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Congo-Brazzaville/Université Marien-Ngouabi : l’intersyndicale déclenche une grève générale illimitée

février 18, 2023
 Université Marien-Ngouabi : l’intersyndicale déclenche une grève générale illimitée

Le collège intersyndical de l’Université Maren-Ngouabi (UMNG) a lancé, à travers une déclaration rendue publique le 17 février dans la capitale congolaise, une grève générale illimitée à compter du 18 février à 7 heures 00.

Selon le collège intersyndical, le travail ne reprendra que lorsque les revendications des travailleurs de l’UMNG trouveront satisfaction. La coordination reproche au pouvoir la non-prise en charge de leurs doléances contenues dans le cahier des charges après le préavis lancé le 10 février dernier. Face à la non satisfaction de ces doléances et au regard de l’épuisement des procédures syndicales conformément aux lois et textes en vigueur, le collège intersyndical a décidé de l’entrée en grève illimitée à compter du 18 février.

Il réitère ses félicitations à l’ensemble des travailleurs de l’UMNG pour le calme et la discipline observés et lui demande de redoubler de vigilance pour les batailles futures. Le collège intersyndical met en garde toute personne physique ou morale qui tenterait de récupérer ce mouvement pour des raisons inavouées.

En rappel, dans le cahier des charges déposé sur la table du gouvernement, les travailleurs de l’UMNG revendiquaient, entre autres, l’allocation d’un budget conséquent; l’application intégrale du statut particulier de cette université ; l’apurement du reliquat du premier protocole d’accord ; le paiement des heures diverses dues des années 2018-2019 ; 2019-2020 ; 2020-2021 ; 2021-2022 ; le respect de la concomitance dans le paiement des salaires des agents de l’UMNG avec ceux de la Fonction publique ; la nomination aux postes vacants à la présidence de l’UMNG et dans certains de ses établissements.

A noter que les trois composantes de l’intersyndicale sont le Syndicat du personnel non-enseignant du supérieur, le Syndical national de l’université et le Syndicat des enseignants du supérieur privé.

Avec Le Congolais.fr

Royaume-Uni: les infirmières à nouveau en grève pour des hausses de salaire

janvier 18, 2023
Royaume-Uni: les infirmieres a nouveau en greve pour des hausses de salaire
Royaume-Uni: les infirmières à nouveau en grève pour des hausses de salaire© AFP/CARLOS JASSO

Après une première grève historique en décembre, des milliers d’infirmières ont à nouveau cessé le travail mercredi en Angleterre pour deux jours, réclamant de meilleurs salaires et conditions de travail, dans un Royaume-Uni confronté à une forte inflation.

Près d’un quart des services de santé publics étaient affectés.

Après des années de vaches maigres, les infirmières réclament des augmentations supérieures de 5 % à l’inflation, qui a atteint 10,5 % en décembre, en très légère baisse par rapport à novembre (10,7 %).

Les discussions entre le gouvernement conservateur de Rishi Sunak et le principal syndicat d’infirmières, le Royal College of Nursing (RCN) sont au point mort. Après une première grève de deux jours en décembre, du jamais vu en un siècle d’existence du syndicat, deux autres journées de grève sont annoncées pour les 6 et 7 février, touchant davantage d’hôpitaux.

Alors que les grèves affectent de nombreux autres secteurs, les infirmières seront rejointes par des milliers d’ambulanciers et personnel de ce secteur le 6 février, à l’appel du syndicat GMB qui a annoncé mercredi quatre nouveaux jours de grève, les 6 et 20 février et les 6 et 20 mars.

Les infirmières ne protestent pas seulement pour obtenir de meilleurs salaires, mais aussi contre la dégradations des conditions de travail.

« Si je devais choisir une formation aujourd’hui, je ne serais pas infirmière. C’est un boulot tellement dur en ce moment », explique à l’AFP Orla Dooley, 29 ans dont dix en tant qu’infirmière. « C’est quelque chose que j’aimais, c’est vraiment triste ».

En cette matinée glaciale, elle a rejoint le piquet pour soutenir les grévistes après son service de nuit à l’hôpital Saint-George de Londres.

Il manque souvent « 10, 12 infirmières, soit la moitié de l’effectif », souligne-t-elle. « Les problèmes de sécurité des patients ne surviennent pas que les jours de grève, mais tous les jours ».

Le sort des patients est au centre de leurs préoccupations, assurent les grévistes.

Service minimum

Faire grève est « la dernière chose qu’on veut faire », explique Steven Bedford, qui travaille dans la santé mentale. « On sait que les urgences vont probablement avoir du mal aujourd’hui, mais on doit se faire entendre ».

Le gouvernement, qui veut faire voter une loi instaurant un service minimum dans certains secteurs, dont la santé, dénonce lui les perturbations que vont engendrer ces grèves pour la population en plein hiver.

Avec « 47.000 postes vacants » en Angleterre, « je ne sais pas comment le gouvernement va faire » pour instaurer un service minimum, a déclaré la secrétaire générale du RCN Pat Cullen sur la chaîne ITV. Elle a également appelé le gouvernement à revenir à la table des négociations.

Le ministre de la Santé Steve Barclay a jugé « inabordable » une augmentation de 10 % pour les infirmières, soulignant que cela coûterait 3,6 milliards de livres par an (4,1 milliards d’euros. « Cela enlèverait de l’argent au service des patients », a-t-il ajouté lors de la visite d’un hôpital à Harrow (nord-ouest de Londres).

Selon lui, les deux jours de débrayage des infirmières en décembre avaient entraîné l’annulation de 30.000 opérations et rendez-vous.

Selon la NHS Confederation, qui représente les hôpitaux, cette nouvelle grève pourrait entrainer l’annulation de 4.500 opérations et 25.000 rendez-vous.

« Conflit dommageable »

Son président, Matthew Taylor, a appelé le gouvernement à « faire tout ce qu’il peut pour mettre fin à ce conflit dommageable » pour le service public de santé, le NHS.

« Nous ne pensons pas que c’est la bonne manière d’agir, nous continuons d’appeler les syndicats à quitter les piquets de grève et à continuer les discussions », a affirmé un porte-parole du Premier ministre Rishi Sunak, évoquant aussi la grève à venir des enseignants à partir du 1er février, à laquelle s’ajoutera un nouveau débrayage des cheminots.

Le mouvement des infirmières est le plus populaire de tous ceux qui secouent le Royaume-Uni ces derniers mois, confronté à sa pire crise sociale depuis des décennies.

Selon un sondage Ipsos pour l’agence PA, 57 % des Britanniques estiment que le gouvernement est le plus à blâmer pour la longueur de la grève des infirmières.

82 % des personnes interrogées éprouvent de la sympathie pour les infirmières et 80 % pour les ambulanciers.

Par Le Point avec AFP

Aux sons des fêtes

décembre 16, 2019

 

Les fêtes arrivent avec leur bonne sève

Quand dehors la rue grogne avec ses grèves

Qui ralentissent de faire des nettes emplettes

Dans la pleine liberté de ma conscience muette

 

Les réformes avec ses formes qui nous renferment

Produisent la contestation où des langues haranguent

Les tribunes des plateaux et des hémicycles en vagues

Pour nous conduire comme des bœufs attelés à la ferme

 

Les plus courageux jettent l’éponge par la démission

Les récalcitrants indifférents s’accrochent à leur vision

Pour nous diluer leur pilule dans le verre des âges

Afin de taire notre colère dans la tempête de la rage

 

Bernard NKOUNKOU

 

France: De nombreuses écoles seront fermées le 5 décembre

novembre 28, 2019

La grève risque d’être très suivie dans les institutions du public. L’enseignement privé pourrait être touché à la marge.

De nombreuses écoles maternelles et primaires publiques pourraient être fermées ou très perturbées dans leur fonctionnement le 5 décembre, jour de grève contre la réforme des retraites. Et sans doute au-delà. Des mairies risquent d’être dans l’impossibilité de proposer un service minimum. D’abord parce qu’une intersyndicale enseignante a déposé un préavis, lequel s’annonce «plutôt très bien suivi» selon les intéressés, quelle que soit la région, les professeurs étant «très inquiets au sujet de la réforme des retraites». À Paris, au moins 192 écoles sur 628 ont déjà assuré qu’elles seraient fermées, selon le Snuipp-FSU, la totalité des enseignants y faisant grève. Il n’y aura par ailleurs «très probablement, pas de service de restauration ni de service de garderie» dans la plupart des écoles, explique un directeur d’établissement.

Beaucoup de parents ont déjà anticipé le problème. À l’approche de la grève, la plateforme de garde d’enfants Yoopies constate ainsi une hausse de 87 % de la demande par rapport à un jeudi normal… Pour l’instant, les préavis déposés ne tiennent que pour la journée du 5 mais les syndicats d’enseignants ne cachent pas que la grève pourrait être reconduite le vendredi 6 et le lundi 9 décembre.

«La poursuite de la grève se décidera le 4 ou le 5 décembre», explique Frédérique Rolet, du syndicat du secondaire Snes-FSU, selon qui la grève pourrait être effectivement prolongée dans certains établissements et territoires, notamment en Seine-Saint-Denis. Philippe Vincent, responsable du syndicat des chefs d’établissement du Snpden-Unsa, ne croit pas, en revanche, à un mouvement long: «Il y aura certainement plus d’absents à cause des difficultés de transports qu’à cause de la grève. Les derniers mouvements enseignants n’ont pas donné grand-chose… Nous craignons surtout la contagion de mouvements violents autour des établissements.»

Parents furieux

Grèves ou absences, certaines écoles n’hésitent pas à annoncer la couleur: «Jusqu’au 20 décembre, l’accueil sera fortement perturbé sur les temps scolaires et périscolaires, en raison des grèves», a annoncé l’école maternelle de la rue de Bercy, dans le 12e arrondissement, écrivant aux parents furieux: «Nous comptons sur votre compréhension et votre soutien.» À tort ou à raison, certains parents anxieux ont déjà prévu d’envoyer leurs enfants «chez les grands-parents jusqu’à Noël». Ailleurs, d’autres tentent de s’organiser pour garder leur progéniture à tour de rôle entre deux séances de télétravail. «Je ne peux pas me permettre de prendre des jours, je viens de commencer un nouveau travail. Et mon conjoint est conducteur à la SNCF, réquisitionné pour assurer le service minimum! Nous n’avons pas de famille à proximité. Je ne sais pas comment nous allons faire», se désespère une mère.

Sept solutions (plus ou moins bonnes) pour se déplacer un jour de grève

VTC, voitures ou vélo…notre journaliste spécialiste des transports François Delétraz vous donnent des astuces pour se déplacer un jour de grève.

Le privé touché ici ou là

L’enseignement privé, globalement épargné, pourrait être touché ici ou là: au collège-lycée parisien Les Francs-Bourgeois, «un professeur sur dix se déclare gréviste pour le 5 décembre. Du jamais vu. Habituellement, c’est plutôt un sur cent vingt professeurs», assure l’un d’eux. «Quelques collègues se mettront en grève. Mais la fidélité à l’institution est assez importante. Ils ont envie de faire grève mais ne veulent pas pénaliser les enfants», explique Luc Viehé, du syndicat Spelc. Dans les écoles privées, c’est surtout la débrouille qui bat son plein pour épargner les familles. Le cuisinier d’une école parisienne a déjà prévu de dormir, si besoin, au sein de l’établissement pour assurer la cantine!

Ailleurs, des enseignants habitant loin ont demandé s’ils pouvaient être hébergés par les familles. «Les absences des enseignants constituent un vrai sujet de préoccupation», explique Hubert Salaün, porte-parole de la deuxième fédération de parents d’élèves de l’enseignement public qui réside à Chantilly (Oise). «Les parents peuvent se débrouiller pour aller travailler en prenant le train s’ils se lèvent très, très tôt. Mais ils seront bloqués si leurs jeunes enfants n’ont pas classe.»

Le Figaro.fr par Marie-Estelle Pech

Colombie: nouvel appel à la grève après un dialogue infructueux

novembre 27, 2019

Le mouvement social en Colombie ne faiblit pas avec un nouvel appel à la grève pour mercredi, la deuxième en six jours contre le président Ivan Duque, dont l’offre de dialogue n’a pas enrayé des manifestations d’une ampleur inédite dans ce pays. «Toutes les actions de mobilisation sont maintenues», a déclaré Diogenes Orjuela, président de la puissante Centrale unitaire des travailleurs (CUT), à l’issue d’une réunion mardi avec Ivan Duque au palais présidentiel Casa de Nariño.

Il s’agissait de la première rencontre entre les leaders du mouvement, lancé le 21 novembre, et le chef de l’Etat de droite, très impopulaire après moins de seize mois au pouvoir. Mais aucun accord n’a été trouvé. Au nom du comité national de grève, le leader syndical a annoncé «manifestations (…) veillées et ‘cacerolazos’» pour le jour même, «grève pour la journée de demain» mercredi et «d’autres actions» à venir.

La mort lundi d’un étudiant de 18 ans, blessé à la tête au cours du week-end par la police anti-émeute, a amplifié le mécontentement, notamment des jeunes qui réclament la dissolution de l’Escadron mobile anti-troubles (Esmad). Des centaines de personnes se sont regroupées mardi devant l’hôpital où est décédé Dilan Cruz. Un rassemblement silencieux a aussi été organisé ailleurs dans Bogota.

«Nous voulons le démantèlement de l’Esmad. C’est une entité qui réprime la protestation sociale et nous assassine», a déclaré à l’AFP Juan Guerra, un étudiant de 19 ans. A Medellin, deux grosses manifestations ont eu lieu mardi, mais l’Esmad ne s’est pas montré. Le gouvernement a réaffirmé son soutien à l’escadron mobile qui «continuera à garantir la sécurité des Colombiens», a déclaré le ministre de la Défense Carlos Holmes Trujillo.

Sous la pression de la rue, qui conteste ses politiques économiques, sociales et sécuritaires, Ivan Duque, en fonction depuis août 2018, a lancé dimanche un «dialogue social» pour répondre à ce mouvement, inédit depuis les années 70, et assorti de concerts de casseroles, forme de protestation peu habituelle en Colombie. Des milliers de manifestants occupent chaque jour les rues de Bogota et d’autres villes du pays, où une répression policière parfois brutale a suscité l’indignation.

En majorité pacifique, le mouvement se solde à ce jour par quatre morts, environ 500 civils et forces de l’ordre blessés, tandis que 172 personnes sont détenues et que 60 Vénézuéliens ont été expulsés pour «actes de vandalisme». Mardi, un policier a été grièvement touché par «un engin explosif non conventionnel», à Neiva, au sud-ouest de Bogota.

Par Le Figaro avec AFP

Au Zimbabwe, près de 80 médecins en grève révoqués

novembre 5, 2019

 

Plusieurs dizaines de médecins du Zimbabwe ont été suspendus par les autorités pour leur participation à une grève qui paralyse depuis deux mois les hôpitaux publics du pays, a annoncé mardi 5 novembre la ministre de l’Information, Monica Mutsvangwa.

Les praticiens du secteur public ont cessé le travail depuis le début du mois d’octobre pour exiger du gouvernement une revalorisation de leurs salaires, dont la valeur a fondu à cause de l’hyperinflation et de la dévaluation de la devise locale. Les grévistes affirment que leur salaire a perdu quinze fois sa valeur en l’espace d’un an et ne dépasse plus l’équivalent d’une centaine d’euros par mois. Le Zimbabwe est plongé depuis une vingtaine d’années dans une terrible crise économique, marquée par un taux de chômage de plus de 90% et les pénuries de produits alimentaires, de carburant ou de médicaments. Les prix y ont augmenté de plus de 300% en rythme annuel en août, selon la Banque mondiale.

Les médecins ont rejeté toutes les hausses de salaire proposées par le gouvernement du président Emmerson Mnangagwa, qui a obtenu de la justice qu’elle déclare leur grève illégale et leur ordonne de reprendre le travail. Face à leur refus, les autorités ont engagé des procédures disciplinaires contre les récalcitrants. «Les audiences disciplinaires (…) ont débuté le 1er novembre. Sur les 80 médecins poursuivis, 77 ont été reconnus coupables et révoqués», a déclaré Monica Mutsvangwa à la presse à l’issue du conseil des ministres. «Toutes les mesures nécessaires sont prises pour assurer un retour au plus vite à la normale», a-t-elle ajouté. Les fonctionnaires du pays, qui exigent eux aussi une revalorisation de leurs salaires, ont à leur tour appelé à manifester mercredi dans les rues de la capitale Harare

Par Le Figaro.fr avec AFP

Air France: les pilotes du SNPL prêts à « 15 jours de grève » si le futur patron ne négocie pas les salaires

août 12, 2018

Des avions d’Air France àsur le tarmac de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, le 7 août 2018 / © AFP/Archives / JOEL SAGET

Le futur PDG d’Air France-KLM devra reprendre la négociation avortée sur les salaires « ou alors il y aura quinze jours de grève », prévient Philippe Evain, président du premier syndicat de pilotes de la compagnie aérienne française, dans une interview au Parisien dimanche.

Sans patron depuis le départ de Jean-Marc Janaillac début mai, Air-France-KLM a décidé de tripler la rémunération de son futur PDG pour attirer les candidats, au risque de jeter de l’huile sur le feu après l’échec des négociations salariales et les grèves à répétition du printemps.

« C’est un symbole. Surtout si la nouvelle direction n’entend pas négocier. Mais je n’y crois pas. Ou alors, il y aura quinze jours de grève », affirme M. Evain dans cet entretien au Parisien.

Cet avertissement clair du SNPL fait écho à celui de l’intersyndicale d’Air France, dont les dix organisations ont annoncé fin juillet qu' »avec ou sans PDG, dès le mois de septembre (…) le conflit pour les salaires reprendra et seul un accord pourra y mettre fin ».

Un regain de tension estival lié aux atermoiements dans la désignation du successeur de M. Janaillac. En juin, la nomination de Philippe Capron, énarque et directeur financier de Veolia, a tourné au fiasco après avoir été éventée dans la presse.

Cette semaine, des fuites similaires ont révélé que le numéro deux d’Air Canada, Benjamin Smith, était pressenti à la tête du groupe franco-néerlandais. Une hypothèse que M. Evain a qualifié sur Twitter de « grave erreur ».

Philippe Evain, président du premier syndicat de pilotes d’Air France, le 4 novembre 2015 à Paris / © AFP/Archives / Eric PIERMONT

« Nous sommes inquiets. Nous pensons qu’il faut un dirigeant connaissant les spécificités du dialogue social français », a-t-il expliqué au Parisien, affirmant que « deux ou trois talents, des industriels, qui connaissent le marché européen, sont écartés sans aucune raison objective ».

« Des Français ayant un parcours international répondent à ce profil », affirme pour sa part Paul Farges, représentant des pilotes actionnaires au conseil d’administration d’Air France-KLM, dans une tribune publiée par le Journal du dimanche.

Les salariés détiennent 3,9% des actions de la société, loin derrière l’Etat français (14,3%) et les compagnies Delta Airlines et China Eastern, entrées l’an dernier au capital à hauteur de 8,8% chacune.

Pour M. Farges, le choix du canadien Benjamin Smith reviendrait à « placer Air France sous influence nord-américaine » et serait le signe que Paris « aurait renoncé à sa souveraineté aérienne ».

Romandie.com avec(©AFP / (12 août 2018 13h20)

Grève: la Tour Eiffel toujours fermée, les touristes dépités

août 2, 2018

Vue aérienne de la tour Eiffel, le 14 juillet 2018 à Paris / © AFP/Archives / GERARD JULI

La tour Eiffel, icône de Paris fréquentée par plus de six millions de visiteurs par an, restait fermée jeudi en raison d’une grève du personnel, laissant des hordes de touristes dépités.

« Je suis très déçue parce qu’on vient du Canada, de Montréal », raconte Adèle Liliane, qui a trouvé portes closes en bas de la « Dame de fer », comme on surnomme la tour.

« On est arrivé mardi matin et on s’est levé à 6 heures ce matin pour venir voir la tour Eiffel. On est arrivé parmi les premiers, mais bon, c’est fermé », lâche-t-elle, déçue.

« Le mouvement social d’une partie du personnel (…) est toujours en cours », a déclaré la Société d’Exploitation de la Tour Eiffel (SETE) dans un communiqué.

Le monument a été contraint de fermer ses portes mercredi à 16h00 (14h00 GMT), laissant les personnes déjà à l’intérieur terminer leur visite et les autres touristes dépités.

« Je veux monter, bien entendu. C’est la tour Eiffel, quand on vient à Paris, on veut voir la tour Eiffel », se plaint Robin Frye, venue de Birmingham (Royaume-Uni). « C’est contrariant. Ca fout tout notre voyage en l’air, franchement ».

« Les négociations avec les organisations syndicales ont repris (mercredi) soir et tôt (jeudi) matin », a précisé la SETE qui a « proposé un texte d’accord », une information confirmée par une source syndicale.

Une assemblée générale du personnel s’est conclue peu après 10H00 (08h00 GMT) jeudi. Les négociations ont ensuite repris avec la direction de la Tour, a confirmé à l’AFP une source syndicale.

La querelle tourne autour d’une réorganisation de la vente des billets pour ce monument de plus de 300 mètres de haut, intimement lié à l’identité de Paris et érigé en 1889 pour l’Exposition universelle et le centenaire de la Révolution française.

La tour Eiffel toujours fermée pour cause de grève / © AFP / Paul Gypteau, fd

– Réouverture « rapide » –

La direction veut augmenter la proportion de billets horodatés, permettant d’accéder à la tour à des créneaux prédéfinis. La proportion de ces billets vendus en prévente sur internet est montée début juillet à 50% (contre 20% précédemment).

Les représentants syndicaux n’en contestent pas le principe, mais déplorent des files d’attente interminables et des équipes d’accueil à bout à certains créneaux, suite, selon eux, à la décision de dédier un pilier d’entrée spécifique à l’accueil de ces visiteurs.

De son côté, la SETE conteste les durées d’attente et assure que le dispositif, « accompagné d’un important renfort d’effectifs », a été monté en impliquant les collaborateurs. Elle s’est cependant dite prête à « tester » au mois d’août un dispositif proposé par les syndicats, réaffectant sur deux files les différentes catégories visiteurs.

« La SETE tient à présenter ses excuses à tous – Parisiens, Français comme touristes étrangers – et à les assurer qu’elle met tout en œuvre pour assurer une reprise de l’exploitation du monument la plus rapide possible », a-t-elle conclu.

« C’est malheureux d’en arriver là, de pénaliser les gens, mais on a tout fait pour l’éviter, préavis de grève de sept jours, des réunions avec la direction pour faire remonter tous les problèmes qu’on rencontrait, les grandes difficultés qu’on a vécues quand même sur ce mois de juillet, on a quand même tenu un mois, on n’a pas fait ça au bout d’une semaine », a déclaré à l’AFP Denis Vavassori, technicien à la tour Eiffel et représentant du CGT.

« On espère reprendre le travail le plus rapidement possible, arrêter de pénaliser encore davantage nos visiteurs, je dirais que maintenant, c’est dans les mains de la direction », assure-t-il.

Romandie.com avec(©AFP / 02 août 2018 12h51)

Haïti: nouveaux pillages dans la capitale avant une grève de deux jours

juillet 8, 2018

Scènes de pillages à Port-au-Prince, le 7 juillet 2018 / © AFP / HECTOR RETAMAL

De nouveaux pillages se sont produits dimanche à Port-au-Prince, où les habitants tentaient de reprendre leurs activités après deux jours de violences déclenchées par l’annonce – depuis suspendue – d’une hausse importante des prix des carburants.

Les contestataires ont par ailleurs annoncé une grève générale de deux jours à compter de lundi, en exigeant le départ immédiat du président Jovenel Moïse.

Les pillages ont eu lieu au cœur de la capitale haïtienne, dans la commune de Delmas, ont rapporté des journalistes de l’AFP. En périphérie de Port-au-Prince, quelques groupes s’attelaient à construire de nouvelles barricades.

Près d’un des nombreux commerces pillés et incendiés, Alphonse Charles prend quelques photos de ce qui reste de sa voiture.

« J’accuse le coup mais c’est la réalité du pays: dès lors qu’on vit en Haïti on est fâché, frustré face à la façon dont les choses sont gérées par les politiciens », dit-il calmement devant la carcasse brûlée de son véhicule. « Je dois continuer à vivre, on ne va pas se laisser emporter pour ça seulement ».

Plusieurs compagnies aériennes comme American Airlines et Air France ont annulé leurs vols samedi et dimanche matin, avec possibilité de prolongation pour l’après-midi faute de personnel pouvant se déplacer pour assurer leurs services à l’aéroport Toussaint Louverture.

Malgré tout, les habitants essayaient de revenir à une vie normale.

Beaucoup de marchandes de fruits et légumes ont repris leur place sur les trottoirs et les taxis-motos étaient de retour à leurs carrefours habituels, même si les clients se faisaient rares. Quelques voitures tentaient de se frayer un passage au milieu des rues encore chargées de barricades.

Vendredi, les autorités avaient annoncé une augmentation des prix de l’essence de 38%, de celui du diesel de 47% et celui du kérosène de 51%, à compter du samedi 7 juillet à minuit.

Le nouveau cadre de référence entre le Fonds monétaire international (FMI) et Haïti, signé en février, impliquait la cessation de la subvention publique des produits pétroliers, source conséquente du déficit budgétaire de l’État.

L’annonce a déclenché des violences meurtrières et samedi après-midi, le Premier ministre Jack Guy Lafontant a annoncé la suspension de la mesure « jusqu’à nouvel ordre ».

Romandie.com avec(©AFP / 08 juillet 2018 17h28)

Grève: un avion sur quatre d’Air France cloué au sol mardi

avril 9, 2018

Air France prévoit d’assurer 75% des vols mardi / © AFP/Archives / STEPHANE DE SAKUTIN

Air France prévoit qu’un avion sur quatre sera cloué au sol mardi, au sixième épisode d’une grève pour les salaires lancée en février, selon un communiqué de la direction publié lundi.

Le taux de 75% des vols assurés en moyenne mardi est semblable à celui des quatre premiers jours de grève (22 février, 23 mars, 30 mars et 3 avril). Il était de 70% samedi pour la cinquième journée de mobilisation.

Dans le détail, le groupe aérien prévoit le maintien mardi de 65% des vols long-courriers, 73% des moyen-courriers depuis et vers Roissy, et 80% des court-courriers à Orly et en région, précise le communiqué.

Onze syndicats de tous métiers réclament 6% d’augmentation générale. Ils appellent également à la grève mercredi, puis les 17 et 18 avril, ainsi que les 23 et 24 avril.

La direction estime, compte tenu des déclarations préalables reçues (loi Diard), le taux de grévistes à 35,3% pour les pilotes, 20,2% pour les personnels navigants commerciaux (PNC, hôtesses et stewards) et 13% pour les personnels au sol.

Si la mobilisation semble moins importante qu’habituellement pour les deux dernières catégories, ce n’est pas le cas chez les pilotes où le taux de participation est plus élevé que précédemment.

L’intersyndicale de pilotes (SNPL, Spaf, Alter), d’hôtesses et stewards (SNPNC, Unsa-PNC, CFTC, SNGAF) et de personnels au sol (CGT, FO et Sud), réclame, comme l’Unac qui n’en fait pas partie, une augmentation de 6% des grilles salariales, au titre des efforts passés et des bons résultats de l’entreprise.

La direction réplique que la dynamique de croissance n’est pas assez solide pour accorder de telles revalorisations, qu’elle chiffre à 240 millions d’euros par an.

Elle a décidé d’appliquer en 2018 une augmentation générale – la première depuis 2011 – de 0,6% au 1er avril et 0,4% au 1er octobre. Avec les augmentations individuelles (1,4% pour les personnels au sol) et l’intéressement (130 millions d’euros), l’entreprise affirme redistribuer « 200 millions d’euros » à ses salariés.

Romandie.com avec(©AFP / 09 avril 2018 13h39)