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Sans-papiers en grève de la faim: le conflit se durcit et fait tanguer le gouvernement belge

juillet 19, 2021
Sans-papiers en greve de la faim: le conflit se durcit et fait tanguer le gouvernement belge
Sans-papiers en grève de la faim: le conflit se durcit et fait tanguer le gouvernement belge© AFP/Archives/Kenzo TRIBOUILLARD

« Un drame est imminent »: des associations et partis politiques ont tiré la sonnette d’alarme lundi sur la santé très dégradée des 450 sans-papiers en grève de la faim à Bruxelles, un conflit qui fait tanguer le gouvernement belge et dont s’est même saisi l’ONU.

Dans un courrier rendu public lundi à Genève, deux rapporteurs spéciaux des Nations unies ont appelé l’exécutif dirigé par Alexander De Croo à prendre des mesures face aux risques de « violation des droits humains » auxquels sont exposés les 150.000 étrangers sans papiers recensés en Belgique.

Et ils ont surtout plaidé pour la délivrance d’un permis de séjour temporaire avec accès au marché du travail pour les 450 sans-papiers.

« Les informations que nous avons reçues sont alarmantes, et plusieurs grévistes de la faim sont entre la vie et la mort », a lancé l’un des deux experts, Olivier De Schutter, qui leur avait rendu visite le 8 juillet.

Ce conflit qui s’est durci depuis le début de l’été menace désormais la survie de la coalition au pouvoir depuis octobre 2020 en Belgique. Deux partis qui en sont des piliers, le PS francophone et Ecolo-Groen, ont menacé lundi de la quitter si un décès devait survenir.

Une manière d’appeler le Premier ministre « à la responsabilité », ont fait valoir les deux formations qui demandent que le secrétaire d’Etat pilotant le dossier, le chrétien-démocrate flamand Sammy Mahdi, en soit officiellement déchargé.

Depuis le 23 mai, quelque 450 étrangers en situation irrégulière, principalement des Marocains et des Algériens, observent une grève de la faim dans une église du centre de Bruxelles et sur deux sites de l’Université libre de Bruxelles (l’ULB et la VUB, son pendant flamand).

Le collectif qui les soutient met en avant des années de séjour en Belgique dans des secteurs en manque de main d’oeuvre comme le bâtiment.

Après des semaines de dialogue de sourds avec les autorités, certains viennent d’opter pour un mode d’action encore plus radical et refusent de boire.

« Grève de la soif »

Ils réclament la délivrance de permis de séjour temporaire, « de six mois à un an », qui offrirait un délai avant l’examen sur le fond de chaque situation, a expliqué lundi à l’AFP l’un des animateurs du comité de soutien, Anas Amara.

Mais Sammy Mahdi refuse pour l’instant ce scénario, y voyant « une solution collective » susceptible de déboucher sur « des grèves de la faim dans toutes les églises du pays ». Le secrétaire d’Etat déplore que le bureau administratif ouvert près de l’église occupée pour l’examen individuel des dossiers soit peu fréquenté par les intéressés.

Depuis trois jours « près de 300 grévistes » ont entamé « une grève de la soif », selon l’organisation Médecins du monde (MDM), une des ONG présente sur place qui redoute un décès « à tout moment ».

Michel Genet, directeur de MDM Belgique, rappelle que leur état physique est déjà très dégradé après 59 jours sans manger. Il craint aussi des suicides parmi les grévistes « pour la plupart en dépression majeure ».

En outre, la majorité d’entre eux présente un état neurologique « excessivement critique avec des débuts de cécité, des vertiges et pertes d’équilibre entraînant des blessures et lésions », a averti le médecin Rose Nelki, citée dans un communiqué dimanche de MDM.

En pleines inondations catastrophiques qui mobilisent les politiques et l’administration, cette autre « urgence absolue » a conduit Paul Magnette et Jean-Marc Nollet, présidents respectifs du Parti socialiste et d’Ecolo-Groen, à interpeller le Premier ministre.

Ils ont menacé de retirer leurs ministres en cas de drame, ce qui signerait la fin de la fragile coalition de sept partis formée notamment avec les libéraux et les chrétiens-démocrates flamands. Pour Jean-Marc Nollet, ce départ relèverait de la « pleine cohérence » entre les propos et les actes.

Par Le Point avec AFP

Russie: Navalny entame une grève de la faim pour réclamer des soins

mars 31, 2021

RUSSIE: NAVALNY ENTAME UNE GRÈVE DE LA FAIM POUR RÉCLAMER DES SOINS

© Reuters/MAXIM SHEMETOV 

MOSCOU (Reuters) – L’opposant russe Alexeï Navalny a annoncé mercredi avoir entamé une grève de la faim dans le but de convaincre le centre pénitentiaire où il est détenu, à l’est de Moscou, de lui fournir des soins médicaux adaptés pour soigner ce qu’il a décrit comme des douleurs aiguës au dos et aux jambes.

L’état de santé d’Alexeï Navalny inquiète depuis que le principal détracteur du Kremlin a déclaré la semaine dernière être réveillé chaque heure de la nuit par le personnel pénitentiaire, une privation de sommeil qu’il qualifie de torture.

Dans une lettre manuscrite adressée à l’administration de la prison que ses avocats ont relayée via les réseaux sociaux mercredi, l’opposant déclare que ses demandes quotidiennes pour qu’un médecin de son choix vienne l’examiner ont été ignorées, de même qu’un traitement médical adapté à ses douleurs.

« J’ai réellement besoin d’un médecin. Chaque détenu a le droit (légal) de convier un spécialiste pour l’examiner, et de le consulter. Moi aussi, j’ai ce droit, et je suis innocent », écrit Alexeï Navalny.

« Je demande qu’un médecin soit autorisé à me voir. Jusqu’à ce que cela se produise, je déclare une grève de la faim », ajoute-t-il dans la lettre.

Aucun commentaire n’a été obtenu dans l’immédiat auprès de la colonie pénitentiaire IK-2, située à une centaine de kilomètres à l’est de Moscou.

L’administration pénitentiaire, qui a examiné Alexeï Navalny la semaine dernière, l’a déclaré dans un état de santé « satisfaisant ».

Dans un communiqué relayé mercredi par l’agence de presse Interfax, l’administration pénitentiaire de la région de Vladimir a déclaré qu’Alexeï Navalny recevait tous les soins médicaux appropriés à son état de santé actuel.

Le Kremlin n’a pas communiqué sur la question, estimant qu’il s’agissait d’une affaire concernant seulement l’administration pénitentiaire.

Alexeï Navalny, 44 ans, a déclaré en début de semaine s’attendre à être placé en isolement, alors qu’il purge depuis février une peine de 32 mois d’emprisonnement pour violation de sa liberté conditionnelle.

Avec Reuters par Anton Zverev et Andrew Osborn  (version française Jean Terzian, édité par Jean-Stéphane Brosse)

Oleg Sentsov « veut vivre » mais « n’a pas l’intention de s’arrêter » (militante russe)

août 15, 2018

Le cinéaste ukrainien Oleg Sentsov dans sa prison du grand nord russe (transmise le 09 août 2018 par le haut commissariat aux droits de l’homme de Russie) / © AFP/Archives / HO

Le cinéaste ukrainien Oleg Sentsov, en grève de la faim depuis plus de trois mois dans une prison russe, « veut et espère vivre » mais « n’a pas l’intention de s’arrêter » malgré la détérioration de son état de santé, a indiqué mercredi une militante des droits de l’Homme qui l’a rencontré.

« Ce n’est pas un suicidaire, il veut et espère vivre. Il m’a fait penser à un malade du cancer persuadé qu’il vaincra la tumeur et qu’il vivra », a indiqué mercredi à l’AFP Zoïa Svetova, qui a pu s’entretenir deux heures avec le cinéaste mardi dans sa prison du Grand Nord russe.

« J’ai compris qu’il n’avait pas l’intention de s’arrêter avant la libération des prisonniers politiques ukrainiens. Cette force d’esprit lui donne la force de supporter ces conditions de détention et l’espoir que ses exigences seront entendues tôt ou tard », a-t-elle poursuivi.

Opposé à l’annexion de la Crimée par Moscou en 2014, Oleg Sentsov a été condamné à 20 ans de détention pour « terrorisme » et « trafic d’armes » à l’issue d’un procès dénoncé par Kiev, l’Union européenne et les États-Unis.

En grève de la faim depuis le 14 mai, le cinéaste de 42 ans exige la libération de « tous les prisonniers politiques » ukrainiens détenus en Russie.

La semaine dernière, sa cousine, Natalia Kaplan, avait indiqué qu’Oleg Sentsov lui avait écrit dans une lettre sentir que la fin était « proche ». Son avocat a déclaré de son côté que le réalisateur était « prêt à mourir ».

Selon Zoïa Svetova, M. Sentsov dit être dans un « état pré-critique » et prend « des compléments alimentaires » destinés habituellement aux malades incapables de se nourrir.

« Il m’a dit avoir perdu 13 kilos. Les médecins de la prison parlent de 11 kilos », a-t-elle poursuivi, tout en disant craindre une défaillances de ses reins ou de son coeur.

« S’il se sent mal, ils l’emmèneront à un hôpital qui se trouve à 15 minutes de route. Ce n’est pas loin, mais s’il va vraiment très mal, ce n’est pas sûr qu’ils auront le temps de le sauver », a-t-elle affirmé.

D’après Mme. Svetova, le prisonnier se tient debout et marche, regarde la télévision, écrit et reçoit « beaucoup de lettres ».

Les ambassadeurs du G7 à Kiev, ainsi que de nombreuses personnalités du monde culturel ont appelé à sa libération.

Vendredi, le président français Emmanuel Macron a fait « plusieurs propositions » à Vladimir Poutine, lors d’un appel téléphonique afin de « trouver de façon urgente une solution humanitaire » pour Oleg Sentsov.

Sa mère Lioudmila avait écrit fin juin à Vladimir Poutine pour lui demander de le gracier mais le Kremlin, selon des médias russes, lui a opposé une fin de non-recevoir.

Mercredi, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a répété qu’une grâce ne pouvait être accordée qu’à la demande du prisonnier. Oleg Sentsov s’y refuse.

A Kiev, la vice-présidente du Parlement Iryna Guerashenko a rappelé que la pilote ukrainienne Nadia Savtchenko, emprisonnée en Russie puis libérée à l’issue d’un échange de prisonniers en 2016, n’avait jamais demandé à être graciée.

Vladimir Poutine et le président ukrainien Petro Porochenko avaient évoqué en juin au téléphone un éventuel « échange de prisonniers » entre les deux pays, mais cela ne s’est pas concrétisé.

Romandie.com avec(©AFP / (15 août 2018 18h14)

Congo: Le Directeur Général du journal Talassa entame une grève de la faim

janvier 12, 2017

 

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Suite à son arrestation arbitraire, à l’aéroport de Maya-Maya à Brazzaville, suivie de tortures à la DGST et le vol de son sac que contenait des objets de valeur et six (6) millions de FCFA, le D.G du journal Talassa, Ghys Fortuné Dombé Mbemba, à qui on reproche d’être en complicité avec le pasteur Ntumi, Okombi Salissa et Guy Brice Parfait Kolelas et surtout d’avoir diffusé le message du pasteur Ntumi, vient d’entamer une grève de la faim.

Informer les lecteurs est-il un péché ? Qui ne sait pas que plusieurs personnes sont torturées, enlevées et assassinées au quotidien au Congo ? Qui ne sait pas que Ndengué, Mounkala Tchoumou et autres refusent de partir à la retraite sous prétexte qu’ils gèrent l’affaire du Pool ? Peut-on condamner les gens qui pensent que la confusion au Pool est entretenue par les proches du président, un complot de Ndengué, Jean Dominique Okemba ?

Vraiment le Congo est une république bananière.

Affaire à suivre !

Zenga-mambu.com par Yombo Lefort

Inde: une militante des droits de l’Homme met fin à 16 ans de grève de la faim

août 9, 2016

Guwahati (Inde) – Une militante indienne des droits de l’Homme, Irom Sharmila, a mis fin mardi à une grève de la faim de 16 ans, considérée comme la plus longue au monde, souhaitant poursuivre son combat en se présentant aux élections locales.

Surnommée la dame de fer de Manipur pour son engagement contre les exactions commises par les forces de sécurité dans cet Etat du nord-est de l’Inde, Irom Sharmila a été libérée contre une caution de 10.000 roupies (150 dollars) après s’être engagée par écrit devant un tribunal à mettre fin à sa grève de la faim. Elle était jusqu’à présent alimentée de force par une sonde nasale.

La militante de 44 ans était sous contrôle judiciaire pratiquement depuis le début de sa grève de la faim qu’elle a entamée en 2000 pour demander la fin des pouvoirs spéciaux accordés aux forces de sécurité dans cette région confrontée à une insurrection séparatiste.

Elle était confinée dans une chambre d’hôpital de la principale ville du Manipur, Imphal, inculpée pour tentative de suicide –toujours puni par la loi en Inde– et était nourrie de force par sonde nasale plusieurs fois par jour.

Lors d’une conférence de presse donnée dans l’hôpital, la militante est apparue émue aux larmes alors qu’elle retirait de son nez les tubes utilisés pour la forcer à se nourrir, et avalait un peu de miel.

Elle a annoncé son ambition de devenir le prochain chef de gouvernement de l’Etat de Manipur.

Je ne connais rien à la politique, et mon niveau d’études est très, très faible, mais je veux convaincre notre peuple, a-t-elle dit dans un anglais hésitant.

Je vais utiliser tout ce que j’ai pour améliorer la société.

La militante, qui avait fait savoir plus tôt son intention de se présenter en candidate indépendante aux élections d’Etat l’année prochaine, a annoncé que sa première action si elle accèdait au pouvoir serait d’abroger la loi sur les pouvoirs spéciaux des forces armées adoptée en 1990.

Appliquée dans le nord-est de l’Inde et au Cachemire, cette législation spéciale est justifiée par le gouvernement par la nécessité de combattre les multiples groupes rebelles qui demandent une plus grande autonomie et des droits accrus aux communautés tribales.

Mme Sharmila avait cessé de manger et boire après avoir assisté à la mort de 10 civils à un arrêt de bus, tués probablement par l’armée, près de chez elle.

Plus tôt, s’adressant aux journalistes à la sortie du tribunal d’Imphal, elle avait reconnu que sa longue grève n’avait pas donné de résultat et avait dit vouloir essayer une nouvelle méthode.

J’ai jeûné pendant près de 16 ans, en pensant que je pourrais changer le système, mais je réalise maintenant que cela ne donnera aucun résultat, a dit la militante, qui est apparue frêle mais déterminée.

Amnesty International avait déclaré Mme Sharmila Prisonnière d’opinion en 2013 et elle a également reçu plusieurs prix internationaux.

Romandie.com avec(©AFP / 09 août 2016 16h52)

Russie : la pilote ukrainienne Savtchenko en grève de la faim risque de mourir

mars 4, 2015

Bruxelles – La pilote ukrainienne détenue en Russie Nadia Savtchenko, en grève de la faim depuis plus de deux mois, pourrait mourir si elle n’était pas libérée, s’est inquiétée mercredi le chef de la diplomatie de l’Union européenne Federica Mogherini.

Mme Savtchenko a déjà passé 82 jours en grève de la faim. Après une période aussi longue, elle risque de voir sa santé détériorée de façon irréversible, ou de mourir, a indiqué Mme Mogherini dans un communiqué. Elle a réitéré son appel aux autorités russes à libérer d’urgence cette femme de 33 ans, pour raisons humanitaires.

Un tribunal de Moscou a rejeté mercredi un nouvel appel contre sa détention introduit par la pilote ukrainienne, qui a été arrêtée début juillet en territoire russe selon Moscou, alors que Kiev affirme qu’elle a été capturée et livrée par les séparatistes prorusses.

Nadia Savtchenko est accusée du meurtre prémédité mi-juin de deux journalistes russes dans l’est de l’Ukraine. Selon les enquêteurs russes, son crime est passible de la peine de mort ou de la prison à vie.

Son arrestation a valu à la pilote une forte popularité en Ukraine, où elle a été symboliquement élue députée aux législatives d’octobre. Son sort a également motivé la prolongation des sanctions contre les élus russes par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE).

J’appelle aussi à la libération d’Oleh Sentsov, un réalisateur de cinéma ukrainien qui a activement participé aux manifestations du Maïdan ayant abouti il y un an au renversement du régime prorusse à Kiev, et de tous les citoyens ukrainiens illégalement détenus en Russie, a ajouté Mme Mogherini.

Cela serait conforme aux nouveaux accords de paix signés à Minsk le 12 février, qui prévoient un cessez-le-feu mais aussi un engagement à libérer tous les otages et prisonniers en relation avec le conflit en Ukraine, a-t-elle estimé.

Romandie.com avec(©AFP / 04 mars 2015 18h55)

Quelque 70’000 Kurdes de Syrie ont fui en Turquie en 24 heures

septembre 21, 2014

Quelque 70’000 Kurdes de Syrie se sont réfugiés depuis vendredi en Turquie, a annoncé dimanche le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). Ils fuient la poussée des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) dans le nord-est de la Syrie. Face à l’inaction de la communauté internationale, six Kurdes prévoient une grève de la faim à Genève.

« Le HCR renforce son action pour aider le gouvernement de Turquie à venir en aide à environ 70’000 Syriens ayant fui en Turquie ces dernières 24 heures », a indiqué l’organisation spécialisée de l’ONU dans un communiqué publié dans la nuit de samedi à dimanche.

Par ailleurs, la ville d’Aïn al-Arab (Kobané en kurde), troisième agglomération kurde de Syrie, était « totalement assiégée » dimanche par l’EI, selon une ONG. Les combattants veulent renforcer leur contrôle sur une large portion de la frontière avec la Turquie.

Les jihadistes de ce groupe extrémiste, qui ont pris plus de 60 villages dans la région de Kobané depuis mardi soir, « ont encore progressé et se trouvent dans certains endroits à une dizaine de kilomètres seulement de la ville », a affirmé le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

Grève de la faim à Genève
En lançant l’assaut sur Kobané, l’EI veut s’assurer une continuité territoriale sur une large portion de la frontière entre la Syrie et la Turquie. La ville kurde est située en effet au milieu de cette zone sous contrôle de l’EI, entravant le mouvement des jihadistes sur la frontière.

Réclamant une intervention de la communauté internationale, un député kurde et cinq de ses collègues prévoient d’entamer une grève de la faim devant les locaux de l’Onu à Genève pour inciter les gouvernements à agir.

Romandie.com

Gabon: le gréviste de la faim emmené de force à l’hôpital

juillet 26, 2011

Le conseiller de la République Roland Désiré Aba’a qui a entamé une grève de la faim le 14 juillet à Libreville pour obtenir le départ des forces françaises du Gabon a été emmené de force à l’hôpital dans la nuit de lundi à mardi, a appris l’AFP de sources concordantes.

Une trentaine de ses partisans ont été délogés de la place de l’Indépendance, selon un des partisans, présent sur les lieux au moment de l’intervention policière.

M. Aba’a « n’est pas d’accord qu’on lui administre des soins de force. Il se considère comme séquestré à l’hôpital Jeanne Ebori (Libreville) malgré la volonté affichée du gouvernement de ne pas le voir mourir », a affirmé à l’AFP son porte-parole Francis Jean-Jacques Evouna, membre comme M. Aba’a du Conseil économique et social.

M. Evouna affirme avoir pu parler à M. Aba’a pendant la matinée avant que celui-ci ne lui signifie qu’on allait lui confisquer son portable.

Selon un témoin, la ministre de la Santé s’est déplacée en personne en soirée pour visiter le gréviste qui s’était attaché depuis le 14 juillet à la hampe d’un drapeau gabonais sur la place de l’Indépendance de Libreville.

« En fin de soirée, des forces anti-émeutes ont pris position sur la place et ont indiqué au conseiller qu’ils allaient l’emmener l’hôpital et que nous (ses partisans) devions partir. Il a refusé et alors ils l’ont emmené de force dans une ambulance après avoir coupé la chaîne. Ils ont déchiré les banderoles et arrêté une quinzaine de personnes. Une personne a été blessée », selon ce partisan, qui a précisé que ceux-ci avaient été libérés dans la matinée.

Selon un porte-parole du ministère de l’Intérieur, Jean-Eric Nziengui Mangala il n’y a pas eu d’arrestations mais des « gens ont tenté de s’interposer ».

M. Aba’a avait choisi de commencer sa grève de la faim le 14 juillet, date de la fête nationale française.

Jeuneafrique.com avec AFP