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La justice ivoirienne va remettre Charles Blé Goudé à la CPI

mars 20, 2014
Blé Goudé

Blé Goudé

Le gouvernement ivoirien a décidé de transferer Charles Blé Goudé à la Cour pénale internationale (CPI). L’annonce a été faite jeudi à l’issue du conseil des ministres présidé par le chef de l’État Alassane Ouattara.

Charles Blé Goudé devrait bientôt rejoindre l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo à La Haye. Le gouvernement ivoirien a finalement décidé jeudi 20 mars de transférer l’ex-leader des Jeunesses patriotes à la Cour pénale internationale (CPI).

Inculpé par la justice ivoirienne pour « crimes de guerre », Charles Blé Goudé est également poursuivi par la CPI en tant que co-auteur indirect de meurtres, de viols et autres formes de violences sexuelles, d’actes de persécution et autres actes inhumains, ayant été commis durant la crise postélectorale.

La CPI avait rejeté le 3 mars le sursis de trois mois réclamé par l’État ivoirien pour examiner le cas de l’ancien leader des jeunes patriotes.

Jeuneafrique.com par Vincent Duhem

Côte d’Ivoire : le gouvernement publie ses photos de Charles Blé Goudé

mars 13, 2014
Un des quatre clichés publiés sur le compte Facebook de Hamed Bagayoko, mercredi 12 mars. © DR

Un des quatre clichés publiés sur le compte Facebook de Hamed Bagayoko, mercredi 12 mars. © DR

Mercredi, le gouvernement ivoirien a officiellement dénoncé la publication de photos mettant en cause les conditions de détention de Charles Blé Goudé et Jean-Yves Dibopieu, deux ex-leaders pro-Gbagbo. Le ministre de l’Intérieur a quant a lui diffusé de nouveaux clichés plus dignes et surtout présentés comme récents de l’ancien « général de la rue ».

Trois jours après le début de la polémique, la réaction officielle du gouvernement ivoirien s’est faite en deux temps. Mercredi 12 mars, ce dernier a d’abord dénoncé, par l’intermédiaire de son porte-parole Bruno Koné, la publication sur les réseaux sociaux (depuis dimanche) puis dans la presse de photos « supposées de Charles Blé Goudé et Jean-Yves Dibopieu ». L’ex-leader de Jeunesses patriotes pro-Gbagbo et l’ancien secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) y apparaissaient dénudés dans ce qui ressemble à des cellules de la Direction de la surveillance du territoire (DST). Des clichés non datés mais qui posent clairement la question de la dignité des conditions de détention des deux hommes.

« Ces images sont un montage grossier. C’est une mise en scène de quelqu’un dont on ne connaît pas les motivations », a réagi mercredi Bruno Koné, par ailleurs ministre ivoirien des Postes et des Technologies de l’information et de la communication. Les « personnes » photographiées – qu’il ne nomme pas – ne « résident » pas dans les lieux « supposés », poursuit-il. Le gouvernement réaffirme ainsi sa version : Blé Goudé comme Dibopieu sont « en résidence surveillées et sont correctement traités ».

Charles Blé Goudé lisant un livre, photo publiée le 12 mars sur le compte Facebook de Hamed Bagayoko. © DR

Charles Blé Goudé lisant un livre, photo publiée le 12 mars sur le compte Facebook de Hamed Bagayoko. © DR

Lieu de détention tenu secret

Puis, à l’appui de cette assertion, la télévision officielle a diffusé de nouvelles photos de Charles Blé Goudé, qui avaient été publiées sur la page Facebook de Hamed Bakayoko, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. Elles représentent l’ancien leader de la jeunesse pro-Gbagbo de manière plus décente : rasé, habillé, souriant, dans une chambre équipée de télévision et de meubles et non plus allongé en caleçon à même le sol. Seul problème : la date des clichés ne peut être vérifiée. Selon des sources proches du ministère citées par l’agence APA, ces « vraies photos de Charles Blé Goudé ont été prises aujourd’hui (mercredi 12 mars 2014) dans sa résidence protégée ».

 Blé Goudé bénéficierait d'une télévision dans son lieu de détention. © DR


Blé Goudé bénéficierait d’une télévision dans son lieu de détention. © DR

Une chose est sûre : Blé Goudé avait été détenu plusieurs semaines à la DST juste après son arrestation au Ghana, le 17 janvier 2013. Mais depuis, il est emprisonné dans un lieu tenu secret. Ses avocats, eux, ne l’ont pas vu depuis août 2013, lors d’une audition dans le bureau du juge d’instruction à Abidjan. La CPI, qui réclame son transfert à la Haye, a rejeté le 3 mars le sursis de trois mois réclamé par l’État ivoirien pour examiner le cas de l’ancien leader des jeunes patriotes.

Charles Blé Goudé avec le sourire... © DR

Charles Blé Goudé avec le sourire… © DR

Jeuneafrique.com

Abidjan évoque un mandat de la CPI contre Charles Blé Goudé

septembre 21, 2013
Blé Goudé

Abidjan évoque un mandat de la CPI contre Charles Blé Goudé © AFP

Le gouvernement ivoirien a évoqué vendredi et samedi l’existence d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) contre Charles Blé Goudé, l’ex-chef des +jeunes patriotes+, inculpé de « crimes de guerre » par la justice ivoirienne pour son implication présumée dans la crise postélectorale de 2010-2011.

Vendredi soir, le ministre de la Justice Gnénéma Mamadou Coulibaly avait affirmé devant les caméras de la télévision publique ivoirienne que « Charles Blé Goudé fait effectivement l’objet d’un mandat d’arrêt » mais qu’Abidjan n’avait « pas encore été sollicité par la CPI pour assurer son transfèrement à La Haye ».

« Nous n’avons pas encore, au niveau du gouvernement, statué sur le cas Blé Goudé. C?est lorsque la CPI lève le mandat d?arrêt, le rend public, qu?elle demande à un État le transfèrement de la personne visée par ce mandat d?arrêt », avait-il expliqué. Et d’ajouter : « le gouvernement, au moment opportun, apportera la réponse qu?il faut à une telle demande si elle était formulée.  »

Des propos inattendus alors que le cas Blé Goudé est extrêmement sensible en Côte d’Ivoire, deux ans après la crise postélectorale, qui a fait plus de 3. 000 morts en 2010-2011.

Samedi, M. Coulibaly, sollicité par l’AFP, n’a pas souhaité être interviewé. Le porte-parole du gouvernement Bruno Koné, par ailleurs ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, qui avait dans un premier temps évoqué un « lapsus » du ministre de la Justice, a ensuite usé du conditionnel pour ce dossier.

« Il semblerait qu’il y ait un mandat d’arrêt de la CPI qui n’est pas rendu public. C’est seulement quand il le sera que le gouvernement réagira sur le sujet », a-t-il déclaré à l’AFP.

Charles Blé Goudé, ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo et chef des +jeunes patriotes+, milices pro-Gbagbo parfois extrêmement violentes, a été arrêté le 17 janvier au Ghana après plus d’un an et demi de cavale et extradé dès le lendemain. La justice ivoirienne l’a inculpé le 21 janvier notamment de « crimes de guerre », mais aussi d' »assassinats, vols en réunion, dégradation et destruction de biens d’autrui ».

Sous sanctions de l’ONU depuis 2006 et considéré par des ONG internationales comme responsable de nombreuses violences, Charles Blé Goudé, surnommé « général de la rue » pour sa capacité de mobilisation, est régulièrement cité comme une cible possible de la CPI.

Jeuneafrique.com

La Côte d’Ivoire et la France signent cinq conventions de 117 milliards de FCFA

septembre 20, 2013

Le gouvernement ivoirien a signé vendredi avec l’Etat français par l’entremise de l’Agence française de développement (AFD), cinq conventions d’affectation du contrat de désendettement et de développement (C2D 2), pour booster ses secteurs de développement socioéconomique.

Les cinq conventions d’affectation qui ont été l’objet de signature au cabinet du Premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan, bénéficient d’un budget de plus 117 milliards de francs CFA, pour la réalisation de projets dans les secteurs de la Santé, de l’Education-Formation-Emploi, et de la Biodiversité, au cours de la période 2013-2015.

Les projets dans le secteur de la Santé ont été regroupés autour de deux programmes tels que le Programme d’intensification de la politique et de la planification familiale (PIPPF) et le Programme national du renforcement du système de Santé (PNRSS) d’un coût total de 45, 8 milliards de francs CFA.

La convention C2D Education-Formation à laquelle est allouée une enveloppe de 50,2 milliards de francs de CFA va quant à elle redynamiser les capacités du système éducatif et promouvoir un accès équitable de la jeunesse à une éducation et une formation de qualité.

A cet effet, 14 centres d’animation et de formation pédagogique (Cafop) seront réhabilités et équipés en technologies de l’information et de la communication de l’éducation (TICE).

Ce programme qui permettra d’accueillir chaque année 2500 élèves-maîtres accordera l’opportunité à 18000 enfants défavorisés des milieux ruraux d’accéder à une éducation de base avec la construction de 116 écoles.

16.000 enfants de la même situation sociale pourront également accéder à l’enseignement secondaire grâce à la construction et l’équipement de 40 collèges de proximité.

Les Universités publiques de Côte d’Ivoire doivent bénéficier d’équipement en systèmes d’information et en documentation avec en sus une réorganisation des cursus selon les normes du système LMD (Licence-Master-Doctorat).

Les filières de formation technique et professionnelle telles que « Industrie agro-alimentaire, bâtiment travaux publics, maintenance industrielle » seront rénovées en liaison avec les partenariats publics-privés (PPP) afin d’aboutir à la formation de chaque année de plus de 875 jeunes. Ce programme compte assurer « un emploi à la fin de la formation de ces jeunes grâce à cette plateforme PPP.

Affecté d’un budget de 10,2 milliards de francs CFA, le « C2D Emploi » va soutenir et amplifier les dispositifs existants dans le cadre de l’accompagnement des jeunes vers l’emploi. Ainsi, 12 600 jeunes seront-ils assistés dans un parcours d’auto-entreprenariat.

Il est assigné au » C2D conservation des ressources naturelles » l’objectif de restaurer l’autorité de l’Etat dans les forêts classées et les aires protégées. Outre l’amélioration du suivi, de la gestion et de la protection des écosystèmes, ce programme consacré à la biodiversité va également soutenir le développement des filières de produits ligneux.

Présidant cette cérémonie de signature, le Chef du gouvernement ivoirien, Daniel Kablan Duncan, a soutenu que bien que ces « objectifs paraissent ambitieux… des études ont montré qu’ils sont parfaitement réalisables ».

La réalisation de tous ces programmes aboutira à terme à « une meilleure santé de nos populations, la résorption du chômage des jeunes et la protection des forêts classées » a poursuivi M. Kablan Duncan.

La signature de ces conventions a été faite pour la partie ivoirienne par le Ministre auprès du Premier ministre chargé de l’Economie et des Finances, Mme Kaba Nialé et pour la partie française par l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Georges Serre, et le directeur du département Afrique de l’Afd, Yves Boudot.

C’est le 1er décembre 2012 qu’a été signé entre les deux gouvernements, le C2D qui consacre une remise de la dette sèche à la Côte d’Ivoire, d’un montant de 600 milliards de FCFA et une subvention d’un montant de 1900 milliards de FCFA pour le financement des projets de développement et de réduction de la pauvreté sur une période de 20 ans.

APA-Abidjan (Côte d’Ivoire)

Côte d’Ivoire: Le gouvernement ivoirien annonce une grâce présidentielle pour 3000 prisonniers

septembre 20, 2013

Le gouvernement ivoirien va accorder une « grâce présidentielle » à trois mille prisonniers, a annoncé vendredi son porte-parole, Bruno Nabagné Koné, au terme d’un conseil des ministres extraordinaire tenu au palais présidentiel au Plateau, le quartier administratif et des affaires d’Abidjan.

‘’3000 détenus pour des délits communs bénéficieront dans les jours avenir d’une grâce présidentielle » a déclaré Bruno Koné, par ailleurs Ministre de la Poste, des technologies de l’Information et de la Communication.

Se prêtant aux questions des journalistes, M. Koné a précisé que ‘’cette mesure ne concerne pas les prisonniers politiques » notamment proches de l’ex-Président ivoirien, Laurent Gbagbo, lui-même détenu à la Cour pénale internationale (CPI) à la Haye.

Il est soupçonné d’avoir engagé sa responsabilité indirecte dans les violences qui ont émaillé la vie de la nation ivoirienne après les deux tours des élections présidentielles en 2010. Cette crise a été très sanglante de par les dégâts causés dont il a été dénombré plus 3000 personnes tuées.

Lors des pourparlers avec le pouvoir d’Abidjan, l’opposition ivoirienne a toujours réclamé l’amnistie générale pour tous les prisonniers politiques et l’abandon définitif des charges contre les exilés qui font l’objet de mandat d’arrêt international émis par la justice de la Côte d’Ivoire.

Le gouvernement ivoirien a également refusé vendredi à l’issue ce conseil des ministres extraordinaire le transfèrement de l’ex-Première dame du pays, Simone Ehivet Gbagbo devant les juridictions de la Cour pénale internationale (CPI) , indiquant avoir les moyens nécessaires pour lui assurer une ‘’justice équitable ».

En novembre 2012, la CPI a rendu public un mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo, l’épouse de l’ex-Président ivoirien, Laurent Gbagbo, pour ‘’crimes contre l’humanité », commis lors des violences postélectorales de décembre 2010 à avril 2011, qui ont fait plus de 3000 morts.

APA-Abidjan (Côte d’Ivoire)

Côte d’Ivoire: Le gouvernement ivoirien refuse de transférer Simone Gbagbo à la CPI

septembre 20, 2013

Le gouvernement ivoirien a refusé vendredi à Abidjan lors d’un conseil des ministres extraordinaire le transfèrement de l’ex-Première dame du pays, Simone Ehivet Gbagbo devant les juridictions de la Cour Pénale Internationale (CPI) , indiquant avoir les moyens nécessaires pour lui assurer une ‘’justice équitable’’.

‘’ Le gouvernement a décidé d’introduire une requête d’irrecevabilité auprès du greffe de la Cour Pénale Internationale (CPI) pour arrêter la procédure d’extradition de Simone Gbagbo (…). Le gouvernement estime que les juridictions ivoiriennes sont compétentes et sont à mesure de lui assurer un jugement juste et équitable », a expliqué le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné.

Répondant aux questions de la presse nationale et internationale, M. Koné a expliqué que ‘’ce geste va dans le sens de l’apaisement du climat social en Côte d’Ivoire ».

Selon lui, ‘’3000 détenus pour des délits communs bénéficieront dans les jours avenir d’une grâce présidentielle ». ‘’Cette mesure ne concerne pas les prisonniers politiques », a-t-il précisé.

En novembre 2012, la CPI a rendu public un mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo, l’épouse de l’ex-Président ivoirien, Laurent Gbagbo, pour ‘’crimes contre l’humanité », commis lors des violences postélectorales de novembre 2010 à avril 2011, qui ont fait plus de 3000 morts.

Mme Fatou Bensouda, procureure générale de la CPI a effectué une visite de travail en juillet dernier en Côte d’Ivoire.

Au cours de cette visite en terre ivoirienne qui s’inscrivait dans le cadre des enquêtes complémentaires dans l’affaire Laurent Gbagbo, Mme Bensouda avait souligné que la volonté du gouvernement ivoirien de vouloir juger Simone Gbagbo était  »une prérogative que le statut de Rome reconnaissait aux autorités ivoiriennes » (…) ».

‘’Ce sera aux juges de décider si le cas est recevable devant la CPI », avait-elle conclu. Mme Gbagbo est détenue à Odienné dans le Nord Ouest ivoirien, après la fin de la crise post électorale.

L’ex-président Laurent Gbagbo est détenu à La Haye depuis novembre 2011 par la CPI, qui le soupçonne aussi de crimes contre l’Humanité commis pendant la crise née de son refus à reconnaitre la victoire de son adversaire, Alassane Ouattara à l’issue de la présidentielle du 29 novembre 2010.

APA-Abidjan (Côte d’Ivoire)

La Côte d’Ivoire détache cinq officiers militaires auprès de la MINUSMA

juillet 11, 2013

Le gouvernement ivoirien a annoncé jeudi soir à l’issue d’un conseil des ministre, avoir autorisé le détachement de cinq officiers des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) auprès de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

Selon le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné qui s’exprimait lors d’une conférence de presse, ces cinq officiers sont déployés dans les différentes cellules de l’Etat-major de la MINUSMA, conformément au quota dont dispose la Côte d’Ivoire.

Il s’agit des Lieutenants colonels Dattien Coulibaly et Kani Doho, déployés respectivement au sein la cellule soutien logistique et de la cellule action civilo-militaire.

Le Commandant Daniel Koffi Konan intègre la celle planification et entrainement, quand le Commandant Kouakou Kouamé et le Lieutenant Roméo Koffi Kacou sont affectés à la cellule génie civil.

Après six mois d’une existence aussi brève que laborieuse, la Mission internationale de soutien au Mali, composée de troupes ouest-africaines et tchadiennes placées sous l’égide de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et contrainte d’entrer en action plus vite que prévu, à la mi-janvier, pour riposter à l’offensive surprise des groupes jihadistes occupant le Nord-Mali, a laissé la place à la MINUSMA depuis le 1er juillet dernier.

A la fin de cette année, la MINUSMA, dont la naissance remonte au 25 avril mais dont le déploiement n’a été validé par le Conseil de sécurité que le 25 juin, comptera 12 640 éléments armés (11 200 soldats et 1 440 policiers) ainsi qu’une petite composante civile.

La MINUSMA doit notamment sécuriser les élections présidentielles du 28 juillet prochain dont la campagne bat son plein depuis le dimanche dernier avec en lice 28 candidats.

APA-Abidjan (Côte d’Ivoire)

Piratage informatique : la Côte d’Ivoire encore parmi les mauvais élèves.

mars 7, 2013

 

Microsoft
© Autre presse par DR
Microsoft organise la journée Play it Safe Campaign.
Un panel a été organisé le mercredi 6 Mars 2013 par Microsoft sur le piratage et la contrefaçon. C’était à l’occasion de la journée dénommée Play it Safe Campaign.

Le taux de piratage informatique de la Côte d’Ivoire est désormais de 82%. L’annonce a été faite lors d’un panel organisé le mercredi 6 Mars 2013 par Microsoft sur le piratage et la contrefaçon. C’était à l’occasion de la journée dénommée Play it Safe Campaign.

Le Play it Safe Campaign est l’initiative mondiale de Microsoft pour mettre l’accent sur l’importance d’utiliser des logiciels légaux et vise à démontrer leurs bienfaits pour les utilisateurs, aussi bien pour les entreprises que pour les consommateurs. « Play it Safe Campaign », est aussi l’occasion pour Microsoft de publier les résultats d’une étude d’IDC sur les risques et les pertes financières que les consommateurs et les entreprises encourent lorsqu’ils acquièrent et installent des logiciels contrefaits.

Pour cette année 2013, Microsoft a invité, autour de la même table, plusieurs acteurs venus du gouvernement ivoirien (ministères de l’éducation, de l’enseignement supérieur, des PTIC), des institutions de lutte contre la fraude (Burida, OAPI, etc.), du patronat, des médias et du monde des NTIC (le Groupement des Opérateurs du Secteur des Technologies de l’Information et de la Communication de Côte d’Ivoire, etc.). Tous les participants sont unanimes sur les effets néfastes du piratage ou de la contrefaçon qui fait tant de mal à l’économie ivoirienne en termes de pertes de recettes fiscales, de création d’emplois, de développement technologique ou social et en termes de respect de la propriété intellectuelle tout court.

Lors de ce panel, les débats ont porté sur 3 axes principaux. Les causes et manifestations du piratage, la réaction du monde professionnel, et le cadre juridique, et la contribution du consommateur dans la lutte contre le piratage.

Sur le point des causes et manifestations du piratage, les contributions ont permis de mettre en lumière plusieurs et divers motifs du piratage. Mais, ce que coûte réellement le piratage aux utilisateurs, ce sont les ressources qu’ils mettent dans la réparation des dommages causés. En effet, la nouvelle étude commandée par Microsoft Corporation et menée par l’International Data Corporation (IDC) a démontré que le piratage de logiciels coûte des milliards en temps et en argent aux entreprises et aux consommateurs. Certains utilisateurs en effet cherchent délibérément à se procurer des logiciels piratés afin de réaliser des économies, ignorant que le risque d’infection de leurs ordinateurs par des logiciels malveillants est élevé : 1 logiciel sur 3 en ce qui concerne les consommateurs et 3 logiciels sur 10 pour ce qui est des entreprises sont impactés selon l’étude. Du fait de ces infections, les consommateurs perdent 1,5 milliards d’heures et 22 milliards de dollars à identifier et à réparer les dommages causés, tandis que les entreprises dépensent globalement 114 milliards de dollars pour combattre les cyber-attaques.

Dans le cadre de cette étude, IDC a analysé quelques 270 sites internet et réseaux « Peer-to-Peer », 108 téléchargements de logiciels et 155 CD/DVD à travers le monde, a interrogé 2077 consommateurs et 258 directeurs informatiques et chefs des services informatiques au Brésil, en Chine, en Allemagne, en Inde, au Mexique, en Pologne, en Russie, en Thaïlande, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. IDC a ainsi constaté que, parmi les logiciels contrefaits n’étant pas installés à l’origine sur l’ordinateur, 45% proviennent d’internet (sites internet, réseaux “Peer-to-Peer”), 80% ont des logiciels espion et 36% contiennent des Chevaux de Troie (virus) et des logiciels publicitaires.
En ce qui concerne les réactions du monde professionnel et le cadre juridique, les discussions ont mis en avant le fait qu’en raison du manque de dispositifs pour freiner le piratage, le dommage est estimé en Afrique de l’Ouest et du Centre à près de 14 milliards de FCFA. Malheureusement, la Côte d’Ivoire figure sur cette liste de mauvais élèves avec « un taux record de 82% évalué à environ 8 milliards de francs CFA. Un manque à gagner énorme qui aurait pu renflouer les caisses de nos jeunes Etats », a déploré, M. Simon Ouattara Directeur Général de Microsoft Afrique de l’Ouest et du Centre.

Réagissant sur cet aspect, M. Serge Akpatou, Juriste d’affaires, Spécialiste du droit de la Propriété Intellectuelle et du droit des TIC et Conseil en Propriété Industrielle agréé par l’OAPI, a précisé qu’en effet «les textes en la matière sont limités. Et même s’ils existent, ils ne couvrent pas toutes les formes de piraterie qui existent. C’est ce vide juridique qui est exploité par les cybers-délinquants sans qu’ils ne soient inquiétés par aucune menace.»
Quant au Dr Assoko Héracles, directeur juridique au ministère de la Poste et des Technologies de l’Information et la Communication, «il y a certes des lois, mais il faut aussi une volonté politique dans leur application. C’est à ce niveau que les choses devraient bouger (…)»

Les contributions sur le troisième axe ont évoqués la nécessité d’informer et de former le consommateur d’abord sur l’importance du respect de la propriété intellectuelle pour changer la mentalité et la culture. Tous les panélistes étaient unanimes sur le fait que les enjeux financier, économique et social du piratage sont suffisamment importants pour que tous les acteurs engagés dans la chaîne soient mobilisés. C’est dans cette optique que les participants ont fait quelques recommandations, entres autres :

•L’amélioration et la diversification des canaux et des moyens de communication de Microsoft en direction des utilisateurs.
•Renforcement du cadre juridique pour réprimer les contrevenants.
•Elaboration des stratégies inclusives en tenant compte de la culture de l’environnement dans lequel évoluent les consommateurs.
•Rapprochement des produits légaux par des points de ventes agrées et proches de la population.

Pour Gertrude Kouassi, secrétaire exécutif du GOTIC, le rôle des parents dans l’éducation des jeunes qui sont les consommateurs de demain est capital. «Nous les parents, » dit-elle, « attendons que Microsoft s’ouvre à nous, afin que nous puissions en faire l’écho auprès de nos enfants. Combien de parents d’élèves connaissent le coût d’un logiciel Office Etudiant ? Ce genre de rencontre doit être faite régulièrement avec les parents que nous sommes afin de ne plus nous faire arnaquer par les revendeurs douteux qui d’ailleurs nous font en réalité dépenser plus qu’il ne faut.»

En conclusion, le débat a été enrichissant. Microsoft a, quant à lui affirmé, qu’il dispose techniquement de solutions anti-piratage, mais elles ne peuvent être efficaces qu’avec la collaboration du consommateur. Ils ont d’ailleurs annoncé la mise en ligne d’un site ou les utilisateurs peuvent trouver les informations pour reconnaitre un logiciel original :
http://www.microsoft.com/fr-fr/howtotell/default.aspx
Il y a d’autres résultats marquants révélés par l’étude commandée et menée par l’International Data Corporation (IDC), entre autres :
•64% des interrogés ayant utilisé des logiciels contrefaits ont déjà fait face à des problèmes de sécurité ;
•Dans 45% des cas, les logiciels contrefaits ont ralenti les PCs et ont dû être désinstallés
•48% des interrogés ont indiqué que leur plus grande préoccupation liée à l’utilisation de faux logiciels était la perte de données ;
•29% d’entre eux étaient principalement préoccupés par le vol d’identité.

Attacher des logiciels malveillants à des logiciels contrefaits est la nouvelle méthode des cyber-délinquants pour s’attaquer aux consommateurs et entreprises ignorant les dangers potentiels.

Le livre blanc d’IDC a également étudié le niveau surprenant d’installations de logiciels personnels au sein des entreprises, mettant en lumière une autre voie d’introduction de logiciels non sécurisés dans l’environnement du travail. Alors que 38% des directeurs informatiques reconnaissent que ces pratiques existent, 57% des employés admettent qu’ils installent des logiciels personnels sur les ordinateurs appartenant à leurs employeurs. Les personnes interrogées ont indiqué à IDC que seuls 30% des logiciels installés sur leurs ordinateurs de travail ne causaient aucun problème. 65% des directeurs informatiques ont admis que les logiciels personnels installés en entreprise augmentent les risques d’insécurité. Pour beaucoup, dans l’entreprise, les logiciels personnels installés par les employés peuvent constituer une menace cachée pour la sécurité des réseaux et systèmes informatiques.

En tout état de cause, les consommateurs sont invités à consulter le site http://www.microsoft.com/security afin de vérifier que leurs logiciels sont bien authentiques et que leur ordinateur n’est pas infecté ; si l’ordinateur contient un logiciel malveillant, des outils existent pour éliminer l’infection. Les consommateurs qui achètent un ordinateur neuf sont invités à procéder à ces vérifications auprès d’une source fiable, afin de s’assurer qu’ils acquièrent des logiciels Microsoft authentiques.
Plus d’informations sur l’étude IDC disponibles sur le site dédié au « Play It Safe » de Microsoft, http://www.play-it-safe.net , et sur le centre de presse, http://www.microsoft.com/news/ipcrimes

Source: Microsoft

Air Côte d’Ivoire pour le « rayonnement » de Air France en Afrique de l’ouest

février 23, 2012

La nouvelle compagnie Air Côte d’Ivoire, née du partenariat  entre l’Etat ivoirien et Air France après la faillite d’Air Ivoire, est « un  projet important », pour le rayonnement ouest-africain de la compagnie française,  a affirmé jeudi à Abidjan, son directeur Alexandre de Juniac.

La compagnie dont Air France détiendra « le tiers du capital, est un projet  très important, embryon d’un hub régional qui sera ancré à Abidjan », a déclaré  M.  Juniac, lors d’une conférence de presse.

« Abidjan a une position géographique très privilégiée dans la zone.  Elle est  le point d’ancrage et le point de développement de nos activités pour l’ensemble  de la zone », a-t-il poursuivi.

Interrogé sur ce partenariat, au moment où Air-France est confrontée à des  difficultés financières, il a répondu: « c’est raisonnable (. . . ) les  investissements en cause sont tout de même en rapport avec la capacité  financière d’Air France, même dans une situation difficile ».

« A l’inverse, il serait risqué de ne pas le faire.  A la base de ce projet,  il y a une stratégie offensive qui consiste à développer un partenariat à partir  d’Abidjan, pour arroser la zone », a-t-il souligné.

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Koné avait annoncé début  février que « Air Côte d’Ivoire va démarrer ses activités fin avril ».

« L’Etat de Côte d’Ivoire aura 51% du capital, donc restera l’actionnaire  majoritaire », Air France détiendra 35% et 14% iront à des investisseurs privés,  a ajouté le porte-parole.

Le capital de cette compagnie qui remplace Air Ivoire est d’environ 25  milliards FCFA (quelque 38 millions d’euros), avait-il précisé.

« On est bien avancé sur le sujet (. . . ) ce sera avril ou début mai.  Nous  sommes moins concernés par le délai que par la qualité et la fiabilité qu’on  veut donner à la nouvelle compagnie », a souligné un proche de M.  Juniac.

Il y a environ deux ans, Air Ivoire a cessé ses vols, plombée par une dette  gigantesque et des effectifs pléthoriques.  Elle était détenue à 49,5% par  l’Etat et à 50,5% par CFI Aérien, filiale du groupe Atlantique, propriété de  l’homme d’affaires Bernard Koné Dossongui, considéré comme un soutien de  l’ex-président Laurent Gbagbo.

Jeuneafrique.com

Liberia: arrestation de plus de 70 « mercenaires » anti-Ouattara présumés

janvier 31, 2012

http://platform.twitter.com/widgets/hub.1326407570.htmlLe Liberia a arrêté il y a trois jours plus de 70 personnes  près de sa frontière avec la Côte d’Ivoire, les soupçonnant d’être impliquées  dans des plans de déstabilisation du pays voisin, a indiqué mardi à l’AFP un  responsable libérien sous couvert d’anonymat.

« Un grand nombre d’autres se cachent toujours » dans cette région, a indiqué  ce responsable administratif interrogé depuis Zwedru, à environ 560 km de  Monrovia.

Selon la même source, ces « mercenaires » « recrutaient et entraînaient des  hommes pour aller se battre contre le gouvernement ivoirien » d’Alassane  Ouattara.

« Ces détenus avaient l’intention de déstabiliser la Côte d’Ivoire.  Le  gouvernement libérien ne pouvait rester les bras croisés », a confirmé à l’AFP un  responsable de la police.

Selon le responsable administratif, les gens arrêtés « sont un mélange  d’ancien miliciens loyaux à l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, aujourd’hui  sous les verrous à la Cour pénale internationale de La Haye, et de mercenaires  libériens qui se sont battus à leurs côtés » durant la guerre civile en Côte  d’Ivoire.

De nombreux mercenaires en « chômage technique » après la fin de la guerre  civile au Liberia en 2003 avaient repris du service en Côte d’Ivoire voisine  après la tentative ratée de renversement du régime Gbagbo en septembre 2002 et  jusqu’à la chute de ce dernier en avril 2011.

Région la plus instable du pays déchirée depuis des années par de vives  tensions interethniques, l’ouest de la Côte d’Ivoire, frontalier du Liberia, a  été l’une des zones les plus éprouvées durant la crise poste,rdanélectorale  (décembre 2010-avril 2011).  Celle-ci s’est achevée avec la chute du régime de  Laurent Gbagbo, la capture de ce dernier et un bilan d’au moins 3. 000 morts.

Jeuneafrique.com  avec AFP