale, a de son côté estimé Roberto Saviano, journaliste italien auteur d’un livre sur le trafic mondial de la cocaïne. C’était le Copernic de la cocaïne. Il a changé la façon dont ce marché se déroulait, il a compris les nouvelles dynamiques du marché de la cocaïne, a-t-il précisé.

Selon les médias italiens, Robberto Pannunzi entretenait des liens étroits avec les dirigeants des cartels de la drogue en Colombie et au Mexique ainsi qu’avec les parrains historiques de la Cosa Nostra en Sicile, notamment Bernardo Provenzano.

Romandie.com avec (©AFP / 06 juillet 2013 22h43)

Scandale sexuel Rubygate: Berlusconi condamné à 7 ans de prison

juin 24, 2013

ROME – Le tribunal de Milan a condamné lundi l’ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi à 7 ans de prison dans le procès Rubygate, où il était accusé d’abus de pouvoir et prostitution de mineure.

La peine prononcée par le tribunal présidé par Giulia Turri a été assortie de l’interdiction à vie d’exercer un mandat public pour M. Berlusconi, âgé de 74 ans. Ces condamnations ne seront cependant effectives qu’une fois que l’accusé aura exercé tous les recours (en appel, en Cassation etc..) possibles.

Au terme de près de sept heures de délibérations, la juge Turri a souligné que M. Berlusconi a été condamné pour abus de pouvoir sous la contrainte, durcissant sensiblement la peine requise par le parquet qui avait demandé une peine de base de 5 ans pour abus de pouvoir et un an de plus pour prostitution de mineure.

Un petit groupe d’une dizaine de manifestants a applaudi la condamnation avec des cris de joie et certains ont même entonné l’hymne italien.

L’un des avocats vedettes du Cavaliere, NiccolO Ghedini, a parlé de verdict complètement déconnecté de la réalité tout en affirmant qu’il s’attendait à une peine de cette ampleur.

M. Berlusconi était poursuivi pour avoir rémunéré une dizaine de prestations sexuelles de Karima El Mahroug, mineure à l’époque, qui se faisait appeler Ruby la voleuse de coeurs entre février et mai 2010. Il était aussi poursuivi pour avoir fait pression sur la préfecture de Milan dans la nuit du 27 au 28 mai 2010 pour faire libérer Ruby qui avait été interpellée pour un larcin.

Les trois magistrates qui jugeaient M. Berlusconi depuis l’ouverture du procès en avril 2011 ont également décidé la transmission des actes de procédure au parquet, en lui demandant d’enquêter sur de possibles fausses déclarations faites par certains témoins pendant le procès.

Une trentaine de jeunes femmes qui fréquentaient les soirées organisées dans la villa de M. Berlusconi à Arcore, près de Milan, avaient défilé à la barre, contredisant leurs déclarations faites selon des enregistrements d’écoutes téléphoniques. Elles juraient avoir participé à des dîners élégants, joyeux et arrosés, mais qui n’étaient absolument pas des orgies.

Romandie.com avec (©AFP / 24 juin 2013 17h51)

Déferlante raciste contre une ministre noire en Italie

mai 5, 2013

Cécile Kyenge, d’origine congolaise et membre du nouveau gouvernement Letta, est la cible de parlementaires de droite. Une enquête est ouverte.

 

Rome (Italie), vendredi. Cécile Kyenge est la nouvelle ministre de l’Intégration.

Rome (Italie), vendredi. Cécile Kyenge est la nouvelle ministre de l’Intégration.

« Je ne suis pas de couleur, je suis noire, et je le répète avec fierté. » Cécile Kyenge, ministre de l’Intégration du nouveau gouvernement italien, a souhaité couper court à la polémique que sa nomination a suscitée dans la péninsule. Première ministre noire de la république transalpine, cette ophtalmologiste originaire de la République démocratique du Congo fait front depuis plusieurs jours à une avalanche d’insultes.« Guenon noire » et « zouloue » sont quelques exemples du florilège. « Le gouvernement Letta est un gouvernement bonga bonga », a déclaré Mario Borghezio, élu de la Ligue du Nord (en référence aux soirées « bunga bunga » de Silvio Berlusconi). « Nous sommes fiers d’avoir Cécile Kyenge dans notre gouvernement », ont aussitôt répondu le Premier ministre Enrico Letta et le ministre de l’Intérieur Angelino Alfano. « L’Italie n’est pas un pays raciste », a souligné la ministre-victime, « surprise et blessée » par ces injures.

Une autre image de l’immigration

Originaire d’Emilie-Romagne, mariée à un ingénieur et mère de deux filles, Cécile Kyenge est arrivée en Italie à l’âge de 18 ans et a obtenu la nationalité par le mariage. Sa nomination est un symbole pour une péninsule qui peine à prendre en compte ces Italiens venus d’ailleurs. En Italie, l’immigration est souvent présentée sous le prisme des étrangers exploités par la Mafia dans les champs d’orangers du sud du pays ou encore des communautés sikh qui travaillent à la production du grana padano (fromage) dans le Nord. L’actualité a été secouée par des faits divers sordides comme la chasse aux immigrés à Rosarno (Calabre) en 2010, ou encore celle « aux Sénégalais », organisée par un activiste d’extrême droite à Florence l’an dernier, faisant deux victimes. Sans compter les réguliers coups d’éclat qui agitent le « calcio » (football) transalpin. Comme lorsque l’attaquant d’origine ghanéenne Mario Balotelli avait été moqué par des supporteurs mimant des singes dans les gradins.

L’Office national contre les discriminations raciales a organisé en mars une semaine contre le racisme dans les stades. Le gouvernement a ouvert une enquête concernant les insultes lancées à l’encontre de Cécile Kyenge.

Le Parisien par Flora Zanichelli

Italie: Silvio Berlusconi condamné à un an de prison

mars 7, 2013

MILAN – L’ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a été condamné jeudi à un an de prison en première instance dans le procès sur le rachat d’une banque dans lequel il était accusé d’avoir violé le secret de l’instruction, un jugement dont il fera très probablement appel.

Il s’agit du premier de trois verdicts attendus ce mois-ci pour le Cavaliere, les deux autres concernant le procès en appel pour fraude fiscale (Mediaset) où il a été condamné à un an en première instance en octobre dernier, et celui en première instance pour prostitution de mineure et abus de pouvoir (Rubygate).

Le recours en appel est suspensif de la peine en Italie tout comme le recours ultérieur éventuel devant la Cour de Cassation, presque systématique dans la péninsule. Pour les peines inférieures à deux ans et quand le condamné a plus de 75 ans, il ne va généralement pas en prison mais il peut être assigné à résidence ou confié aux services sociaux.

Dans cette affaire, l’ancien chef du gouvernement italien est jugé pour la publication illégale fin 2005 dans un journal de son groupe (Il Giornale) d’une écoute téléphonique entre le chef de la gauche à l’époque, Piero Fassino, et le président de l’assureur Unipol, Giovanni Consorte, alors que cette compagnie avait lancé une OPA sur la banque BNL. Dans la conversation, M. Fassino déclarait à M. Consorte: Maintenant nous avons une banque.

Selon l’accusation, la décision de publier cette écoute avait été prise lors d’une rencontre entre M. Berlusconi et son frère Paolo propriétaire du Giornale le 24 décembre 2005 à Arcore, villa du Cavaliere près de Milan. Le parquet avait requis trois ans et trois mois de réclusion contre Paolo Berlusconi qui a été condamné à deux ans et trois mois.

Selon le parquet, l’affaire ne consiste pas seulement en une fuite d’informations mais avait porté préjudice à Fassino, à l’époque chef de l’opposition, et ce, quelques mois avant les législatives de 2006 remportées de justesse par la gauche qui était avant l’affaire Unipol largement en tête dans les sondages.

Le 20 décembre, le Parquet avait requis un an de réclusion à l’encontre du Cavaliere. Celui-ci avait obtenu à la mi-janvier le report à début mars du verdict dans cette affaire, parce qu’il menait le centre droit dans la campagne (sa sixième en 14 ans) pour les législatives des 24/25 février.

L’un des avocats historiques de M. Berlusconi a affirmé qu’il n’y avait ni les éléments ni les preuves pour condamner l’ex-Premier ministre. En outre, il a rappelé aux journalistes que l’un des juges qui a prononcé jeudi le verdict fait l’objet d’une demande de récusation (rejetée en appel) actuellement examinée par la Cour de cassation. Si ce recours était accueilli, la sentence (de ce jeudi, ndlr) serait annulée, a-t-il dit.

C’est la première fois qu’on condamne quelqu’un pour violation du secret d’ l’instruction, a déploré l’avocat.

L’un des proches de M. Berlusconi, Sandro Bondi, a prédit une rébellion contre cette manière d’administrer la justice.

Il a martelé que le secret de l’instruction en Italie n’est absolument pas respecté et que M. Berlusconi est victime d’une injustice.

Michaela Biancofiore, l’une des amazones de Berlusconi (partisanes invétérées) a dénoncé une volonté d’assassinat politique.

Le PDL de Silvio Berlusconi a annoncé une grande manifestation le 23 mars présentée par les médias italiens comme visant les juges.

Romandie.com avec (©AFP / 07 mars 2013 13h09)

Le chef du gouvernement italien Mario Monti a présenté sa démission

décembre 21, 2012

Le chef du gouvernement italien Mario Monti a présenté sa démission et celle du gouvernement, selon un communiqué de ses services.

Mario Monti a annoncé lors d’un dernier conseil des ministres « son intention de se rendre auprès du président pour lui remettre la démission du gouvernement » dès la fin de la réunion, selon le communiqué. Il s’est rendu immédiatement au Quirinal, siège de la présidence, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Le Figaro.fr avec AFP

Une nouvelle fiancée pour Silvio Berlusconi

décembre 15, 2012

Conseillère municipale à Naples, Francesca Pascale a 27 ans

Alors que Silvio Berlusconi vient d’annoncer son retour en politique, il fait encore parler de lui. Une nouvelle femme est entrée dans sa vie, beaucoup plus jeune que lui.

Presque cinquante ans, c’est la différence d’âge entre le Cavaliere, qui vient de fêter ses 76 ans, et sa nouvelle fiancée, Francesca Pascale (capture d’écran du Huffington Post italien). Silvio Berlusconi aime décidément les femmes plus jeunes (en témoigne le scandale du Rubygate). L’information a été dévoilée dans la presse italienne par Daniela Santanchè, une femme politique italienne proche du parti de droite, Le peuple de la liberté.

Francesca Pascale, aujourd’hui conseillère municipale à Naples, a construit sa célébrité à la télévision italienne. Dans le programme trash, Telecafone, elle chantait «Si tu baisses ta culotte, tu fais monter l’Audimat». Difficile d’oublier les paroles… Côté politique, quand Berlusconi était dans l’opposition, la jeune femme a créé le comité Silvio, tu nous manques. Un soutien certainement remarqué par l’ancien chef du gouvernement italien.

Chez lui, la relation de l’homme d’affaire -revenu récemment à la politique- avec une jeune femme suscite des débats. Il faut dire que les Italiens, mêmes habitués aux frasques du Cavaliere, semblent se lasser de voir sa vie personnelle prendre le dessus sur les questions de société.

Gala.fr