Sur le sable de Jordanie,
loin de ma natale Syrie,
j’ai inscris mon nom au petit doigt
d’orphelin et d’exilé sans voix,
au maigre visage de faim sans pain,
suspendu sur le fil d’un certain destin
avec un regard lointain de bovin.
Errant sur les dunes sans nourriture,
le corps étiolé sans eau de bouture,
je scrute le ciel sans espoir et certitude,
montrant mon ventre au sable sans gratitude,
abandonné, désargenté et désappointé,
je suis une libellule au corps effilé, affamée
qui avale la poussière du désert au vent
comme sa première nourriture du présent.
Bernard NKOUNKOU