Posts Tagged ‘grave violation’

Les avocats de Blé Goudé veulent poursuivre la Côte d `Ivoire et le Ghana devant la Cour de Justice de la CEDEAO

janvier 25, 2013
 
Blé
© Abidjan.net par DR
Blé Goudé devant le juge de première instance
Lundi 21 janvier 2013. Inculpé pour crimes de guerre, assassinats, atteinte à la sûreté de l’Etat et vols de deniers publics en réunion, Blé Goudé présenté au tribunal.

Abidjan (Côte d’Ivoire) – Les avocats de Charles Blé Goudé ont dénoncé jeudi un ‘’vice de procédure ‘’ dans l’arrestation de leur client et ont promis de poursuivre devant la Cour de Justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) le Ghana et la Côte d’Ivoire pour ‘’violation des Droits de l’Homme et des Droits de la défense’’.

‘`Ce que nous dénonçons dans la procédure de notre client c`est la violation des droits de la défense Charles Blé Goudé a été arrêté et conduit en Côte d`Ivoire de façon irrégulière« , a soutenu lors d`une conférence presse, Me Serges Gougnon, membre du Conseil des cinq avocats commis à la défense de M. Blé Goudé.

‘`De son domicile, Blé Goudé a été conduit à la BNI l`équivalent de la DST (direction de la surveillance du territoire) ici et de-là il a été conduit sans autre forme de procès à la frontière Ivoirienne« , a-t-il ajouté.

‘`Maintenant, M. Blé Goudé est détenu où ?«  s`interroge Me Gougnon, dénonçant que les Conseils de M. Blé Goudé ne sachent pas où il est détenu.

‘`Nous, ses conseils, ne savons pas où il est détenu et ça c`est une grave violation des droits de l`Homme. Il s`agit d`un véritable kidnapping.«  A conclu Me Gougnon entourés de ses confrères Me Hervé Gouaméné et Félix Bobré.

Charles Blé Goudé, partisan incontesté de l`ancien président Laurent Gbagbo arrêté au Ghana et extradé en Côte d`Ivoire a été entendu lundi par un juge d`instruction, puis inculpé et placé sous mandat de dépôt pour ‘`crimes de guerre, assassinats, atteinte à la sureté d`Etat et vols de deniers publics en réunion« .

En exil depuis la chute de son mentor Laurent Gbagbo en avril 2011, le très médiatisé Charles Blé visé par un mandat d`arrêt international, avait été arrêté jeudi dernier à Téma au Ghana par une opération conjointe entre la police ivoirienne et son homologue ghanéenne.

M. Blé Goudé fut le fer de lance de la Majorité présidentielle (LMP) pendant la profonde crise postélectorale qui a fait de décembre 2010 à avril 2011, plus de 3000 morts.

Cette crise est née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaitre la victoire de son challenger Alassane Ouattara à l`issue de la présidentielle du 28 novembre 2010.

Agence de Presse Africaine

Toujours plus d’enfants soldats dans les milices en Centrafrique, selon l’Unicef

janvier 4, 2013

photo_1357306615157-1-0
Toujours plus d’enfants soldats dans les milices en Centrafrique, selon l’Unicef © AFP

Un nombre croissant d’enfants sont recrutés par les rebelles mais aussi par les milices pro-gouvernementales en Centrafrique, a indiqué l’Unicef (Fonds des Nations unies pour l’enfance) vendredi à Genève, en réclamant l’arrêt immédiat de ces agissements.

« L’Unicef appelle à la cessation immédiate du recrutement d’enfants par tous les groupes armés en République centrafricaine », a déclaré une porte-parole de l’organisation, Marixie Mercado, à la presse,.

Selon l’Unicef, environ 2. 500 enfants — filles et garçons — se retrouvaient déjà dans des groupes armés, y compris des groupes d’autodéfense, en Centrafrique avant même que le conflit n’éclate en décembre.

Depuis lors, cette pratique, qui constitue « une grave violation des droits des enfants », a pris de l’ampleur, mais l’organisation ne parvient pas encore à la chiffrer, a expliqué la porte-parole.

Ces jeunes, notamment ceux séparés de leurs familles, peuvent être obligés de combattre, de transporter des fournitures ou risquent d’être abusés sexuellement, déplore le représentant de l’Unicef en Centrafrique, Souleymane Diabate, dans un communiqué.

« Un certain nombre de groupes rebelles et plusieurs milices pro-gouvernement sont devenues plus actives ces dernières semaines dans la capitale Bangui et à travers le pays. Des sources fiables nous ont informés que des enfants sont nouvellement recrutés dans leurs rangs », a expliqué Souleymane Diabate.

Pour l’Unicef, plus de 300. 000 enfants ont déjà été affectés par les violences, ce qui les rend plus vulnérables aux enrôlements comme soldats.

En raison de l’insécurité en Centrafrique, l’Unicef a évacué 14 membres de son personnel international et local la semaine dernière et a transféré son centre opérationnel au Cameroun.

Quelque 316. 000 personnes vivent dans les régions touchées par les violences, et environ 700. 000 autres à Bangui risquent de se voir affectées par une escalade des combats, indique d’autre part le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha).

Des informations font aussi état de la fuite de personnes qui se réfugient au Cameroun et en République démocratique du Congo (RDC), a indiqué un porte-parole d’Ocha, Jens Lenke.

Sur le terrain, la coalition rebelle Séléka a arrêté son offensive lancée le 10 décembre dans l’attente de négociations à Libreville, à une date encore incertaine.

Jeuneafrique.com avec AFP