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France/Covid-19, Grippe… Borne exhorte à la vaccination et au port du masque

décembre 20, 2022

La Première ministre a pris la parole pour donner ses recommandations à l’approche des fêtes de fin d’année, face à une triple épidémie.

Elisabeth Borne a exhorte les Francais a se faire vacciner contre la grippe et le Covid, ainsi qu'a porter le masque, a l'approche de Noel.
Élisabeth Borne a exhorté les Français à se faire vacciner contre la grippe et le Covid, ainsi qu’à porter le masque, à l’approche de Noël.© Fred Dugit / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP

Élisabeth Borne l’a rappelé : la France fait actuellement face à trois épidémies, le Covid, la grippe et la bronchiolite. La Première ministre a donc renouvelé mardi 20 décembre son appel à porter le masque et à se faire vacciner, afin de soulager la situation « tendue » dans les hôpitaux. « On fait face à une situation difficile. Et avec les fêtes, cette situation est encore plus tendue », a-t-elle rappelé après avoir participé à une réunion de pilotage de l’Agence régionale de santé d’Île-de-France.

« Tout ça met une pression très forte sur notre système de santé, sur nos établissements de santé, sur tous les professionnels de santé qui, une fois de plus, se retrouvent en première ligne face à un afflux nettement plus important que d’habitude de personnes aux urgences et sur les appels au Samu », qui sont en hausse de 20 à 30 %, a souligné Mme Borne, en exprimant le « soutien » et la « solidarité » du gouvernement envers le personnel soignant.

Toujours pas de masque obligatoire

En « responsabilité », « pour aider le personnel soignant, on a tous un rôle à jouer » avec les gestes barrières, a-t-elle poursuivi, en invitant à porter le masque « dès qu’on est dans un espace clos où on est nombreux », et à se faire vacciner contre la grippe et le Covid, alors qu’« on doit se retrouver en famille » pour les fêtes. À ses côtés, le ministre de la Santé, François Braun, s’est « réjoui, en ce qui concerne la médecine de ville, que les principaux syndicats de médecins n’aient pas appelé à la grève entre Noël et le Nouvel An ».

Interrogée sur la possibilité de déclencher des « plans blancs » pour rappeler du personnel dans les hôpitaux, la Première ministre a précisé qu’au cours de cette réunion à l’ARS, tout le monde était « conscient […] du fait que les soignants avaient aussi besoin de se reposer » et que « c’est vraiment au sein de chaque établissement que la situation doit être évaluée ».

Face à cette triple épidémie, le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) a recommandé lundi d’« amplifier le plus rapidement possible » les gestes barrières et la vaccination, sans se prononcer pour ou contre une obligation de port du masque en lieux clos.

Par Le Point avec AFP

Le spectre d’une épidémie de grippe plane sur le Canada

novembre 10, 2022
Un pharmacien administre un vaccin à Justin Trudeau.

Selon les données de l’Agence de santé publique du Canada, plus de la moitié des cas de grippe dépistés depuis le début du mois de septembre étaient chez des enfants et des adolescents. Photo : La Presse Canadienne/Adrian Wyld

Au Québec, moins de 1 million de personnes ont été vaccinées jusqu’à présent, alors que la souche grippale dominante est l’une des plus virulentes.

Deux messages sont venus d’Ottawa en autant de jours pour encourager les Canadiens à se faire vacciner contre la grippe.

Le premier ministre Justin Trudeau a montré l’exemple mercredi en obtenant son vaccin contre la grippe et celui contre la COVID-19.

Assurez-vous que vos enfants sont à jour dans leur vaccination […] en même temps que la vaccination contre la grippe, a-t-il dit.

La veille, l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, Theresa Tam, sonnait l’alarme : À l’échelle nationale, l’activité grippale augmente fortement et a franchi le seuil saisonnier de 5 % de positivité. Si le pourcentage de positivité demeure supérieur à ce seuil la semaine prochaine, le début d’une épidémie de grippe sera déclaré.

Téléjournal Montréal

La grippe saisonnière s’installe dans les urgences

Après la COVID-19… la grippe saisonnière s’ajoute aux problèmes d’engorgement des hôpitaux. Les enfants et les personnes âgées seraient particulièrement fragiles face à la souche de cette année. Reportage de Davide Gentile.

Des enfants, en majorité

Selon les données de l’Agence de santé publique du Canada, plus de la moitié des cas de grippe dépistés depuis le début du mois de septembre étaient chez des enfants et des adolescents.

Un constat similaire aux États-Unis, où les hospitalisations d’enfants malades en raison de la grippe surviennent quatre à cinq semaines plus tôt cette saison.

La souche dominante, tant au Canada qu’aux États-Unis (H3N2), est l’une des plus virulentes, précisent les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), tant pour les personnes âgées que pour les jeunes enfants.

Pas étonnant donc que les hôpitaux et les urgences du Québec débordent.

Caroline Quach-Thanh devant l'hôpital Sainte-Justine.

Caroline Quach-Thanh, pédiatre, microbiologiste, infectiologue au CHU Sainte-Justine et professeure à l’Université de Montréal. Photo : Radio-Canada

Comme l’explique la Dre Caroline Quach-Thanh, pédiatre microbiologiste infectiologue au CHU Sainte-Justine, tous les virus qu’on connaît sont en train de circuler de façon concomitante.

Cette dernière cite notamment le virus respiratoire syncytial (VRS), l’influenza, le parainfluenza, le métapneumovirus, le coronavirus commun, ainsi que le fameux SRAS-CoV-2.

« Habituellement, ils se passent le témoin un après l’autre, mais cette année, ils ont décidé de tous courir en même temps! […] Bref, on a une belle soupe. »— Une citation de  Dre Caroline Quach-Thanh, pédiatre microbiologiste infectiologue au CHU Sainte-Justine

À mi-chemin de l’objectif de 80 %

Selon les données du ministère de la Santé, un peu plus de 40 % des personnes âgées de 75 ans et plus ont été vaccinées à ce jour contre la grippe.

L’objectif du Programme national de santé publique concernant la couverture vaccinale pour les groupes visés par la vaccination contre la grippe est fixé à 80 %, disait il y a quelques semaines Luc Boileau, directeur national de santé publique.

Sur le terrain, des efforts sont déployés pour toucher le maximum d’aînés.

Nous avons des équipes mobiles qui vont vacciner dans des RPA, des HLM et des OBNL à vocation aînés pour aller chercher la clientèle pour qui c’est difficile de se déplacer […] pour rendre le service accessible à tout le monde, explique Amélie Thiffault, coordonnatrice vaccination COVID-19 au CIUSSS du Nord-de-l’île-de-Montréal.

Une femme en entrevue.

Amélie Thiffault, coordonnatrice vaccination COVID-19, CIUSSS du Nord-de-l’île-de-Montréal. Photo : Radio-Canada

Au total, 913 571 personnes ont reçu le vaccin et 151 032 personnes ont un rendez-vous pour recevoir le vaccin sous peu, précise une porte-parole du ministère de la Santé.

À ce jour, 11 % des 330 000 travailleurs de la santé ont été vaccinés contre la grippe.

L’an dernier, Québec a administré un total de 1,6 million de doses. Comme pour les années antérieures, environ 2 millions de doses ont été commandées cette année.

Avec Radio-Canada par Daniel Boily et Davide Gentile

Canada-Québec: Après la COVID-19, la grippe contribue à engorger les urgences

mai 7, 2022

Un faible taux d’efficacité du vaccin contre la grippe contribue à l’achalandage des urgences.

L’entrée de l'urgence de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

Le taux d’occupation des civières a frôlé 200 % à l’urgence de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Photo : Radio-Canada/Ivanoh Demers

Depuis mercredi, le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal invite la population à éviter les urgences des hôpitaux de ce secteur de la métropole, en particulier à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, où le taux d’occupation des civières a frôlé 200 %.

Diverses raisons expliquent le niveau élevé d’occupation des civières de l’urgence de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, notamment la recrudescence de l’activité virale, des maladies respiratoires, incluant la grippe, nous a dit le porte-parole de l’établissement.

Or, les premières données disponibles sur l’efficacité du vaccin contre la grippe administré depuis l’automne tendent à expliquer en partie la fréquentation des urgences.

Les données américaines suggèrent une efficacité très faible [16 %] pour protéger contre les infections des voies respiratoires, explique le Dr Pierre-Marc Gervais, directeur principal – services pharmaceutiques à l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires.

En début de semaine, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) confirmait une tendance à la hausse de l’activité grippale au Québec. Une saison de la grippe tardive, exceptionnelle à cette période-ci de l’année, a commencé au début du mois d’avril. Le virus de l’influenza A(H3N2) circule.

Les experts estiment que les bénéfices escomptés d’une vaccination contre la grippe qui serait effectuée en ce moment seraient faibles considérant le temps requis pour développer une immunité à la suite de la vaccination, explique par courriel la porte-parole du MSSSMinistère de la Santé et des Services sociaux, Marie-Claude Lacasse.

Selon le Dr Pierre-Marc Gervais, avec un vaccin plus efficace, une réflexion différente aurait eu lieu, c’est certain.

Un taux d’efficacité de 60 % aurait été considéré comme élevé. En 2019-2020, par exemple, l’efficacité vaccinale globale au Canada contre tout type d’influenza causant une consultation ambulatoire avait été de 58 %.

Plusieurs régions affichent un achalandage élevé des urgences.

1,5 million de doses

Selon les données du MSSSMinistère de la Santé et des Services sociaux, 1,5 million de doses du vaccin contre la grippe ont été administrées depuis le mois d’octobre 2021.

Plus de 500 000 doses seront vraisemblablement à nouveau jetées cette année, compte tenu des 2 millions commandées. En 2020-2021, un peu plus de 1 622 000 doses avaient été administrées et près de 20 % des doses, jetées.

Du côté des pharmaciens, plus de 580 000 doses ont été administrées (…) et au moins 120 000 doses supplémentaires auraient été administrées à des gens qui ne sont pas inclus dans le Programme de vaccination (donc gratuité) , souligne le Dr Pierre-Marc Gervais de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires. Ces chiffres sont légèrement supérieurs à ceux de l’année dernière.

Les couvertures vaccinales contre la grippe saisonnière pour la saison 2021-2022 sont de 77,7 % chez les résidents des CHSLDCentre d’hébergement et de soins de longue durée publics et privés, de 75,4 % chez les résidents des RPArésidence privée pour aînés, de 11,6 % chez les femmes enceintes et de 23 % chez les travailleurs de la santé, révèlent les données les plus récentes du Ministère.

Avec Radio-Canada par Daniel Boily et Davide Gentile

Une grippe saisonnière précoce et particulièrement sévère en Europe

octobre 27, 2021

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), cité par «La Dépêche, envisage une saison difficile après une année presque sans grippe.

L'ECDC craint notamment une souche plus resistante face au vaccin contre la grippe.
L’ECDC craint notamment une souche plus résistante face au vaccin contre la grippe. © Jean-François FREY / MAXPPP / PHOTOPQR/L’ALSACE/MAXPPP

Si l’adoption massive des gestes barrières se présente comme un frein au Covid-19 comme à l’ensemble des virus d’hiver, l’arrivée de la grippe saisonnière ne doit néanmois pas être prise à la légère. Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), cité par nos confrères de La Dépêche, en cette fin octobre, on observe cette année une circulation particulièrement précoce de la grippe sur le territoire européen. 

Le nombre de cas est encore faible en Europe, mais « des indications montrent que la circulation de la grippe est supérieure au seuil saisonnier en Croatie, ce qui est inhabituellement précoce », indique l’ECDC. Mais à cette précocité s’ajoute un autre élément quelque peu inquiétant : une souche plus résistante au vaccin.

« La principale souche signalée au cours du dernier mois, la souche A(H3N2), qui affecte de manière disproportionnée les personnes âgées, est associée à une efficacité moindre du vaccin, souligne le Centre. C’est un signe que la prochaine saison grippale pourrait être sévère. » Alors que l’on craint une nouvelle augmentation des cas de Covid, cette nouvelle pourrait avoir de lourdes conséquences pour les personnes âgées et les personnes les plus fragiles et peser sur des systèmes de santé déjà en difficulté. 

La grippe réduite par les mesures anticovid l’an dernier

Ce possible retour vif de la grippe s’inscrit dans une tendance à la baisse, assez spectaculaire, de ce virus, enregistrée à l’hiver 2020-2021. Comme le rappelle La Dépêche, les infections grippales ont enregistré une baisse de l’ordre de 99 % au sein de l’UE. Pour l’ECDC, différents comportements adoptés face au Covid-19 ont produit ce résultat sur la grippe.

« Cela indique que les interventions non pharmaceutiques, telles que la distanciation sociale et le maintien des mesures d’hygiène, sont efficaces non seulement pour freiner la propagation du Sars-CoV-2 mais aussi de la grippe, explique le Centre. La vaccination contre le Covid-19 et la grippe offre également une bonne protection contre les maladies graves. Par ailleurs, les médicaments antiviraux, pris le plus rapidement possible après l’apparition des symptômes, sont des mesures sûres et efficaces pour le traitement de la grippe. »

Par Le Point

Canada: La grippe, la COVID-19 et les enfants : une pédiatre craint une « catastrophe »

octobre 9, 2021

Aucun cas de grippe n’a été répertorié jusqu’ici en 2021 en Saskatchewan, mais une pédiatre de Saskatoon « craint une catastrophe extrêmement importante dans le système de santé » en raison de la pandémie de coronavirus.

On peut se faire vacciner contre la grippe dès l'âge de six mois.

© BERT SAVARD/Radio-Canada On peut se faire vacciner contre la grippe dès l’âge de six mois.

La pédiatre Mahli Brindamour, qui travaille dans un hôpital de la Ville des Ponts en Saskatchewan ainsi que dans des cliniques communautaires, s’inquiète parce qu’elle a constaté, cet été, une augmentation dans le nombre de cas de virus respiratoires chez les enfants, alors que la saison de la grippe n’est pas encore commencée.

Elle affirme que les mois d’hiver ont tendance à envoyer plus d’enfants dans les hôpitaux, atteignant la surcapacité.

Or, cette année, des adultes souffrant de COVID-19 occupent des espaces dans des unités de soins intensifs pédiatriques, en raison de la capacité limitée des autres hôpitaux.

La Dre Brindamour n’est pas certaine de la raison pour laquelle d’autres virus sont apparus plus tôt et plus gravement que l’année dernière, mais elle pense que cela pourrait être dû au fait que les réponses immunitaires des enfants ont changé et que les restrictions en cas de pandémie ont été levées.

Contracter la grippe et le coronavirus en même temps?

La pédiatre de Saskatoon s’inquiète aussi que des enfants contractent la grippe et la COVID-19 en même temps.

Selon elle, les enfants ressentent davantage les effets de la grippe et leur réponse immunitaire pourrait avoir du mal à combattre les deux virus si un enfant les attrape simultanément.

Le ministère de la Santé de la Saskatchewan n’a pas publié de rapport de surveillance de la grippe cette année et son dernier rapport porte sur la saison grippale 2019-2020.

Selon ce rapport, il y a eu 2424 cas de grippe de type A et de type B dans la province, au cours de la période comprise entre le 8 décembre 2019  et le 21 mars 2020.

Le vaccin contre la grippe disponible à compter du 12 octobre

La santé publique a par ailleurs annoncé plus tôt cette semaine qu’il est maintenant possible d’obtenir des rendez-vous pour le vaccin contre la grippe. Cette vaccination aura lieu dans des cliniques et des pharmacies à compter du 12 octobre pour toute personne âgée de 6 mois et plus.

Le vaccin contre la grippe et celui contre la COVID-19 peuvent être administrés en même temps.

Par CBC/Radio-Canada avec les informations de Dayne Patterson

La grippe saisonnière

décembre 24, 2019

 

Recluse pour une grippe saisonnière

Clouée au lit comme une prisonnière

Le corps alangui et très mal en point

J’ai perdu mes forces et mon embonpoint

 

Dans la solitude de mon appartement

Les murs de ma vaste chambre apparemment

Ne pouvaient pas m’apporter la consolation

Comme une présence humaine avec son attention

 

J’avais cancellé ma présence de la fête

Évitant de contaminer cette grippe récalcitrante

À tous mes parents et amis en bonne santé

Pour leur permettre de festoyer en toute beauté

 

Bernard NKOUNKOU

 

Grippe: la guerre de cent ans

mars 9, 2018

Il y a 100 ans débutait l’épidémie de grippe espagnole, qui allait faire au moins 50 millions de morts. Aujourd’hui, la guerre contre la grippe n’est toujours pas gagnée et une nouvelle pandémie semble même inévitable / © AFP/Archives / EVA HAMBACH

Il y a 100 ans débutait l’épidémie de grippe espagnole, qui allait faire au moins 50 millions de morts. Aujourd’hui, la guerre contre la grippe n’est toujours pas gagnée et une nouvelle pandémie semble même inévitable.

Un matin de mars 1918, un soldat basé au Kansas (centre des États-Unis) est admis à l’infirmerie avec de la fièvre, des douleurs musculaires et un mal de gorge.

Un tiers de la population mondiale est touché en quelques mois, et cette épidémie se révèle bien plus meurtrière que la Première guerre mondiale et ses 10 millions de morts.

L’ampleur de ce fléau reste –heureusement– inégalée, mais une nouvelle pandémie frappera fatalement nos sociétés mondialisées, on ne sait pas quand, avertissent les experts.

La grippe est une infection virale aiguë qui se propage facilement d’une personne à l’autre. Elle provoque forte fièvre, toux, douleurs et maux de gorge. Le plus souvent bénigne, elle peut avoir des conséquences graves.

Même sans pandémie, lors d’une année normale, les épidémies de grippe sont responsables de trois à cinq millions de cas graves et 290.000 à 650.000 morts dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Prise en charge médicale, absence au travail… le coût économique est exorbitant.

Pourquoi un virus aussi commun reste-t-il une menace, alors que la variole par exemple a été éradiquée? Parce qu’il est un as de la métamorphose.

« Les virus grippaux ont une capacité de mutation énorme : pour survivre, ils sont obligés de changer selon des mutations aléatoires », explique à l’AFP Vincent Enouf, de l’Institut Pasteur à Paris.

Il y a quatre types de virus grippaux : A, B, C et D (ce dernier touchant essentiellement le bétail). Les épidémies saisonnières sont provoquées par les virus de type A et B.

Les premiers se divisent en nombreux sous-types dont deux, dits H1N1 et H3N2, circulent actuellement chez les humains. Les virus de type B se divisent en deux « lignées » principales, Yamagata et Victoria.

Chacun de ces virus peut lui-même être divisé en différentes souches. Et chacune d’entre elles nécessite son propre vaccin.

– Inaccessible vaccin universel –

Le scénario catastrophe d’une pandémie serait l’apparition de nouveaux virus très virulents transmissibles d’homme à homme à partir de mutations combinant virus humains et animaux.

Depuis la grippe espagnole, trois pandémies ont éclaté de cette manière : la grippe asiatique de 1957, la grippe de Hong Kong de 1968 et la grippe A(H1N1) de 2009.

Et les virus grippaux jouissent d’un réservoir naturel illimité puisqu’ils sont en circulation perpétuelle dans les populations d’oiseaux.

« Nous, population humaine, serons continuellement exposés à la grippe et à de nouvelles souches de virus, chaque année, chaque décennie, et sans doute pour toujours », prédit le virologiste David Evans, de l’université écossaise de Saint Andrews.

Conséquence : « Il y aura une autre pandémie. Sa dangerosité et le nombre de morts qu’elle fera dépendront de la nature exacte du virus », prédit Wendy Barclay, experte de la grippe à l’Imperial College de Londres.

Certes, contrairement à 1918, on dispose de traitements antibiotiques pour soigner les infections bactériennes qui peuvent profiter de la grippe pour s’installer (comme bronchites et pneumonies) et sont une cause importante de mortalité.

« Pour autant, les dégâts pourraient tout de même être très importants », craint Mme Barclay.

Alors, y a-t-il un moyen de gagner un jour la guerre contre la grippe ? La communauté médicale rêve depuis longtemps d’une arme absolue : un vaccin universel qui pourrait être efficace quelles que soient les souches de virus. Il ne s’agit encore que de science-fiction.

Plusieurs vaccins de ce type sont actuellement à l’étude, mais « on ne sait pas du tout si l’un ou l’autre aboutira », souligne le virologiste Jonathan Ball, de l’université de Nottingham.

« Le virus de la grippe est sans aucun doute l’un des plus étudiés et les mieux compris », renchérit M. Evans. « Mais ce qu’on a appris, c’est qu’il est très difficile à contrôler ».

Romandie.com avec(©AFP / 09 mars 2018 17h28)

Prisonnière de la grippe saisonnière

février 14, 2017

 

Maman, tu es toujours couchée

La maisonnée est très touchée

Par cette sale grippe saisonnière

Qui te retient comme une prisonnière

 

Maman, j’implore ton rétablissement

Pour réchauffer de ta voix la maison

Car tu es le moteur de nos activités

Qui donne l’ambiance avec sûreté

 

Maman Jacqueline, rejoins-nous

Dans la vitalité de ta station debout

Pour t’occuper de ton chéri, ton mari

Notre père et de tes enfants sous le toit

 

Maman, je t’aime comme une flamme

Qui danse à mes yeux avec son âme

De lumière parfumée et cadencée

Au rythme de la matinée et de la soirée.

 

Bernard NKOUNKOU

Suisse: La grippe pourrait bien gâcher les fêtes de Nouvel An

décembre 28, 2016

La grippe continue de progresser en Suisse. Elle pourrait bien clouer certains Helvètes au lit au moment des fêtes de Nouvel An. Le virus a débarqué plus tôt que lors des hivers précédents.

Les médecins liés au système de surveillance Sentinella avaient annoncé la semaine passée 18,1 cas suspects pour 1000 consultations médicales, écrit mercredi sur son site l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Ce taux correspond à une incidence de 153 consultations dues à une affection grippale pour 100’000 habitants.

La grippe est plus forte que la semaine précédente où une moyenne de 71 consultations dues à la grippe pour 100’000 habitants avait été relevée. Le seuil épidémique saisonnier se situe à 64 cas pour 100’000. En 2014/15 et 2015/16, ce seuil avait été dépassé après le Nouvel An.

La grippe est désormais largement répandue à travers toute la Suisse. Elle est un peu moins présente dans la région bâloise ainsi que dans le centre de la Suisse, mais ces deux régions avaient été parmi les premières à être touchées.

Romandie.com avec(ats / 28.12.2016 14h34)             

Conte : L’Écureuil, la Corneille et l’Érable

novembre 14, 2011

Il était une fois, un jeune Écureuil gris, à la queue touffue et belle mais aussi dansante et remuante, aux grands bonds, s’amusait entre les branches d’un vieil Érable qui venait de perdre tous ses vêtements des feuilles de l’automne.

Un jour, pendant que le soleil caressait son doux pelage, pour changer d’air, l’Écureuil prit la décision de descendre et rencontra, au carrefour du tronc des branches jumelles, d’une longueur identique, une Corneille noire, venant du Parc des pins qui, tantôt croassait, tantôt babillait. Elle visitait le bois sec, picorant entre les écorces de l’arbre. Elle attrapait, à la première apparition, des larves d’insectes par sa fine bouche qui se reposaient mortellement dans son jabot. Elle s’en régalait copieusement et s’essuyait le bec frottant les parois des branches comme si elle embrassait la vieille peau de l’arbre. Pour lui accorder l’entière tranquillité à son repas, il lui laissa manger à sa faim et partit se promener plus loin.

Pendant ce temps, l’Érable qui surplombait la vaste cour était content du service gratuit rendu par la Corneille consistant à le débarrasser de ces nuisibles agents indésirables qui rongeaient sa peau et le vidaient de sa substance. Il la remercia malgré son exposition aux intempéries du vent, de la poussière et de la pluie qui l’avaient dénudées. Il lui dit :

– Chère Corneille, je t’envie que ton plumage te serve de protection avec le mauvais temps qui arrive. Quant à moi, je vais prendre sur tout mon corps la neige tombante. Elle va me couvrir dans la pureté de sa plénitude et la blancheur éclatante de sa fraîcheur. Je vais grelotter et je n’aurais pas de quoi me réchauffer. Je ne peux pas me cacher nulle part comme toi car je suis condamné au sol de mon enracinement.

– La nature a voulu que tu souffres un peu pendant la dure saison sans pourtant mourir car tu as l’assistance humaine de la création. Tu n’es pas le seul à vivre ces moments difficiles et désagréables de l’hiver. Mais la neige fait du bien dans l’entretien et à la conservation de toute forme d’existence.

Certes! Je ne peux plus changer le fil conducteur de mon destin.

Quand ils marquèrent la pause dans la conversation, l’Écureuil arriva et s’approcha de la Corneille se balançant sur l’un des bras effeuillé de sa multitude, admirant la migration des canards et des oies qui fuyaient l’arrivée, à pas doux de l’hiver, voyageant et émettant des cris fugitifs désespérés en d’interminables sons : coin, coin, coin. Dès lors, l’Écureuil bougea sa tête et lui montra sa patte veloutée, en direction, des colonnes argentées des palmipèdes qui formaient des rais au ciel, se déplaçant et dessinant un beau paysage linéaire. L’Érable leva aussi ses yeux et goûta à cette sensation oculaire semblable à un film documentaire riche en découverte de belles images du monde.

A la fin du spectacle lorsque les colonnes de ces autres amis du ciel s’éloignèrent, à la limite du regard et au-delà de l’horizon, l’Érable demanda à l’Écureuil et au Corneille de ramasser ses feuilles de plusieurs couleurs de l’automne qu’il avait fait tomber dans la cour de récréation de l’école. Les deux amis acceptèrent la proposition comme une agréable sollicitation de propreté et de salubrité. Ils demandèrent du matériel nécessaire pour charger ces débris inutiles mais bon pour le compost. Il leur dit de descendre et de regarder au pied de son tronc, à l’endroit où les enfants de l’école avec la direction avaient placé une boîte d’argent servant à son entretien quand son feuillage devient trop abandon, de prendre quelques pièces pour le bon usage de leur achat.

A cet effet, ils prirent l’argent et partirent acheter des sacs noirs au supermarché. Quand ils revinrent avec lesdits objets, ils ramassèrent toutes les feuilles jaunes, oranges, rouges et violettes de l’automne puis les entassèrent dans les sacs. L’Écureuil se servait parfaitement de ses pattes à la fourrure soyeuse tandis que la Corneille utilisait son bec au maigre plumage pour une utilité exemplaire. Mais durant ce ramassage n’ayant pas de cache-nez, la Corneille qui avalait et respirait constamment la poussière fut grippée alors que son ami l’Écureuil, étant plus malin, avait coupé une partie de ses poils et s’était bouché les narines. Il n’attrapa pas la grippe. Une grippe qui lui provoqua la toux. L’Érable informé du travail bien fait par la direction ensemble avec les enfants de l’école, leur demanda de prendre la totalité restante de l’argent contenu dans sa boîte de générosité. Ils eurent cent dollars qu’ils se partagèrent.

Cependant, la Corneille tomba malade. Elle était atteinte d’une quinte de toux qui devint grasse. Préoccupé, l’Érable rédigea une petite note qu’il remit à l’Écureuil pour aller chercher du sirop dans le magasin du fabricant pouvant soulager la grippe de la Corneille. Dès que le vendeur vit seulement la note portant la signature de l’Érable, il le servit rapidement sans hésiter puis il ramena le sirop. Il passa au supermarché et acheta encore du miel, des citrons et de l’ail pour fabriquer un bon mélange de tisane. Il jugea bon de le garder chez lui sous le plafond de l’école, sa résidence principale et le soigna pendant deux semaines en lui administrant la préparation de sa dose selon le mode d’emploi : matin, midi et soir.

Durant son séjour, ils mangeaient ses provisions de noix, de champignons et d’insectes. A son départ, il lui remit encore des graines de pin et des chenilles à emporter. Ils sortirent et partirent dire au revoir à l’Érable avant de prendre la route du Parc des pins.

Heureux et comblés de joie, ils s’embrassèrent sautillant des pattes et des ailes pour exprimer, à la fois, leur rapprochement et leur attachement.

Depuis lors, l’Écureuil et la Corneille avaient tissé une fidèle amitié sur les branches de l’Érable sans se battre comme deux ennemis car chaque fois, ils se séparent toujours bien dans la différence de leur genre.

La couleur des poils, des plumes et de la peau ne peut pas être un obstacle pour l’amitié et la compagnie dans le monde des êtres vivants.

© Bernard NKOUNKOU