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Abeilles: Greenpeace demande à l’UE d’interdire tous les néonicotinoïdes

janvier 12, 2017

Paris (awp/afp) – Greenpeace a appelé jeudi l’Union européenne à bannir l’ensemble des néonicotinoïdes après la publication par l’ONG d’une synthèse scientifique confirmant la nocivité de ces pesticides pour les abeilles.

L’ONG a commandé à l’université du Sussex une analyse des nombreux travaux scientifiques parus depuis 2013, année où l’UE a restreint l’usage de trois de ces pesticides pour les cultures à fleurs. Cette synthèse confirme le risque pour les abeilles, les papillons et les insectes aquatiques, avec un impact potentiel sur toute la chaîne alimentaire.

« Par rapport au moment où l’interdiction partielle a été adoptée, nous disposons d’éléments encore plus solides prouvant la contribution des néonicotinoïdes au déclin des abeilles sauvages et leur effet délétère sur la santé des abeilles domestiques », explique le biologiste Dave Goulson, spécialiste de l’écologie des bourdons.

Pour lui, « il serait prudent d’étendre la portée des restrictions actuellement imposées à ces pesticides en Europe ».

L’Autorité pour la sécurité des aliments (Efsa) a repoussé à l’automne la remise de son rapport sur les trois néonicotinoïdes partiellement interdits, a indiqué jeudi la Commission européenne.

Il est donc pour l’instant trop tôt pour déterminer quelles suites la Commission donnera, avec les Etats membres, ajoute un porte-parole.

Selon la synthèse présentée par Greenpeace, les dernières recherches confirment le risque représenté par les cultures à fleurs traitées. Mais, nouveauté, la science a aussi montré que d’autres plantes non ciblées absorbaient ces pesticides, qui se retrouvent dans le pollen, le nectar, le feuillage.

Bien que les techniques de semis aient évolué, elle souligne en outre que cette opération continue de générer des poussières, une « source d’exposition aiguë ».

La recherche a aussi progressé sur l’impact « sublétal » des néonicotinoïdes, montrant leurs effets négatifs sur la capacité de butinage et l’état de santé des abeilles.

« Combien de temps faudra-t-il attendre pour que l’UE interdise totalement ces pesticides? », s’interroge Greenpeace, relevant la persistance de ces substances non seulement dans les terres agricoles mais aussi les sols, les cours d’eau, les fleurs sauvages.

La France a pour sa part voté une interdiction des néonicotinoïdes à partir de 2018, avec dérogations jusqu’en 2020.

Romandie.com avec(AWP / 12.01.2017 14h06)             

Greenpeace désigne ses 5 centrales nucléaires à fermer en priorité

mars 28, 2013

STRASBOURG – Pourquoi seulement Fessenheim? Greenpeace a désigné jeudi quatre autres centrales nucléaires à fermer en priorité après avoir analysé, pour les 19 sites français, leur vulnérabilité et les conséquences économiques potentielles d’un accident.

Outre Fessenheim (Haut-Rhin), doyenne des centrales françaises promise à la fermeture d’ici fin 2016 par François Hollande, Greenpeace a inscrit sur sa liste noire les sites du Blayais(Gironde), du Bugey (Ain), de Gravelines (Nord) et du Tricastin (Drôme).

Jeudi matin, à l’aube, une dizaine de militants de Greenpeace ont déjoué la surveillance pour projeter sur la centrale de Fessenheim deux textes grâce à de puissants projecteurs.

Pourquoi seulement moi? pouvait-on lire durant une dizaine de minutes sur l’un des réacteurs de Fessenheim alors que la liste des centrales jugées dangereuses était projetée sur une piscine.

Pour tenir sa promesse François Hollande doit acter la fermeture d’au moins 20 réacteurs à horizon 2020, souligne dans un communiqué Sophia Majnoni, chargée de campagne nucléaire pour Greenpeace, en référence à l’engagement du président de la République de baisser la part du nucléaire de 75 à 50% d’ici 2025 dans la production d’électricité.

Fermer uniquement Fessenheim est une manoeuvre politique. Cela ne nous permet pas d’atteindre l’objectif présidentiel mais surtout d’autres centrales sont aussi dangereuses, ajoute-t-elle.

Greenpeace a examiné trois séries de critères: le niveau de sûreté des centrales (âge, puissance, nature du combustible, etc.), les risques d’agressions externes naturelles ou non naturelles (inondation, séisme, risque industriel, incendie, etc.) et les conséquences d’un accident (proximité d’une frontière ou d’une grande métropole, activités proches, etc.).

Pour le Blayais, l’ONG pointe par exemple les possibles impacts d’un accident sur l’activité viticole. Pour la centrale de Gravelines, l’association pointe une concentration impressionnante de risques avec la présence de 22 installations classées dont 8 Seveso dans un rayon de 10 km.

La catastrophe de Fukushima est venue nous rappeler qu’il faut se préparer à un accident majeur même si ce n’est pas le scénario le plus probable, commente Greenpeace, qui boycotte le processus officiel du débat national sur la transition énergétique lancé en novembre par le gouvernement.

Ce débat se poursuit jusqu’à l’été et doit déboucher sur une loi de programmation à la rentrée pour définir la nouvelle politique énergétique de la France.

Romandie.com avec (©AFP / 28 mars 2013 06h15)